Title: Antibiothrapie de la neutropniefbrile
1Antibiothérapie de la neutropénie fébrile
- Dr S. Alfandari
- DUACAI, 16 avril 2009
www.infectio-lille.com
2Menu
- Définitions
- Epidémiologie bactérienne
- Pronostic
- Principes de prise en charge
- Controverses
- Propositions thérapeutiques
3Neutropénie
- Les grades OMS de neutropénie
aplasie
- Gravité supérieure si neutropénie lt 100/mm³
- Importance de la durée de la neutropénie
- Distinguer les neutropénies courtes des
neutropénies longues. - Le chiffre de 7 jours peut être retenu comme
valeur seuil.
4Neutropénie fébrile
- Polynucléaires neutrophiles
- lt 500 mm3 ou attendus lt 500
- Fièvre température orale
- gt383 1 fois ou gt 38 gt 1h
-
IDSA, CID 200234730-51
Bodey, Ann Int Med,196664328-40
5Modèles expérimentaux
- Animal neutropénique
- Infection plus fréquente
- Infection plus rapide
- Inoculums plus faibles
- Point de départ digestif (translocation)
- Peu de signes inflammatoires
- DC plus fréquent
6Fièvre au cours des neutropénies
- Fièvre microbiologiquement documentée
- Documentation microbiologique
- Fièvre cliniquement documentée
- Signes cliniques/dimagerie évoquant latteinte
dun site - Fièvre dorigine inconnue
- Les prélèvements ne poussent pas
- Lexamen clinique noriente pas
- Limagerie est normale
- Autres causes possibles
- Pathologie sous-jacente
- Transfusions
- Traitements
7Fièvre au cours des neutropénies
- On ne sait pas ce que lon traiteet le plus
souvent on ne le saura jamaismais il faut
traiter vite ! - Contraintes
- Examen clinique peu contributif
- Imagerie standard peu contributive
- Traitement le plus souvent probabiliste
- Mortalité élevée en labsence de traitement
- Bénéfice individuel/collectif
- Traitement antibiotique urgent
- Unités à forte pression de sélection ATB
- Nécessité détablir des protocoles régulièrement
réévalués
8Infection et greffe de moelleCDC/IDSA/ASBMT 2000
Neutropénie-mucite-GVH aigue
Déficit imm. cell -GVH aigue chron
Def imm. cell et hum - GVH chron
Déficit
KT
Virus resp et entériques
CMV
HSV
EBV
VZV
Candida
Asperg
Asperg
Pneumocystis
Toxo
BGN
Staph CN
Strepto dig
Bact a caps (Pnc)
9Fièvre au cours des neutropénies
- Fréquent
- Tumeurs solides 13 des patients et 3,6 des
cycles Cullen et al NEJM 2005353988-98. - Leucémies/greffe 70 des patients Bucaneve et al
NEJM 2005353977-87 - Répété
- Tumeurs solides 3 ont au moins 2 épisodes
Cullen et al NEJM 2005 - Leucémies/greffe 15 des patients Akova et al
CID 05 - Rarement documenté
- Tumeurs solides 5-7 Cullen et al NEJM 05
- Leucémies/greffe 22-39 des infections Bucaneve
et al NEJM 05
10Facteurs de risque
- Facteurs favorisants
- Compétence immunologique de lhôte
- Neutropénie profondeur et durée
- Immunosuppresseurs
- Cytotoxiques
- Anticorps monoclonaux
- Corticoides
- Immunosuppresseurs (allogreffe)
- GVH
- Irradiation corporelle totale
- Comorbidités
- Altération des barrières
- Muqueuses
- agents cytotoxiques Mucite
- irradiation
- altération de la flore
- Dispositifs invasifs cathéter
- Stratification bas/haut risque
11Faible risque dinfection sévère chez le
neutropénique
- Pas de classification universelle
- Choix empirique
- LA vs tumeur solide
- Neutropénie longue vs courte
- Neutropénie profonde vs modérée..
