Title: Autour de la fonction exponentielle
1Autour de la fonction exponentielle
- I. Les points du programme concernés
- II. Une introduction possible de la fonction
exponentielle - III. Une progression possible en analyse
- IV. Croissance comparée
2I. Les points du programme
- - l'extension du champ des suites et des
fonctions... - - l'initiation au calcul intégral et à la
problématique des équations différentielles...
3- Létude des suites et fonctions sera motivée par
la résolution de problèmes. - Souci dune formation cohérente pour les
élèves - - un point dentrée commun à plusieurs
disciplines - - un développement spécifique à chacune
- On privilégiera les problèmes mettant en jeu des
liens entre une fonction et sa dérivée première
ou seconde.
4II. Introduction de la fonction exponentielle
- - Activités dintroduction
- - Etude de léquation y y
- La fonction exponentielle, premières
propriétés - - Extension à léquation y ky .
- - Relation fonctionnelle caractéristique de la
fonction définie par x ? e kx
5Le problème physique la radioactivité
- Lobservation du physicien
- Lexpérience suggère que, si lon considère une
population - macroscopique de noyaux radioactifs (dont le
nombre est de lordre - du nombre dAvogadro), le nombre moyen de noyaux
qui se - désintègrent pendant un intervalle de temps Dt
à partir de - linstant t, rapporté au nombre total de noyaux
N(t) présents à - linstant t et au temps dobservation Dt, est une
constante l. On peut - donc écrire
6Passage de Dt à dt
7Le travail du mathématicien
- Recherche dune fonction f vérifiant f kf
- (résolution dune équation différentielle notée
aussi y ky) - on traite en fait le cas k 1 et f(0) 1
- Utilisation de la méthode dEuler
- si x1 x0h, approximation de f(x0h) par
- y1 f(x0) h f (x0)
- puis approximation de f(x1h) par
- y2 y1 h f (x1) .
8(No Transcript)
9Définition de f(t) pour t réel arbitraire
- En posant h t/n, la méthode dEuler donne
- f(t)Â f(0) x (1 h)n (1 t/n)n
- Le calcul de f(t) semble donc dépendre de n
- (nombre de pas pour aller de 0 Ã n)
- On a donc lidée dun passage à la limite, mais
la justification de lexistence de f reste
difficile à ce stade et doit donc être admise.
10Autre exemple dactivitéintroduisant la fonction
exponentielle
11Étude dun gaz à effet de serre
- A partir dune série de données
- (ici quantités cumulées de CO2),
- on effectue une modélisation
- 1) au moyen dune suite numérique
- 2) au moyen dune fonction dérivable sur R
12A. Données
- Quantités cumulées de CO2 (en milliards de
tonnes) provenant de la consommation de pétrole
et de lactivité industrielle mondiales
années 1940 1945 1950 1955 1960 1965
CO2 184,4 212,8 243,3 277,4 320,6 372,6
années 1970 1975 1980 1985 1990 1995
CO2 438,9 521,5 615,2 710,0 817,8 931,8
13A. Données
14B. Modélisation au moyen dune suite numérique
- On note y0 la quantité de CO2 émise jusquen 1940
, ., yn celle émise jusquà lannée 1940 5n. - On calcule à 10 2 près les variations
relatives entre deux mesures consécutives ainsi
que la moyenne m des valeurs obtenues. - Par la suite, on prend m 0,15.
15B. Modélisation au moyen dune suite numérique
16B. Modélisation au moyen dune suite numérique
- On considère alors la suite (qn) définie par
- q0 y0 et
- Cest une suite géométrique de raison (1 m).
- On représente les suites (qn) et (yn) dans un
même repère.
17II. Modélisation au moyen dune suite numérique
18B. Modélisation au moyen dune suite numérique
- Laccroissement entre deux mesures consécutives
(aux instants n et n 1) est proportionnel à la
mesure à linstant n. En effet, de la relation
on déduit
19C. Passage au continu
- On recherche une fonction dérivable sur R, dont
la courbe ajuste le nuage de points
(0Â y0)..(11Â y11)
20C. Passage au continu
- Lorigine des temps étant 1940, on note f(t) la
quantité cumulée de CO2 émise à la date t (en
années). - A partir de la relation
- on émet lhypothèse que laccroissement de la
concentration entre les instants t0 et t0 h (
pour h très petit), est proportionnel à la mesure
à linstant t0.
21C. Passage au continu
- Le coefficient de proportionnalité étant la
valeur de m obtenue au II, on a doncÂ
Lorsquon fait tendre h vers 0Â , on obtient la
relation
22D. Méthode dEuler
-  On cherche une solution approchée de (E)Â
- f m f et f(0) 184,39 sur lintervalle
0 11. - Pour des valeurs de h  suffisamment petites ,
- f (t0) est proche de
- On a doncÂ
23D. Méthode dEuler
- Soit N un entier naturel non nul donné et h
- On pose t0 0 et tk t0 kh (k 0Â 1Â
 N) - On définit alors la suite de points Mk (tk, zk)
où - zk zk 1(1 mh) et z0 184,39.
- On trace ensuite les segments MkMk 1.
24D. Méthode dEuler
25Commentaires
- On démontre quil existe une unique fonction f
dérivable sur R vérifiant f m f et
f(0) 184,39. - Cest la fonction définie par f(x) 184,39
exp(mx). - Pour m suffisamment petit, 1 m ? em
- Comme la suite (qn) est de raison 1 m, on a
qn ? (em)n q0
26III. Progression en analyse
- Limites de suites et de fonctions.
