Title: Alcool
1Alcool
Entreprise
- Dr Michel GAGEY
- Institut National de Médecine Agricole
- TOURS
- www.inma.fr
2Les substances psychoactives
- Produits licites alcool et tabac/nicotine.
- Produits illicites (stupéfiants) cannabis/THC,
cocaïne, opiacés et drogues de synthèse. - Médicaments psychotropes détournés de leur usage.
- Produits autres solvants, colles, etc
- Effet psychoactif modification d'état de
conscience par libération de dopamine (DA) dans
le SNC au niveau du système dopaminergique de
récompense. - Effet addictogène induction dune dépendance
psychique et/ou physique. - Toxicité modulée par le temps immédiate et/ou
cumulative et différée. - Nocivité dordre médico-psycho-social
- Bio-médicale tissus et organes.
- Psycho-comportementale gt relation à soi-même, à
lentourage et à lenvironnement
socio-professionnel.
3Les effets psychoactifs (1)
- Ils proviennent de l'activité des molécules sur
la neurotransmission synaptique. - Ils varient selon la substance absorbée qui agit
par - Stimulation ou blocage de la sécrétion
pré-synaptique des neuro-transmetteurs. - Destruction ou recapture intra-synaptique des
neuro-transmetteurs. - Stimulation ou blocage des récepteurs
post-synaptiques. - Au niveau du système dopaminergique de récompense
(circuit méso-cortico-limbique) qui est - Constitué par laire tegmentale ventrale,
l'écorce du noyau accumbens et le cortex
préfrontal. - Relié au circuit de la mémoire hippocampe et
noyau amygdale.
4Les effets psychoactifs (2)
- Liés au produit
- Voie dabsorption de la substance digestive
(voie lente), nasale et pulmonaire IV (voies
rapides). - Dose absorbée selon la quantité et la
concentration (détermine la vitesse et la force
de l'action sur les récepteurs). - Pratiques de consommation fréquence de
consommation, anticipation de l'effet du produit,
- Liés aux antécédents et déterminants individuels
- Patrimoine génétique et vie ftale.
- Antécédents individuels et familiaux infantiles.
- Situation et difficultés actuelles.
- Mémoire des précédentes expériences de
consommation.
5Le pouvoir addictogène (1)
- C'est la capacité d'induire unepharmacodépendance
6Le pouvoir addictogène (2)
- Le profil chimique et l'impact cellulaire de la
substance sont déterminants pour l'effet
addictogène. - La fréquence de consommation, les quantités
absorbées, la durée et les modes de consommation
de la substance modulent la vitesse
d'installation et la sévérité de la dépendance - Les facteurs de vulnérabilité individuelle
- Facteurs génétiques de vulnérabilité.
- Sensibilisation ftale.
- Antécédents individuels et familiaux infantiles.
- Situation et difficultés actuelles.
- Nécessité de contrôler la distance relationnelle
à autrui dépendre d'un produit pour être
indépendant de l'autre. - Mémoire des précédentes expériences de
consommation. - Traits psychopathologiques favorisant la
consommation impulsivité, dépressivité
(morosité), recherche de sensations. - Troubles psychiatriques primaires latents ou
manifestes.
7État des lieux en France (1)
- L'alcool est la substance psychoactive la plus
consommée en population générale adulte (18 75
ans) - Non consommateurs 2,5
- Consommateurs occasionnels 30
- Consommateurs réguliers (hebdo) 42
- Consommateurs réguliers (jour) 21
- Près de 10 des personnes présentent un risque de
dépendance actuelle ou passée et peuvent être
considérées comme ayant, ou ayant eu, un usage
problématique d'alcool. - Données stables sur la dernière décennie.
8État des lieux en France (2)
- Au moins 4 à 5 millions de personnes en danger
avec lalcool et 2 millions dalcoolodépendants - 10 de la mortalité globale (50 000 décès)
- 2ème cause de mortalité évitable et 1ère cause en
nombre dannées de vie perdues - 50 de la morbidité et 50 des décès prématurés
liés à la consommation dalcool concernent des
patients non alcoolodépendants accidents,
cancers, pathologies cardiovasculaires, etc
9État des lieux en France (3)
- LEurope est la région du monde où lon consomme
le plus dalcool - Les Français restent parmi les premiers
consommateurs dEurope avec 11 litres d'alcool
pur par habitant et par an. (18 litres il y a 40
ans) - Le mésusage dalcool concerne en France
- 25 de la clientèle masculine et 10 de la
clientèle féminine des médecins généralistes. - 25 des personnes hospitalisées ( prévalence
masculine). - 25 des passages aux urgences ( prévalence
masculine). - 1/3 des morts sur la route 3500 / an (
prévalence masculine). - la moitié du coût social des drogues 1,4 du
PIB 17 milliards /an 300 /personne et par
an.
