Title: VERS UNE POLITIQUE MUNICIPALE DE DVELOPPEMENT SOCIAL ET COMMUNAUTAIRE
1VERS UNE POLITIQUE MUNICIPALE DE DÉVELOPPEMENT
SOCIAL ET COMMUNAUTAIRE
- Richard MORIN
- professeur-chercheur
- département détudes urbaines et touristiques
- Université du Québec à Montréal
- Longueuil, 9 avril 2003
2Introduction
- PLAN DE LEXPOSÉ
- Introduction
- Définition du développement social et comm.
- Contexte politique, social et économique
- Compétences socio-communautaires des villes
- Pratiques socio-communautaires des villes
- Éléments dune politique municipale
- Rôle des organismes communautaires
3Définition du DSC (1)
- DÉVELOPPEMENT SOCIAL (a)
- Une politique de développement social vise à
donner une chance égale à chacun de se réaliser
pleinement, dans un environnement sain et
stimulant (Conseil des Affaires sociales, Deux
Québec dans un, 1989)
4Définition du DSC (2)
- DÉVELOPPEMENT SOCIAL (b)
- La mise en place et le renforcement, au sein des
communautés, des conditions requises pour
permettre, dune part, à chaque personne de
développer pleinement son potentiel, de pouvoir
participer activement à la vie sociale et de
pouvoir tirer sa juste part de lenrichissement
collectif et, dautre part, à la collectivité de
progresser socialement, culturellement et
économiquement, dans un contexte où le
développement économique soriente vers le
développement durable, soucieux de justice
sociale (Conseil de la santé et du bien-être
social, 1998)
5Définition du DSC (3)
- DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (a)
- Lexpression développement communautaire est
directement associée à la notion de qualité de
vie globale, ainsi quà la notion de
participation et de prise en charge par la
population de la qualité de son cadre de vie.
Dans ce sens, lexpression désigne plutôt une
façon de faire (UMQ, 1994)
6Définition du DSC (4)
- DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (b)
- Le développement communautaire est un modèle de
développement, une façon de faire. Il se fonde
sur la prise en charge par les citoyens et les
citoyennes de leurs propres besoins et des
solutions quils envisagent pour y répondre
(Conférence des maires de banlieue de Montréal,
1992)
7Contexte PSÉ (1)
- CONTEXTE POLITIQUE QUÉBÉCOIS (a)
- Avant les années 1960, les municipalités
assumaient un rôle important en matière daide
aux indigents, dhygiène et de santé publique - Durant les années 1960-1970, lÉtat-Providence
prend en charge léducation, la santé et les
services sociaux jusqualors assumés par
lÉglise, les organismes de charité et les
municipalités ces dernières vont alors soccuper
de la sécurité publique, des réseaux dégouts et
daqueduc, des déchets domestiques, du
déneigement, des loisirs récréatifs et culturels
8Contexte PSÉ (2)
- CONTEXTE POLITIQUE QUÉBÉCOIS (b)
- Les années 1980 sont marquées par dimportantes
réformes fiscalité municipale, protection du
territoire agricole, aménagement et urbanisme,
démocratie municipale - Les années 1980-1990 sont celles des coupures
dans les transferts fédéraux, de laccroissement
de la dette provinciale et du pelletage de
responsabilités aux municipalités
9Contexte PSÉ (3)
- CONTEXTE SOCIO-ÉCONOMIQUE
- Crises économiques (1973-75, 1981-82, 1991-93)
- Augmentation du chômage et de la pauvreté
- Hausse du nombre de jeunes en difficulté
- Vieillissement de la population
- Croissance du nombre de personnes vivant seules
- Hausse du nombre de familles monoparentales
- Nouveaux immigrants
- Etc.
10Contexte PSÉ (4)
- INTERPELLATION DES MUNICIPALITÉS (a)
- En 1991, la Loi sur les services sociaux et de
santé prévoit que 20 des sièges au CA des RRSSS
seront occupés par les municipalités - En 1992, le Conseil des affaires sociales, dans
Un Québec solidaire, propose une redistribution
des responsabilités visant la relance du
développement des quartiers défavorisés - En 1994, les auteurs de Lobsession du citoyen
soulignent que les nouvelles responsabilités des
municipalités ne pourront être assumées que par
le faire-avec des partenaires
11Contexte PSÉ (5)
- INTERPELLATION DES MUNICIPALITÉS (b)
- En 1994, lUMQ note que la place des
municipalités dans le champ dintervention
socio-communautaire ne pourra que saccroître
dans lavenir - En 2000, la Loi 170 confie aux municipalités
concernées des compétences en matière de
développement social et communautaire - En 2003, les auteurs de La voie citoyenne
plaident pour un processus de planification
municipale qui ferait le lien entre
laménagement du territoire et la gestion du
développement social, culturel et économique
12Compétences socio-communautaires des villes (1)
- ÉTAT DE LA SITUATION
- Le domaine social et du bien-être relève dabord
et avant tout des gouvernements supérieurs ()
les CLSC, les régies régionales, les centres
daccueil (UMQ, 1994) - Les villes ont néanmoins des compétences dans le
domaine social par le biais - du logement social
- de la réglementation sur les services de garde
- du transport adapté
- déquipements récréatifs et culturels
- de lassistance financière à certains individus
et organismes
13Compétences socio-communautaires des villes (2)
- LA LOI 170 ET LONGUEUIL (a)
- La ville doit élaborer un plan relatif au
développement de son territoire. Ce plan prévoit
notamment les objectifs poursuivis par la ville
en matière de développement communautaire,
économique et social ainsi que des règles
relatives au soutien financier quun conseil
darrondissement peut accorder à un organisme qui
exerce ses activités dans larrondissement et qui
a pour mission le développement économique
local, communautaire ou social (Annexe III, art.
