Title: MOBILISATION ET LA COLLECTE DE LEPARGNE EN AFRIQUE CENTRALE
1MOBILISATION ET LA COLLECTE DE LEPARGNE EN
AFRIQUE CENTRALE
- Étude réalisée et présentée par
- Dr Sylvie EYEFFA EKOMO
2REMARQUES PRELIMINAIRES
- 2 types de pays de lAfrique Centrale ou de la
CEEAC - Pays de la CEMAC Cameroun, Congo, Centrafrique,
Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad - Pays hors CEMAC Angola, Burundi, RDC, Rwanda,
Sao Tomé Principe.
3REMARQUES PRELIMINAIRES
- 3 catégories de pays selon selon PIB/tête
- pays à revenu intermédiaire tranche supérieure
Gabon (4046 USD), Guinée Équatoriale (6484 USD)
- Pays à revenu intermédiaire tranche inférieure
République du Congo (1190 USD), lAngola (922
USD), le Cameroun (678 USD) - Pays à faible revenu le reste des pays dont le
Burundi (110 USD) et la RDC (87 USD).
4REMARQUES PRELIMINAIRES
- Autre Classification des Pays dAfrique Centrale
- Pays pétroliers Angola, Cameroun, Congo, Gabon,
Guinée Équatoriale, Sao Tomé Principe, Tchad. - Pays non pétroliers Burundi, Centrafrique, RDC,
Rwanda. -
5Pourquoi cette différenciation ?
- Problèmes différents taux dépargne et
dinvestissement élevés dans les pays pétroliers
faibles voire négatifs dans les autres - Priorités différentes quasi inexistence de la
micro finance en Guinée Équatoriale ou au Gabon.
6Beaucoup déléments en commun
- Plusieurs Phases dans leur Histoire de
développement économique - Phase dexpansion 1960-1970 taux de croissance
et dinvestissement élevés, création demplois,.
- Phase de récession vers le milieu des année 80
indicateurs macro-économiques et sociaux
préoccupants, taux dépargne inférieurs à ceux
des autres pays en développement, accumulation
des déficits budgétaires, baisse du revenu par
habitant, pauvreté, - Phase des réformes depuis le début des années 90.
7Des améliorations depuis 2000
- CEMAC 8,8 de taux de croissance du PIB réel
entre 1997 et 2001, 12,4 en 2004 - Meilleures performances également dans les pays
hors CEMAC suite à la résolution de quelques
quelques conflits - En RDC taux de croissance estimé en 2005 à 6,6
contre des taux négatifs entre 1997 et 2001.
8Situation néanmoins préoccupante
- Objectif réduire la pauvreté de moitié dici à
2015. Doù la nécessité - Des taux de croissance du revenu par tête annuels
de 3 à 4, soit des taux de croissance moyens de
7 - 8 - Des taux dinvestissement à porter aux environs
de 25 du PIB pour une croissance de lordre de
6.
9Les Constats
- Des niveaux de croissance en deçà des attentes
(5,1 en moyenne en 2005 dans la région) - Des taux dinvestissement globalement faibles
sauf dans les pays pétroliers - Des taux dépargne intérieure négatifs pour
certains pays.
10En définitive,
- Conditions de rattrapage
- des taux de croissance moyens très élevés
- des performances beaucoup plus grandes en terme
- de mobilisation,
- dabsorption des ressources intérieures et
extérieures de qualité.
11- Lépargne revêt ainsi une importance capitale
dans une stratégie à moyen terme
12Trois types dépargne ont été identifiées en
Afrique Centrale
- Lépargne formelle ou lépargne bancaire
- Lépargne informelle
- Lépargne de la micro finance.
13Lépargne bancaire
- Épargne essentiellement à court terme
- Deux types dactifs émis
- monétaires dépôts à vue
- non monétaires dépôts à terme, les bons de
caisse, les dépôts dépargne ou comptes sur
livret, bons du trésor, dépôts en devises,..
14Les dépôts à vue
- Forte augmentation des dépôts à vue à partir de
2000 à la faveur des pays pétroliers.
15Dépôts à vue dans la CEMAC et autres pays
16Les dépôts à terme
- Croissance rapide des dépôts à terme alors
insignifiants dans certains pays dans les années
1990.
17Les dépôts à terme dans la CEMAC et autres pays
18Structure des dépôts collectés dans la CEMAC
- Prédominance des comptes à vue
- dans lépargne
- bancaire
19Sagissant des emplois,
- En 2004, dans la CEMAC
- Encours des crédits bruts 1711,6 M
- Taux de couverture des crédits nets par les
dépôts 155,6 - Banques surliquides.
