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NAIRU et anticipations

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Title: DUOPOLE Author: LIONEL NESTA Last modified by: OFCE Created Date: 11/11/2005 7:49:01 AM Document presentation format: Affichage l' cran Company – PowerPoint PPT presentation

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Title: NAIRU et anticipations


1
NAIRU et anticipations
  • La mesure du NAIRU
  • Les anticipations

2
NAIRU et anticipations
Le NAIRU Anticipations adaptatives et
rationnelles Les implications de politique
économique
3
Une autre version de la courbe de Philips
  • Une autre version de la Courbe de Phillips peut
    être définie à partir du modèle WS-PS

Taux dinflation observé
Taux de chômage
Condition de marché
Taux dinflation anticipé
4
La courbe de Philips originale
  • Dans la version originale, on suppose labsence
    danticipation (pe0)
  • Il sagit de la courbe de Philips originale. Elle
    a été très performante dans létablissement de la
    relation entre taux de chômage et taux
    dinflation jusquaux années 60.
  • Après 1970, cette relation se brise par la
    présence conjointe dune inflation élevée et dun
    taux de chômage élevé.
  • Choc pétrolier et inflation persistante et
    positive
  • Les partenaires sociaux ont changé leurs
    anticipations

5
Linflation en France (1902-2007)
Inflation erratique. Absence danticipation
Inflation persistante et constamment
positive. Anticipations possibles
6
La courbe de Philips augmentée
  • La version dite augmentée (Phelps, Friedman)
  • Dans le cadre des anticipations adaptatives (ou
    naïves), on écrit
  • Et donc

Si ?0, nous avons la courbe de Philips
originale Si ?gt0, linflation dépend de
lobservation passée Si ?1, nous avons la courbe
de Philips accélératrice
7
La courbe de Philips augmentée
  • Si ?1, nous avons la courbe de Philips
    accélératrice

8
La mesure du taux de chômage structurel
  • Par définition, le taux de chômage structurel est
    égal au cas spécial où le niveau réalisé des prix
    est égal au niveau anticipé des prix
  • Et donc
  • Et nous en concluons le taux de chômage
    structurel

Remarquez que nous parlons de chômage naturel !
Ratio de sacrifice
Condition de marché
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La mesure du taux de chômage structurel
  • Nous savons que
  • Et donc

Taux de chômage structurel
Taux de chômage conjoncturel
Vitesse daccélération de linflation
10
Le NAIRU
Si utltun, il y a accélération de linflation Si
utgtun, il y a décélération de linflation Si
utun, il ny a ni accélération, ni décélération
de linflation
Autrement dit, un représente le taux de chômage
qui ni naccélère, ni ne décélère linflation.
Cest le NAIRU (Non Accelerating-Inflation Rate
of Unemployment).
11
Le NAIRU
Vitesse daccélération du taux d inflation p
0
Taux de chômage u
12
NAIRU et anticipations
Le NAIRU Anticipations adaptatives et
rationnelles Les implications de politique
économique
13
Courbe de Phillips et anticipations
  • La courbe de Phillips est donc la relation
    empirique entre chômage et inflation.
  • Dun point de vue empirique, cette forme est
    acceptée
  • Le point de débat entre économistes (surtout
    durant les années 60 et 70) est plutôt théorique
  • En particulier, comment les agents
    déterminent-ils la variable dinflation
    anticipée?
  • On verra que le débat porte sur la question
    suivante Faut il chercher à expliquer
    correctement le mécanisme de formation des
    anticipations, ou plutôt trouver une méthode 
    qui fournit le bon résultat ?

14
Les anticipations adaptatives
  • Le point de départ historique est lhypothèse
    danticipations adaptatives
  • Les agents estiment linflation future en se
    basent sur linflation courante. Comme cela a été
    montré, on a
  • La courbe de Phillips devient (en manipulant)
  • Si le chômage est au dessous de son niveau
    naturel, linflation saccélère (on a vu que
    cest le concept central du NAIRU)

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Une application numérique des anticipations
adaptatives
  • Reprenons lexercice du dossier 7 avec des
    anticipations adaptatives
  • La courbe de Phillips est donnée par
  • Le taux de chômage structurel (avec anticipations
    réalisés donc ) est de 5
  • Le gouvernement utilise des politiques de demande
    (par exemple une augmentation de la masse
    monétaire) pour maintenir le taux de chômage à 3
  • Quel est limpact sur le sentier dinflation de
    léconomie ?

