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conomie

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Qu'est ce que la politique conomique ? C. Rodrigues / Universit de Provence - IUFM ... Introduction / Qu'est ce que la politique conomique ? On distingue typiquement les ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: conomie


1
Économie
  • Politique économique

2
Introduction
  • Quest ce que la politique économique ?

3
Définition //
  • Politique économique

4
Introduction / Quest ce que la politique
économique ?
  • On distingue typiquement les politiques
    économiques selon
  • les agents qui la mettent en uvre 
  • le champ dapplication 
  • lhorizon temporel  politique conjoncturelle ou
    politique structurelle.

5
Introduction / Quest ce que la politique
économique ?
  • Les objectifs de la politique économique peuvent
    être résumés à partir des trois fonctions de
    lÉtat définies par R. Musgrave ( Théorie des
    finances publiques , 1959)
  • lÉtat remplit une fonction dallocation des
    ressources productives 
  • LÉtat remplit par ailleurs une fonction de
    redistribution 
  • LÉtat remplit enfin une fonction de
    stabilisation.

6
Remarque
  •  Politique keynésienne  /  politique
    libérale  une distinction ambiguë.

7
Distinction entre croissance effective et
croissance potentielle
  • Selon Sébastien Doisy (2002), La croissance
    potentielle peut être définie comme  la
    croissance maximale compatible avec une inflation
    stable .
  • Le calcul de cette croissance potentielle
    implique laffectation de valeurs à des
    paramètres dont lévaluation est délicate 
  • taux de croissance de la population active 
  • taux demploi
  • taux de chômage incompressible qui dépend du
    NAWRU et du NAIRU
  • Taux de croissance de la productivité à partir
    duquel la hausse des salaires déclenche une
    spirale inflationniste.
  • NAWRU  non accelerating wage rate of
    unemployment
  • NAIRU non accelerating inflation rate of
    unemployment

8
Tendance et fluctuations du PIB aux États-unis
1960-2004
Source Benassy-Quéré, 2004
9
Tendance et fluctuations du PIB en France
1960-2004
Source Benassy-Quéré, 2004
10
Première partieLes politiques économiques
conjoncturelles
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle

11
La loi dOkun // Économie américaine, second
XXème siècle
12
N. Kaldor (1908-1986)
  • Le  carré magique  des objectifs de la
    politique conjoncturelle.
  • Le plein emploi
  • La croissance économique
  • Léquilibre de la Balance des Paiements
  • La stabilité des prix.

13
4 remarques sur le carré magique
  • Pourquoi le carré est-il  magique  ?
  • Le carré magique ne se limite pas aux objectifs
    de la politique conjoncturelle.
  • Les objectifs conjoncturels du carré magique
    convergent vers un seul objectif
  • Les différents objectifs du carré magique peuvent
    être incompatibles.

14
Pourquoi est-il important datteindre les
objectifs du  carré magique  ?
  • Le plein emploi
  • Le chômage est un  indice  de lexistence dun
    gap dOkun
  • Le chômage présente des coûts pour la collectivité

15
Pourquoi est-il important datteindre les
objectifs du  carré magique  ?
  • La croissance économique
  • La croissance économique est une condition
    nécessaire (bien que non suffisante) au
    développement
  • Une croissance soutenue réduit le Gap dOkun
    elle conduit léconomie à sa rapprocher de la
    frontière technologique.

16
Pourquoi est-il important datteindre les
objectifs du  carré magique  ?
  • Léquilibre extérieur
  • Recherche déquilibre de la balances des
    paiements
  • Recherche déquilibre de la valeur de la monnaie
    sur le marché des changes
  • Les deux dimensions de léquilibre extérieur
    conduisent à une double contrainte pour
    léconomie de la zone
  • La contrainte du taux de change
  • La contrainte financière.

17
Théorème des élasticités critiques de
Marshall-Lerner
  • Sous quelles conditions la  courbe en J 
    réussit-elle ?
  • Une dévaluation concourt au rétablissement de la
    balance commerciale lorsque la somme des
    élasticités des volumes importés et exportés par
    rapport au taux de change est supérieure à
    lunité.
  • Autrement dit, la réussite dune dévaluation
    implique que lamélioration des échanges en
    volume soit supérieure au renchérissement des
    importations, libellés en devises.
  • (?M/M) / (?e/e) (?X/X) / (?e/e) gt 1
  • Ce principe a également été mis en évidence par
    J. Robinson (1903-1983).

18
Pourquoi est-il important datteindre les
objectifs du  carré magique  ?
  • La stabilité des prix
  • Linflation présente des coûts pour la
    collectivité
  • Les vertus de la stabilité des prix

19
Les 4 coûts de linflation
  • La hausse globale des prix modifie la structure
    des prix relatifs ( effet Cantillon )
  • Linflation trouble linformation donnée aux
    agents économiques
  • Linflation renforce la contrainte extérieure
  • Linflation a tendance à sauto-développer et à
    saccélérer.