- IDSA
- PNN gt 100 /mm3
- Monocyte gt 100 /mm3
- Rx thorax normale
- Fonctions hépatiques et rénales presque
normales - Neutropenie lt7 j
- Sortie de neutropenia attendue dans lt10 j
- Pas dinfection de KT
- Signes de début de sortie de neutropénie
- Remission
- Temperature lt39.0C
- Pas de trouble neuro/conscience
- Pas de signes focaux
- Pas de douleur abdo
- Pas de complication dune comorbidité
- Classification MASCC (faible risque si gt 20).
- 10 derreur
- lt 60 ans 2
- Ambulatoire 3
- Pas ou de de symptomes de NF 5
- Symptomes modérés de NF 3
- Pas dhypoTA (gt90mmHg) 5
- Pas de deshydratation 3
- Pas de BPCO 4
- Tumeur solide ou hémopathie
- sans infection fongique antérieure 4
IDSA, CID 200234730-51
Klastersky et al. JCO 2000183038-51
12Neutropénies en 2009
- Quels patients?
- Neutropénies courtes
- Agranulocytoses médicamenteuses
- Tumeurs solides/chimio
- Lymphomes non agressifs, myélomes
- Neutropénies longues
- Leucémies aigues induction, consolidation
- Lymphomes agressifs
- Greffes de cellules souches hématopoïétiques
13Stratification consensuelle
- Bas risque
- Neutropénie lt7j, tumeur solide, chimio non ou peu
aplasiantes - Prise en charge en externe IV ou PO
- Haut risque
- Neutropénie gt 10j, LA, greffe
- Prise en charge hospitalière complète
- Entre deux
- Neutropénie 7-14j, Autogreffe de tumeur solide
- Hospitalisation courte puis realis en externe ?
- Définitions mal formalisées, stratégies non
fixées en France
14(No Transcript)
15Bactériémies et neutropénies (USA)
Wisplinghoff, et al. CID 2003 36 1103-1110
16Bactériémies à Streptococcus viridans chez
patients neutropéniques et cancer
17Neutropénie fébrile Epidémiologie
- 2005, Etude multicentrique française (n513)
- Fièvre dorigine inconnue 59
- F cliniquement documentée 8
- F µbiologiquement documentée 33 (dont 88 de
bactériémies) - Dont
- CG 21
- Strepto 7.8
- SCN 10.1
- S. aureus 2.7
- BGN 11
- E. coli 5.8
- Pseudomonas 2.5
- Cordonnier et al, Haematologica 05901102-9. /
CID 0336149-58.
18Bactériémies Lille 2006
Données Dr N. Lemaitre
19Mortalité des infections bactériennes
- Neutropénies fébriles Hann, Br J Haematol 1997
99580-8 - Enfant (n759) 1
- Adulte (n2321) 4
- Toutes infections bactériennes (n 7000)
Gratwohl et al. BMT 200536757-69 - 1,8 à 5 ans chez allogreffes familiales
- Virus 1,6 fongique 1,4, parasitaire 0,3)
- Bactériémies (Etudes EORTC)
- 21 en 1978
- 7 en 1994
- 10 si BGN, 6 si Gram
20Critères de gravité
- Atteinte hémodynamique
- Foyer clinique poumon, périnée, cellulite
- Température gt 39 (frissons)
- Troubles neurologiques
- Douleurs abdominales, vomissements, diarrhée
- Bilan hépatique et rénal perturbés
- Infection de cathéter
21Facteurs pronostiques 10 essais randomisés
1980-1993
Elting CID 199725247-259
22Risque relatif de décès par bactériémie en
fonction du germe
Blot F, Crit care Med 2001
23Pseudomonas aeruginosa
- Analyse rétrospective 1991-1995
- 245 épisodes de bactériémies chez 240 patients
avec cancer - Incidence 2,8/1000 admissions
- LA (55/1000), 27 X plus fréquent que chez
tumeur solide - PNNlt100/mm3 dans 53 des cas
- 50 des patients ont développé linfection à la
maison - 15 avaient une fièvrelt38C
- 40 pneumonie, 3 lésions cutanées
- Guérison 80
- Pas de différences
- ß-lactamine seule ou avec aminoside, choc ou
pneumonie - Mauvais pronostic
- absence de remontée des PNN (62 vs 89)
Chatzinikolaou, Arch Intern Med.
