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TICs et Economie de lImmatriel

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Economie & soci t de la connaissance est un bien meilleur vocable que Economie ... en d pit des tentatives actuelles de l'industrie et des gouvernements de ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: TICs et Economie de lImmatriel


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TICs et Economie de lImmatériel
  • Nicolas Curien
  • Assemblée Nationale
  • 31 Mai 2006

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Synthèse
  • Lutopie de la  Nouvelle Economie  (1995-2000)
    nappréhendait pas les véritables consequences de
    la  révolution numérique .
  • La valeur économique réside dans la
     connaissance  plutôt que dans
     linformation . Economie société de la
    connaissance est un bien meilleur vocable que
    Economie société de linformation.
  • Après le paradoxe de la productivité énoncé par
    R.Solow (1980), un second paradoxe apparaît
    aujourdhui léconomie de la connaissance sera
     hybride , présentant à la fois les
    caractéristiques dune  économie de marché  et
    dune  économie publique .
  • Les communautés en ligne constituent une
    institution informelle mais fondamentale de
    léconomie de la connaissance.

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Les lois économiques changent-elles ?
  • Non.
  • Mais les paramètres qui gouvernent certaines
    dentre elles changent de manière drastique, avec
    des effets majeurs
  • Loi de Moore (progrès technique).
  • Loi de Metcalfe (effets de club).

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Les deux moteurs de la  révolution numérique 
  • Numérisation des biens informationnels, qui
    deviennent ou même naissent  immatériels 
  • Biens culturels (livre, musique, cinéma, photo)
  • Logiciels
  • Jeux vidéo.
  • Intensification du contenu informationnel des
    biens  matériels 
  • Biens dexpérience
  • Biens dattention
  • Biens complexes
  • Biens innovants.

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Deux impacts majeurs
  • Lémergence dun commons  informationnel
  • Linformation devient un bien  non-rival ,
  • en dépit des tentatives actuelles de lindustrie
    et des gouvernements de protéger des contenus
    certes non rivaux mais au moins en partie
     excluables  éradication du P2P pour protéger
    les droits de propriété intellectuelle des
    artistes ou pour protéger les intérêts des
    majors ?
  • La création dun besoin en  méta-information 
  • Dans un espace de biens et services de plus en
    plus complexe, les agents économiques doivent
    monter en  compétences .
  • De plus en plus dinformation hors marché  et
     hors hiérarchie  savère nécessaire pour
    innover, produire ou consommer infomédiation,
    marché Hayekien.

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Transformation de la chaîne de valeur
  • Distension de la chaîne
  • en amont,  commodités  banalisées et à faible
    contenu informationnel
  • en aval,  paquets  de services sur mesure et à
    haut contenu informationnel.
  • Séparation coûts / valeur
  • Coûts essentiellement fixes et déportés en amont
    RD, production en masse de commodités
  • Recueil de la valeur de plus en plus déporté vers
    laval disposition à payer pour des services
    personnalisés et des produits dérivés (Ex.
    sonneries de portables).

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Des errances de la nouvelle économie 
  • Une vision initiale simpliste et utopique
  • Les TIC rendront
  • les marchés plus fluides (B2B B2C sapprochant
    du marché parfait),
  • les hiérarchies plus contrôlables (mythe de la
    bureaucratie parfaite),
  • ce qui
  • accroîtra lefficacité et engendrera des gains de
    productivité,
  • sans changement majeur dans lorganisation de
    léconomie,si ce nest une augmentation du
    bien-être.

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à la réalité observée
  • Ce qui se passe en réalité
  • des marchés plus segmentés
  • des hiérarchies plus  plates , aux frontières
    plus élastiques et plus perméables
  • une transformation en profondeur de nombreux
    plans daffaire, principalement dans les
    industries de contenus et les secteurs
     intenses  en information (tourisme,
    transports)
  • une  destruction créatrice  (au sens de
    Schumpeter), rendant malaisée lévaluation des
    impacts sur le bien-être.

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Economie de la connaissance
  • Linformation  codifiable  tend à devenir un
    input gratuit plutôt quun output valorisable
  • la numérisation crée certes de la valeur à
    travers des gains de productivité,
  • mais comme linformation numérisée devient un
    bien non rival distribué à un coût marginal
    quasi-nul,
  • le prix optimal tend vers zéro, si bien que la
    valeur économique ne peut plus être récoltée à ce
    stade de la chaîne de valeur.
  • Un nouveau type de rareté provient de
    linformation  tacite  nécessaire pour
  • apparier loffre et la demande (info-médiation,
    marché Hayekien),
  • coupler linnovation aux besoins des utilisateurs
    (logiciel libre),
  • transformer linformation en connaissance aux
    deux niveaux individuel (apprentissage) et
    collectif (évolution des routines de management).

