Title: Travaux pratiques de mycologie
1Travaux pratiques de mycologie
- Veronica RODRIGUEZ-NAVA Aymeric MENARD
Frédéric LAURENT - Patrick BOIRON
- Laboratoire de Mycologie
- Faculté de Pharmacie, Lyon, France
2Aflatoxicoses
3Aflatoxicoses
- Aflatoxine B1
- Un des cancérigènes du foie les plus puissants
4Aflatoxicoses
- Aflatoxine M1
- Métabolite hydroxylé de B1
- Sélimine principalement dans le lait
- Toxicité voisine de celle de B1
- Très difficile de décontaminer un lait sans lui
ôter une partie de sa valeur nutritive
5Aflatoxicoses
- Chez lanimal
- Intoxication aiguë
- Dégénérescence hépatique, hémorragies
- Fonction de lespèce canard, dinde, porc, bovin
- Intoxication chronique
- cirrhose et cancer
- hépatique à temps de
- latence long (rat 1 an
- singe 5 10 ans)
6Aflatoxicoses
- Extrapolation à lhomme très difficile
- Difficulté dévaluer la part qui revient aux
aflatoxines
7Effets hépatiques tumoraux
Le cancer primitif du foie
- Carcinome hépatocellulaire
- Tumeur épithéliale maligne
- Souvent associé à une cirrhose
- Pronostic très sombre
- Présent dans les régions tropicales et
sub-tropicales (Chine, Afrique Noire
sub-saharienne) - Diagnostic par la recherche de marqueurs tumoraux
alfa-fto-protéine
8Effets hépatiques non tumoraux
Aflatoxines et kwashiorkor ?
- Découvert en 1933
- Résulte dun régime carencé en protéines mais
contenant une quantité correcte en calories - Apparaît à la période de sevrage du nouveau-né
suite à un régime très riche en féculent - Traitement supplémentation en protéine
9 Effets hépatiques non tumoraux
Le kwashiorkor
Normal Kwashiorkor
10 Effets hépatiques non tumoraux
Aflatoxines et marasme ?
- Touche les enfants des zones tropicales et
sub-tropicales - Carence en calories et en protéines
- Arrêt de la croissance entre le 6ème et le 24ème
mois de naissance - Fonte musculaire
- Pertes des réserves graisseuses
- Foie non palpable
11Effets hépatiquesnon tumoraux
- Aflatoxines et syndrome de Reye ?
- Encéphalopathie rare, aiguë, souvent mortelle
- Touche les enfants de tous les âges
- Fait suite à linfection par Haemophilus
influenzae B le plus souvent - Se manifeste par troubles de la conscience,
vomissement, délire, irritation, - Autres hypoglycémie, dème cérébral,
dégénérescence graisseuse du foie et des reins, - Evolution variable de quelques heures à quelques
jours
12Effets hépatiques non tumoraux
- Autres
- Cirrhose
- Hépatite fulminante
13Effets non hépatiques
- Effets sur
- Le système respiratoire
- Le système rénal
- Le système gastro-intestinal
- Le système nerveux
- Le système reproducteur
- Le système immunitaire
14Ochratoxicose
15Propriétés physico-chimiques
- Ochratoxine A
- Métabolites moins toxiques
- Ochratoxines B et C
- 4-hydroxy-ochratoxine A et B
- 10-hydroxy-ochratoxine A
- Ochratoxines a et ß
16Toxicité de lochratoxine A
- Organe cible le rein ? néphrotoxicité
- Néphrotoxique chez tous les animaux testés, sauf
les ruminants adultes - Toxine incriminée a posteriori dans lorigine de
certaines néphropathies animales et humaines - Néphropathie porcine au Danemark
- Néphropathie endémiques des Balkans (NEB)
maladie humaine chronique avec dégénérescence des
tubules proximaux (1950) évolution lente,
parfois mortelle - Maladie des populations balkaniques 20.000 cas
observés (OMS, 1982) étiologie inconnue mais
les similitudes pathologiques ont fait suspecter
une même origine fongique
17Toxicité de lochratoxine A
- Néphropathie endémique des Balkans (BEN)
- Néphrotoxicité
- Céphalée fréquentes
- Douleurs lombaires
- Asthénie
- Anémie et amaigrissement
- Polyurie polydipsie langue rouge et goût
amer - Métabolisme long ? évolution lente et parfois
asymptomatique ? atrophie rénale sévère
18Toxicité de lochratoxine A
- Immunotoxicité (lymphocytes T et B) et
myelotoxicité (cellules NK) ? suppression de la
réponse immunitaire lymphopénie - Tératogénicité ? anomalies morphologiques
- Génotoxicité et mutagénicité (animal , homme
?) ? modification de la réparation de lADN ?
