Title: Les courants marins de surface
1Les courants marins de surface
C
- 1. Leur organisation en boucles
- a. dans le sens horaire dans lhémisphère Nord
- b. dans le sens anti-horaire dans lhémisphère
sud - c. les doldrums comme la Mer des Sargasses et
leur localisation sous les tropiques - 2. la température de leurs eaux de surface
- a. les courants chauds composent la partie Ouest
des boucles - b. les courants froids se localisent dans la
partie Est dune même boucle - le rôle des façades continentales sur la
localisation des courants froids sauf exception,
ils sont - collés contre la marge Est des
continents. (Importance sur la localisation des
résurgences deau profonde, un phénomènes qui ne
figure pas sur la carte, mais quon localise
facilement côte de Namibie, du Pérou,
dAfrique/Portugal, de Californie. Mais par la
résurgence de Somalie). - 3. Les cas particuliers de la zone équatoriale
- 1. Le courant de mousson (hémisphère Nord
circule dans le sens anti-horaire) - 2. La présence des contre-courants équatoriaux
- 3. La valeur relative de lÉquateur comme
séparation des sens giratoires - a. Dans le Pacifique, la limite est au Nord de
lÉquateur - b. Dans lAtlantique, la limite est sur
lÉquateur - c. Dans lOcéan Indien, elle est au sud de
lÉquateur
2Résurgence(Upwelling)
3La cellule de Lüderitz
- Le régime de résurgence de Benguela affecte la
zone entre Benguela (vers 16 de latitude Sud) et
la pointe la plus méridionale de lAfrique (le
Cap Agulhas, un peu au sud du Cap de
Bonne-Espérance). - Les remontées deau profonde se forment
périodiquement, surtout au large des côtes
caractérisées par détroites plateformes
continentales. - Les cellules de résurgence les plus
spectaculaires apparaissent au large de Lüderitz,
vers 27 S. Comparée aux autres cellules de
résurgence, celle de Lüderitz présente des
températures plus basses, une activité plus
fréquente et des filaments étirés vers le large
de plus de 1000 km de long.
Lutjeharms J.R.E., Shillington F.A. Duncombe
Rae C.M. 1991. Observations of Extreme Upwelling
Filaments in the Southeast Atlantic Ocean.
Science, 253, 774-776
4Courants marins
C
5Atlantique Sud
Tropique
Courant DAgulhas
Courant de Benguela
6Le filament de juillet 1982
- Un inventaire des photos satellites des 10
dernières années a permis didentifier des
filaments particulièrement étendus au large de la
cellule de résurgence de Lüderitz. - Celui de la figure dépasse les 1300 Km. Il
présente des méandres de 250 km de longueur
donde et de 100 km damplitude. En surface, ses
eaux froides visibles par thermographie IR, ont
persisté pendant 10 jours, du 5 au 14 juillet
1982.
Lutjeharms J.R.E., Shillington F.A. Duncombe
Rae C.M. 1991. Observations of Extreme Upwelling
Filaments in the Southeast Atlantic Ocean.
Science, 253, 774-776
7Bergs winds
- Ce nest quà 770 Km de la côte que le filament a
été entraînés par le mouvement du cercle
dAgulhas. - Lénergie du système provient dun vent du Sud
Est associé à la cellule de haute pression
tropicale. Ce système peut, à loccasion, créer
des berg winds, un vent adiabatique du continent
à mesure quil descend du plateau Namib. Il
transporte des aérosols minéraux du désert Namib.
Les filaments apparaissent quelques jours
seulement après le déclenchement de ces berg
winds.
Lutjeharms J.R.E., Shillington F.A. Duncombe
Rae C.M. 1991. Observations of Extreme Upwelling
Filaments in the Southeast Atlantic Ocean.
Science, 253, 774-776
8Filaments issus des cellules de résurgence
- Les filaments transportent les eaux froides des
profondeurs, leurs nutriments, leur système
biologique et des polluants vers louest. - Des observations au large de la Californie
suggèrent que le flux rapide vers le large est
compensé par un contre flux, juste au nord du
filament, en direction de la région côtière. - Les filaments
- - peuvent atteindre 100 m de profondeur,
- - durer plusieurs semaines et
- - présenter un débit supérieur à 106 m3/s. (10
Sv) - Lutjeharms J.R.E., Shillington F.A. Duncombe
Rae C.M. 1991. Observations of Extreme Upwelling
Filaments in the Southeast Atlantic Ocean.