10La nocivité de l'alcool
- Les risques augmentent avec
- Les quantités consommées.
- La fréquence des consommation.
- Lassociation avec d'autres produits (tabac ).
- les risques immédiats
- De l'ivresse
- Au coma éthylique.
- Conséquences médico-socio-légales.
- la nocivité cumulative différée
- Apparition / augmentation de troubles
psychologiques. - Dépendance psychique et/ou physique induisant des
problèmes dordre familial, social et
professionnel. - Détérioration grave de la santé physique et
mentale cirrhose, cancers, neuropathies,
troubles cognitifs et démences. - Le risque foetal pendant la grossesse.
11Des variations géographiques
12Rappel sur les repères de consommation
Un verre standard UIA 10 grammes dalcool pur
Trois cannettes de 33 cl de bière ordinaire
quatre verres standard. Une cannette de 50 cl de
bière forte (8,6 ou 10) fait quatre verres
standard. Ne pas oublier que chez soi ou chez les
amis, les verres sont plus remplis.
13Les seuils de risque (1)
- Usage ponctuel jamais plus de
- 4 verres par occasion
- Usage régulier jamais plus de
- 21 verres par semaine chez lhomme (3 verres par
jour en moyenne). - 14 verres par semaine chez la femme (2 verres par
jour en moyenne). - Abstention de toute consommation au moins un jour
par semaine.
- Ces seuils n'ont pas de valeur absolue car
chacun réagit selon son sexe, sa corpulence,
son état physique et psychologique, ainsi que
selon le contexte de la consommation. - Ces seuils constituent donc de simples repères,
ils peuvent être abaissés dans diverses
situations à risques.
14Les seuils de risque (2)
- Modifications des seuils de risque
- En cas de situation à risque
- Conduite de véhicule, travail sur machine
dangereuse, etc - Poste de sécurité, situation qui requiert
vigilance et attention. - En cas de risque individuel (liste non
limitative) - Consommation rapide et/ou associée à d'autres
produits, notamment psychoactifs qui
potentialisent les effets de l'alcool. - Pathologies organiques et/ou psychiatriques
associées, notamment celles qui exigent un
traitement médicamenteux. - Modification de la tolérance du consommateur en
raison de âge, sexe, faible poids,
médications associées, disposition psychologique,
- Situations physiologiques particulières
grossesse, états de fatigue et dette de sommeil,
15Les conduites d'alcoolisation
MESUSAGE
16Le non usage
- Le non-usage peut être qualifié par différents
adjectifs tels que - Momentané.
- Temporaire.
- Durable.
- Définitif.
- Primaire.
- Secondaire.
- Ce terme ne recouvre donc pas la notion
d'abstinence qui désigne un non-usage
secondaire à une période de mésusage (de type
dépendance).
17L'usage
- Toute conduite dalcoolisation ne posant aucun
problème pour autant que - La consommation reste faible, inférieure ou égale
aux seuils de l'OMS, - Et prise en dehors de
- toute situation à risque
- et de tout risque individuel
- Lusage peut être expérimental, occasionnel,
intermittent, périodique, régulier voire habituel - Dans ces limites, l'usage caractérise le
comportement du "consommateur modéré".
18Le mésusage
- Toute conduite dalcoolisation
- soit comportant un ou plusieurs risques
objectifs. - soit ayant déjà induit des dommages dordre
médico-psycho-social, y compris
l'alcoolo-dépendance. - Elle justifie pour ces motifs une intervention.
- Cette catégorie générique inclut
- lusage à risque,
- lusage nocif,
- lusage avec dépendance
19L'usage à risque
- Toute conduite dalcoolisation qui associe
- Une consommation supérieure aux seuils définis
par lOMS ou inférieure mais prise en situation
de risque et de ce fait susceptible dinduire des
dommages. - L'absence de dommages induits.
