Title: La premi
1- La première
- guerre mondiale
- (1914-1918)
2Introduction
- Laviation militaire connaît le baptême du feu.
- Les budgets militaires permettent des avancées
importantes dans le domaine de laéronautique. - Un nouveau type de soldat apparaît laviateur.
- Lavion remplit des missions de plus en plus
variées.
3- I Lépreuve de la guerre (1914-1916)
- A / Naissance des spécialités
- B / Une lutte pour la supériorité aérienne
- C / Les tactiques du combat aérien
- II Des aviateurs et des machines
- A / Une nouvelle race de combattant
- B / Evolution des machines
- III La participation à la victoire finale
(1917-1918) - A / Une rationalisation
- B / Des capacités accrues
- C / Bilan
4- I Lépreuve de la guerre (1914-1916)
- A / Naissance des spécialités
- B / Une lutte pour la supériorité aérienne
- C / Les tactiques du combat aérien
5A / Naissance des spécialités
- Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il
ny a aucune doctrine quant à lemploi de
laviation militaire. - Créée en 1910, lInspection permanente de
lAéronautique regroupant les services de
laérostation et de laviation dépend de larmée
de terre. - Les premières batailles de 1914 ont prouvé que la
cavalerie ne pouvait plus réaliser les missions
de reconnaissance du fait de la puissance de feu
très élevée des armées du XXe siècle. Les
états-majors réalisèrent vite que les avions
pouvaient localiser l'adversaire. - Laéronautique devient vite un service dans la
recherche de renseignements (reconnaissance,
photographie, ) et le réglage de tir pour
lartillerie.
6- En 1914, laéronautique a une part dérisoire dans
larmée française et dépend de larmée de terre
(larmée de lair sera créée en France beaucoup
plus tard en 1934).
IMPORTANCE DES ARMES 1914 (en )
Infanterie 72
Artillerie 18
Cavalerie 5
Génie 4,5
Aéronautique 0,5
7- A lannonce de la mobilisation, laéronautique
militaire française dispose de 138 appareils
répartis dans 23 escadrilles. La mise en œuvre
des moyens aériens relève de limprovisation mais
laviation prouve son utilité sur le champ de
bataille (par exemple dans la 1ère bataille de la
Marne en septembre 1914, voir ci-dessous).
Les troupes allemandes, passant par la Belgique,
évitent la Ligne Maginot et menacent directement
la capitale française.
Le 3 septembre, des aviateurs décèlent
linfléchissement vers lest des soldats ennemis.
Le général Joffre lance une contre-attaque
victorieuse qui stoppe la progression allemande.
8- Le général Joffre confie au Commandant Barès le
Service Aéronautique du Grand Quartier Général.
Laviation militaire sorganise dès lors en 3
spécialités - reconnaissance des objectifs, réglage des tirs
dartillerie et couverture photographique du
terrain, - bombardement,
- chasse.
La première victoire aérienne est obtenue le 5
octobre 1914 les Français Frantz et Quenault
abattent un avion allemand.
9B / Lutte pour la supériorité aérienne
- Dans cette guerre statique (guerre de tranchées
dès que lavance allemande est stoppée), aucune
opération ne peut être efficacement déclenchée si
la maîtrise du ciel nest pas acquise au
préalable. - Toute préparation dartillerie nécessite que les
observateurs repèrent les tranchées adverses puis
guident les tirs. - On développe donc lobservation aérienne et la
chasse (qui doit protéger les appareils
dobservation alliés et détruire les appareils
ennemis).
10Les photographies sont prises du ciel et des
techniciens assemblent les clichés pour obtenir
une carte générale des zones de combat.
11En 1915, grâce à un déflecteur en acier placé sur
lhélice, Roland Garros (1888-1918) prouve
lefficacité du chasseur monoplace à tir axial.
R. Garros sur Morane-Saulnier type N
12Lavantage de laéronautique alliée sera de
courte durée. Pour le compte de lAllemagne, le
Hollandais Anthony Fokker (1860-1939) synchronise
le tir avec le passage de lhélice (arrêt du tir
lors du passage de lhélice devant le canon). Le
Fokker E III, 1er vrai chasseur, donne aux
Allemands la maîtrise du ciel pour la seconde
moitié de lannée 1915.