16
Une application numérique des anticipations
adaptatives
  • A partir de la situation initiale, on calcule
    linflation
  • Graphiquement

n utn petn ptn
0 5 0 0
1 3 0 4
2 3 4 8
3 3 8 12
4 3 12 16
5 3 16 20
6 3 20 24
7 3 24 28
8 3 28 32
9 3 32 36
10 3 36 40
Inflation
Inflation anticipée
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Une application numérique des anticipations
adaptatives
  • Les agents sous-estiment systématiquement
    linflation
  • Ceci implique un comportement naïf des agents
  • Théoriquement peu satisfaisant
  • Autre problème le concept de chômage naturel
    disparaît
  • Le taux chômage  naturel  est celui pour lequel
  • Cest le cas au départ
  • Mais plus jamais ensuite !
  • Si le gouvernement est prêt à accepter une
    inflation élevée, il peut réduire le chômage de
    manière permanente !

Inflation
Inflation anticipée
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Les anticipations rationnelles
  • Pour résoudre ces problèmes, les économistes
    néoclassiques (Lucas, Sargent, Wallace, etc.) ont
    introduit lhypothèse danticipations
    rationnelles
  • Les agents estiment linflation future en se
    basent sur toute linformation disponible, y
    compris linformation sur les mécanismes de
    fonctionnement de léconomie. On a donc
    léquation suivante, ou e est une  erreur 
  • La courbe de Phillips devient
  • Dans la version  pure  de cette approche, la
    courbe de Phillips est donc verticale et il ny a
    pas darbitrage ! Cest la critique de Lucas

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Le mécanisme des anticipations rationnelles
  • Lhypothèse des anticipations rationnelles vise
    principalement à résoudre le problème des
    anticipations adaptatives à savoir les erreurs
    systématiques des agents
  • Rappel , et étant une variable aléatoire

Les agents continuent à faire des erreurs de
prédiction à court terme Ils ne sont donc pas
 omniscients 
Inflation anticipée
A long terme, ils ne font cependant pas derreurs
systématiques, et prédisent correctement
linflation Les agents sont rationnels, et
corrigent leurs erreurs
Inflation
  • De plus, les anticipations étant correctes dans
    le long terme, on revient toujours à léquilibre
     naturel .

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Anticipations adaptatives vs. rationnelles
  • Il est important de signaler que ces deux types
    dapproche partent dà priori différents, ce qui
    explique le débat sur les anticipations
  • Le mécanisme des anticipations adaptatives
  • Point de départ fournir une explication
    plausible de la manière dont les agents évaluent
    les variations futures dune variable
  • Si cette approche fournit une explication, elle
    ne donne pas de résultats cohérents avec
    lhypothèse de rationalité (centrale en économie)
  • Le mécanisme des anticipations rationnelles
  • Point de départ un agent rationnel ne fait pas
    derreurs systématiques
  • Cette approche ne donne cependant aucune
    indication sur la manière dont les anticipations
    sont formées Dans la réalité, comment font des
    agents peu informés pour deviner la bonne
    solution ?
  •  Boite noire  Le mécanisme existe, mais on ne
    le connaît pas.

21
NAIRU et anticipations
Le NAIRU Anticipations adaptatives et
rationnelles Les implications de politique
économique
22
Applications des anticipations rationnelles
  • Première application  historique  les
    anticipations dinflation
  • Cest le débat sur le contrôle de linflation par
    la banque centrale qui à amené le développement
    de ce concept
  • Conséquence majeure la prise en compte de la
    notion de crédibilité dans la conduite de la
    politique monétaire.
  • Puis, les anticipations rationnelles des agents
    ont été prises en compte dans la demande globale
  • La théorie du revenu permanent (Friedman) La
    fonction de consommation ne dépend pas du revenu
    instantané Y, mais du revenu permanent, moyenne
    anticipée de Y.
  • La théorie du cycle de vie (Modigliani)
    Similaire, mais prend en compte le fait que le
    revenu des agents varie durant leur vie,
    alternant les périodes dépargne (vie active) et
    de désépargne (études, retraites).
  • Léquivalence Ricardienne Si le gouvernement
    augmente ses dépenses (?Ggt0), les agents
    anticiperont une hausse future des impôts, et
    augmenteront leur épargne (baisse de la
    propension à consommer). Leffet multiplicateur
    net est incertain