Science, 253, 774-776
9Cercles dAgulhas
- Les cercles dAgulhas sont des masses deau plus
chaudes denviron 5C que le milieu ambiant Ils
naissent à la faveur de linflexion du courant de
Benguela vers lOuest. Leur rotation dans le sens
inverse des aiguilles dune montre (sens
anticyclonique) est de lordre de 50 cm/s. Ces
cercles descendent jusquà 1200 m de profondeur.
Ils dérivent vers le Nord et interfèrent avec les
filaments deau froide. - Leau froide des filaments est entraînée par le
mouvement giratoire vers le large des mesures
directes de la température de leau au contact du
filament et du cercle dAgulhas montrent, sur les
75 m supérieur du front - - des salinités très faibles (35,3),
- - des températures typiques des eaux de
résurgence de Lüderitz et - - une accélération de la vitesse qui est de
lordre de 40 cm/s dans la région de résurgence
et passe à 60 cm/s dans la zone détirement du
filament. - Le débit a été évalué à 1,5x106 m3/s.
Lutjeharms J.R.E., Shillington F.A. Duncombe
Rae C.M. 1991. Observations of Extreme Upwelling
Filaments in the Southeast Atlantic Ocean.
Science, 253, 774-776
10La circulation thermohaline dans lAtlantique
11Sverdrup Sv
- Unité de mesure du débit de courants marins.
- 1 Sv équivaut à la somme des débits instantanés
de lensemble des cours deau de la terre, soit
un million de mètre cubes par seconde (1 Sv 106
m3/ s). - Par exemple, sur la figure ci-contre, le débit du
courant deau profonde de lAtlantique Nord est
évalué à 16-18 Sv
12Nutriments Océan Atlantique
Le phosphate dissous, un nutriment biologique,
est extrait de la couche deau supérieure de
locéan par les micro-organismes qui y
prolifèrent. Les eaux profondes de lAtlantique
Nord restent pauvres en phosphates dissous
jusquau plancher océanique, à 6 km de
profondeur. Elles proviennent de la plongée des
eaux de surface appauvries, dans les mers du
Labrador, dIslande, du Groenland le North
Atlantic Deep Water ou NADW de la circulation
thermohaline. Elle pénètre en coin dans la masse
deau antarctique (AABW Antarctic Bottom Water)
qui, sauf en surface, reste riche en nutriments.
Lynch-Stieglitz J. al. 2007. Atlantic
Meridional Overturning Circulation During the
Last Glacial Maximum. Science 316, 66-69
13Le seuil de Groenland-Islande-Écosse
La Méditerranée arctique entre le Détroit du
Fram et le seuil Groenland-Islande-Écosse.
Sv Sverdrup. Unité de mesure des débits des
courants océaniques. Un Sv correspond au débit
instantané de lensemble des apports deau douce
continentale à locéan mondial, soit 1 million
de m3/s
14Dorsale Groenland-Islande-Faroe
Guilcher A. 1965. Précis dhydrologie marine et
continentale Masson chap VI p. 136
15Circulation thermohaline le rôle de listhme de
Panama
Contraste de salinité de part et dautre de
listhme de Panama
16Le Gulf Stream
Le Gulf Stream forme une composante de la
circulation thermohaline. Des données
océanographique, recueillies entre 1957 et 2004
et compilées par Bryden, semblent indiquer un
ralentissement graduel, de 30, de la circulation
thermohaline, ce qui correspond à un
refroidissement du N-E de lAtlantique lordre de
20. Le projet RAPID/MOCHA (Rapid Climate
Change/Meridional Overturning Circulation and
Heat) a déployé, en 2004, des instruments le long
du 26ème parallèle. En une année, les débits de
la circulation thermohaline ont varié de 4,4 Sv à
35,3 Sv. Les conclusions de Bryden al. se
situent dans cette fourchette et ne représentent
donc pas une diminution réelle des débits au
cours des dernières 50 années.
Church J.A. 2007. A Change in Circulation ?
Science 317, 908-909