13C / Tactiques du combat aérien
- Lautomne 1915 voit lengagement des chasseurs
devenir significatif. - LAllemand Max Immelmann (1890-1916) invente une
figure permettant une 2nde attaque ou un repli.
14- Pour tout chasseur, lobjectif est de toucher les
organes vitaux. - Lallemand Oswald Boelcke (1891-1916) est le 1er
à codifier les règles du combat aérien.
15Les Commandements de Boelcke
- Assurez-vous lavantage avant dattaquer .
- Attaquez par groupe de 4 ou 6 et, dans le cas
de combats singuliers, ne vous mettez pas à
plusieurs sur le même adversaire . - Toute attaque doit être lancée dans la queue de
ladversaire . - Nouvrez le feu que de près et seulement quand
lennemi est bien dans votre viseur . - Ne perdez jamais de vue votre adversaire et ne
vous laissez pas tromper par ses ruses . - Au-dessus des lignes ennemies, ménagez-vous une
ligne de retraite.
16En Février 1916, larmée allemande tente une
percée pour la prise de la place forte de Verdun.
Létat major français réorganise ses forces
aériennes (affectation de tous les Nieuport XI et
des meilleurs pilotes répartis en 15 escadrilles
affectées sur les terrains disponibles autour de
Verdun). Ceci lui permet la reconquête de la
maîtrise du ciel sur ce secteur, maîtrise qui
sera un élément déterminant de léchec de
loffensive allemande.
Pour la première fois le sort dune bataille
terrestre dépend du degré de la supériorité
aérienne acquise dans le ciel. La bataille de
Verdun marque une étape décisive en démontrant
que la maîtrise de lair et la
supériorité aérienne sont les corollaires
indispensables à la bataille terrestre.
17- II Des aviateurs et des machines
- A / Une nouvelle race de combattant
- B / Evolution des machines
18A / Une nouvelle race de combattant
Les aviateurs vivent dans des conditions de
confort surréalistes pour les autres combattants
(en particuliers les poilus), ils apparaissent
privilégiés. Il naît le mythe dune guerre propre
(dans le ciel par opposition aux tranchées) et
dun esprit chevaleresque. Mais la réalité est
différente. En cas de chute ou dincendie à bord,
lissue est fatale. 20 des aviateurs meurent au
combat et la proportion de tués est identique à
celle rencontrée dans linfanterie. La chasse
nhésitera pas à attaquer au sol des fantassins
et les bombardements de populations civiles se
développeront.
19- Le terme d As désigne les aviateurs qui,
titulaires de 5 victoires aériennes, voient leur
nom figurer au communiqué des armées.
19
20Las des as Manfred von Richthofen (1892-1918)
est un aviateur allemand, plus connu sous le
pseudonyme de Baron Rouge. Avec quatre-vingt
victoires confirmées, il est l'as des as de la
Grande Guerre toutes nationalités confondues. Il
débute la chasse aérienne sur Albatros D II
(biplan) et finira sa carrière sur Fokker Dr I
(triplan quil avait fait peindre en rouge, doù
son surnom).
21En juin 1917, le baron von Richthofen devint le
commandant dune escadrille de chasse (la
Jagdgeschwader I) que lon surnomma le cirque
volant (en référence à laspect coloré des
avions). Il le resta jusquà sa mort, le 21 avril
1918.
La Jasta 11 du Baron Von Richthofen, dans l'avion
Manfred et assis Lothar.
22Des As Français de la 1ère Guerre Mondiale.
Ci-dessous Charles Nungesser (1892-1927) pose
devant son Nieuport XI. Il comptabilisa 45
victoires homologuées et fut surnommé le
Hussard de la Mors .
René Fonck (1894-1953) devant son Spad XIII 75
victoires homologuées mais un oubli relatif
compte tenu de ses prises de position
pro-vichystes lors de la 2nde guerre mondiale.
23Des As Français de la 1ère Guerre Mondiale.
