Title: MythoMito
1AVERTISSEMENT Grave, handicapante, douloureuse
et, de ce fait, particulièrement difficile Ã
vivre pour ceux atteints et leurs familles, un
historique particulier a créé, aux yeux du plus
grand nombre, une image totalement erronée de
cette pathologie grave quest la Maladie de
Parkinson (MP). Ce diaporama a, comme unique
intention, de changer la vision générale actuelle
sur la MP et, comme unique but, daider à une
meilleure compréhension générale, afin
daccélérer la nécessaire amélioration de sa
prise en charge et de concourir Ã
lenrichissement possible de sa palette
thérapeutique. Les informations scientifiques
ici apportées, sont toutes issues des plus
grandes publications internationales, et donc
aisément vérifiables puisque toutes référencées.
2NEUROMYTHOLOGIE
etREALITÉS
Maladie de PARKINSON
3 Là où histoire et formules aussi erronées que
très classiques ont créé la neuromythologie
Témoignages du vécu quotidien, observations et
publications multiples font une toute autre
réalité.
Calne DB, Mizuno Y. The neuromythology of
Parkinson's Disease. Parkinsonism Relat
Disord. 2004 Jul10(5)319-22
4NEUROMYTHOLOGIEConceptions officiellement
admises
Maladie de PARKINSON
5Définition actuellede la maladie de Parkinson
Syndrôme moteur (triade classique) 1817
J.Parkinson et 1877 JM Charcot
- Maladie des Neurones
du Locus Niger - 1912 F.Lewy et 1919 C.Tretiakoff
6Définition actuellede la maladie de Parkinson
Déficit dopaminergique 1954-58 Carlsson et 1960
Hornykiewicz
Traitement par la L-Dopa 1961 Birkmayer et
Hornykiewicz Barbeau, 1967 Cotzias et les
agonistes dopaminergiques 1974 Découverte des
récepteurs dopaminergiques et premier agoniste
(Bromocriptine)
7ANATOMOPATHOLOGIE
8Wakabayashi K (1989-1997) Â Il nexiste
aucun cas de MP où la neurodégénérescence se
limite au seul Locus NigerÂ
Neurones avec corps de Lewy distribués dans
tout le système nerveux (SN) (SN Central SN
Périphérique dont SN Entérique)
Parkinsonism Relat Disord. 2005 Jun11 Suppl
1S31-7
9 H. E. BRAAK (1996-2006) Affection
initiale de la paroi de lestomac, du noyau du
nerf vague et du bulbe olfactif puisExtension
progressive et hiérarchiséeen six étapes
intra-cérébrales
Anatomopathologie
- Corps de Lewy dans les neurones atteints
- sans que leur densité soit directement
- corrélée à la mort neuronale.
10NEUROMYTHOLOGIE Le Locus Niger Clef de voûte du
processus
11BULBE OLFACTIF
NOYAU NERF VAGUE
NEZ
ESTOMAC
RÉALITÉ Extension progressive et hiérarchisée
selon Braak
12I
13I
14Comme on fait son lit, on se coucheet la
microglie est le lit des neurones
15MAC GEER (1988)Activation de la microgliede
la Substance Noire pars compacta (SNpc) et du
striatum dans les cerveaux atteints de maladie de
Parkinson Une grande partie de la microglie du
Système Nerveux est MHC (HLA)-DR-positive (
signe de réponse immune à un antigène donné)
Des niveaux croissants de cytokines suggèrent
lactivation dune réponse proinflammatoire
Microglie
16Associée aux anomalies neuronales, existe une
réaction inflammatoire de la microglie,le tissu
de soutien des neurones.Lactivation
microgliale est réactionnelle à la maladie
neuronale.Secondairement, elle entretient la
maladie neuronale par laction de ses cytokines
inflammatoires.
Microglie
Affirmation Neuromythologique
17Lactivation microgliale de type inflammatoire
est un facteur prépondérant dans les anomalies
cellulaires de la MP. Est-elle la conséquence
des anomalies neuronales ou sa cause?Le débat
reste ouvert mais sa responsabilité première
dans le processus est très  logiquementÂ
envisageable.
Microglie
Hypothèse envisageable
18Lactivation microgliale inflammatoire peut être
la cause directe de la mort neuronale.Les
neurones sont-ils initialement sains ou pas,
reste à le découvrir ou à le préciser.