cancérogène - Neurotoxicité
19Quelques aliments pouvant contenir de
lochratoxine A
20Lochratoxine A dans lalimentation quotidienne
- Café
- Vin
- Céréales pain, bière
21Lochratoxine A dans le café
- Espèces fongiques responsables
- Aspergillus carbonarius
- Aspergillus ochraceus
- 4 étapes à risques
- Maturation
- Traitement
- Stockage
- Transport
22Consommation de café
- Lochratoxine est très soluble dans leau
- Dose journalière admissible 14 ng / kg de poids
corporel / jour - En moyenne 5 tasses / jour
- Adulte de 70 kg 0,4 ng / kg de poids corporel /
jour - Café source insignifiante dochratoxine A
Normes 3 µg / kg de café
23Lochratoxine A dans le vin
- Espèces fongiques responsables
- Aspergillus carbonarius
- Aspergillus niger
- Facteurs
- Climat et situation géographique
- Cépages
- Pesticides
- Traitement de moûts
24Consommation de vin
- Consommation modérée 150 ml / jour
- Adulte de 70 kg 0,27 ng / kg de poids corporel
/ jour - Vin faible contribution à lingestion totale
dochratoxine A - Danger consommation de plusieurs litres de vin
par jour
Normes 2 µg / litre de vin
25Lochratoxine A dans les céréales
- Normes
- 5 µg / kg dans les céréales brutes
- 3 µg / kg dans les produits céréaliers
transformés
- France 1er exportateur de lUnion Européenne
- Source principale dochratoxine A
- Penicillium verrucosum apparaît après la récolte
? contamination par ochratoxine A difficilement
contrôlable
26Lochratoxine A dans le pain
- Lochratoxine A se concentre dans les sons
- La farine blanche est moins contaminée que la
farine complète - Panification ? faible
de la concentration
dochratoxine A
27Lochratoxine A dans la bière
- Maltage sans influence ? malt contaminé
- Brassage ? de 20 lochratoxine A du malt
- Fermentation ? de 50 lochratoxine A du moût
- ? 30 à 40 de lochratoxine A du malt retrouvés
dans la bière - Consommation modérée 0,5 litre / jour
- Adulte de 60 kg 0,165 ng / kg de poids corporel
/ jour - Pas de risques sérieux pour la santé
Normes 0,02 µg / litre de bière
28Conclusion
- Lochratoxine A fait partie intégrante de notre
alimentation - Les facteurs influençant la production
dochratoxine A sont difficiles à contrôler - La mise en place de pratiques agricoles nest pas
possible dans tous les pays - Ladoption de normes au sein de lUE est
compliquée par des habitudes alimentaires
différentes - La mise en place de normes nest pas sans impact
économique
29Conclusion
- Quantité dochratoxine A dans une alimentation
quotidienne ?
30Pénicilliotoxicoses
31Pénicilliotoxicoses
- Substances responsables
- Islandicine et lutéoskyrine
- Penicillium islandicum, P. brunneum, P. citrinum
- Substrat riz (blé ?)