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Trois caractères essentiels
  • Modèle ouvert
  • Producteurs et consommateurs participent au même
     algorithme social ,
  • où linfomédiation remplace linterface direct
    hiérarchie / marché,
  • le consommateur devenant actif comme testeur ou
    même co-producteur,
  • ce qui conduit à une meilleure adéquation dune
    production  rationnelle  et dune consommation
     hédonique 
  • dans un monde dinnovation rapide.
  • Biens circulants
  • Lutilisation répétée des biens informationnels
    ne détruit pas de la valeur mais elle en crée,
  • si bien que la libre circulation de ces biens est
    profitable à la collectivité,
  • cette circulation consttituant en elle-même un
    actif non rival,
  • même si certains des biens circulants sont (ou
    pourraient être rendus) rivaux cf. les objets
    Kula échangés entre tribus papouasiennes.
  • Externalités de consommation
  • Les consommateurs bénéficient de critiques et
    davis émises par dautres consommateurs,
  • ex ante, pour éclairer une décision dachat,
  • ex post, pour mieux utiliser le bien acquis.

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Après Solow un 2 paradoxe
  • Vues comme une plate-forme technologique neutre
  • les TIC semblent renforcer  léconomie de
    marché  et la mondialisation,
  • en améliorant la transparence, luniversalité, la
    flexibilité, la fluidité des transactions.
  • Vues comme le vecteur de la numérisation des
    contenus
  • les TIC secrètent les ingrédients
    caractéristiques dune economie publique ,
    tels que
  • de fortes économies déchelle (économie de coût
    fixe),
  • de puissants effets de club (résultant des
    réseaux et des standards),
  • un  commons  informationnel (Internet),
  • tous facteurs qui favorisent la
    concentration (Microsoft) et/ou la coopération
    (RD, monopsones B2B), plutôt que la concurrence
    sans frein modèle de la  coopétition .
  • La véritable  nouvelle économie  sera une
     économie hybride ,
  • mixant les caractères de deux modèles opposés,
    et non pas basculant dun modèle vers lautre,
  • et reposant sur une forme originale de cdre
    institutionnel informel les communautés en
    ligne (CEL).

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Communautés en ligne
  • Les CEL sont des structures  endogènes ,
    spontanées et informelles qui engendrent un
    nouveau modèle dinteraction inter-individuelle
    prolongeant les deux modèles traditionnels des
    réseaux sociaux (RS) et des mass medias (MM) et
    sy substituant en partie.
  • Les CEL sont de types très variés
  • Communautés de pratique (marchés finals, ex post)
  • Communautés dexpérience (marchés finals, ex
    ante)
  • Communautés épistémiques (innovation)
  • Communautés professionnelles ou inter-entreprises
    (marchés intermédiaires)
  • Communautés intra-entreprise (hiérarchies)
  • Toutefois les CEL partagent des caractéristiques
    communes qui les opposent à la fois aux MMs et
    aux SNs.

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Structures dinfomédiation
  • Réseaux sociaux (RS)
  • Linformation circule dans les deux sens sur un
    graphe présentant des liens forts de voisinage
    (attachement préférentiel), des  amas  locaux
    et des liens faibles distants.
  • Importance des liens  faibles  ( small world 
    à la Granoveter)
  • Densification possible des RS à travers des
    communautés sélectives (voire secrètes), telles
    que les grands corps de lEtat ou la
    franc-maçonnerie.
  • Mass Medias (MM)
  • Flux dinformation unidirectionnel (point à
    masse) ou  two-step flow  (MM RS).
  • Messages peu différenciés (sélection étroite des
    produits).
  • Voie de retour quasi-inexistante (sauf
    information statistique sur laudience).
  • Communautés en ligne (CEL)
  • Très peu de relations inter-individuelles
    directes entre participants.
  • Les relations sont indirectes et médiatées par le
    corpus informationnel modèle du  tableau
    noir .
  •  Free-riding  inversé lécriture  est
    moins coûteuse que la  lecture , exigeant un
    filtrage de la qualité (systèmes de  rating ).

