Title: CONTRE-INDICATIONS DES MANIPULATIONS VERTEBRALES
1- CONTRE-INDICATIONS DES MANIPULATIONS VERTEBRALES
- Dr Hervé Collado
- Fédération de Médecine Physique et Réadaptation,
Assistance Publique Hôpitaux de Marseille - Service de Médecine du Sport, Hôpital Salvator
2PLAN
- INTRODUCTION
- EPIDEMIOLOGIE
- TYPE DE CI
- CI cliniques
- CI techniques
- INSUFFISANCE VERTEBRO-BASILAIRE
- ACCIDENTS ET INCIDENTS
- RECOMMANDATIONS (Société Française de Médecine
Manuelle Orthopédique et Ostéopathique) - CONCLUSION
3INTRODUCTION
- Risque daccidents graves après MC extrêmement
réduit mais réel. - Peuvent remettre en cause la pratique de ce type
de thérapeutique dans la mesure où le rapport
bénéfice/risque est discuté. - Nécessité de poser un diagnostic
4INTRODUCTION
- Les contre-indications sont d'ordres multiples
- liées au patient ne manipuler un patient
qu'avec son accord éclairé et après lui avoir
expliquer les risques - liées au manipulateur il doit avoir une
compétence élevée dans le domaine - Absolues et liées à la pathologie il ne faudra
pas manipuler des patients à pathologie connue
des artères vertébrales, les affections
ostéo-articulaires rachidiennes d'origine
discale, tumorales, infectieuses, inflammatoires - Relatives et liées à la pathologie il est
souhaitable de ne pas manipuler des patients à
ostéoporose avérée, avec des rachis très enraidis
par hypertose vertébrale engainante ou arthrose
exubérante, ou scoliose sévère
5EPIDEMIOLOGIE
- Accidents après M.C. rapportés dans la
littérature médicale scientifique estimés
actuellement aux alentours de 200. - Acker cité par Gross et coll. recense 134
accidents publiés dans la littérature
anglo-saxonne. - Assendelft et coll. en trouvent 182 jusquen
1993 inclus. - Hurwitz rapporte 118 publications anglo-saxonnes
daccident vertébro-basilaire entre 1966 et 1996.
6EPIDEMIOLOGIE
- La plupart des accidents après M.C. sont dordre
vasculaire. - Le plus souvent il sagit daccidents dans le
territoire vertébro-basilaire (AVB) 165
observations ont été rapportées. - 13 accidents cérébraux dans dautres territoires
ont été également décrits. - 4 hernies cervicales devenues symptomatiques
sont citées.
7EPIDEMIOLOGIE
- Les accidents ostéo-articulaires, sans signe
neurologique, les fractures, luxations, entorses,
les incidents font plus volontiers lobjet de
déclarations auprès des assurances que de
publications
8EPIDEMIOLOGIE
- Praticien responsable
- Pour Assendelft
- 92 des 165 AVB (56 ) sont survenus après des
M.C. réalisées par des chiropracteurs, - 15 par des "Medical doctor",
- 8 par des "Doctor of osteopathy",
- 6 par des kinés, 10 par dautres personnes et 34
observations ne sont pas détaillées. - Sur les 13 accidents vasculaires non
vertébro-basilaires, 9 sont survenus après
chiropractie. - Hurwitz et coll. (118 cas), constatent que
- 73 des accidents surviennent après M.C.
effectuées par des chiropracteurs, 7 par des
ostéopathes, 4 par des "Medical doctor" et 16
par dautres personnes.
9- Patients
- Lâge moyen est de 38 ans
- sexe 84 femmes, 67 hommes.
- Type de complication
- Syndrome de Wallenberg 25 des AVB
- Infarctus cérébelleux ou cérébral 46
- Dissection ou spasme de lartère vertébrale
19,5 - Locked-in syndrome 3
10- Mode dinstallation
- 69,5 Les premiers symptômes de linsuffisance
vertébro-basilaire sont apparus pendant la
manoeuvre manipulative ou immédiatement après la
manipulation (quelques secondes) . - 30 les patients sont devenus symptomatiques
24 heures ou plus après la manipulation. - Evolution
- Les 165 AVB ont évolué de la façon suivante
- décès 29,
- séquelles neurologiques définitives 86,
- guérison 44,
- inconnue 6.
- Les décès et séquelles neurologiques graves
auraient vraisemblablement pu être prévenus par
un diagnostic précoce de lAVB.