20
Les vertus de la stabilité des prix
  • Elle contraint les agents économiques à sadapter
    aux déséquilibres macroéconomiques autrement que
    par la hausse des prix.
  • Voir lexemple des politiques de désinflation
    compétitive à partir de la fin des années 1970 en
    Europe et aux États-unis.

21
Les inconvénients dune inflation forte et dune
inflation faible
  • Les effets négatifs dune inflation trop forte 
  • fuite devant la monnaie qui conduit les agents à
    demander une indexation des revenus sur les
    prix 
  • linflation génère des incertitudes qui
    desservent la croissance économique 
  • linflation ponctionne les revenus des ménages
    les moins aisés qui nont pas accès aux
    placements financiers.
  • Les effets négatifs dune inflation trop faible 
  • risque de trappe à la liquidité conduisant à
    linefficacité totale de la politique
    monétaire (voir modèle IS/LM)
  • une rigidité des prix et des salaires à la
    baisse (une certaine dose dinflation  met de
    lhuile dans les rouages  en facilitant
    lajustement des prix relatifs)

22
Les objectifs conjoncturels de la politique
économique  quelques faits stylisés
Un exemple de  carré magique  pour la France
(Données OCDE, 1993)
23
Les objectifs conjoncturels de la politique
économique  quelques faits stylisés
24
Les objectifs conjoncturels de la politique
économique  quelques faits stylisés
Le taux de chômage
25
Les objectifs conjoncturels de la politique
économique  quelques faits stylisés
26
Les objectifs conjoncturels de la politique
économique  quelques faits stylisés
Le commerce extérieur
Source  J.-P. Fitoussi (http//www.ofce.sciences-
po.fr/fitoussi/accueil_fitou.html) et OCDE et
world economic outlook.
27
Construction du  carré magique  pour la France
et lAllemagne en 2005
PIB
Taux de chômage
Allemagne
28
Première partieLes politiques économiques
conjoncturelles
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

29
  • J. Tinbergen (1903-1994), économiste néerlandais,
    prix Nobel déconomie en 1969 (première année du
    Nobel déconomie). Il est considéré aujourdhui
    comme le père de la macroéconométrie et du modèle
    social-démocrate qui sest imposé en Scandinavie.
  • Bibliographie sélective
  • On the theory of economic policy, 1952.

30
Robert Mundell (né en 1932)
  • Robert Alexander Mundell est un économiste
    canadien qui enseigne aux États-Unis. Il a fait
    ses études à l'Université de la
    Colombie-Britannique, l'University of Washington,
    et la London School of Economics.
  • Titulaire d'un doctorat du MIT (1956), en 1961 il
    élabora de son côté un modèle économique. Marcus
    Fleming fit de même. Par la suite, leurs travaux
    furent repris sous le terme de Modèle de
    Mundell-Fleming, qui généralise la théorie
    keynésienne à la dynamique monétaire, aux taux de
    change et aux marchés des capitaux dans les
    économies ouvertes. Il est professeur à
    l'Université Columbia de New York (depuis 1974).
  • Il est, avec Fleming, à l'origine de la théorie
    des zones monétaires optimales.
  • En 1999, il a reçu le  prix Nobel  en économie.
  • Site personnel http//www.robertmundell.net/defa
    ult.asp

31
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
    mixte en économie fermée IS/LM

32
Politiques économiques conjoncturelles -
Définitions
  • Politique budgétaire
  • Politique monétaire
  • Politique mixte (policy mix).

33
John Hicks (1904-1989)
  • Économiste britannique. Il obtient le prix Nobel
    déconomie en 1972 (la même année que K. Arrow).
    Il enseigne à lUniversité Cambridge et à la
    London School of economics.
  • Bibliographie principale
  • Article Mr Keynes and the Classics  a
    suggested interpretation", revue Econometrica
    (1937).
  • Valeur et capital (1939).