2000160501-509.
24Bactériémies à Pseudomonas
- Bodey Arch Intern Med 19851451621-9
- 10 ans détude - 410 épisodes de bactériémies
- 382 patients avec néoplasie sous-jacente
- Mortalité globale 48
- Influence pronostique de lantibiothérapie
- appropriée guérison 67
- inappropriée guérison 14
25Prise en charge neutropénies fébriles
- Traitement initial
- Les examens ne doivent pas retarder le traitement
- Prélèvement de tout site infecté accessible
- Bilan minimal à proposer
- Hémocultures
- 1 VP et 1 KT
- NFS, iono, BH, glycémie, urée, créat, CRP
- ECBU, Sat O2
- Rx thorax
- Si signes de gravité
- GDS, lactates, LDH, TP/TCK, fg, RAI
- Certitude
- Urgence thérapeutique
- Incertitudes
- Controverses multiples
26Les règles de bon sens
- Urgence thérapeutique
- Référence historique association ß-lactamine
aminoside - Nombreux essais, résultats équivalents
- Pas de supériorité C3G/Uréidopénicilline/pénèmes
- Choix de la bétalactamine dépendant
- Risque dinfection streptococcique
- Bétalactamines déjà prescrites...
- Episodes fébriles antérieurs
- Epidémiologie résistances locales
- Colonisation à pyo R, BLSE, SARM..
27Antibiothérapie de première intention
- Réévaluation indispensable à 48-72 heures
- Prise en compte des résultats microbiologiques et
paracliniques - Appréciation de lefficacité
- Si efficace poursuite du même traitement /-
adapté - Si inefficace, discuter de
- Modification de la bétalactamine
- Antistaph si pas déjà fait
- Antifongique
28Les controverses.
- Oral ou iv ?
- Monothérapie ou association ?
- Anti SARM demblée ou non ?
- Prophylaxie ou pas ?
- Ablation KT ou pas ?
- Désescalade
- Arret des ATB si apyrexie et neutropénie ou non ?
29Oral ou IV ?
30Oral ou IV ?
- Pas de classification universelle
- Choix empirique
- LA vs tumeur solide
- Neutropénie longue vs courte
- Neutropénie profonde vs modérée..
- IDSA
- PNN gt 100 /mm3
- Monocyte gt 100 /mm3
- Rx thorax normale
- Fonctions hépatiques et rénales presque
normales - Neutropenie lt7 j
- Sortie de neutropenia attendue dans lt10 j
- Pas dinfection de KT
- Signes de début de sortie de neutropénie
- Remission
- Temperature lt39.0C
- Pas de trouble neuro/conscience
- Pas de signes focaux
- Pas de douleur abdo
- Pas de complication dune comorbidité
- Classification MASCC (faible risque si gt 20).
- 10 derreur
- lt 60 ans 2
- Ambulatoire 3
- Pas ou de de symptomes de NF 5
- Symptomes modérés de NF 3
- Pas dhypoTA (gt90mmHg) 5
- Pas de deshydratation 3
- Pas de BPCO 4
- Tumeur solide ou hémopathie
- sans infection fongique antérieure 4
IDSA, CID 200234730-51
Klastersky et al. JCO 2000183038-51
31Traitement PO pour les faibles risques ?
- Etude randomisée, en double aveugle, patients
hospitalisés - 232 épisodes présentant une neutropénie fébrile
(prévue inférieure à 10j) au décours dune chimio
pour cancer
Freifeld NEJM 1999341305-11
32Traitement PO pour les faibles risques ?
- Etude prospective, ouverte, multicentrique,
- 356 patients présentant une neutropénie fébrile
de durée prévue inf. à 10 j, stables
cliniquement, sans foyers, sans ATBth récente
Kern NEJM 1999341312-8
33Oral ou IV ?
Kern, CID 200642533-40.
34Monothérapie ou association ?