11- Fréquence des accidents après manipulations
cervicales - Incertitude entre nombre de manipulations
effectuées par les médecins et par les illégaux
et nombre daccidents réels (supérieurs aux cas
publiés). - Robertson (1981) 360 cas dAVB post-manipulatifs
nont pas été rapportés. - Shekelle (1991) estime quaux USA, 1/10e des
accidents sont publiés. - Lecocq et Vautravers estimation de la fréquence
en France. - Estimation minimale 1 million de manipulations
vertébrales par an. - Estimation maximale 11 millions de manipulations
vertébrales/an. - Les manipulations cervicales (50) estimées à 5
millions de manipulations cervicales par an en
France. - Lanalyse de la littérature médicale faisant
ressortir 1 accident vasculaire post-manipulatif
par an, la fréquence de ceux-ci a été ainsi
estimée à 1 ACCIDENT (publié) POUR 5 MILLIONS DE
M.C.
12- Rapport risque/bénéfice
- Fréquence des accidents après M.C.connue
- Mais intéressant d apprécier le ratio
risque/bénéfice des manipulations. - Powell et Barr ratio acceptable pour la
lombalgie aiguë mais non acceptable au niveau
cervical. - Lee et coll. (13) confirment cette nécessaire
grande prudence dans le domaine cervical - Mais, autres traitements utilisés dans les
cervicalgies responsables de nombreux accidents - AINS sont responsables de 3,2 accidents
(hémorragie, perforation, ulcère, décès) pour 1
000 patients de moins de 65 ans et de 0,39
accidents pour 1 000 patients de plus de 65 ans.
Tous âges confondus, les AINS déclenchent un
accident grave pour 1 000 patients. - Chirurgie cervicale responsable, également, dun
grand nombre daccidents neurologiques et de
décès .
13- Rapport risque/bénéfice
- Fréquence des accidents après M.C.connue
- Mais intéressant d apprécier le ratio
risque/bénéfice des manipulations. - Powell et Barr ratio acceptable pour la
lombalgie aiguë mais non acceptable au niveau
cervical. - Lee et coll. (13) confirment cette nécessaire
grande prudence dans le domaine cervical - Mais, autres traitements utilisés dans les
cervicalgies responsables de nombreux accidents - AINS sont responsables de 3,2 accidents
(hémorragie, perforation, ulcère, décès) pour 1
000 patients de moins de 65 ans et de 0,39
accidents pour 1 000 patients de plus de 65 ans.
Tous âges confondus, les AINS déclenchent un
accident grave pour 1 000 patients. - Chirurgie cervicale responsable, également, dun
grand nombre daccidents neurologiques et de
décès .
14TYPE DE CI
- CI cliniques
- Affections non mécaniques
- Aucune indication
- Dangers potentiels
- CI techniques
- Pathologies avec indication de manipulations
- Mais règles de base non applicables
- Non douleur
- Mouvement contraire
15CI cliniques
- Nature de laffection
- Fracture vertébrale
- Ostéoporose importante
- Algies infectieuses, inflammatoires, tumorales
- Intérêt du diagnostic précis clinique
- Ex doute sur insuffisance vertébro-basilaire
(cf. plus loin), accident neurologique vasculaire
autre - Intérêt paraclinique
- Découverte dune fracture de lodontoïde, de
latlas - Malformation de la charnière cervico-occipitale
- Rachis instable passé inaperçu après un
traumatisme
16CI techniques (5)
- Règle de la non-douleur non applicable
- Théorie il faut 3 directions libres pour avoir
des chances de succès - Pratique on peut essayer avec 2 directions
libres - Dans les directions non douloureuse la mise en
tension bute contre une résistance indolore - Ne jamais forcer le mouvement
17CI techniques
- Manipulation impossible car rachis raide
- Patient redoutant la manipulation
- Contraction brutale lors de la manip danger
- Mise en confiance progressive
- Opérateur néophyte
- Apprentissage long
- NPO la névrose obsessionnelle du déplacement
vertebral
18INSUFFISANCE VERTEBRO-BASILAIRE
- Accident rare mais dramatique
- Trompeur car sujet consultant pour des signes
minimes (céphalées, vertiges) - 2 types
- IVB thrombo-embolique
- IVB hémodynamique