34
Alvin Hansen (1887 1975)
  • Après des études à luniversité du Wisconsin, il
    a enseigné à luniversité du Minnesota, et à
    Harvard. Souvent qualifié de Keynes américain sa
    contribution la plus connue est son travail sur
    le modèle IS-LM (modèle de la synthèse
    Hicks-Hansen).
  • Principales publications
  • Business Cycle Theory, 1927
  • A Fundamental Error in Keyness Treatise, 1932,
    AER
  • Economic Stabilisation in an Unbalanced World,
    1932
  • Mr. Keynes on Underemployment Equilibrium, 1936,
    JPE
  • Keynes on Economic Policy, 1947, in Harris,
    editor, New Economics
  • Monetary Theory and Fiscal Policy, 1949
  • A Guide to Keynes, 1953 (trad. Française en 1967
     une introduction à la pensée de Keynes ).
  • The Dollar and the International Monetary System,
    1965

35
Le schéma IS/LM en économie fermée / Version 1
36
Le schéma IS/LM en économie fermée / Version 2
37
  • Dans le modèle IS/LM en économie fermée, la
    politique budgétaire est dautant plus efficace
    que 
  • la propension marginale à consommer des ménages
    est forte 
  • lélasticité de linvestissement par rapport au
    taux d'intérêt est faible 
  • lélasticité de la demande de monnaie par rapport
    au taux d'intérêt est forte.
  • La politique budgétaire est efficace si elle ne
    provoque pas (ou peu) de hausse du taux d'intérêt
    déquilibre (pas deffet déviction).
  • Dans le modèle standard IS/LM, la politique
    monétaire est dautant plus efficace que 
  • lélasticité de linvestissement par rapport au
    taux d'intérêt est forte en valeur absolue 
  • lélasticité de la demande de monnaie par rapport
    au taux d'intérêt est faible en valeur absolue.

38
2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
mixte en économie fermée IS/LM2.2. La
politique budgétaire  un instrument obsolète de
politique économique ?
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

39
Politique budgétaire - Définitions
  • Budget de lÉtat
  • Prélèvements obligatoires
  • Dépenses publiques
  • Solde budgétaire
  • Solde budgétaire conjoncturel, structurel
    (impulsion budgétaire), global.

40
  • Solde budgétaire global solde primaire solde
    structurel intérêt de la dette

41
Les composantes de la politique budgétaire
Politique budgétaire
Budget de lÉtat
Prélèvements obligatoires
Dépenses publiques
Solde budgétaire
Solde budgétaire primaire
Solde budgétaire structurel
- Intérêts de la dette publique
Quel indicateur pour évaluer laction budgétaire ?
Solde budgétaire conjoncturel
42
Comment financer le déficit budgétaire ?
  • La monétisation du déficit budgétaire
  • Lemprunt sur les marchés financiers
  • Le recours à lemprunt peut conduire à une
    monétisation ex-post du déficit
  • Dette publique et politique inflationniste
  • Mécanisme de bouclage du financement mondial.

43
Les comptes publics // Document 1
Source INSEE, Tableau de léconomie française
44
Les comptes publics // Document 2
Source INSEE, Tableau de léconomie française,
2006
45
Source wikipédia.fr
46
Les comptes publics // Document 4
Source www.insee.fr
47
Les comptes publics // Document 6
Source  INSEE, TEF, 2006-2007
48
2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
mixte en économie fermée IS/LM2.2. La
politique budgétaire  un instrument obsolète de
politique économique ?2.2.1. La politique
budgétaire efficace  les enseignements du modèle
keynésien
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

49
Dans le cadre de la politique budgétaire, on
distingue
  • Laction de lÉtat par les recettes publiques
    (multiplicateur fiscal)
  • Laction de lÉtat par le solde budgétaire
    (multiplicateur de dépenses)
  • Laction de lÉtat par les dépenses (action
    structurelle)
  • La politique budgétaire agit sur la demande par
    le jeu du multiplicateur de dépenses, et/ou du
    multiplicateur fiscal et/ou du multiplicateur de
    transferts publics.

50
  • Le multiplicateur de dépenses publiques se
    définit comme suit 
  • ?Y kg . ?G
  • Avec kg 1 / (1 c)
  • Avec G qui définit le montant des dépenses
    publiques.
  • Le multiplicateur des dépenses publiques est
    linverse du taux dépargne  1 c s.

51
Le multiplicateur de dépenses publiques en
économie fermée et en économie ouverte
  • La mesure du multiplicateur en économie fermée 
  • Dans le modèle keynésien élémentaire, léquation
    déquilibre comptable macroéconomique sétablit
    comme suit 
  • Y C I
  • En remplaçant C par son équivalent dans la
    fonction de consommation, on obtient 
  • Y cY C0 I
  • Y cY C0 I
  • Y 1/(1 - c) . (C0 I)
  • En dynamique, une variation de I entraîne une
    variation de Y 
  • ?Y 1/(1 c) . ?I
  • Avec 
  • kg 1 / (1 c)
  • Le coefficient k correspond au multiplicateur
    keynésien en économie fermée. Par exemple, si c
    0,8, k 5  une variation de linvestissement de
    100 millions deuros entraîne une variation du
    PIB de 500 millions deuros.