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Anticipations et politiques publiques
  • La conséquence principale de la  critique de
    Lucas  en termes de politiques publiques
  • Une redéfinition de la manière de conduire les
    politiques Lintroduction du concept de
    crédibilité 
  • Les anticipations des agents influencent très
    largement le résultat final dune politique
  • Lobjectif dune politique publique nest donc
    pas seulement de tenter de modifier une variable
    économique (p, U, C, I, etc.), mais aussi
    dinfluencer les anticipations sur ces variables.
  • Les années 80-90 ont vu de grandes modifications
    dans la manière dont les politiques économiques
    (surtout monétaires) sont menées
  • Indépendance des banques centrales
  • Conservatisme (et transparence)

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Anticipations et politiques publiques
  • Deuxième aspect de la  critique de Lucas  les
    effets dans le temps
  • La version  pure  des anticipations
    rationnelles implique quil suffit danticiper
    une solution pour lavoir (prophétie
    auto-réalisatrice!)

Exemple La BC veut réduire linflation de p h à
p b
Hypothèse si les anticipations sajustent
lentement
La BC conduit sa politique déflationniste, et le
chômage augmente
p h
Puis les agents révisent leurs anticipations
p b
Hypothèse si les anticipations sajustent
instantanément (Lucas)
La courbe de Phillips se déplace en même temps
que la BC conduit sa politique Pas de sacrifice!
Sacrifice
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Anticipations et politiques publiques
  • Ainsi, il est important de prendre en compte la
    vitesse dajustement des anticipations dans la
    conduite de la politique monétaire

Les anticipations, même rationnelles, peuvent
mettre du temps à changer (Exemple des rigidités
nominales sur les salaires, à la Taylor)
Si la politique est plus rapide que lajustement
des anticipations, le déplacement initial suit la
courbe de CT il y a sacrifice
p h
Lidéal est donc une application de la politique
qui suit lajustement des anticipations Le
déplacement de la courbe de Phillips vers le bas
compense le déplacement sur la courbe
p b
Sacrifice
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Anticipations et politiques publiques
  • Ainsi, pour effectuer une politique de
    désinflation qui réduit linflation durablement
    en minimisant le coût social (sacrifice
    demploi), il faut prendre en compte
  • Linteraction entre agents et les pouvoirs
    publiques (banque centrale et gouvernement) en
    termes de crédibilité.
  • Les anticipations existantes des agents (qui en
    plus sont hétérogènes!)
  • Lexistence de rigidités nominales, qui va
    affecter la capacité des agents à ajuster leurs
    anticipations dans le temps.
  • Eléments empiriques
  • Les périodes de désinflation entrainent toujours
    une hausse du chômage il ne semble pas possible
    déchapper à la courbe de Phillips de court terme
  • Cependant, plus la désinflation est rapide, plus
    le ratio de sacrifice est faible validation de
    leffet de la crédibilité sur les anticipations
  • Plus les salaires sont renégociés rapidement (ou
    les contrats sont courts), plus le plus le ratio
    de sacrifice est faible importance des rigidités
    nominales dans lajustement des anticipations

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NAIRU et anticipations
Annexe mathématique
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AM De OG à la courbe de Philips (1)
  • Une autre version de la Courbe de Phillips peut
    être définie à partir du modèle WS-PS

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AM De OG à la courbe de Philips (2)
  • On exploite lapproximation que le produit de
    deux nombres proches de 0 (et nettement inferieur
    à lunité) est égal à 0. Par exemple, si µ0.1 et
    p0.05, alors leur produit est égal à 0.005. En
    première approximation, on peut donc ignorer leur
    produit et supposer µ?p0.
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