19IVB thrombo-embolique
- Physiopathologie identique aux accidents
carotidiens - Thrombose des gros tronc vertébro-sous-claviers
ou emboles plaquettaires provenant dune plaque
athéromateuse ulcérée - Tableau selon lartère
- S Wallenberg
- Atteinte complexe du TC S pyramidal/- S
sensitif /- S cérébelleux /- trouble vigilance - Circulation collatérale souvent insuffisante
communicantes post - Traitement
- héparinothérapie après avoir éliminé hémorragie
- Prévention (test de posture, manœuvre douce,
sujet athéromateux connus)
20IVB hémodynamique
- Dù à lanatomie particulière du système
vertébro-basilaire - A. vertébrale pression diastolique basse
- A. cérébelleuse moyenne A. vulnérable car longue
et grêle - Manifestations cliniques si baisse de débit dans
lA. vertébrale due à une sténose - Manifestations brèves et posturo-sensibles
(survenant en position debout) - Troubles vestibulaires (vertiges)
- Troubles visuels (diplopie, brouillard)
- PDC brèves
- Hypoacousie et acouphènes
- Troubles mnésiques
21IVB hémodynamique
- Accident brefs
- Disparaissent en position couchée
- Provoqués par un test de posture CI
- 3 éléments cliniques évocateurs
- Caractère posturo-sensible
- Souffle sus-claviculaire
- Reproduction du symptôme par compression de
lartère vertébrale (manœuvre de Rancurel)
22Manœuvre de Rancurel
- Compression avec les pouces dans le triangle de
Tillaux - A droite puis à G puis des 2 cotés
- Pendant 20 sec sur patient debout
- Survenue des symptômes sus-cités ou instabilité
23ACCIDENTS ET INCIDENTS
- Accidents dramatiques
- Accidents sérieux
- Incidents
24Accidents dramatiques
- A lorigine faute ou absence de diagnostic
- Manipulation brutale dun rachis fragilisé mort
ou tétraplégie - AVC post manipulatif thrombose vertébrale ou
artere cérébelleuse postéro inférieure
(wallenberg) (dépister une IVB) - Lésions déchirure intimale, spasmes
transitoires, migration demboles, dissection
dun anevrysme - Le plus souvent femmes de moins de 40 ans (rôle
favorisant de la pilule)
25Accidents dramatiquesshéma
- Au cours de la manipulation malaise ou nausée
- Intervalle libre
- Tableau rapide et progressif traduisant une
thrombose extensive - S médullaire ou
- S bulbo-protubérantielle ou
- S cérébelleuse
26Accidents sérieux
- Dùs à opérateurs maladroits (bras de levier trop
long, manœuvre forcée au hasard, manip dans le
mauvais sens..) - Exagération de laffection traitée (torticolis,
sciatique - Transformation de pathologie
- Torticolis névralgie cervico-brachiale
- Lumbago sciatique
- Fractures de côtes
- Entorses costales
27Incidents
- Fréquents si opérateur peu entraîné
- Céphalées rebelles
- Manip mal faites peuvent créer les symptômes que
lon peut traités par elles - Cervicalgies, lombalgies, dorsalgies
- Le plus souvent entorse vertébrale ou
costo-vertébrale - Difficile à traiter
28RECOMMANDATIONS Société Française de Médecine
Manuelle Orthopédique et Ostéopathique
- 1ère recommandation linterrogatoire
pré-manipulatif doit senquérir de manifestations
indésirables (vertiges, état nauséeux...) ayant
suivi une éventuelle première manipulation et
ayant régressé spontanément. Cette constatation
pouvant témoigner dun accident ischémique de
très petite taille, voire dun simple spasme
vasculaire, doit avoir une valeur dalerte et
contre-indiquer formellement toute manipulation
cervicale. - 2ème recommandation lexamen clinique et
neurologique est indispensable avant tout acte
manipulatif cervical afin déliminer, entre
autres, un accident vertébro-basilaire ischémique
en voie de constitution, pouvant se révéler par
des cervicalgies entraînant la consultation. - 3ème recommandation les indications des
manipulations cervicales ainsi que les
contre-indications techniques et médicales,
relatives et absolues, doivent être
impérativement respectées. - 4ème recommandation le médecin manipulateur,
diplômé, doit être techniquement très compétent.