35Neutropénies fébriles historique
- Traitement historique de référence pénicilline
antipyo (carbenicillin) genta - Schimpf NEJM 19712841061-1065
- Ceftazidime versus cefalotine carbenicillin
genta équivalence - Pizzo.NEJM 1986315552-558
- 9j AMKgt 3j AMK ( Cefta)
- EORTC. NEJM 1987 3171692-1698
- Monothérapie multiples essais
- IMP IMP AMK Rolston AIM 1992152283-91.
- IMP Cefta Freifeld et al J Clin Oncol
199513165-76
36Aminosides neutropénie
- Elargir le spectre
- Bactéricidie rapide, dose dépendante effet post
antibiotique - Synergie avec ß-lactamines/glycopeptides
- Diminution risque émergence de résistance non
démontré - Pic élevé
- bactéricidie et effet post antibiotique augmentés
- Attention Volume distribution ?, clairance ?
- Chez neutropénique ? dosages pics et résiduelles
- Rationnel PK/PD à la dose unique journalière
(Tod, AAC 1998)
37Monotherapie/association
- Meta-analyse 47 essais, 7807 patients
- Monotherapie RR
- Mortalité toutes causes 0,85
- Echec du traitement
- Si même b-lactamine pas de difference (9
essais) RR 1,12 - Si b-lactamines différentes difference
significative (37 essais) avec supériorité
monothérapie RR 0,86 - Si neutropénie sévère difference significative
avec supériorité association RR 1,5 - Effets secondaires
- Plus fréquents si association
- Nephrotoxicité RR 0,42 (y compris si monodose
RR 0,20)
Paul et al. Cochrane Database of Systematic
Reviews 2003, Issue 3
38Monotherapie/association
- Meta-analyse 29 essais, 4795 patients
- Odds ratios pour échec du traitement (nb essais)
montrent différence en faveur de - Monotherapie 20
- Association 8
- Odds ratio poolé pour échec clinique
- Monotherapie vs Association 0.88
- Analyse en sous groupe
- Neutropénie sévère et études de bonne qualité
pas de différence - Pts gt 14 ans ou bactériémies lègère différence
en faveur de monothérapie
Furno et al. Lancet ID 20022231-42.
39Monotherapie/association
- Analyse critique des essais
- Comparaison de bras nutilisant pas les mêmes
beta-lactamaines - Mauvais mode dadministration des aminosides
- 2 à 3 /j
- Posologie faible
- Durée prolongée
- Effets secondaires assimilés à échec !
40Recommandations ECIL 2006
- Question Reco Grade
- BL monotherapie BLA en empirique Oui A I
- BL A est nephro/ototoxique que BL Oui A I
- Dose unique aussi efficace et moins toxique Oui
A I - Ajout A si echec BL initial Non C III
- BLA empirique si suspicion BGN résistant Oui
C III - Ajout A à la BL initiale si pyo documenté Non C
III - BLA si sepsis sévère ou choc Oui C III
- BLA si pneumonie Non C III
- BLA prévient lémergence de résistance Non B I
?
?
41Anti SARM ou pas ?
42Anti SARM neutropénie
- Anti SARM vancomycine/linezolide.