60)
14Compétences socio-communautaires des villes (3)
- LA LOI 170 ET LONGUEUIL (b)
- Le conseil darrondissement peut, conformément
aux règles établies dans le plan de développement
élaboré par la ville en vertu de larticle 60,
soutenir financièrement un organisme qui exerce
ses activités dans larrondissement et qui a pour
mission le développement économique local,
communautaire ou social (Annexe III, art. 72)
15Pratiques socio-communautaires des villes (1)
- ENSEMBLE DU QUÉBEC (UMQ,1994)
- 86 des municipalités québécoises ont déjà pris
le virage communautaire () Pourtant, peu dentre
elles se sont dotées dune politique, qui précise
le rôle de la ville - Les municipalités répondent aux besoins des
organismes communautaires en leur offrant pour
76 de laide matérielle, pour 56, de laide
financière et pour 50, des supports techniques -
16Pratiques socio-communautaires des villes (2)
- BILAN VVS POUR LE QUÉBEC (2001)
- 121 municipalités du Québec font partie du
Réseau Villes et Villages en santé (VVS) - Leurs réalisations concernent divers domaines
environnement, problèmes sociaux, sécurité dans
les milieux de vie, jeunes, personnes âgées,
sécurité alimentaire, solidarité sociale,
activité physique, développement de lemploi,
accès aux services, etc. (Lacombe, Lévesque,
Poirier, 2002)
17Pratiques socio-communautaires des villes (3)
- RÉGION DE MTL, sauf VdeMtl (ParéFrohn, 2002)
- Services offerts par les municipalités
- prêts déquipement et de locaux
- subventions à divers organismes
- disponibilité demployés municipaux
- des municipalités offrant des services aux
- personnes âgées 100
- familles à faibles revenus 71
- familles monoparentales 41
- communautés ethniques 29
- des municipalités collaborant avec
- un CLSC 76
- des organismes communautaires 94
18Pratiques socio-communautaires des villes (4)
- VIEUX-LONGUEUIL (GRACIL, 2002)
- Les 4 organismes communautaires étudiés
(concertation, centre comm., jeunes et emploi)
ont tous des liens avec larrondissement et la
Ville (3 les ont même identifiés comme premières
institutions de collaboration) qui offrent - services-conseil, locaux, envois postaux,
reprographie, soutien financier aux Tables de Vie
de quartier, présence sur des tables de
concertation et des CA, etc. - Les organismes communautaires ont des liens avec
beaucoup dautres institutions paroisse, CLSC,
Commission scolaire, régie régionale,
Emploi-Québec, Centres jeunesse, Centraide, etc.
19Éléments dune politique municipale de DSC (1)
- REMARQUES GÉNÉRALES
- La Loi 170 ne définit pas le développement social
et communautaire et ne prévoit pas de nouvelles
ressources financières pour les municipalités - La Ville a ses domaines propres dintervention
alors que dans dautres, elle ne joue quun rôle
de collaboration - Larticulation Ville/arrondissements dans les
deux sens équité versus respect des différences
des conditions de vie et des besoins locaux
20Éléments dune politique municipale de DSC (2)
- DÉFIS
- Définir un projet global de développement
- Passer du sectoriel à lintersectoriel
- Impliquer les partenaires institutionnels et
communautaires - Faire participer les citoyens et citoyennes en
amont et en aval - Promouvoir un développement local qui évite le
localisme car il y a des enjeux, des problèmes et
des organismes pan et supra-municipaux
21Éléments dune politique municipale de DSC (3)
- COMPOSANTES (a)
- Diagnostic
- Objectifs
- Priorités
- domaines
- territoires
- populations
22Éléments dune politique municipale de DSC (4)
- COMPOSANTES (b)
- Mesures internes
- contribution des différents services
- intégration de laction de ces services
- Mesures externes
- partenariat avec les autres institutions
publiques en tenant compte des complémentarités - partenariat avec les organismes communautaires en
tenant compte des spécificités de chacun (soutien
professionnel, technique et financier) - concertation territoriale
- participation des populations
23Éléments dune politique municipale de DSC (5)
- COMPOSANTES (c)
- Résultats visés
- Échéancier
- Évaluation et suivi
- indicateurs
- imputabilité
24Rôle des organismes communautaires (1)
- CONTRIBUER
- Au diagnostic
- À la définition des objectifs et priorités
- NÉGOCIER
- Les ententes partenariales
- Leur place dans la concertation locale
25Rôle des organismes communautaires (2)
- DÉBATTRE
- Des indicateurs dévaluation
- Des responsabilités des divers partenaires
- De la gestion du suivi
- SUSCITER
- La participation de leurs membres et usagers
- La participation des populations
- Un débat public
26Fin