Un an dexercice continu des techniques
manipulatives après lacquisition du diplôme
universitaire paraît un minimum indispensable. - 5ème recommandation au cours de la première
consultation, il nest pas recommandé de recourir
aux manipulations cervicales. Les traitements
médicamenteux classiques ainsi que les
traitements manuels dépourvus de danger doivent
être privilégiés. Ce nest quen cas déchec,
après évaluation lors dune deuxième
consultation, quune manipulation cervicale peut
être pratiquée la préférence doit être donnée
aux manœuvres limitant au maximum la rotation. La
manœuvre doit être faite avec beaucoup de douceur
et précédée de tests pré-manipulatifs comportant
une mise en tension cervicale préalable. -
29RECOMMANDATIONS Société Française de Médecine
Manuelle Orthopédique et Ostéopathique
- 1ère recommandation linterrogatoire
pré-manipulatif doit senquérir de manifestations
indésirables (vertiges, état nauséeux...) ayant
suivi une éventuelle première manipulation et
ayant régressé spontanément. Cette constatation
pouvant témoigner dun accident ischémique de
très petite taille, voire dun simple spasme
vasculaire, doit avoir une valeur dalerte et
contre-indiquer formellement toute manipulation
cervicale. - 2ème recommandation lexamen clinique et
neurologique est indispensable avant tout acte
manipulatif cervical afin déliminer, entre
autres, un accident vertébro-basilaire ischémique
en voie de constitution, pouvant se révéler par
des cervicalgies entraînant la consultation. - 3ème recommandation les indications des
manipulations cervicales ainsi que les
contre-indications techniques et médicales,
relatives et absolues, doivent être
impérativement respectées. - 4ème recommandation le médecin manipulateur,
diplômé, doit être techniquement très compétent.
Un an dexercice continu des techniques
manipulatives après lacquisition du diplôme
universitaire paraît un minimum indispensable. - 5ème recommandation au cours de la première
consultation, il nest pas recommandé de recourir
aux manipulations cervicales. Les traitements
médicamenteux classiques ainsi que les
traitements manuels dépourvus de danger doivent
être privilégiés. Ce nest quen cas déchec,
après évaluation lors dune deuxième
consultation, quune manipulation cervicale peut
être pratiquée la préférence doit être donnée
aux manœuvres limitant au maximum la rotation. La
manœuvre doit être faite avec beaucoup de douceur
et précédée de tests pré-manipulatifs comportant
une mise en tension cervicale préalable. -
30RECOMMANDATIONS Société Française de Médecine
Manuelle Orthopédique et Ostéopathique
- 1ère recommandation linterrogatoire
pré-manipulatif doit senquérir de manifestations
indésirables (vertiges, état nauséeux...) ayant
suivi une éventuelle première manipulation et
ayant régressé spontanément. Cette constatation
pouvant témoigner dun accident ischémique de
très petite taille, voire dun simple spasme
vasculaire, doit avoir une valeur dalerte et
contre-indiquer formellement toute manipulation
cervicale. - 2ème recommandation lexamen clinique et
neurologique est indispensable avant tout acte
manipulatif cervical afin déliminer, entre
autres, un accident vertébro-basilaire ischémique
en voie de constitution, pouvant se révéler par
des cervicalgies entraînant la consultation. - 3ème recommandation les indications des
manipulations cervicales ainsi que les
contre-indications techniques et médicales,
relatives et absolues, doivent être
impérativement respectées. - 4ème recommandation le médecin manipulateur,
diplômé, doit être techniquement très compétent.
Un an dexercice continu des techniques
manipulatives après lacquisition du diplôme
universitaire paraît un minimum indispensable. - 5ème recommandation au cours de la première
consultation, il nest pas recommandé de recourir
aux manipulations cervicales. Les traitements
médicamenteux classiques ainsi que les
traitements manuels dépourvus de danger doivent
être privilégiés. Ce nest quen cas déchec,
après évaluation lors dune deuxième
consultation, quune manipulation cervicale peut
être pratiquée la préférence doit être donnée
aux manœuvres limitant au maximum la rotation. La
manœuvre doit être faite avec beaucoup de douceur
et précédée de tests pré-manipulatifs comportant
une mise en tension cervicale préalable. -
31RECOMMANDATIONS Société Française de Médecine
Manuelle Orthopédique et Ostéopathique
- 1ère recommandation linterrogatoire
pré-manipulatif doit senquérir de manifestations
indésirables (vertiges, état nauséeux...) ayant
suivi une éventuelle première manipulation et
ayant régressé spontanément. Cette constatation
pouvant témoigner dun accident ischémique de
très petite taille, voire dun simple spasme
vasculaire, doit avoir une valeur dalerte et
contre-indiquer formellement toute manipulation
cervicale. - 2ème recommandation lexamen clinique et
neurologique est indispensable avant tout acte
manipulatif cervical afin déliminer, entre
autres, un accident vertébro-basilaire ischémique
en voie de constitution, pouvant se révéler par
des cervicalgies entraînant la consultation. - 3ème recommandation les indications des
manipulations cervicales ainsi que les
contre-indications techniques et médicales,
relatives et absolues, doivent être
impérativement respectées. - 4ème recommandation le médecin manipulateur,
diplômé, doit être techniquement très compétent.