Microglie
19Cependant, il est évident que dans une telle
inflammation microgliale,les neurones ne
peuvent --- ni travailler, ni guérir, ni
survivre --- ni être remplacés par une
neurogénèse locale, favorisée par des
neurotrophiques endogènes ou dapport
thérapeutique --- ni être remplacés par des
greffes de cellules souches qui seront
progressivement attaquées par linflammation
microgliale
Microglie
20Une des cibles thérapeutiques possibles, au jour
daujourdhui, est cette inflammation
microgliale.Cependant, il ne sagit pas de
tout ou rien mais de parvenir à un certain
degré de contrôle de linflammation. Toute la
question est de savoirce quil va falloir garder
comme inflammation
Microglie
21FAITS ET RÉALITÉSCLINIQUES
Maladie de PARKINSON
22- La maladie de Parkinson est une maladie
caractérisée par des troubles de la commande
motrice et des mouvements involontaires anormaux - Il ny a pas deux Parkinson qui se ressemblentÂ
- La maladie de Parkinson est une maladie qui
commence par des troubles moteurs - Les troubles de la triade motrice classiques sont
prépondérants - La dépression est souvent associée à la maladie
de Parkinson et la précède dans un certain nombre
de cas, faisant se poser la question dun terrain
favorisant - Les troubles cognitifs sont tardifs et
inconstants - Le traitement de choix de la maladie de Parkinson
est la Levo-DopaÂ
Affirmations Neuromythologiques
23- Â La maladie de Parkinson est une maladie
caractérisée par des troubles - de la commande motrice et des mouvements
involontaires anormaux - NON!
- La MP nest pas une maladie motrice pure
- Elle natteint pas la commande (cortex cérébral)
mais la régulation de linitiation du mouvement
volontaire et de lautomatisme de certains
mouvements. - Hormis le tremblement, dû à la MP, les
dyskinésies, mouvements involontaires anormaux
souvent décrits comme la  caractérisant , sont
en fait une complication de la thérapeutique
dopaminergique.
Première Affirmation Neuromythologique
24 La maladie de Parkinson est UNE MALADIE
POLYSYMPTOMATIQUE caractérisée par HUIT
SYNDROMES CLINIQUES (Voir les deux pages
suivantes pour différencier maladie et syndrome)
Première Réalité
25 Même si de  grands médecins lont fait, Ne
pas confondre UN SYNDROME ( ensemble défini de
signes cliniques) ET UNE MALADIE ( ensemble
de troubles caractérisés par une ou des causes,
des mécanismes, une anatomopathologie en cas de
maladie organique, des symptômes isolés et/ou
regroupés en syndrômes définis, des formes
cliniques et évolutives multiples, des signes
biologiques, des signes dimagerie médicale, et
un ou des traitements médical, chirurgical,
kinésithérapique, orthophonique, etc-..).
26 La maladie de Parkinson, la paralysie
supra-nucléaire progressive, latrophie
multisystématisée, la démence à corps de Lewy
comportent toutes un syndrôme parkinsonien. Mais
, pour autant, ce sont des maladies différentes,
dans leurs causes, leurs mécanismes, leurs
autres symptômes, leur évolution et leurs
traitements. Certains médicaments, comme les
neuroleptiques par exemple, peuvent
provoquer un syndrôme parkinsonien, très
généralement réversible à larrêt du traitement
responsable. Il ny a là aucune maladie évoluant
pour son compte.
27 CES HUIT SYNDROMES CLINIQUES coexistent en
perturbant à des degrés divers la vie des
personnes atteintes.
Première Réalité
281. Moteur central ( triade classique ou
syndrôme parkinsonien) 3. Dysautonomique5.
Cognitif et Comportemental7. Sommeil
CLINIQUE
2. Moteur axial 4.
Sensitivo-sensoriel6. Humeur,
dépression8.Stress chronique
Première Réalité
29 Le  syndrôme Parkinsonien ou  triade
motrice classique ou  syndrôme moteur
typique ou encore  syndrôme extrapyramidalÂ
est le SEUL de ces huit syndrômes qui soit
purement relatif à un trouble de linitiation de
la commande motrice volontaire et de la
régulation des mouvements automatiques.
Première Réalité
30 Â Il ny a pas deux
Parkinson qui se ressemblent NON! Cette
formule très classique est regrettable car source
derreur de compréhension ou dinterprétation
pour certains qui voient là des maladies proches
mais différentes et donc difficiles à comparer
et à classifier.