- Suites adjacentes. Convergence des suites
croissantes et majorées. - Continuité et tableaux de variation.
- Etude de la fonction exponentielle (existence en
utilisant des suites adjacentes). - Primitives.
- Introduction et étude la fonction logarithme
népérien. - Fonctions exponentielles et puissances entières.
Fonction racine n-ième. Croissance comparée. - Intégration.
27Etude de léquation y y
- Lexistence dune fonction ? vérifiant
- ? ? et ? (0) 1 est admise.
- Propriété 1 ? est strictement positive.
- (on considère la fonction F définie par
- F(x) ? (x) ? (-x)
- F est nulle, donc F est constante et vaut
(?(0))2 1 - de plus ? (-x) 1 / ? (x) )
28- Propriété 2 Soient deux réels a et ? . Il
existe une unique solution de léquation f ?
f vérifiant f(0) a. - (si f(x) a ? (? x), f est une solution et si
g est une autre solution, on pose F(x) g(x) ?
(-? x) et on montre que F 0. - Comme F(0) a, pour tout x, F(x) a
- doù g(x) a / ? (-? x) a ? (? x) f(x))
29- Propriété 3 Soit f une fonction dérivable
sur R telle que f(0) 1. Les deux propositions
suivantes sont équivalentes - (i) Il existe une constante ? telle que f
vérifie - f ? f
- (ii) Pour tous réels a et b f(ab) f(a)
f(b) - ((i) implique (ii) en montrant que g et h
définies par - g(x) f(ax) et h(x) f(a)f(x) sont
égales - (ii) implique (i) en dérivant par rapport à x
dans légalité f(ax) f(a)f(x) puis en prenant
x 0)
30Notation
- Par récurrence et en utilisant la propriété
3, on montre que pour tout entier n (négatif ou
positif) et pour tout réel a - ? (an) (((((?(a))n
- On convient de noter ? (1) e, doù ? (n)
en - Par prolongement à R,,, pour tout réel x,
- ? (x) ex
31Existence de la fonction exponentielle
- Théorème Léquation y y admet une solution
prenant la valeur 1 en 0. - (après avoir montré que pour tout entier
naturel n et pour tout réel x gt -1, (1x)n ? 1
nx , - on démontre que, pour tout réel x, les suites
(un(x)) et (vn(x)) définies par - un(x) (1 x/n)n et vn(x) (1?x/n)-n
- sont adjacentes.
- La limite commune définit une fonction
solution)
32Croissance comparée
- Terminale ES
- On positionnera à laide dun grapheur les
courbes représentatives de x ? ex et de x ? lnx
par rapport à celles de x ? xn. - Terminales S et ES
- On établira la limite en ? de ex/x et de
lnx/x on en déduira la limite en ?? de xex on
aboutira aux règles opératoires à linfini,
lexponentielle de x lemporte sur toute
puissance de x et les puissances de x lemportent
sur le logarithme de x.
33Remarques
-  on établira  une démonstration est attendue.
-  on aboutira  et  lemporte surÂ
- on va expliciter le terme  lemporte ,
faire la distinction entre - Â la courbe dune des fonctions passe au
dessus de la courbe de lautre fonction - et
- Â la limite du quotient des fonctions est
infinie .
34Tableur et (ou) grapheur
- Avec les fonctions x ? xn et x ? ex
- ou
- Avec les fonctions x ? x et x ? lnx
-
- Permet de visualiser la position relative
des courbes, ou le signe de la différence, - puis le comportement du quotient, pour
arriver à la notion de limite.
35Démonstrations
- - Un travail utilisant plusieurs notions
danalyse - (étude de fonctions, théorème des valeurs
intermédiaires) - permet de détudier le signe de xn ? ex.
-
- - Un autre travail permet de démontrer les
résultats concernant les limites à linfini des
quotients.
36Remarque
- Il est nécessaire de faire en sorte que,
lorsquun élève écrit la règle opératoire -  à linfini, lexponentielle de x lemporte
sur toute puissance de x et les puissances de x
lemportent sur le logarithme de x , - il sache bien que cela correspond à une notion
de limite infinie. -
- Une démonstration des résultats semble donc
importante.
37Programme S
- On étudiera les fonctions
- x ? exp(-kx) et x ? exp(-kx2) , avec k ?
0 - et on illustrera leur décroissance rapide.Â
-
- Ces fonctions sont très utilisées en
probabilité et en statistique, en théorie du
signal, etc
38Pistes de réflexion
-  on illustrera  quentend on exactement
par ce mot ? -
- Est-ce la décroissance rapide des fonctions
- x ? exp(-kx) et x ? exp(-kx2) quon doit
faire apparaître et alors la rapidité doit-elle
être mesurée par rapport à quelque chose ou
doit-on faire appel aux autres sciences pour
montrer où interviennent ces décroissances
rapides ?
39Conclusion
- Cette partie du programme peut être traitée en
plusieurs étapes, au fur et à mesure de
lintroduction des fonctions et des résultats
danalyse. - Elle est loccasion
- - de préciser du vocabulaire comme
 lemporte sur - - dalterner les activités de visualisation
(tableur, grapheur) avec le travail de
démonstration.