Un an dexercice continu des techniques
manipulatives après lacquisition du diplôme
universitaire paraît un minimum indispensable. - 5ème recommandation au cours de la première
consultation, il nest pas recommandé de recourir
aux manipulations cervicales. Les traitements
médicamenteux classiques ainsi que les
traitements manuels dépourvus de danger doivent
être privilégiés. Ce nest quen cas déchec,
après évaluation lors dune deuxième
consultation, quune manipulation cervicale peut
être pratiquée la préférence doit être donnée
aux manœuvres limitant au maximum la rotation. La
manœuvre doit être faite avec beaucoup de douceur
et précédée de tests pré-manipulatifs comportant
une mise en tension cervicale préalable. -
32- Indispensable et obligatoire dexpliquer et
dinformer le patient sur les manipulations
cervicales et leurs risques. La possibilité de
vertiges et de maux de tête après le traitement
doit entraîner un contact immédiat avec le
médecin.
33CONCLUSION
- Risque daccidents après manipulations
cervicales extrêmement faible. - Mais la gravité de ceux-ci et les séquelles
neurologiques doivent faire réserver ce type de
thérapeutiques à des indications très précises
relevant de médecins praticiens formés, seuls en
mesure den poser les indications et den
respecter les multiples contre-indications en
fonction de lanamnèse et de lexamen
34MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS Communiqu
é de Presse - Ostéopathie Paris, le 27 décembre
2006 Larticle 75 de la loi du 4 mars 2002
prévoit que lusage du titre dostéopathe sera
réservé à ceux ayant satisfait à une formation
spécifique. Les décrets et arrêtés dapplication,
transmis pour avis ce jour au Conseil dEtat et à
la Haute autorité de santé, reconnaissent la
pratique de lostéopathie et les conditions
nécessaires à la sécurité et à la qualité des
soins apportés aux patients dans le cadre de
cette pratique et ce, au travers dune formation
minimale adaptée et dun exercice contrôlé.
35Ils définissent ainsi pour la première fois le
champ de compétence des ostéopathes
Lostéopathe est habilité à pratiquer des
actes de manipulations et mobilisations
non instrumentales directes et indirectes
non-forcées. Ces manipulations sont exclusivement
manuelles et externes (musculo-squelettiques et
myo-faciales). Elles sont réalisées dans les
limites anatomophysiologiques de l'articulation.
Le décret définit également les actes interdits
et ceux qui ne peuvent être pratiqués que sur
prescription médicale, notamment les
manipulations du rachis cervical et les
manipulations du nourrisson
36Les textes précisent le contenu de la formation
La durée de la formation - 2030 heures au
minimum -et son contenu théorique et
pratique garantissent, selon le rapport Ludes, la
formation nécessaire à la prise en charge en
sécurité des patients. La formation sera
dispensée dans des écoles de formation agréées
par lEtat. Cet agrément sera réexaminé tous les
quatre ans. Elle peut être faite en complément
dune formation initiale de professionnels de
santé, médecin ou de masseurs- kinésithérapeutes,
ou sans formation préalable. Les professionnels
de santé bénéficieront d'une formation en
ostéopathie équivalente qui tiendra compte de la
partie théorique des sciences fondamentales et
biologiques déjà incluse dans leur cursus de
formation. Ils prévoient également pour les
ostéopathes déjà en exercice, que des
commissions spécifiques, composées de médecins,
masseurs-kinésithérapeutes et ostéopathes
désignés par leurs organisations représentatives,
délivreront une équivalence du titre au vu de
leur formation initiale et de leur
expérience. Contacts service de presse 01 40
56 40 14 cab-sante-presse_at_sante.gouv.fr www.sant
e.gouv.fr