- En relation avec lésions hépatiques, cancer
primitif du foie - Rubratoxine
- Penicillium rubrum, P. purpurogenum
- Substrat céréales
- En relation avec allergènes, asthmes et rhume des
foins - Citrinine
- Penicillium citrinum, Aspergillus terreus
- Patuline
- Penicillium expansum, Byssochlamys nivea et B.
fulva, Aspergillus clavatus
32La patuline
- La patuline peut contaminer divers aliments
fruits (pomme), légumes, céréales, - Conséquences
- Modifications des caractères organoleptiques
- Dépréciation des valeurs nutritionnelles
- Risques pour le consommateur
- Répercussion économique
33Toxicité endocrinienne
- Modifications des taux des hormones thyroïdiennes
et sexuelles - Augmentation de la sécrétion de testostérone par
hyperstimulation des cellules de Leydig - Baisse du taux de T3
- Pas daction sur la TSH et la GH
34Toxicité immunologique (1)Action sur la réponse
cellulaire
- Baisse des lymphocytes T
- Diminution et suppression de lactivité oxydative
des macrophages
Source Llewellyn et al. 1998
Source Escoula et al. 1988
35Toxicité immunologique (2)Action sur la réponse
humorale
- Diminution de la libération de nombreuses
cytokines (IL 2, IL 4, IL 5, INF ?) à cause de
la baisse des cellules productrices - Discordances des résultats pour les
immunoglobulines - Certaines études ne trouvent pas de modifications
significatives - Dautres observent une baisse passagère des IgM,
IgA et IgG
36Génotoxicité
- Modifications chromosomiques
- Anomalie du fuseau mitotique
- Altérations des chromatides
- Augmentation des translocations
- Interaction avec lADN
- Stoppe la réplication
- Provoque des cassures simples et doubles brins
37Effets cancérigènes
- Cest une mycotoxine difficile à classer
- Peu détudes réalisées chez lanimal
- Résultats contradictoires
- Pas détude possible chez lhomme et peu de
données épidémiologiques - Par conséquent, le CIRC ne peut pas se prononcer
sur la carcinogénicité pour lhomme
38Etablissement de normes
- Le choix sest fait à partir
- Détudes toxicologiques
- Détudes épidémiologiques en fonction des classes
dâge - De critères techniques et économiques
- La limite est fixée à 50 µg / kg
- Cependant, certains pays veulent passer à 25 µg /
kg pour protéger les jeunes enfants
39Conclusion
- Contaminant fréquent des produits à base de
pommes - Mycotoxine avec une toxicité certaine chez les
animaux et supposée chez lhomme - Diminution des contaminations en améliorant les
conditions de stockage et de transformation - Réduction de lexposition des consommateurs grâce
à la mise en place de normes
40Conclusion
- Attention aux cidres et compotes
- Attention aux petits pots pour bébés
41Fusariotoxicoses
42Fusariotoxicoses
- Nivalénol (NIV) et fusarénones
- Sesquiterpènes très toxiques
- Fusarium nivale sur Graminées
- Altération des cellules du tissu hématopoïétique
des os, de la rate et des ganglions lymphatiques - Fumonisines
- Récemment découvertes
- Fusarium graminearum sur maïs
- Expérimentation en cours
- Trichothécènes
- Fusarium tricinctum sur millet, orge et blé, F.
graminearum, Trichothecium roseum, etc. - Toxine T-2, diacétoxyscirpénol (DAS),
deoxynivalénol (DON), zéaralénone, etc.
43Fusariotoxicoses
- Toxine T2
- A lorigine de lAleucie toxique alimentaire
(ATA) villages sibériens décimés (1932) - Sévit actuellement dans lOural et lest sibérien
- Spécifique de la géographie et de la climatologie
(céréales et grains moisis) - Signes cliniques significatifs
- Gastro-entérite
- Stade leucopénique et manifestations nerveuses
- Stade hémorragique fragilisation des
capillaires, gangrène du pharynx, mort par
étouffement dans 30 des cas) - Traitement symptomatique, mais effet
immunodépresseur de la toxine
44Fusariotoxicoses
- Diacétoxyscirpénol (DAS)
- Désordres gastro-intestinaux
- Toxicose des grains moisis (porcs)
- Hautement toxique (vomissement, somnolence, mort)
- Guerre biologique ?
45Fusariotoxicoses
- Zéaralénone
- Effets oestrogènes
- Porc hypertrophie de la vulve, atrophie des
ovaires et avortement fréquent - Recherche en cours pour régulariser les troubles
de la ménopause chez la femme