Title: Geochimie
1Geochimie
2Bibliographie
La Géochimie Francis Albarède Collection
Géosciences, Gordon and Breach Science
Publishers (2001) Géochimie Philippe
Vidal Collection Géosciences Dunod (1994)
3Les équilibres géochimiques
- Exemples de cadres de la différenciation
géochimique de la planète Terre - Géodynamique interne Fusion partielle
- fractionnement géochimique (Péridotite - Basalte)
- Géodynamique externe Altération - Érosion
- (Granite - Argile - Grès - autres solutions)
- Différenciation chimique océanique
- action biologique utilisant les éléments dissous
4Equilibres géochimiques
- Géodynamique interne subduction
- mélange convectif du manteau détruisant l effet
de la différenciation magmatique - Géodynamique externe suivie de métamorphisme et
anatexie - recombinaison (gneiss - granite d anatexie ...)
- Action biologique redissolution des organismes
morts et autres produits - mélange
5Équilibres géochimiques
- Les fractionnements sont donc suivies de mélanges
- L analyse des bilans de masse permet de suivre
les différentes étapes et de remonter au système
originel constitué par un ensemble de composants
ou d espèces - (Un système est un ensemble de composants ou
d espèces)
6Les composants
- Ce sont des entités chimiques comme
- des atomes
- des ions
- des oxydes
- ils permettent de décrire la composition chimique
de la roche de façon complète et unique - ils sont préservés lors des réactions et des
changement de phase
7Les espèces
- Toutes formes d associations chimiques de
composants, présentes ou non (exprimées ou
virtuelles) dans le système - Ex. 6SiO2, Al2O3, K20 Feldspath (Orthose)
- ou KAlSi3O8 Feldspath (Orthose)
- ou HCO3- dans une solution
8Conservation de la masse Exemple 1
- Un fleuve reçoit l apport d un affluent.
Connaissant le débit et la composition chimique
des eaux du fleuve en amont et ceux de
l affluent, quelle est la composition du fleuve
en aval?
9Ex.2 et 3
- Quelle est la composition chimique d un sédiment
dont on connaît la composition et l abondance
des fractions argileuses et quartzeuses? - Une lave basaltique laisse précipiter un certain
pourcentage d olivine de composition connue.
Quelle est la composition de la lave résiduelle?
10 - Ces trois questions font appel à un même principe
LE TOUT EST LA SOMME DES PARTIES - Seule restriction être sûre d avoir identifié
tous les composants qui forment le système global.
11Conservation de la masse
En divisant ce dernier par
où
C est à dire
12Conservation de la masse
- On peut raisonner de même pour l aluminium
- Permet par exemple de tracer un diagramme CAl/CSi
montrant la proportion Argile et Quartz ou, pour
les roches métamorphiques de tracer les
diagrammes AFM (voir cours de Pétrologie)
13Une roche composée de 2 éléments ne peut être
formée de plus de 2 minéraux
Forstérite Quartz lt--------------gt
Enstatite
14Répartition des éléments en traces
- Règles de substitution
- Les éléments en traces (concentration inférieur à
1000ppm) se substitue à un élément majeur dans
son site cristallographique en formant une
solution continue indépendamment de la
concentration (loi de Henry) - Valence et rayon ionique sont les critères
principaux de substitution
15Lois de substitution
- Lors d une cristallisation, si 2 ions sont en
compétition et que leur taille ne diffère pas de
plus de 15, - 1) c est le plus petit (Goldschmidt)
- 2) ou celui à plus forte valence (Goldschmidt)
- 3) ou le plus électropositif (Ringwood)
- qui s introduit dans la maille cristalline
16Substitution (définition)
- Camouflage les ions ont même rayon ionique ,
même charge, même électronégativité. (ex. Zr, Hf) - Capture élément en trace possède un plus fort
potentiel ionique que l élément majeur (ex.
Ba2, Sr2 vis-à-vis de K) - Admission cas inverse (Rb et K)
17Coefficient de partage
- La quantification de ces substitutions
s effectue à l aide d un coefficient de
partage ou coefficient de distribution. - Le coefficient de partage est habituellement
représenté par un Spidergramme (diagramme en
araignée) (cf. fig. 2.7 p. 26 in Albarède ou
fig. 2 p.22 in Vidal) - Lincompatibilité des éléments se traduit par la
propension des cristaux à les rejeter dans le
liquide
18Spidergramme représentant la concentration des
éléments en trace dans les MORB et OIB normalisée
à un modèle de concentration du manteau primitif
- Les MORB sont appauvris en éléments incompatibles
et inversement pour les OIB (Le degré de
compatibilité augmente vers la droite)
19Fractionnements élémentaires
- Coefficients de partage K dépendent
- de la composition des phases (minéraux et
liquide) - de la température (T)
- de la pression (P)
- Pour un élément i en solution dans 2 phases j et
J
20Coefficient de partage K
Proportion molaire de l élément i dans la phase j
R constante des gaz parfaits DG0 mesure de
l énergie de l échange de cet élément entre
les deux phases j et J
21 Proportion molaire de l élément i dans la
phase jR constante des gaz parfaits (R
PV/T)DG0 mesure de l énergie de l échange de
cet élément entre les deux phases j et J
22Les solutions solides
- Remplacement de
- Mg2 rayon ionique 0,72 par Fe2 Ri 0,61 ou Ni
Ri 0,69 - Ca2 Ri 1,00 par Yb3 Ri 0,99
- Remarque substitution n est pas tout le temps
possible si Ri est trop grand ou si ion à trop
forte charge. Il existe donc des éléments
incompatibles
23Les sites cristallins
- Site triangulaire (trois voisins)
- site tétraédrique (4 voisins)
- site octaédrique (6 voisins)
- site dodécaédrique (12 voisins)
24LILE / HFSE
- Éléments à gros rayon ionique et faible charge
(K, Rb, Cs, Ba). LILE Large ion lithophile
element. - Éléments à petit rayon et forte charge
développant un fort champ électrostatique (high
field-strength elements) Zr, Nb, Th, U - se substituent mal aux éléments majeurs dans les
minéraux essentiels
25Fractionnement chimique
- Taux de fusion faible dans manteau et/ou la
croûte (0,1 à 15) - Eléments incompatibles (Ba, Th, Nb, La)
rapidement extraits du résidu - Concentration inversement proportionnelle au taux
de fusion - Eléments compatibles (Ni, Cr, Os, Mg)
- concentration varie peu en fonction du taux de
fusion (fig. 28, p.27 in Albarède)
26La variabilité des concentrations des éléments
dans les basaltes (mesurée par lécart(type
relatif) diminue avec leur compatibilité
- Daprès Hofmann in Albarède p. 27
27Changements d état( processus de distillation)
- Les fractionnements s effectuent lors des
changements d état - Cristallisation fractionnée des magmas
- fusion fractionnée du manteau
- condensation progressive de la vapeur d eau
atmosphérique - ébullition des solutions hydrothermales
28cycle de l eau
- Les phases gazeuses sont toujours plus
légères que les phases condensées (liquide).