- Pour
- Augmentation fréquence CG
- Pourrait diminuer exposition à antifongiques
- Couverture des streptocoques qui sont mal
couverts par certains protocoles
- Contre
- CG moins virulents que BGN
- Effets secondaires
- Vanco nephrotoxicité, VRE
- Linezolide tox medullaire et neuro coût
- Peu de réels pathogènes méti-R
43Traitement initial IDSAHughes et al, CID
200234730-751
- Groupe à haut risque adjonction empirique dun
glycopeptide - Suspicion clinique dinfection sévère de cathéter
(bactériémie, cellulite) - Colonisation par SAMR ou PSDP
- Hémoculture à CG avant identification et
sensibilité - Etat de choc, détresse respiratoire aiguë
- Selon la situation/choix local
- Frequence élevée de streptocoques, en particulier
si cefta en beta-lactamine - Suspicion de S. viridans avant identification et
sensibilité mucite sévère aracytine haute dose - Prophylaxie par quinolones
44Méta-analyses
- Paul et al JAC 2005 55 436-444
- 13 essais (antérieurs à 1992 !), 2392 patients
- Pas de différence de mortalité (RR 0,86 si
antistaph) - 7 études 2 initial, 2 ajout, 3 initial (péni M)
- Pas de différence de succès global RR 1
- Moins de surinfections bactériennes (RR 0,38) en
particulier à CG (RR 0,21) - Plus de néphrotoxicité
45Paul et al JAC 2005 55 436-444
46Vardakas Lancet ID 2005 5 431-439
- Traitement empirique initial
- 14 essais (antérieurs à 1994 !), 2413 patients
- Plus de succes clinique sans modification de
traitement - Plus de néphrotoxicité
- Pas de différence de mortalité
- Pas de différence de succès global
- Pas de différence de succes ou de mortalité selon
- Bactériémie ou pas
- Documentation ou pas
- Neutropénie sévère ou pas
- Anti staph initial ou retardé
47Vardakas Lancet ID 2005 5 431-439
Succès
Mortalité
48Vardakas Lancet ID 2005 5 431-439
Inf documentée
Bactériémie
Neutropénie sévère
Bactériémie CG
49Anti SARM
- Analyse critique des essais
- Molécule étudiée principalement vancomycine
- Mauvaise modalités dadministration
- Pas de dose de charge
- Pas dadaptation au poids et aux dosages sériques
- Administration en 2x/j
- Prise en compte dessais sans molécules actives
sur méti-R - Etudes anciennes de méthodologie moyenne (peu de
double aveugle)
50Fièvre persistante à J2 addition glycopeptides?
- Cometta et al. CID 200337382-9
- Etude randomisée, double aveugle
- 34 centres (EORTC)
- Patients fébrile après 48-60 h de tazo
monothérapie. - Critère délai apyrexie
- Vanco 15 mg/kg/12 h, 2 g maxi.
51Fièvre persistante à J2 addition glycopeptides?
52Vanco vs linezolide
- Jaksic et al, CID 200642597-607.
- 605 patients neutropéniques, randomisés en
aveugle - LZD 600 /12h
- Vanco 1g/12h
53Facteurs prédictifs des infections à
streptocoques
- 3 études rétrospectives cas-témoins qui montrent
que - le risque streptocoque est associé à
- PNN lt 100/mm3
- Mucite
- Ara-C fortes doses ( 3g/m2x2/j)
- Anti-H2 ou anti-acides
- Prophylaxie par quinolone ou bactrim
- Kern 1990, Elting 1991, Bochud 1994
54Stratégie antibiotique plus ciblée pour les
infections à cocci G
- Etude prospective - 2 mois - 36 services
- 513 neutropéniques fébriles
- 21 dinfection à cocci G (14 staph et 7.8
strepto) . Mortalité 5. - Analyse multivariée pour construire des index de
risque aidant à choisir lantibiothérapie
initiale - cocci G
- Streptocoques
- Cordonnier et al. CID 200336149-158
55GPRI gram-positive risk index
- Forte dose de Cytarabine (gt1.5g/m2)
- Inhibiteurs de la pompe à protons
- Déconta par colymicine sans glycopeptides
- Frissons
- Chaque facteur a le même poids (1)
- dans létablissement du score
- Cordonnier et al. CID 200336149-158
56SRI streptococcal infection risk index