- Et l'absence de dépendance à lalcool.
- Le sujet dont le comportement de consommation se
situe dans ce cadre est dénommé "consommateur à
risque".
20L'usage nocif
- Toute conduite dalcoolisation qui associe
- L'existence d'au moins un dommage d'ordre
médical, psychique ou social induit par l'alcool. - Et l'absence de dépendance à l'alcool.
- Cette catégorie est donc référée aux conséquences
et non plus aux seuils et fréquence de
consommation. - Le sujet dont le comportement de consommation se
situe dans ce cadre est dénommé "consommateur à
problème(s)".
21L'usage avec dépendance
- Toute conduite dalcoolisation caractérisée par
une perte de la maîtrise de la consommation.
Cette catégorie ne se définit donc - ni par rapport à un seuil ou une fréquence de
consommation. - ni par l'existence de dommages déjà induits qui
sont néanmoins souvent associés. - Le sujet dont le comportement de consommation se
situe dans ce cadre est dénommé "consommateur
alcoolo-dépendant".
22Dynamique des consommations
23La pyramide du risque
24Diagnostic de l'addiction à l'alcool (1)
- Quel objectif de repérage ?
- L'usage à risque
- L'usage nocif
- La dépendance
- Ne plus faire l'amalgame entre consommation et
mésusage. - Pourquoi ?
- Ces pratiques ne deviennent visible que
tardivement,au stade du retentissement
médico-social. - Comment ?
- Questionnement systématique sur la consommation.
- Par tous les acteurs sanitaires.
- Renforcé dans certaines situations (grossesse,
poste de sécurité, ..) - Parfois, premier temps de l'acte thérapeutique.
25Diagnostic de l'addiction à l'alcool (2)
- Le diagnostic s'intègre dans un projet
thérapeutique s'appuyant sur 3 éléments - Le diagnostic de l'addiction et l'évaluation de
ses conséquences. - L'appréciation des facteurs de gravité.
- L'évaluation du degré de motivation au
changement. - Quels outils ?
- Des questions simples concernant la fréquence et
la quantité de consommation. - L'utilisation des critères du DSM IV.
- Par des questionnaires adaptés, non spécifique de
l'abus mais détectant la dépendance lorsque les
score sont élevés. - Des données cliniques et biologiques.
26Diagnostic clinique (1)
- Des indicateurs souvent associés au mésusage
- Accidents, traumatismes, volontiers répétés.
- Troubles comportementaux, relationnels et
sociaux. - Troubles du sommeil, fatigue, irritabilité,
nervosité, humeur dépressive. - Poly-addiction.
- L'examen clinique
- Peu pertinent au début de l'addiction. Intérêt en
cas d'usage nocif et au stade de la dépendance. - Signes cliniques connus
- Plaintes somatiques (gastralgies, pyrosis,
diarrhées, crampes, palpitations). - Cutanés visage bouffi, rosâtre, congestionné,
télangiectasies des pommettes et des ailes du
nez, cicatrices témoignant de traumatismes et
d'actes de violence, Maladie de Dupuytren, - Endocriniens gynécomastie bilatérale,
hypertrophie parotidienne, - Nerveux tremblements des extrémités, démarche
maladroite, perte de léquilibre,
27Diagnostic clinique (2)
- Évaluation de la consommation déclarée d'alcool
- Évaluée en verre standard UIA
- Selon une démarche standardisée grille de
recueil hebdomadaire. - Des questionnaires standardisés
- Des outils de repérage du mésusage.
- Trois questionnaires parmi les plus utilisés
- DETA (CAGE) 4 questions (sur la vie entière).
Mésusage si score gt 2. - AUDIT autoquestionnaire de 10 questions (sur
les 12 derniers mois). Mésusage si score gt 6 pour
les femmes et gt 7 pour les hommes. - FACE 5 questions. Permet de détecter un
mésusage ou une dépendance probable. - Ces questionnaires doivent être intégrer le plus
possible dans un interrogatoire habituel du
patient sur ses facteurs de risques. - Ils facilitent le dialogue avec le patient pour
aborder le sujet de l'alcool.
28Des exemples de questionnaires
29Diagnostic biologique (1)
- Ce sont des indicateurs de mésusage
- ils n'ont pas de valeur diagnostique pour la
catégorie de mésusage. - GGT
- Augmentent pour une consommation d'alcool de 81 à
200 g par jour pendant plusieurs semaines.
