Title: SEXUALITE ET HANDICAP : aspects juridiques
1SEXUALITE ET HANDICAP aspects juridiques
- Dr S. KOUTEICH,
- gynécologue et médecin légiste
- CHU de Rouen, Pr PROUST
- Poitiers, 20 mai 2008
2MALTRAITANCE ET SIGNALEMENT
3MALTRAITANCE
- 125000 mineurs handicapés accueillis dans les
institutions médico-sociales - Maltraitance violences commises sur des
personnes vulnérables par des personnes ayant
autorité - LEtat joue le rôle de garant de la sécurité et
du respect des personnes
4MALTRAITANCE
- Personnes vulnérables car
- Dépendance pour les actes essentiels de la vie
courante - Troubles cognitifs et du comportement
- Situations disolement et de confinement
- Situations de souffrance physique et/ou mentale
5MALTRAITANCE
- Les professionnels doivent redoubler de vigilance
car - Incapacité de sexprimer
- Crainte de parler, de se sentir seul face à la
situation - Ne pas savoir agir, méconnaissance de ses droits
- Sentiment de culpabilité
- Ne pas être conscient de sa situation de
maltraitance
6MALTRAITANCE prévention
- Généralisation des inspections, même en labsence
de signalement - Abattre le mur du silence et de lindifférence
- Informer les personnes concernées
- Renforcer la vigilance
7SIGNALEMENT
- Comité National de vigilance et de lutte contre
la maltraitance des personnes âgées et des
personnes handicapées Décret du 12 mars 2007 - Buts définition, mise en uvre et suivi de la
politique de prévention et de lutte contre la
maltraitance - Instruction du 22 mars 2007 développement de la
bientraitance et renforcement de la lutte contre
la maltraitance
8SIGNALEMENT
- Améliorer la procédure de signalement
- Renforcer la fréquence et lefficacité des
contrôles - Politique de prévention et promotion de la
bientraitance
9SIGNALEMENT
- QUI? Tout professionnel constatant une
maltraitance, ou sollicité par la personne
concernée ou sa famille - QUOI? Tout événement semblant relever dune
situation de maltraitance, même les plus anodines - COMMENT? Fiches dévènement indésirable
- A QUI? Au directeur de létablissement
10CONTRACEPTION
11CONTRACEPTION
- Demander une contraception sous-entend
lexistence dune sexualité des personnes
concernées, et implique dorganiser leur
fécondité (eugénisme).
12CONTRACEPTION
- De façon temporaire souhait davoir des enfants
plus tard - De façon permanente ou longue durée daction
quand la grossesse engendre des difficultés - De façon définitive sil existe un risque de
transmission dune maladie génétique
13CONTRACEPTIONplusieurs types
- Oestro-progestative, orale
- Risque thrombo-embolique
- Contre-indication ATCD dAVC, extrémités
immobiles - Progestative, injectable dure 3 mois
aménorrhée - DIU 2 inconvénients
- La pose
- Augmente le flux des menstruations
14CONTRACEPTIONétude Beckmann et coll, 1989
- Ado 12-18 ans, dont 500 avec handicap visible, et
1100 atteints de déficiences non apparentes. - Ado handicapés aussi actifs sexuellement que les
valides en terme de - Ceux ayant déjà eu des rapports sexuels
- Age du 1er rapport
- Fait davoir conçu un enfant
- Utilisation de la contraception
15STERILISATION
- La ligature de trompes ou des canaux déférents
à visée contraceptive ne peut être pratiquée sur
une personne mineure. Elle ne peut être pratiquée
que si la personne majeure intéressée a exprimé
sa volontéde façon libre, motivée, et délibérée
en considération dune information claire et
complète sur ses conséquences.
16STERILISATION
- Personne protégée (Tutelle, Curatelle) décision
confiée au Juge des Tutelles - il entend la personne concernée et son
représentant légal - Il recueille lavis dun comité dexperts
- Stérilisation uniquement si
- contre-indication médicale absolue aux méthodes
de contraception - ou impossibilité avérée de les mettre en uvre
efficacement
17STERILISATION
- Si personne apte à exprimer sa volonté,
rechercher systématiquement son consentement,
après une information adaptée à son degré de
compréhension - Le Juge ne peut passe outre son refus.