- Forte dose de cytarabine (gt1.5G/M2)
- Décontamination digestive Colimycine sans
glycopeptides - Diarrhée
- Fungizone PO
- Chaque facteur a le même poids (1)
- dans létablissement du score
Cordonnier et al. CID 200336149-158
57Recommandations ECIL 2006
Glycopeptide grade Demblée si fièvre
Non recommandé I D Fièvre persistante Non
recommandé I D Colonisation connue à SARM
recommandé III C Sepsis sévère ou choc
recommandé III C Infections peau/tissus
mous/KT recommandé III C
58Antibioprophylaxie
59Antibioprophylaxie
- TMP-SMZ
- Efficacité démontrée versus placebo
- Peu deffets indésirables
- Apparition de résistance bactérienne
- Prévention de la pneumocystose
- Fluoroquinolones
- Ofloxacine et ciprofloxacine gt TMP-SMZ
- Etude randomisée (n128)
- Kern et al. Infection 1991 1973 80
- Oflo moins de BGN
- Pas de différence de CG et fongi
- Augmentation SARM si antibioprophylaxie par FQ
- Harvathova et al. Int J Antimicrob Agents 1998
1055 8 )
60IDSA Hughes et al. CID 200234730-751
- TMP-SMZ
- Si risque de P. jirovecii
- Pas de consensus pour recommander une prophylaxie
par TMP-SMZ ou FQ des épisodes de neutropénies
fébriles - Risque sélection résistances
- Pas deffet démontré sur la mortalité
61Infection-related mortality fluoroquinolones
versus placebo or no intervention
Gafter-Gvili, A. et. al. Ann Intern Med
2005142979-995
62Prophylaxie ou pas
- 1 gros essai randomisé double aveugle récent
- 1500 patients, sein, poumon, testicule, lymphôme
- Levofloxacine vs placebo
- Diminution absolue du risque de
- Premier épisode fébrile 4.4
- Tous épisodes fébriles 4.4
- Infection probable pendant le premier cycle 5.4
- Hospitalisation 3.6
- 35 patients (/750) sous lévofloxacine ont évité 1
épisode fébrile - Pas de différence significative sur
- Sepsis 1 Lévo 2 PCB
- Décès 0,5 dans chaque groupe
- Un épisode fébrile est évité en traitant 70
patients (par cycle) - Pas dévaluation des résistances
Cullen et al NEJM 2005353988-98.
63Prophylaxie ou pas
- 1 gros essai randomisé double aveugle récent
- 760 patients, LA (50), autogreffes (45),
- Levofloxacine vs placebo
- Début de chimio à sortie daplasie
- Diminution absolue du risque de
- Episode fébrile -20
- Infection documentée -17
- Bactériémie -16
- Bactériémie à BGN -7
- Pas de différence significative sur
- Décès 3 vs 5
- Un épisode fébrile est évité en traitant 5
patients - En multivarié prophylaxie et durée de
neutropénie lt7j seuls éléments significatifs
Bucaneve et al NEJM 2005353977-87.
64Prophylaxie par FQRisque relatif et nombre à
traiter
RR R Absolu (contrôle) N à traiter Tous
patients meta-analyse (Gafter-Gvili, 05) DC
toute cause .52 8.7 24 épisode
Fébrile .67 72 4 infection Bacterienne
.5 45 5 Neutropénie prolongée
(Bucaneve, 05) DC toute cause .54 5 43 é
pisode Fébrile .76 85 5 infection
Bacterienne .56 39 6
Leibovici et al, Cancer, 2006 1071743-51.
65Recommandations ECIL 2006
- Leucémie aigue et autogreffe
- Prophylaxie antibacterienne par fluoroquinolones
montrée efficace pour réduire (niveau de preuve I
?) - Mortalité
- Episodes fébriles
- Infections bacteriennes et bacteriémies
- Infections et bacteriémies à BNG
- Infections à CG mais pas les bacteriémies
- Lutilisation dantibiotiques en probabiliste
- Allogreffe
- Pas de données
- A débuter avec la chimio et jusquà
- Sortie daplasie ou
- Début dune ATB probabiliste
?
66Risques de cette politique
- Sélection de BGN FQ-R
- Dissémination autres patients/unités/germes
- Baisse de la résistance à la colonisation
- Risque accru Clostridium difficile
- Autres germes entériques
- Perte dune classe pour le traitement probabiliste
67KT ablation ou pas ?
