Title: Certificat de capacit
1Certificat de capacité dorthophonie
- Epilepsie
- Dr. Elodie Hainque
- CCA de Neurologie Hôpital Saint-Antoine
2Généralités
- Définition
- Récurrence de crises dépilepsie spontanée.
- Traduction électro-clinique dune décharge
anormale hypersynchrone dun grand nombre de
neurones. - Etiologies
- Dysfonctionnement génétiquement déterminé,
- Lésion cérébrale,
- Agression cérébrale ou systémique
- Epidémiologie
- Prévalence 500000 en France (0.8 de la
population). - Incidence 20-70/100000 habitants/an en France.
3Classification - Typologie
- Crises partielles - Simples,
- - Complexes.
- Crises généralisées - généralisation demblée,
- - secondairement généralisées.
- Sémiologie élémentaire variable.
- Crises cloniques secousses segmentaires
répétitives et rythmiques. - Crises toniques contraction segmentaire
soutenue. - Crises tonico-cloniques.
- Crise atonique interruption brève et soudaine du
tonus du corps. - Crises myocloniques contraction simultanée de
muscles agonistes et antagonistes. - Crise absence rupture de contact.
4Crises partielles simples
- Crises motrices, sensitives ou sensitivomotrices
- Avec marche jacksonienne
- Extension de proche en proche de troubles moteur
(crise tonique, puis clonique) ou sensitif
(fourmillement/décharge électrique). - Sans marche jacksonienne
- Le plus souvent motrice de type clonique.
- Crises sensorielles Hallucinations élémentaires
- Crise visuelle ? Cortex visuel 1r
- Positive (point lumineux, étoile) ou négative
(scotome) - Crise auditive ? Cortex auditif 1r de 1r
circonvolution temporale - Bruit, bourdonnement, brouhaha
- Crise olfactive/gustative
- Odeur aberrante ? Cortex temporal médial ou
orbito-frontal - Goût aberrant ? Cortex temporal médial ou
opercule rolandique - Crise vertigineuse ? Cortex pariétal
- Sensation de vertige rotatoire, flottement
5- Crises neurovégétatives ? Cortex temporal médial.
- Nausée, vomissement, sensation abdominale
ascendante. - Tachycardie, sueurs, horripilation, pâleur,
rougeur. - Crises phasiques ? Aire du language de lHS
dominant. - Tb phasique variable.
- Crises psychiques ? Aires corticales
associatives. - Phénomènes instinctivo-affectifs (peur, angoisse,
terreur). - Phénomènes dysmnésiques sensation déjà vu/vécu,
de familiarité ou détrangeté. - Etat de rêve perception de la réalité selon un
mode onirique. - Héautoscopie dédoublement de soi
- Illusions métamorphopsie, hyperperception de la
réalité
6Crises partielles complexes
- Traduit lembrasement épileptique du lobe
frontal/ temporal. - Deux types de crises
- Association dune crise partielle simple suivie
dune altération de la conscience avec amnésie
post-critique. - Survenue brutale dune altération de conscience.
- Association possible à des automatismes
- Oro-alimentaires (mâchonnement, déglutition),
- Gestuels simples (mouvement des mains) ou
complexes (fouiller dans ces poches), - Verbaux (exclamation, mot/ fragment de phrase).
7Classification - Origine
- Idiopathique.
- Epilepsie infantile âge-dépendant.
- Tableau physiologique critique et inter-critique.
- Absence de déficit neurologique/intellectuel.
- Absence de lésion cérébrale aux explorations.
- ATCD familiaux dépilepsie gt idiopathique.
- Prédisposition génétique réelle ou présumée.
- Symptomatique.
- Lésion cérébrale.
- Responsabilité de stimuli spécifiques.
- Cryptogénique.
- Epilepsie présumée symptomatique, mais étiologie
inconnue.
8Epilepsie partielle idiopathique (EPI)
- Epilepsie bénigne de lenfance à pointes
centrotemporales - La plus fréquente des EPI,
- Age de début entre 3-13 ans,
- Crises partielles somatomotrices ou
somatosensitives touchant la face/région
buccopharyngée, - Prédominance nocturne,
- Pronostic excellent avec guérison à la puberté.
- Epilepsie bénigne de lenfance à paroxysmes
occipitaux.
9Epilepsie partielle symptomatique/ cryptogénique
- Recherche de la lésion cérébrale, notamment
corticale (dysplasie, atrophie focale
lésionelle) - Si présence de lésions symptomatique,
- Si absence de lésions cryptogénique.
- Recherche de la zone épileptogène.