Demi-vie de 2 à 3 semaines - Sensibilité (42) et spécificité (76) faibles
- VGM
- Marqueur à long terme (demi-vie de 10 à 12
semaines). - Sensibilité (24) faible. Bonne spécificité
(96). - CDT (transferrine désialylée)
- Utile en confirmation. Demi-vie de 2 semaines
- Bonne sensibilité (82). Bonne spécificité (97).
- Bon marqueur pour le suivi (détection rapide des
rechutes).
30Diagnostic biologique (2)
Évolution des marqueurs de l'alcoolisme en
fonction dela quantité et de la durée de
consommation
31Objectifs d'intervention
- Objectif général
- Améliorer la qualité de vie.
- Conserver ou favoriser lindépendance.
- Objectifs spécifiques
- A légard du produit, de sa consommation et de
ses risques - Réduction et gestion de la consommation.
- Sevrage aide à larrêt et maintien de
labstinence. - A légard de la conduite addictive
- Aide au maintien de labstinence et à la
résolution. - A légard du sujet
- Favoriser léquilibre personnel et la qualité de
vie. -
32Attitudes conseillées
33Repérage précoce et intervention brève
- Les consommateurs à risques et les consommateurs
à problèmes constituent 2 groupes de sujets qui
présentent en commun - La capacité de réduire leur consommation
d'alcool. - L'intérêt de le faire.
- D'où la nécessité d'effectuer un repérage et des
interventions précoces avec l'objectif de - Réduire les risques liés à l'alcoolisation.
- Prévenir les dommages induits et notamment
lapparition des phénomènes de dépendance. - Améliorer la qualité de vie.
- Exemple du programme "Boire moins, c'est mieux"
de l'OMS porté par l'ANPA.
34Repérage précoce (résumé)
- Consommation d'alcool déclarée.
- Questionnaires standardisés.
- Signes d'alerte et signes précoces.
- Marqueurs biologiques
35L'intervention brève (1)
- Objectif
- Provoquer chez les patients qui y sont prêts un
changement dans leur consommation dalcool. - Caractéristiques
- Suffisamment brève pour être systématisable
- Respect de grands principes empathie,
absence de jugement, respect du choix du patient. - Simple dans son déroulement.
- Des critères à respecter
- Sadresser aux patients non dépendants ou
présentant un faible niveau de dépendance. - Utiliser un cadre général, un canevas simple
(méthode FRAMES cadres ).
36L'intervention brève (2)
37FRAMES
- F (Feed-back)
- Restitution au patient de l information relative
à la fréquence et à la quantité de sa
consommation dalcool. - R (Responsability)
- La responsabilité du changement de comportement
appartient exclusivement au patient, et notamment
pas au thérapeute - A (Advice)
- Un conseil de modération est clairement donné au
patient - M (Menu)
- Un choix ou menu offrant différentes options
relatives à la quantité, au délai et au rythme de
la consommation d alcool est donné au patient - E (Empathy)
- Le thérapeute fait preuve d empathie, il évite
la condescendance, les jugements de valeur et
valorise les efforts et les acquis du patient - S (Self-efficacy)
- Le patient est le chef d orchestre de son
traitement, dont le succès lui revient entièrement
38L'importance des réseaux de soins
- Mise en relation
- Des patients prise en charge multidisciplinaire.
- De l'entourage des patients soutien, espace de
parole. - De la population générale éducation à la santé.
- Des professionnels de santé relais de prise en
charge, information, formation. - Intérêt des réseaux pour la prise en charge de la
dépendance et de l'usage nocif. - 164 réseaux en addictologie au 31/12/2000 dont 26
en alcoologie (circulaire du 19 novembre 1996).