68Infections sur KT central (IDSA)
KT
KT
KT
KT-
KT -
P
P
P-
P
P -
Delai lt 2 h
Refaire 2 Hc
Délai gt 2 h
1 KT, 1 P
Infection
Infection
KT
KT-
Infection
Pas d'infection
de KT
de KT
P-
P-
de KT
de KT
Probable
Peu probable
Peu probable
Infection
Infection
de KT
de KT
Probable
Peu probable
69Critères de retrait du cathéter infecté (IDSA
2002)
- Le cathéter peut être laissé en place durant le
traitement antibiotique, même si une infection de
la porte dentrée ou une bactériémie liée au
cathéter est retrouvé sauf dans certaines
circonstances - Persistance de linfection après 2/3 jours de
traitement - Pas de réponse à lantibiothérapie
- Infection récurrente
- Tunnellite
- Emboles septiques
- Hypotension associée à lutilisation du cathéter
- Cathéter obstrué ou thrombophlébite suppurée
- Bactériémies à S. aureus, Bacillus sp, P.
aeruginosa, S. maltophila, C. jeikeium, Candida
sp, Acinetobacter
70Désescalade
- Pas de données chez le NF
- Pas très bien ressenti par les praticiens
- Relativement plus facile pour les CG
71Arrêt précoce ou pas ?
72Arret précoce, ou pas ?
- Sondage
- Patient de 30 ans
- Pas dATCD
- Neutropénie fébrile Hc à E. coli amox-S
- Traitement demblée efficace
- Apyrexie en 36h
- Apyrétique depuis 6j sous ATB
- 250 PNN / mm3
- Qui arrète ?
- Qui continue jusquà la sortie de neutropénie ?
73Arret précoce, ou pas ?
Apyrétique en 3-5 j
PNN lt 500 à j7
PNN lt 100 Mucite Instable
Faible risque initial Cliniquement bien
PNN gt 500
Arret après 48h dapyrexie et de PNNgt500
Poursuite
Arret après 5-7j dapyrexie
74Et dans la vraie vie ?
- Hodgson-Viden BMC Ped 2005510.
- Revue retrospective de dossiers pédiatriques
- 275 patients
- 127 patients ont 276 neutropénies fébriles
- 59 sont documentées
- 217 sont non documentées
- Sur 217 NF non documentées
- 112/199 ont un arret des ATB avec des PNN lt 500
- Récidive fébrile dans 2 cas
75Antibiothérapie de la neutropénie fébrile Choix
Lillois - Millésime 2009
76Antibiothérapie des neutropénies courtes ou
prolongées en hématologie Fièvre des 2
premières semaines
Proposition du groupe dexperts Lillois - Version
5 Valide jusquau 31/12/2009 Infectiologie
S. Alfandari, K. Faure, B. Guery - Hématologie
C. Berthon, V. Coiteux, B. Quesnel -
Bactériologie N. Blondiaux
Gentamicine
5 mg/kg/j
- Céfotaxime
- - ou Claventin
100 mg/kg/j
/-
Ofloxacine pneumonie ou CI aminosides ET pas de
prophylaxie
200mg/8h
OU
200 mg/kg/j (max 20g)
77RÉEVALUATION APRÈS 72 H
ECHEC CLINIQUE
SUCCES CLINIQUE
HC -
HC
HC
HC -
Arret ATB initiale
Adaptation à ATBGr
Adaptation à ATBGr
Arret J3 Genta/Oflo
Tazocilline (après claforan) ou Ceftazidime
(après claventin) /- Amikacine /- Vancomycine
200 mg/kg/j (max 20g)
Idem si sensible
CG
BGN
100 mg/kg/j (max 8g)
Selon germe et ATB
Oxae Genta ou Amox Gente
20 mg/kg/j
100 mg/kg/j
40 mg/kg/j
100 mg/kg/j
Si échec voir pb de KT, ou pb non infectieux.