Deuxième Affirmation Neuromythologique
31 Il ny a quune seule maladie de Parkinson Ses
formes étiologiques, cliniques et évolutives sont
innombrables, combinant chaque symptôme de
chaque syndrôme à des degrés divers dexpression
phénotypique (extérieurement appréciable). Ce
trait est commun à toutes les maladies
polysymptômatiques.
Deuxième Réalité
32- Â La maladie de Parkinson est une maladie
- qui commence par des troubles moteurs
- NON!
- Actuellement, cest lorsque le syndrôme
parkinsonien ou triade motrice classique rend la
MP évidente que le diagnostic est posé. - 2. Ses huit syndrômes font toute la richesse
symptômatique de la MP - et donc toute la difficulté de son
diagnostic précoce. - 3. On le sait, ce diagnostic est tardif au
regard de lévolution de la maladie - en général et intra-cérébrale en
particulier.
Troisième Affirmation Neuromythologique
33 Les premiers troubles de la maladie sont
variables et souvent peu spécifiques.
De ce fait, ils ne sont souvent rattachés à la
MP que secondairement . Il sagit le plus
souvent de troubles de lolfaction et de troubles
digestifs avec fréquente constipation
opiniâtre. Sy associent progressivement des
troubles du sommeil, de lhumeur, de la
régulation du stress, de discrets troubles
cognitivocomportementaux, et bien souvent, des
douleurs articulaires ou tendineuses sans cause
évidente.
Troisième Réalité
34 Â Les troubles de la triade motrice sont
prépondérants NON ! Cette formule très
classique est regrettable car source de
focalisation sur ces problèmes moteurs lors de la
surveillance et du traitement de la MP. Ne pas
reconnaître de prépondérance aux troubles moteurs
ne signifie pas pour autant nier le handicap et
limpact des difficultés de mobilité et de
déplacement dans la perte dautonomie
progressive.
Quatrième Affirmation Neuromythologique
35- Les études de qualité de vie ont très clairement
démontré que les troubles - prépondérants chez les personnes atteintes sont
en réalité dordre psychologique - Avant tout se sentir un fardeau pour les siens
- Mais aussi accepter difficilement la perte
dénergie mentale et la fatigue anormalement
démesurée qui sont source de désespoir, de honte
et de repli sur soi-même, aboutissant au
mal-être général
Quatrième Réalité
36-  La dépression est souvent associée à la maladie
de Parkinson - et la précède dans un certain nombre de cas,
- posant la question dun terrain favorisantÂ
- NON!
- Cette  approximation a, en pratique, deux
conséquences très négatives - La culpabilisation des personnes atteintes par
rapport à leur entourage,
(soit davoir favorisé lapparition de leur MP
parce quelle étaient dépressives, soit davoir
 en plus une dépression à faire subir aux
leurs, soit de  ne pas être capable daccepter
la MP sans, en plus, déprimer , soit souvent en
fait toutes ces réactions mélangées) - La honte de cet état dépressif aboutit à sa
minimisation mal  avoué en consultation, il
naboutit de ce fait pas toujours à la prise en
charge adéquate.
Cinquième Affirmation Neuromythologique
37- Les troubles de lhumeur et la dépression font
partie intégrante de la maladie de Parkinson ils
ne sont pas ceux dune autre maladie surajoutée
mais ils lui sont particuliers. - Ces troubles précèdent de plusieurs années les
signes moteurs. - Les signes dépressifs réactifs à lannonce du
diagnostic et à lacceptation de la maladie se
surajoutent aux troubles dépressifs induits par
la maladie en elle-même . - Toutes les formes cliniques sont possibles et
doivent être recherchées car elles ne se
présentent pas systématiquement sous la forme
dun tableau dépressif net mais elles peuvent
aboutir à des troubles graves et/ou constants. - La présence de ces troubles est auto-entretenue
par le syndrôme de stress chronique dont ils sont
à la fois des facteurs de développement et des
conséquences
Cinquième Réalité
38- Les troubles de lhumeur et la dépression ne sont
que partiellement levo-dopa sensibles - Ces troubles sont sensibles aux fluctuations de
la période des complications levo-dopa induites. - Ils saggravent en cours de maladie
- Un état dépressif sévère peut être associé à une
phase daggravation ou être
lui-même apparemment source dune aggravation de
létat maladif
Cinquième Réalité
39- Â Les troubles cognitifs sont tardifs et
inconstants - NON!
