Title: Quels r
1Quels référentiels pour une EPP adaptée à la
Psychiatrie ?
- Marie-Christine Hardy-Baylé
2LEPP
- Lévaluation de la qualité des pratiques consiste
à comparer, sur des critères pré -déterminés, une
pratique réelle à une pratique de référence
considérée comme optimale - ANAES
3EPP et référentiels
- Il ny a pas dEPP sans comparaison à une
norme - Les référentiels actuels ne peuvent pas
constituer une norme acceptable - LEPP ne peut se réduire à la traditionnelle
concertation pluri-professionnelle - Le choix se situe entre
- ladoption de normes peu contraignantes pour une
EPP sans pouvoir réel damélioration ou - lappropriation par la discipline dune démarche
de qualité seule susceptible délaborer un savoir
sur les pratiques utiles à leur amélioration - Cette démarche de qualité nous inscrit dans une
épistémologie du soin
4Cette démarche nous impose de valider
techniquement nos pratiques
- La démarche de qualité (recherche en qualité) ne
procède pas de la méthode de la recherche
appliquée - la clinique nest pas une science et ne sera
jamais une science, alors même quelle usera de
moyens à efficacité toujours plus
scientifiquement garantie. La clinique ne se
sépare pas de la thérapeutique et la
thérapeutique est une technique dinstauration ou
de restauration du normal dont la fin échappe à
la juridiction du savoir objectif
5Comment répondre aux exigences de lEPP tout en
élaborant les recommandations utiles à une
amélioration des pratiques réelles ?
6Lélaboration de référentiels relève des
professionnels quel contenu pour une référence
utile ?
- Une référence utile formalise le degré de
consensus de la discipline en matière de
pratiques de soins sur une question de pratique
quotidienne - Ce consensus repose sur une validation du
caractère prédictible des propositions pour une
restauration de la normalité de la personne - Ce consensus sappuie sur une connaissance de
lensemble des leviers thérapeutiques, de leur
intérêt et de leurs limites - Que faire devant un déprimé partiellement
amélioré par le traitement AD ? - Que choisir dun psychotrope, dune TCC, dune
psychanalyse ou dune thérapie systémique ?...
(une mise en forme technique à lusage du
praticien ) - Quand hospitaliser ?
- Doit on assurer soi-même la prise en charge ou
adresser le patient à un professionnel plus
compétent dans lune ou lautre des techniques
7Nous avons les référentiels que nous méritons !
- Nous navons pas de référentiels adaptés parce
que nous navons jamais répondu à ces questions - Lenjeu est de répondre à ces questions ce que
notre éthique de praticien nous impose
8Le projet Prat Psy dispositif national agréé
par la HAS
- Objectifs
- Fédérer les données obtenues dans un cadre
méthodologique précis (reposant sur deux
principes concertation pluri-professionnelle et
suivi du patient) pour lélaboration de
recommandations validées par les professionnels
de terrain - Permettre aux professionnels de participer à
cette formalisation des pratiques en tenant
compte des contraintes de leur exercice et de
remplir les exigences de FMC et de certification
9Les échanges dinformations / le partage de
données cliniques
Conseil scientifique (experts / représentants des
Adhérents / GCPP
Les groupes de concertation pluri-professionnelle
locaux (données de la littérature / réfentiels
existants Recueil des données / dossiers
présentés)
Action Ponctuelle Une recherche en
qualité Choix dun thème Élaboration dune
référence utile évolutive
Action Continue CPP autour de cas rapportés
de patients / suivi Formalisation de la
démarche Clinique le dossier patient Relevé
des écarts à la norme
Données utiles
Validation des Références utiles
10Adhésions et modalités de travail
Conseil scientifique Une charte de ladhérent
Convention Partenariale Groupe de CPP Prat Psy
Les groupes de Concertation pluri-professionnell
e locaux Constitués en Associations
Le professionnel / équipe de soins isolé
Une association locale
11Des réserves des professionnels ?
- La réserve à légard de toute réduction / la
crainte du tout scientiste nous réduisons
notre clinique plus que nous ne pensons le faire
/ une logique indicielle - Labsence de goût pour une telle mise en forme du
savoir en psychiatrie - La difficulté daccepter de rendre publique ses
pratiques - La question de la confidentialité
- La difficulté de la concertation
pluri-disciplinaire
12Labsence de goût pour une telle mise en forme du
savoir en psychiatrie
- face à des professionnels de la formalisation,
le psy cède, de façon un peu subtile, à une
facilité fuir la responsabilité quil a, en
tant que psy , quant au choix du modèle quil
emploie et sen remettre, en la matière, à la
décision dun autre, le mathématicien, le
formalisateur. Le développement dun corps
autonome de constructeurs de modèles ne
pourrait que linciter plus fortement encore à
adopter cette attitude (M.Reuchlin, 1969)
13La difficulté daccepter de rendre publique ses
pratiques
- La question de la confidentialité
- Guillaume Surena, psychanalyste, écrit les
exigences déontologiques obligent de préserver la
vie privée des patients de la curiosité malsaine
dauteurs comme ceux du livre noir de la
psychanalyse. Freud ne parle de ses analysés
quen utilisant uniquement ce qui est nécessaire
à sa démonstration du moment. - La difficulté de la concertation
pluri-disciplinaire - lissue (de cette concertation
pluri-professionnelle) consiste sans doute, comme
en recherche médicale, à toujours considérer
quil est possible que les faits sexpliquent par
une théorie différente de celle à laquelle on
tient. Le problème réside ici dans lattitude du
chercheur (praticien) qui doit être capable de
résister au puissant sentiment dévidence que lui
procure lapparition de faits compatibles avec la
théorie à laquelle il adhère du plus profond de
lui même (Reuchlin, 1969).