29Quelques processus de distillation
30Les réservoirs
- Roches ignées
- Roches sédimentaires
- Roches métamorphiques
- caractères fusibles ou réfractaires de certains
éléments - fusibles Na, K, Al, Si, Ca, Fe
- solubles Na, K, Ca, Mg
- réfractaire Mg, Cr
- insolubles et fusibles Si, Fe, Al
31Noyau et radioactivité
- La radioactivité concerne l instabilité de
certains noyau - Elle ne dépend donc pas du cortège électronique
de l atome d où - indépendance vis-à-vis de
- environnement physique (pression,température)
- environnement chimique
- qui n affectent que les couches électroniques.
32Processus de désintégration 1
- Processus a (alpha) émission d un noyau
d Hélium (2 protons 2 neutrons) d où
diminution de la masse atomique de 4 unités - ex. 147 Sm ---gt 143Nd a
- les rayons a sont très dangereux pour la matière
vivante mais peu pénétrants
33Processus de désintégration 2
- Processus b- (lire béta moins) émission d un
électron et d un neutrino n par le noyau - ex. 87Rb ---gt 87Sr b- n
- les rayons b- sont des électrons. Un neutron se
scinde en un électron et un proton. L électron
émis est alors appelé rayon b - A ne change pas
- Z augmente d une unité (1 neutron se
transforme en 1 proton)
34Processus de désintégration 3
- Capture électronique de la couche K
- ex. 40K e- ----gt 40Ar
- Fission spontanée (atomes lourds 238U)
35Rayon g
- Les différents types de fractionnement radioactif
sont généralement accompagnés de rayonnement g
dont l énergie est caractéristique du nucléide.
36Fractionnements isotopiques(ici des isotopes
stables)
- Dépendent de la masse
- Les applications au traçage des phénomènes de
basse et moyenne température sont fondamentales. - Ex. fractionnement des isotopes de l Oxygène
(16O environ 99,8 et 18O) entre l eau liquide
et la vapeur d eau (ex. nuage)
37Le coefficient de fractionnement avap/liq (T,P)
signale que léchange porte sur un seul
atome.Les propriétés chimiques sont très proches
entre isotopes. Par contre, la mécanique
quantique requiert que lénergie minimale liées à
la vibration des liaisons entre atomes varie avec
la racine carrée de la masse des espèces liées.
La température joue donc un rôle important sur la
stabilité des liaisons et donc le fractionnement
isotopique.
38Échange isotopique
- H218O 1/3 CaC16O3 çè H216O 1/3
CaC18O3 - La constante d équilibre K est
- K H216OCaC18O31/3/H218OCaC16O31/3
- K CaC18O3/CaC16O31/3/ H218O/H216O1/3
- K est fonction de la température
39Constante d équilibre K rapport produits
/substrats
- Pour les températures inférieures aux conditions
ambiantes, K 1/T è le fractionnement
isotopique augmente quand la température baisse
et est alors total quand T est voisine de 0
kelvin - Pour les hautes températures (sup. à la
température ambiante), LogK 1/T² è le
fractionnement isotopique tend vers zéro - Il existe la relation a K1/n è pour un échange
concernant un seul atome ex. pour H216O
çèH218O a K - n nombre d atomes échangés (ici, n1 donc a
K)
40Fractionnement cinétique
- Les êtres vivants dans leur processus métabolique
procèdent à un fractionnement isotopique. Ils
incorporent (ou mobilisent) plus facilement les
isotopes légers - fixation préférentiel de 12C à 13C lors de la
photosynthèse. - Production de 12C et 16O pendant la respiration.
- Le métabolisme augmente la concentration relative
en isotopes légers dans l organisme.
41Homogénéisation isotopique
- Loi de l homogénéisation isotopique initiale
La répartition des isotopes d un élément est
constante en tout point du système solaire du à
un brassage à l origine de la formation du
système solaire). - Les isotopes les plus légers sont toujours les
plus abondants
42Exemples
- Initialement on a la répartition suivante entre
isotopes - 12C 98,89 13C 1,11
- 16O 99,763 17O 0,0375 18O 0,1995