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Graphes dinfomediation
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Types de liens sociaux
  • Réseaux sociaux (RS)
  • Rôles symétriques des agents.
  • Intimité de long terme.
  • Les liens survivent à une inactivité temporaire.
  • Les obligations réciproques sont tacites.
  • Coexistence de réseaux séparés selon le contexte
    (professionnel / personnel).
  • Mass Medias (MM)
  • Rôles fortement asymétriques de la source et de
    laudience.
  • Intimité de court terme et/ou factice (du type
    star / fan).
  • Principe du  déplacement  dattention les
    programmes TV ont pour fonction dattirer une
    audience pour la publicité (P. Lelay).
  • Communautés en ligne (CEL)
  • Rôles dédiés et complémentaires auteurs ou
    innovateurs /experts / novices.
  • Intimité instrumentale lien ephémère
    personnalisé.
  • Relations asynchrones transitant par le  tableau
    noir .
  • Lien durable mais fragile au  tableau noir .

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Intimité instrumentale
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Du code à la sémantique
  • Dans les deux cas des réseaux sociaux (RS) et des
    mass medias (MM), linformation agit
    principalement comme un signal
  • La signification des messages est aisée à
    décoder, alors que leur véracité et leur
    authenticité sont problématiques (problème de
    confiance).
  • Le  signalement  est un phénomène  naturel 
    au sens écologique.
  • Léconomie de linformation est une théorie
     shannonienne  qui traite linformation comme
    un signal codé (modèle principal/agent, équilibre
    bayesien parfait en théorie des jeux).
  • Dans le cas des communautés en ligne (CEL), la
    dimension sémantique de linformation prime
  • La confiance nest pas un problème majeur (il
    peut être résolu de manière endogène), alors que
    la signification même des messages est difficile
    à extraire (en raison de formulations ambiguës).
  • Ainsi vue comme un langage, linformation est un
     artefact  (acquis / inné).
  • Le codage est ambigu et de type symbolique ce
    sont les liens entre les objets, plutôt que les
    objets eux-mêmes, qui sont codés, conformémént au
    modèle de la  pensée sauvage  (C. Levi
    Strauss).
  • Les méta-representations (particulièrement la
    representation de lignorance dautrui) jouent un
    rôle clé dans le processus interactif de
    construction collaborative du sens.

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Performances comparées des CEL, RS et MM
  • Hiérarchies et marchés intermédiaires (CEL / RS)
  • Meilleure décentralisation des décisions (grâce à
    une circulation de linformation à la base de la
    pyramide) ?
  • Meilleur couplage entre hiérarchies (Les CEL
    font-elles mieux que les réseaux
    inter-personnels) ?
  • Marchés finals (CEL / MM RS)
  • Impact sur la concurrence et la différenciation
    des produits (plus grande différenciation à degré
    de concurrence égal) ?
  • Consommation plus adaptée des biens dexpérience
    ?
  • Meilleur apprentissage de lusage des biens
    complexes?
  • Innovation plus efficace grâce au jeu interactif
    des innovateurs et des utilisateurs ?

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Résumé
  • Les marchés finals sont de plus en plus
     assistés (auto-régulés) par des CEL
    dexpérience, qui tendent à se substituer aux MM
    et à prolonger les RS (bouche à oreille).
  • Les hiérachies et les marchés intermédiaires sont
    de plus en plus traversés par des CEL
    intra-entreprise ou des CEL professionnelles
    inter-entreprises, qui tendent à déplacer la
    frontière de la firme et transformer les modes
    daccès à son patrimoine immatériel de
    connaissance.
  • La fonction de production du consommateur
    (modèle de Lancaster) se développe, muant les
    marchés finals en marchés intermédiaires et
    provoquant lémergence des CEL de pratique
    domestique.
  • En dépit de leur diversité (CEL dexpérience, de
    pratique, épistémique, P2P, etc.), les CEL sont
    le point de contact entre une production
     rationnelle  et une consommation  sauvage 
    (au sens de Levi Strauss).
  • Les différents types de CEL présentent un même
    ensemble de caractères originaux, en termes de
    structure et de mécanisme, qui les différencient
    à la fois des RS et des MM et soulève la délicate
    question de lévaluation des performances.
  • Les CEL sont une nouvelle institution informelle
    au cur de léconomie et de la société de la
    connaissance.
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