Georges Guynemer (1894-1917) 54 victoires
homologuées. Il fut affecté durant toute sa
carrière à l'escadrille N.3, dite escadrille
des Cigognes , unité de chasse la plus
victorieuse des ailes françaises en 1914-1918.
Ses avions étaient habituellement peints en jaune
et baptisés Vieux Charles , sa devise était
Faire face .
Emblème de lescadrille N.3.
Sa devise au fronton de lécole de lair.
24Peu verront la fin de la guerre.
25B / Evolution des machines
- Les escadrilles sont des bases mobiles sur un
front figé. - Les terrains daviation sont situés à proximité
des combats.
26Des évolutions dans tous les domaines
- On reconstitue les conditions de combat pour
rendre lentraînement le plus réaliste possible
(naissance de simulateurs élémentaires) - La défense anti-aérienne (DCA) se développe.
27Des évolutions côté français
- Lhélice Eclair est considérée comme la plus
performante de la 1ère Guerre Mondiale. Elle fut
conçue par Marcel Bloch (qui devint Dassault).
Ci-contre lavion de Guynemer équipé de cette
hélice. - Produit à partir de 1917, le SPAD XIII devint le
meilleur chasseur de l'époque et garda la
maîtrise du ciel jusqu'après la fin de la
Première Guerre mondiale.
28Des évolutions côté allemand
- Le Junkers J 1 était le premier avion monoplace
entièrement métallique à aile médiane en porte à
faux non haubanée capable de voler. Ce modèle
expérimental fut produit en un seul exemplaire. - Produit à partir de 1918, le Junkers J 9 fut le
premier avion de chasse entièrement métallique au
monde. Ci-contre lexemplaire visible au musée de
lair et de lespace.
29- Le bombardement prend une nouvelle dimension
(augmentation du rayon daction et des charges
transportées) lAllemagne sattaque à Londres
avec les Gotha.
30- III La participation à la victoire finale
(1917-1918) - A / Une rationalisation
- B / Des capacités accrues
- C / Bilan
31A / Une rationalisation
- Il ny a plus dexploit en solitaire.
- Les groupes de chasse tiennent une permanence en
patrouilles hautes et basses dans une zone
déterminée. - Ils interdisent le territoire à la chasse ennemie
et protègent laviation dobservation. - Les techniques de chasse en groupe sont admises.
- En France, les escadres de combat sont réunies au
sein de la division aérienne qui regroupe 600
avions.
32B / De nouvelles missions
- La chasse renouvelle ses méthodes de combat.
- Elle protège laviation de bombardement,
laviation dobservation et se jette dans la
bataille terrestre (cest la naissance de
laviation dassaut). - On abandonne les dirigeables et ballons
dobservation captifs qui sont trop vulnérables.
33C / Bilan et leçons
- Ces 4 années de guerre font accomplir à
laviation de grands progrès. - La vitesse maximale passe de 100 à 200 km/h (350
km/h en piqué pour le Spad XIII). - La structure des appareils se simplifie et gagne
en aérodynamisme. - Certains moteurs atteignent une puissance de 400
chevaux. - Les pays se dotent les uns après les autres dune
armée de lair indépendante des autres armes (la
Grande-Bretagne est le 1er pays à se doter dune
armée de lair, elle crée en avril 1918 la Royal
Air Force - RAF).
34- Au bout de 4 ans de conflit, les pertes de
laviation française sélèvent à plus de 5 000
hommes. - 4 aviateurs sur 5 ont trouvé la mort à lun des 3
moments essentiels de la guerre (Verdun et la
Somme, offensives de 1917, campagnes de 1918). - 3 décès sur 5 sont dus à des accidents.
- A larmistice la France a formé plus de 17 000
pilotes et possède la 1ère flotte aérienne
mondiale 260 escadrilles et 4 500 appareils en
service.
35Conclusion
- La Première Guerre mondiale permet à laviation
dacquérir des principes, une doctrine et une
organisation. - Lefficacité dans laction aérienne impose 2
principes la concentration et la
sélectivité. - Laviation incarne la guerre technologique un
progrès significatif ou une innovation vous donne
la supériorité. - Elle est devenue une arme dont il faut tenir
compte dans la conduite de la guerre mais on ne
peut pas encore parler de puissance aérienne .