- Cette affirmation tend à méconnaître et à ne pas
prendre suffisamment en charge ces troubles. - 2. Cette approximation provient de la légèreté
habituelle de ces troubles - Par ailleurs, il faut différencier les troubles
cognitifs sévères mais isolés et la démence.
Sixième Affirmation Neuromythologique
40 Les anomalies cognitives peuvent concerner
La mémoire, en particulier procédurale (
apprentissage dun automatisme moteur) mais pas
uniquement l'orientation,
l'attention, la concentration, la capacité
d'apprentissage, la pensée abstraite,
le jugement , le langage.
Sixième Réalité
41- Les troubles cognitifs sont présents souvent
plusieurs années avant lapparition des troubles
moteurs et le diagnostic de MP. - Ces troubles sont très fréquents mais
généralement peu gênants. - Ils varient d'un individu à l'autre et peuvent
même fluctuer dans le temps chez une même
personne. - 4. Ils ne dépendent pas toujours de la
sévérité, ni de la durée de la maladie.
Sixième Réalité
42- Les troubles cognitifs les plus fréquents
concernent la mémoire.
Ils restent longtemps accessibles aux
méthodes de réhabilitation cognitive
( récupération de linformation). - Discrets, ces problèmes sont souvent négligés
par la personne atteinte, son
entourage ainsi que par le corps médical. - Leur aggravation est souvent progressive et
lente, plus rarement soudaine. - 4. Ces troubles cognitifs ne sont que très
partiellement Levo-Dopa-sensibles.
Sixième Réalité
43 Seule une minorité (15 à 20) des personnes
atteintes développe, à un stade généralement
évolué de la maladie, des troubles cognitifs
plus sévères, caractérisant le stade de DÉMENCE
avec Inattention, bradyphrénie (
lenteur intellectuelle), inertie, Syndrôme
dysexécutif ( difficultés dans les tâches
exigeant planification, séquences et alternance)
et Atteinte mnésique ( de la mémoire)
caractérisée alors par une altération
de la récupération de linformation.
Les changements sont d'une telle intensité quils
ont des répercussions sur le comportement
social, professionnel et sur la personnalité.
Sixième Réalité
44TRAITEMENT
45- Â Le traitement de choix de la maladie de
Parkinson est la Levo-Dopa - NON!
- Seul le  syndrôme Parkinsonien dépend
exclusivement de la Dopamine, et est
seul sensible au traitement par la L-Dopa et par
ses agonistes à 100 de ses éléments
constitutifs. - 2. Sa sensibilité aux anti-cholinergiques est
liée aux mécanismes intimes de
cette régulation dopaminergique de linitiation
motrice.
Affirmation Neuromythologique
46CONCLUSIONS
47Parkinson
MP
MP-B-W
Le syndrome moteur de
n est que la petite partie visible de l
Neuromythologie
NeuroEvidence
?
iceberg
Erreurs de choix et de stratégies
Nouvelles stratégies thérapeutiques
quon peut ici appeler la maladie de
Parkinson Braak
et Wakabayashi
Dépenses inutiles (énergie, argent)
Recherche multidisciplinaire, coordonnée et suivie
Temps perdu et souffrance quotidienne
?
Amélioration de la Qualité de Vie
48 CHANGER de METHODE de REFLEXION
neurotransmetteurs ET neuroendocrines ET
neuroimmuns.
49Traiter avec les dopaminergiques Ne traiter
que ce qui se VOITTraiter les complications
avec de nouvelles molécules Encore plus
deffets secondairesEssais infructueux des
traitements neuroprotecteurs, neurotrophiques,
des greffes cellulaires
TRAITEMENTS ACTUELS
50Accélérer la circulation des informations
médicoscientifiquesEssais thérapeutiques sur
linflammation microgliale Optimisation des
traitements dopaminergiques Diagnostic plus
précoceDépistage et traitement des causes (?)
NOS ESPOIRS
51Les deux médecins australiens, Prix Nobel
2005
ont passé vingt ans de leur vie à convaincre
la communauté médico-scientifique quun
traitement antibiotique dune
semaine ou deux guérit 95 des ulcères de
lestomac.
En Science, il ne peut y avoir de vérité absolue
et définitive, mais seulement des certitudes du
moment. Beaucoup de nouvelles certitudes sont
là , alors, cest le moment pour la MP !
52- Yo no busco, encuentro
- (Je ne cherche pas, je trouve)
-
- Pablo Picasso
53FIN