Title: Principaux effets secondaires des antiretroviraux
1Principaux effets secondaires des antiretroviraux
- Les facteurs de risque traditionnels (âge,
tabagisme et hypertension) augmentent le risque
de maladie cardiovasculaire (MCV) chez les
individus, qu'ils soient infectés ou non par le
VIH - La maladie du VIH peut provoquer sa propre
augmentation du risque de MCV - Des éléments viennent corroborer l'association
entre le recours à l'ARV et une légère
augmentation du risque absolu de MCV - Les considérations risque-avantage devraient
influencer la prise de décision au moment de
sélectionner un schéma ARV initial - Le risque de MCV devrait être considéré dans le
cadre des soins globaux des patients infectés par
le VIH
2Le tabagisme est courant chez les patients
infectés par le VIH données d'inclusion DAD
Friis-Moller N, et al. AIDS. 2003171179-1193.
3Lipides et infection VIH
- L'infection par le VIH provoque une dyslipidémie.
- Baisse du cholestérol
- Baisse des taux de cholestérol total (CT), de
cholestérol des lipoprotéines de faible densité
(LDL-C), et de cholestérol des lipoprotéines de
forte densité (HDL-C) - Hausse des triglycérides (TG)
- Le traitement du VIH augmente les taux de CT et
LDL-C. - Pas de hausse du taux de HDL-C comme supposé.
- Effets variables des antirétroviraux (et classes
d'antirétroviraux) spécifiques sur les lipides.
4Effets lipidiques des schémas antirétroviraux de
première intention
- Étude Swiss HIV Cohort Study (N 1 065 patients
placés sous traitement entre avril 2000 et
janvier 2005 suivi 17 à 18 mois) - ? cholestérol avec des IP ou des NNRTI
- ? TG avec des IP, en particulier avec des schémas
RTV - Patients placés initialement sous LPV/RTV,
IDV/RTV ou NFV - ? HDL-C prédominante avec des NNRTI
Young J, et al. IAS 2005. Abstract TuPe2.2B16.
5Inhibiteurs de protéase et dyslipidémie
- Les IP ont montré une association avec la
dyslipidémie. - 20 à 40 des patients sous IP présentent une
hausse significative des taux de CT et TG. - La hausse moyenne du taux de CT est de 30 mg/dl
(0,78 mmol/l). - Les effets des IP spécifiques sur les taux des TG
plasmatiques et du cholestérol diffèrent. - Le RTV a l'effet le plus puissant, en particulier
sur le taux des TG. - Certains IP (ex., ATV) ont un effet lipidique
plus faible. - Dans leur ensemble, les études IP antérieures
n'ont démontré aucun effet positif des IP sur les
taux de HDL-C. - Des études plus récentes suggèrent une hausse du
taux de cholestérol HDL grâce à l'utilisation de
nouveaux IP.
Reviewed in Dube MP, et al. Clin Infect Dis.
200337613-627.
6Syndrome metabolique1)Hypertrophie du tissus
adipeux viscéral2) Hypertension artérielle,3)
Dyslipidémie 4) Troubles de la tolérance au
glucose
7LypodistrophieModification de la répartition du
tissu adipeux corporelTrois phénotypes
principaux1) Lipoatrophie aux membres, sans
hypertrophie centrale2) Lipohypertrophie,
souvent associée à une hypertrophie mammaire et
parfois cervicale ( buffalo hump )3) Syndrome
mixte, avec lipoatrophie périphérique et
lipohypertrophie centrale
8Molécules plus fréquemment associées a
lipoatrophie NRTI (surtout stavudine,
zidovudine, didanosine)Lipohypertrophie
IPPhysiopathologieToxicité mitochondriale
pour les NRTI, pour les IP inhibition du facteur
de transcription nécessaire pour la
différentiation adypocitaire.Troisième
possibilité Sécrétion inapproprié de cytokines
(TNFalfa et IL6) par les adypocites, induite par
la HAART (rôle endocrine du tissu adipeux)
9Gestion des troubles lipidiques et du risque CV
conseils aux patients avant un traitement HAART
Faire un profil lipidique à jeun avant de
commencer le traitement HAART et le refaire dans
les 3 à 6 mois suivant son commencement.
Déterminer le nombre de facteurs de risque de CP
et le niveau des risques si ? 2 facteurs de
risque, calculer le risque sur 10 ans.
Traiter les facteurs de risque non lipidiques
modifiables, notamment le régime alimentaire et
l'usage du tabac.
Si le seuil lipidique basé sur le taux de risque
du groupe est dépasséen dépit de changements
radicaux de mode de vie
Envisager un traitement hypolipidémiant.
Envisager de modifierle traitement
antirétroviral.
Cholestérol LDL sérique 100 mg/dl ou TG
sérique 200-500 mg/dl avec élévation du
cholestérol non HDL STATINE
TG sérique gt 500 mg/dL (5,65 mmol/l) FIBRATE
Dubé MP, et al. Clin Infect Dis. 200337613-627.
10Toxicité mitochondriale Liée aux analogues
nucleosidiques de la trascriptase inverse,
surtout aux molécules plus anciennes (zidovudine,
didanosine, stavudine)Le NRTI, une fois
phosphorilés, peuvent être captés par lADN
polymérase mitochondriale et pas par la
polymérase virale. De conséquence, production
soit dun ADN mitochondrial en quantité
insuffisante, soit un ADN muté. Les effets se
traduisent en réduction de lATP, augmentation
des radicaux libres et des signaux dapoptose
cellulaire. Évolution vers lanaérobiose, donc
augmentation des lactates.Conséquences
cliniques formes aigues (dyspnée, défaillance
rénale, cardiaque et hépatique) et formes
torpides (fatigabilité musculaire, vieillissement
accéléré)
11NRTI plus récents- Abacavir association
possible avec un risque de maladie
cardiovasculaire-Tenofovir hyposphatémie,
insuffisances rénale, osteoporose?