Discuter antifongique
5 mg/kg/j
78Antibiothérapie des neutropénies fébriles en
hématologie Au delà des 2 premières semaines
100 mg/kg/j (max 8g)
60 mg/kg/j (max 6g)
200 mg/kg/j (max 20g)
50 mg/kg/j (max 3g)
Tiénam
Tazo
Fortum
Axepim
- Risque streptococcique
- Pas dépidémie à germe R
- Pas dépidémie à germe R
- Pas de risque strepto
- Antibiothérapie antérieure par
- Axep/fort/tazo
- Risque streptococcique
- Pas dépidémie à germe R
Exception
20 mg/kg /j
400 mg/8h
- Amikacine
- fonction rénale normale
- prophylaxie tavanic
Ciprofloxacine
Vancomycine
40 mg/kg/j
- Pas de prophylaxie tavanic
- Choc/ATCD SARM/CG/Inf KT/Inf cut
- Ou si ceftazidime
- Arret à J5 si HC
- Arret à J10 si HC
- Arrêt amikacine ou ciprofloxacine
- - A J3 si pas dinfection à P.aeruginosa
- - Au-delà de J5 si infection à P.aeruginosa
79RÉEVALUATION A 72h
ECHEC CLINIQUE
SUCCES CLINIQUE
HC -
HC -
HC
Adaptation ATBGr
Arret AMK/Cipro J3
Modif b-lactamine
Arret vanco J5
Selon clinique/ATCD/BMR
Poursuite même TT jusquà J5
- Sortie neutropénie
- Arret b-lactamine
- (7j TT min)
Neutropénie lt 10j
Scan tho
Neutropénie gt 10j
Antifongique
- Persistance neutropénie
- Désescalade vers
- rocé (2 g/j) Si
- 10J apyrexie
- Surveillance rapprochée
- Consignes thérapeutiques
- si reprise thermique
3ème ligne rattrapage autres ATB Cas par cas
80Principes
- Tenir compte des TT, des hospitalisations et de
lécologie du patient pour 1ère ligne - Si prophylaxie par Tavanic en cours ou dans les
15j JAMAIS de quinolone en probabiliste - Varier les molécules employées dans une même
unité - Se donner minimum 72h effectives
dantibiothérapie avant de conclure à un échec. - Monothérapie neutropénie fébrile sans signe de
gravité - Association demblée si sepsis sévère/choc
septique/suspicion BGN résistant - Aminoside en probabiliste Arret à J3 sauf si
Pseudomonas (J5) - 1/j en 30mn, pic 30mn après perf (GNT gt 20 mg/l,
AMK gt 40), Creux si IR (AMK lt 5, GNT lt2) - Fluoroquinolones en probabiliste CI aminosides
ou pneumonie en 1ère ligne - Arrêt à J3 sauf si légionellose (Si pneumonie,
rechercher antigénurie légionelle) - Antistaph en probabiliste ATCD SARM (mais pas
SCNMR), Bactériémie à CG,Suspicion clinique
dinfection de cathéter (pus, tunnelite),
Infection cutanée (cellulite, pas folliculite),
choc septique, ceftazidime comme b-lactamine (peu
active sur strepto) - Vancomycine charge 15 mg/kg en 1h puis, 40
mg/kg/j en SAP - Dosage sérique à 24h - Taux attendu 5 à 8 fois
la CMI du germe (si disponible), sinongt 20 mg/l - Linezolide (zyvoxid) CI à la vancomycine
(éventuellement 1ère ligne sur infection
peau/tissus mous) - 600 mg/12h - Durée de traitement maximum de 15j
(neuropathies, NORB) - FdR strepto mucite sévère ARA-C
antibioprophylaxie par tavanic - Ceftazidime Dose de charge 2 g puis, 100
mg/kg/j en SAP/24h
81Situations particulières
- Labsence dalternatives peut demander des choix
inhabituels à rapport bénéfice/risque faible - Allergies grave aux bêta-lactamines
- 10 dallergies croisées péni/cephalo/carbapenems
- Azactam Aminoside Vanco
- Quinolone Aminoside Vanco
- Insuffisance rénale
- Bêta-lactamine quinolone
- Pyo multi R
- Colistine 2 bêta-lactamines (même si R)
82Conclusion
- Beaucoup de questions, peu de réponses
- Double impératif
- Bénéfice individuel du patient
- Préservation des chances des autres patients
- Bon usage des ATB
- Spectre voulu/écologie bactérienne
- Posologie
- Rythme dadministration
- www.infectio-lille.com
- A suivre les recommandations
- UE ECIL www.ichs.org/ecilslides.htm
- US IDSA révision automne 2009 à paraître dans
CID