- La localisation lésionnelle cérébrale nest pas
forcément superposable la la zone épileptogène. - Participation de régions corticales dans le
déroulement de la crise avoisinant la zone
épileptogène. - Zone épileptogène peut être silencieuse!
10Epilepsie généralisée idiopathique (EGI)
- Par ordre chronologique dapparition
- Convulsions néonatales familiales bénignes
- Convulsion néonatales bénignes
- Epilepsie myoclonique bénigne du nourrisson
- Epilepsie-absence de lenfant
- Epilepsie-absence de ladolescent
- Epilepsie myoclonique juvénile
- Epilepsie à crises Grand Mal du réveil
11Epilepsie généralisée idiopathique
- Epilepsie-absence de lenfant.
- Début vers 5-7 ans.
- Rupture de contact brusque, courte et complète.
- Reprise de lactivité immédiate.
- /- Automatisme, modification du tonus.
- Evolution 6 absence à âge adulte.
- 50 auront eu des CGTC .
12Epilepsie généralisée idiopathique
- Epilepsie myoclonique juvénile
- Début à la puberté.
- Myoclonies proximales touchant MS, bilatérales,
isolées/répétitives après le réveil. - Facteurs favorisants privation de sommeil.
- Bonne sensibilité aux traitements, mais
pharmacodépendance. - Epilepsie avec crises Grand Mal du réveil
- Début dans ladolescence.
- CGTC survenant au réveil.
- Facteurs favorisants privation de
sommeil,alcool, stimulation lumineuse
intermittente. - Bonne réponse aux traitements.
13Epilepsie généralisée symptomatique/ cryptogénique
- Syndrome de West (rare 3/10000).
- Survenue avant 1 an.
- Triade Spasme en salves gt réveil,
- Régression psychomotrice,
- Hypsarythmie à EEG (tracé anarchique).
- Pronostic le plus souvent défavorable, surtout si
symptomatique. - Syndrome de Lennox-Gastaut.
- Epilepsie avec crises myoclono-astatiques.
- Epilepsie avec absences myocloniques.
- Encéphalopathie épileptique.
- Epilepsie myoclonique progressive.
14Diagnostic différentiel
- Crises avec altération de la conscience
- Syncope
- Crise pseudo-épileptique de nature psychogène
- Ictus amnésique
- Crises sans altération de la conscience
- Lipothymie
- AIT
- Dyskinésie
- Aura migraineuse
- Drop-attack
15CAT diagnostic
- Interrogatoire Ex clinique approfondi
- ?
- Eléctroencéphalogramme de veille
- ? ?
- Diagnostic syndromique? Possibilité
dépilepsie lésionelle? - EEG à refaire /- sensibilisation TDM
et IRM cérébrale - privation de sommeil Bilan étiologique
- Sieste/ nuit complète
- Prolongé
- Vidéo-EEG avec monitorage continu
- SPECT inter-critique/critique
16Prise en charge thérapeutique à la phase aiguë
- Protection du patient en cas de crise
généralisée - Protection de la tête, retirer les lunettes,
avertir les secours, - Ne pas déplacer le patient pendant la crise, ne
rien mettre dans la bouche, ne pas donner à
boire. - Administration dun traitement antiépileptique
defficacité rapide en cas de récurrence des
crises / prolongement de la crise - Benzodiazepine IV lent type clonazépam/ diazépam.
- Transfert aux urgences si premier épisode ou
épisode atypique.
17Prise en charge thérapeutique pédagogique
- Eviction des facteurs prédisposants
- Privation de sommeil,
- Consommation excessive dalcool,
- Prise de drogue (cocaïne, crack, LSD),
- Interaction médicamenteuse
- Neuroleptique, tricyclique, antihistaminique,
IMAO - Par ailleurs, inefficacité de CO micro/
normodosée du fait dAE inducteur enzymatique
(phénobarbital, hydantoïne, carbamazépine) - Rupture thérapeutique,
- Substitution par un générique,
- Stimulations lumineuses intermittentes,
- Cause métabolique (hypercalcémie,
hyper/hyponatrémie, hyper/hypoglycémie).
18Prise en charge thérapeutique pédagogique
- Education concernant les conduites à risque.
- Eviction des sports mettant en jeu le pronostic
vital - (plongée sous-marine, planche à voile,
alpinisme, équitation). - Baignade en eau peu profonde avec un accompagnant
autorisée. - Recommandation de douches plus que de bains.
- Contre-indication formelle à la conduite
automobile selon le législateur. - Evaluation au cas par cas par la commission
médicale du permis de conduire de lautorisation
temporaire à la conduite. - Adaptation du poste de travail/ reclassement
professionnel.