20Lépargne informelle
- Trois éléments la caractérise
- La diversité plusieurs intervenants (amis,
parents, tontiniers, fournisseurs .) - Loriginalité. Des exemples tontines de travail
au Congo, tontines avec enchères au Cameroun - Lefficacité activité fortement organisée,
relations de proximité, régulation émanant de la
pression sociale. - Mais, difficilement quantifiable.
21Lépargne de la micro finance
- Ensemble des services financiers (prêts, épargne,
transferts dargent, assurance) aux populations
à faibles revenus - Quatre catégories dinstitutions
- les mutuelles dépargne et de crédit
- les caisses villageoises
- les programmes dappui aux micro crédits
- les projets à volet crédit.
22La micro finance
- Se développe rapidement dans la CEMAC
- Près de 1000 EMF en 2000
- 75,3 milliards de dépôts et plus de 42 milliards
de crédits à fin 2003 - Dynamique au Cameroun avec 558 EMF recensés en
2005 66 des dépôts 86 des crédits.
23La micro finance
- Prend également de lampleur dans les autres pays
dAfrique Centrale - Plus de 200 structures dont 58 agréées en RDC
- Accroissement de plus de 250 de lépargne brute
2 084 482 USD en 2004 contre 736 836 en 2003.
24En bref,
- Potentiel Appréciable dépargne dans la région.
- Paradoxalement, difficultés de financement des
économies.
25Obstacles à la mobilisation de lépargne
- Ils peuvent être regroupés en deux catégories
- Les caractéristiques structurelles des systèmes
financiers de la région - La gestion macro-économique à court terme des
pays.
26Caractéristiques des systèmes financiers
- Taux dapprofondissement financier M2/PIB,
- 27 pour le Burundi 7,7 en RDC
- en dessous des moyennes dans leurs catégories
pour les autres pays - Pays financièrement sous développés
- Systèmes financiers de petite taille
- 33 banques en activité dans la CEMAC, 8 au
Burundi, 9 en RDC - Contre 48 au Kenya, 84 en Afrique du Sud.
27Caractéristiques des systèmes financiers
- Faible bancarisation
- 1 guichet pour plus de 150 000 hab. au Cameroun
- Contre 1 pour 16 000 hab. en Afrique du Sud, et 1
pour 21 000 habitants au Botswana - Capital social des banques
- Secteur privé majoritaire (82 dans la CEMAC en
2004) - Au détriment du privé national (21,7)
28Caractéristiques des systèmes financiers
- Mauvaise intermédiation financière
- Une quasi absence de produits financiers
- Des coûts dintermédiation élevés
- Le rationnement de crédit paradoxalement à une
surliquidité des banques - Le ratio Crédit/PIB mesurant le boom du crédit se
situe à 7,7 en 2004 dans la CEMAC contre 30,6
en 1991.
29La gestion macro-économique à court terme
- Elle a une incidence sur
- la volonté dinvestir des entreprises
- la disponibilité du financement.
- A ce titre,
- Répercussions sur la mobilisation et
lorientation de lépargne des politiques
macro-économiques et financières.
30La gestion macro-économique à court terme
- Sagissant de la politique budgétaire,
- Revenus de lÉtat relativement bas dans plusieurs
pays de la région - Ratio de recettes fiscales/PIB autour de 18 en
moyenne contre 38 dans les pays développés - Pour la politique monétaire,
- Dans la CEMAC, niveau dinflation faible ne
permettant pas une véritable relance - Hors CEMAC, hyperinflation engendrant
linstabilité macro-économique.
31La gestion macro-économique à court terme
- En ce qui concerne les politiques financières,
- De nombreuses distorsions au fonctionnement
efficient des marchés - Décalage considérable entre les taux débiteurs
maximums et les taux créditeurs minimums 15 et
4,25 dans la CEMAC. -
32La gestion macro-économique à court terme
- Enfin, la politique dendettement,
- Afrique Centrale poids de la dette le plus
élevé du continent (108,8 du PIB en 2002 ). - Parallèlement
- Augmentation de la part des ressources consacrées
au service de la dette. - Réduction sensible des ressources pour
laccumulation du capital.
33La dette multilatérale en du PIB en 2004
34Globalement,
- Un potentiel appréciable dépargne en Afrique
Centrale - Mais pas entièrement mis à contribution dans le
financement du développement - Les obstacles sont à rechercher dans
- la structure même des économies
- la gestion macro-économique à court terme qui y a
été appliquée depuis 2 décennies. -
35Les recommandations, dont
- Une enquête régionale sur la mobilisation et les
politiques nationales de l épargne, - La mise en place dun cadre institutionnel
approprié, - La promotion dun cadre juridique favorable au
développement des institutions dépargne, - La création de nouvelles institutions (banques
pour les pauvres, fonds de garantie, ), - Le développement des institutions dassurance, de
sécurité sociale, - La promotion des programmes dappui aux petites
et micro entreprises par les banques, - Le démarrage effectif des bourses de valeurs
36MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION!