Title: Macroeconomic policy in the Franc Zone
1Macroeconomic policy in the Franc Zone
- Commentaires par
- Bruno Cabrillac
- Conseiller Financier pour lAfrique
- DGTPE-Ministère des Finances
- Ces commentaires ne reflètent que la position de
leur auteur et nengagent en aucun cas la DGTPE
2Quand léconométrie vérifie lintuition
- la stabilité des prix et la convergence des taux
dinflation constituent le principal acquis de la
Zone franc - la Zone franc na pas apporté dautres avantages
macroéconomiques substantiels - les unions monétaires ne sont pas des ZMO
coût potentiel des chocs asymétriques - pas dautre convergence à long terme que celle
des prix - politiques monétaires très conservatrices
3Le triangle dincompatibilité revisité
- - libre convertibilité et libre transférabilité
sont limitées par le contrôle des changes
(surtout depuis la suspension de la
convertibilité des billets FCFA) et labsence de
marchés des FCFA (tous les flux passent par le
filtre des banques centrale) - -néanmoins, labsence de marché parallèle est
bien un indicateur de leffectivité des principes
de libre convertibilité et transférabilité -
- liberté des mouvements de capitaux,
indépendance de la politique monétaire et taux de
change fixe, en raison des imperfections de marché
4Un vrai faux  currency boardÂ
- -le rôle central du taux de couverture de la
monnaie comme objectif intermédiaire de la
politique monétaire est sous-estimé, cest ce
rôle qui conduit aujourdhui à une accumulation
de réserves qui rapproche le système de change
dun  currency board , de fait (aux réserves
près sur la convertibilité) - -les variations de la base monétaire ont très peu
deffet sur les taux (inefficacité des marchés
monétaires et interbancaires) et sur la masse
monétaire (a fortiori linflation)
5Unions monétaires et Zone franc
- -les unions monétaires et la Zone franc ne sont
pas indissociables les deux mécanismes
semboîtent mais peuvent théoriquement être
indépendants, ils ne constituent un système que
pour des raisons historiques - -néanmoins, les unions monétaires ont été
facilitées par lexistence de la Zone franc
puisque celle-ci impliquait déjà labandon dune
grande partie de la souveraineté monétaire
6 Zone franc et intégration régionale
- -la Zone franc et surtout les unions monétaires
ont été un catalyseur de lintégration régionale
institutionnelle - -cette externalité est aussi une des raisons
pour laquelle le coût dune modification de la
composition des deux unions monétaires serait
supérieur aux avantages
7Quelle convergence des politiques budgétaire en
ZMNO?
- Les résultats conduisent à sinterroger sur la
validité des critères de convergence, centrés sur
les finances publiques et à périodicité annuelle. - LUMOA nétant pas, loin de là , une ZMO, ne
convient-il pas de garder la politique budgétaire
pour absorber les chocs asymétriques, dautant
quil ny a pas de budget communautaire? - Des indicateurs de moyen terme ou structurels?
8Des ZMO de second rang?
- Dans la mesure où la CEMAC est devenue un
ensemble de pays pétroliers (5 pays sur 6), les
résultats de Fielding (et alii) et Coleman
tendent à montrer que la composition actuelle est
un optimum de second rang - On peut en tirer deux enseignements, lun
négatif le coût des unions monétaires est trop
élevé, lautre plus positif, les unions
monétaires impliqueraient des mécanismes de
péréquation en cas de chocs asymétriques
9Validité des politiques monétaires au niveau
national
- -le contrôle direct (plafonds de refinancement
et réserves obligatoires) reste un instrument
clé de la politique monétaire - -le cloisonnement des marchés interbancaires
rend le contrôle direct au niveau national
pertinent - -et potentiellement très utile en cas de chocs
asymétriques, notamment nominaux
10Des instruments de contrôle direct peu utilisés
- -en apparence, la politique de refinancement est
pro-cyclique (pas de stérilisation de
laccroissement des réserves et des crédits Ã
lEtat), en fait, elle est surtout passive - -cette passivité nest pas tant due à la volonté
de se rapprocher dun fonctionnement de caisse
démission pur quà des considérations
 patrimoniales des banques centrales
11Fonction de réaction des banques centrales (taux
dintérêt)
- les résultats sont sont conformes à ce quaffiche
la BCEAO primauté de lobjectif final de change
et de lobjectif intermédiaire de taux de
couverture de la monnaie - sur la période considérée et plus encore
aujourdhui, la surliquidité a rendu inopérant
linstrument des taux directeurs - paradoxalement, la lecture de la fonction de
réaction sen trouve clarifiée, puisque les taux
ont essentiellement une vocation daffichage
12Passivité ou prudence des banques centrales?
- la relative passivité des banques centrales
relève t-elle dune stratégie dannonce? de
lintégration des contraintes de ZMNO? - la faible corrélation à court terme des taux avec
ceux de la monnaie ancre montre lindépendance de
la politique monétaire la corrélation à long
terme, la volonté de conserver les apparences
dun  currency boardÂ
13Zone franc, croissance, inégalité des revenus et
pauvreté
- les résultats ne sont pas surprenants, la
stabilité des prix nest pas une condition
suffisante du développement, à linverse,
larrimage à une monnaie forte nest pas un
facteur pénalisant, sauf quand le désajustement
est trop manifeste - il aurait été intéressant danalyser si
lappartenance à la Zone franc avait un effet sur
la variabilité de la croissance et de la
distribution des revenus qui influe sur la
pauvreté
14La dévaluation de 1994 et la pauvreté
- un résultat moins paradoxal quil ny paraît
les chocs nominaux de grande ampleur touchent les
catégories les plus exposées - il ne faut pas en tirer des conclusions
paradoxales ce sont bien les pauvres qui ont le
plus souffert du désajustement du taux de change,
donc mieux vaut des ajustements plus nombreux
mais dampleur plus réduite
15Comment la politique monétaire affecte les
pauvres?
- faute de données fiables sur les prix en zone
rurale, létude ne porte que sur les urbains
alors que les effets de la politique monétaire
sur la production et lautoconsommation des
vivriers et les revenus des campagnes pourraient
modifier les conclusions de létude - une politique budgétaire appropriée nest-elle
pas le meilleur instrument de régulation en cas
de choc réel sur la production vivrière?