39Alcool et travail (1)
- Si la consommation d'alcool est profondément
ancrée dans les usages sociaux - Elle se retrouve également dans le milieu de
travail - Qui parfois la favorise (dans certaines
activités) voire la légitime (pots). - 10 à 20 des AT seraient directement imputables à
l'alcool. - Consommation selon la catégorie professionnelle
40Alcool et travail (2)
- Législation sur lalcool dans les entreprises
- Article L.232-2 du Code du travail Il est
interdit à toute personne dintroduire ou de
distribuer dans les établissements pour être
consommées par le personnel, toutes boissons
alcooliques autres que le vin, la bière, le
cidre, le poiré, lhydromel non additionnés
dalcool. - Article L.232-2 du Code du travail Les
conventions collectives ou les contrats
individuels de travail ne peuvent comporter de
dispositions prévoyant lattribution, au titre
davantage en nature, de boissons alcooliques aux
salariés. - Les articles R.232-2 et R.232-3-1 du Code du
travail prévoient la mise à disposition
des travailleurs deau potable et fraîche
quand les conditions de travail entraînent
les travailleurs à se désaltérer fréquemment,
lemployeur est tenu de mettre gratuitement à
leur disposition au moins une boisson non
alcoolisée . - La circulaire du 13 janvier 1969 apporte des
recommandations pour lapplication de ces textes
et précise le règlement intérieur. Cest à
celui-ci de délimiter le cadre de consommation
des boissons alcooliques dans lentreprise
interdiction, limitation aux repas en dehors des
horaires de travail.
41Alcool et travail (3)
- Bases réglementaires du dépistage de lalcoolisme
en entreprise - Le dépistage de lalcoolisme en entreprise
concerne essentiellement lalcoolisation aiguë. - Article L.232-2 du Code du travail Il est
interdit à tout chef détablissement à toute
personne ayant autorité sur les ouvriers et
employés de laisser entrer ou séjourner des
personnes en état divresse. - Le règlement intérieur joue un rôle central dans
le dépistage de lalcoolisation dans lentreprise
- Loi du 8 décembre 1983 Le contrôle de létat
alcoolique dans les établissements est à
fixer par le règlement intérieur. - Larticle L.122-35 du Code du travail fixe les
règles de contenu du règlement intérieur, qui
doit être un document non discriminatoire. - Arrêt Corona du 1er février 1980 Léthylotest
ne peut être pratiqué de façon systématique sur
lensemble du personnel, il est à réserver à des
conditions de travail particulières (postes de
sécurité) . - Arrêt RNUR du 9 octobre 1987 Léthylotest
doit avoir pour but de prévenir et faire cesser
une situation dangereuse, et non de permettre à
lemployeur de constater une faute disciplinaire.
42Alcool et travail (4)
- Un employeur peut donc proposer des éthylotests
aux salariés de son entreprise quand cela est
précisé dans le règlement intérieur. - Doivent y figurer également les conditions et
modalités du dépistage ainsi que la liste des
postes concernés. - Il est à noter que léthylotest est un acte non
médical, qui peut donc être effectué par
lemployeur ou une personne déléguée par lui, les
résultats étant transmis à lemployeur. - Cet examen peut déboucher sur une prise en charge
médicale si létat du salarié limpose. - Si le médecin du travail réalise le contrôle, ses
conclusions doivent être formulée en terme
d'aptitude.
43Alcool et travail (5)
- Rôle des médecins du travail et de prévention
- Rôle de médecin conseiller
- Accès aux soins et à laccompagnement,
- Prise de conscience du risque de passage de
lusage banal au mésusage, et du risque du
passage de labus à la dépendance. - Aménagement des poste en fonction des difficultés
croissantes liées aux conditions dexcellence et
de rentabilité et aux modifications constantes
des outils de travail. - Rôle de médecin expert
- Aptitude dun salarié à un poste de travail
défini (risque lié à lalcoolisation de la
personne au travail par rapport au risque
inhérent à sa fonction - travail dit de sécurité
- nécessitant vigilance, précision... ou un
certain rythme - travail posté ou de nuit -). - Suivi (en réseau) des salariés concernés
- Reclassement éventuel des salariés en difficulté
avec lalcool.
La notion d'aptitude par rapport aux problèmes
d'alcoolisation n'est pas fondamentalement
différente de celle liée à d'autres pathologies
invalidantes
44Alcool et travail (6)
- Rôle des médecins du travail et de prévention
- Des actions individuelles
- Du repérage précoce.
- Des interventions brèves.
- Une gestion des aptitudes et des postes
- Des actions collectives
- Un travail en réseau au sein de l'entreprise.
- En sollicitant tous les intervenants en hygiène,
sécurité et conditions de travail - En travaillant sur la cible préférentielle que
sont les consommateurs à risque et à problèmes. - Voir informations complémentaires sur les actions
collectives dans le document "Tabagisme et
entreprise"