19Prise en charge thérapeutique médicale (AE)
- Quand introduire un traitement?
- Epilepsie idiopathique.
- Epilepsie symptomatique.
- Situation à risque.
- Règles dintroduction des traitements.
- Monothérapie adaptée en augmentant
progressivement jusquà la dose cible. - Augmentation jusquau dose maximale tolérée si
absence defficacité de dose cible. - Switch thérapeutique (autre monothérapie) si
absence defficacité de dose max. tolérée. - Polythérapie avec 2 AE ayant des effets
synergiques si échec de 3 monothérapie.
20Prise en charge thérapeutique médicale (AE)
- Surveillance
- Clinique (fréquence des crises, effets
secondaires des traitements), - Dosage sanguin de lAE si effet secondaire, si
crise suspicion interaction médicamenteuse/
inobservance thérapeutique. - Arrêt du traitement après 2-3 ans libre de
crises. - Diminution, puis arrêt en premier des traitements
les moins efficaces et avec le plus effets
secondaires. - Sauf tb psychiatrique, persistance des anomalies
EEG, épilepsie symptomatique, épilepsie
pharmaco-dépendante.
21Prise en charge thérapeutique médicale (AE)
- Epilepsie et grossesse.
- Augmentation de la fréquence des crises au 1ier
et 3ième trimestre. - Retentissement de lépilepsie sur le
développement fœtale nest pas encore bien connu. - 3? plus de malformations congénitales chez les
épileptiques gt de 1-8 ième SG.
- Information éclairée de la future mère.
- Diminution des doses / monothérapie si
épilepsie stabilisée, - Switch pour un AE le moins tératogène,
- Supplémentation en acide folique 10mg/jour 2
mois avant et pendant la grossesse si valproate
de sodium / carbamazépine, - Surveillance accrue de la grossesse
(échographie fœtale supplémentaire), - Surveillance accrue de lépilepsie.
22Prise en charge thérapeutique médicale (AE)
-
-
- Valproate de sodium (Dépakine)
Carbamazépine (Tégrétol) - Lamatrigine (Lamictal)
Lamatrigine (Lamictal) - Levetiracetam (Keppra)
- Oxcarbamazépine (Trileptal)
- Valproate de sodium (Dépakine)
- Levetiracetam (Keppra) Topiramate (Epitomax)
- Topiramate (Epitomax) Prégabaline (Lyrica)
E. Indéterminée / EGI (40)
E. partielle (60)
Réduction des crises dans 60 - 70 des cas
23Prise en charge thérapeutique chirurgicale
- Interventions palliatives (de moins en moins).
- Pour épilepsie gravissime.
- Objectif amélioration état neurologique général
sans guérir lépilepsie. - Type callosotomie, hémisphérectomie.
- Interventions curatives
- Pour épilepsie partielle rebelle
pharmaco-résistante. - Si zone épileptogène unifocale se situant dans
une aire corticale non fonctionnelle et
accessible. - Type lobectomie / cortectomie sélective.
24Comportement et personnalité inter-critique
- Etat dépressif fréquent.
- Dorigine multifactorielle isolement affectif,
sensation de marginalisation, caractère
angoissant des crises, insertion
socio-professionnelle difficile. - Taux de suicide plus élevé 4? plus élevé que dans
la population générale. - Etat psychotique.
- Psychose aiguë 4? plus que dans population
générale. - CPC du lobe temporal Episodes brefs avec
éléments affectifs, dysphoriques ou paranoïdes. - Accès délirant aiguë productif et polymorphe au
décours de la disparition des crises épilepsies
cliniques ou infra-cliniques, notamment lors de
réajustement thérapeutique. - Psychose chronique 10? plus que dans population
générale. - Psychose schizophréniforme gt mauvaise insertion,
épilepsie temporale ancienne pharmacorésistante. - PMD gt état mélancolique sévère.
25Comportement et personnalité inter-critique
- Crises pseudo- épileptiques.
- 56 des épileptiques font des pseudo-crises!
- Episodes paroxystiques polymorphes de type non
épileptiques (événements anorganiques de
déterminisme comportemental). - Pas de contrôle sur les crises!
- Ceux ne sont pas des troubles factices!
- ATCD psychiatrique. Plus fréquent chez les femmes
jeunes. - Mvm asynchrones, postures obscènes, pleurs.
- Conscience parfois conservée.
- Suggestibilité de la crise.
- Peu de blessures.
- Symptomatologie différente entre les vrais et
les pseudo-crises et variable dune pseudo-crise
à lautre. - Diagnostic de certitude vidéo-EEG et test de
suggestibilité.