- La pratique non consentie de la LDT représente
une atteinte à lintégrité du corps et au respect
de lautonomie.
18LOIS DE 2002 ET DE 2005
19LOI DE 2002 ET 2005
- Bénéficiaires au centre du dispositif
- Loi du 4 mars 2002 droit des malades et à la
qualité du système de soins - Loi du 11 février 2005 loi pour légalité des
droits et des chances, la participation et le
citoyenneté des personnes handicapées
20LOI DU 4 MARS 2002
- Droit au secret des informations
- Droit dêtre informé sur son état de santé
- Droit de partager les décisions
- Droit daccès aux informations (dossier)?
- Désignation dune personne de confiance
21Situation des mineurs et des incapables
majeurs(1)?
- INFORMATION
- droit à linformation,
- participation aux décisions selon le degré de
discernement - DECISION/ REFUS
- peut consentir, mais consentement ne suffit pas
(tuteur), - refus non opposable
22Situation des mineurs et des incapables
majeurs(2)?
- ACCES AU DOSSIER
- pas de droit daccès opposable,
- pas dinterdiction
- Pas de droit dopposition au tuteur
- PERSONNE DE CONFIANCE
- Sous tutelle, ne peut en désigner un,
- Si existe PDC avant mise sous tutelle, Juge des
tutelles la confirme ou pas
23LOI DU 11 FEVRIER 2005principes
- Accessibilité généralisée pour tous les domaines
de la vie sociale (éducation, emploi, transports,
etc)? - Droit à la compensation des conséquences du
handicap - Participation et proximité (création des Maisons
départementales des personnes handicapées)?
24LOI DU 11 FEVRIER 2005prévention, recherche, et
accès aux soins (1)?
- Mise en place dune politique de prévention, de
réduction, et de compensation des handicaps - Accompagnement sur le plan médical, social,
thérapeutique, éducatif ou pédagogique - Amélioration de la vie quotidienne
25LOI DU 11 FEVRIER 2005prévention, recherche, et
accès aux soins (2)?
- Création dun observatoire chargé de se prononcer
sur la coordination des politiques de prévention
et de dépistage des problèmes de santé
26ASSITANCE SEXUELLE ET LEGISLATION FRANCAISE
27- La sexualité est inhérente au développement de
lêtre humain et à sa dynamique. - Pourtant, la sexualité des personnes handicapées
est vécue comme problématique, car elle sexpose
à la vue, aux jugements. - Développement dun projet de prise en charge
prenant en compte la sexualité et les contraintes
administratives.
28- La société civile doit garantir une vie digne,
cest à dire offrir des droits et des
possibilités pour accéder à une sexualité. - Mise en place du statut dASSISTANT SEXUEL.
- Pour ça, il faut une transformation culturelle
des droits des personnes handicapées.
29- Association Handicap International a mis en place
le programme AVAS Accompagnement Vie Affective
et Sexuelle - Buts
- Prises de parole pour lever les tabous
- Faire de lintimité en institution un droit
fondamental - Comprendre son corps et savoir dire oui ou non
30- LACCOMPAGNEMENT EROTIQUE sinscrit dans la loi
du 11 février 2005. - Existe déjà en Allemagne, aux Pays-Bas, en
Suisse, au Danemark - Statut profession définie, rémunération,
formation et moyens
31SUR LE PLAN LEGAL, en France, en 2008 (1)?
- Lassistance sexuelle est assimilée à de la
PROSTITUTION. - Si un membre du personnel médical organise une
assistance sexuelle pour un résident dune
institution ou un patient à domicile, il risque
dêtre accusé de proxénétisme
32PROXENETISME (1)?
- Articles 225-5 à 225-12 du Code pénal, au
chapitre atteinte à la dignité humaine - Art. 225-5 aider, protéger ou assister la
prostitution dautrui - Art. 225-6 servir dintermédiaire entre 2
personnes - 5 ans demprisonnement et 150000 euros damende
33PROXENETISME (2)?
- 10 ans demprisonnement dans certaines
circonstances (art. 225-7) dont à légard
dune personne particulièrement vulnérable en
raison de son âge, dune maladie, infirmité,
déficience physique ou psychique