52
Le multiplicateur de dépenses publiques en
économie fermée et en économie ouverte
  • La mesure du multiplicateur en économie ouverte 
  • Leffet multiplicateur est nécessairement plus
    faible dès lors que léconomie entretient des
    échanges commerciaux avec le Reste du Monde. A
    chaque vague deffet, une partie du revenu
    supplémentaire alimente la demande de produits
    importés et ne stimule pas le produit intérieur.
    Léquation déquilibre comptable macroéconomique
    en économie ouverte sétablit comme suit 
  • Y cY C0 I X mY
  • Avec 
  • X exportations
  • M propension marginale à importer (telle que M
    mY)
  • On fait apparaître le multiplicateur en
    recomposant léquation comme suit 
  • Y 1 / (1 c m) . (C0 I X)
  • On obtient donc 
  • kg 1 / (1 c m)
  • En conservant lexemple avec c 0,8 et en
    considérant que m 0,2 (les importations
    correspondent à 20 du PIB) on obtient k 2,5.
    Le multiplicateur est deux fois plus faible en
    économie ouverte quen économie fermée.

53
  • Le multiplicateur fiscal se définit comme suit 
  • ?Y kg . ( c) . ?T
  • Avec T, le montant des recettes fiscales (il
    sagit dans ce modèle dune fiscalité
    forfaitaire).
  • Si le multiplicateur fiscal est noté kt, celui-ci
    se définit alors comme suit 
  • kt - c / (1 c)
  • Ce multiplicateur est négatif car une hausse des
    impôts diminue le revenu puis la demande selon
    lampleur de la propension à consommer (c). Par
    exemple  une hausse des impôts de 100 milliards
    a pour effet initial une baisse de la dépense de
    80 milliards (si c 0,8).
  • On note que leffet stimulant dune baisse des
    impôts sur lactivité est plus faible à celui
    dune augmentation équivalente des dépenses
    publiques 
  • ?kt? lt kg

54
  • Le multiplicateur de transferts publics se
    définit comme suit 
  • ?Y kg . c . ?F
  • Si le multiplicateur des transferts est noté kf,
    celui-ci se définit alors comme suit 
  • kf c / (1 c)
  • Les transferts publics agissent exactement de la
    même façon que les impôts (par une modification
    du revenu disponible) mais de manière opposée 
    une hausse des transferts par exemple de 100
    milliards a pour effet initial une hausse de la
    dépense de 80 milliards (si c 0,8).
  • On note que, comme pour le multiplicateur fiscal,
    leffet stimulant dune hausse des transferts sur
    lactivité (?F) est plus faible que celui dune
    augmentation équivalente des dépenses
    publiques (?G) car c est inférieur à 1
  • kf lt kg

55
  • Le multiplicateur dun budget équilibré (théorème
    de Haavelmo) 
  • ?Y kg . ?G kg . ( c) . ?T
  • Dans le cas soulevé par Haavelmo, on considère
    que ?G ?T, on obtient donc 
  • ?Y 1/(1-c) . ?G - c / (1 - c) . ?G
  • ?Y (1 c) / (1 c) ?G
  • ?Y 1. ?G
  • Le multiplicateur égal à 1  cest la somme du
    multiplicateur des dépenses publiques et du
    multiplicateur fiscal.

56
Théorème de Haavelmo // Définition
  •  Si la fonction de consommation est linéaire, et
    si linvestissement global est constant, un impôt
    additionnel dont le montant est intégralement
    dépensé, augmente le revenu national et laisse
    inchangés le revenu disponible et la
    consommation, et ceci indépendamment de la valeur
    de la propension marginale à consommer .
    Haavelmo, 1945.
  • Ce théorème va à l'encontre de l'idée d'une
    neutralité de l'équilibre budgétaire et justifie
    une extension des interventions de l'État
    (controverse avec le théorème déquivalence de
    Ricardo-Barro).

57
Les instruments de la politique budgétaire
Objectifs conjoncturels de la politique économique
Objectifs structurels de la politique économique
Politique budgétaire
Multiplicateur fiscal
Multiplicateur de dépenses
Multiplicateur de transferts
Dépenses publiques
Prélèvements obligatoires
Solde budgétaire
58
  • La politique budgétaire a un effet
    contra-cyclique par le mécanisme des
    stabilisateurs automatiques.
  • Ce mécanisme des stabilisateurs automatiques a
    deux conséquences importantes 
  • Le solde budgétaire conjoncturel est un mauvais
    indicateur dimpulsion budgétaire 
  • Le budget de lÉtat limite linstabilité de la
    conjoncture.

59
Les conditions defficacité du mécanisme du
multiplicateur
  • Le multiplicateur est dautant plus efficace que
  • La propension marginale à consommer est forte (et
    donc la propension marginale à épargner est
    faible) 
  • la propension marginale à importer est faible
  • léconomie est en situation de sous-emploi (gap
    dOkun).

60
2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
mixte en économie fermée IS/LM2.2. La
politique budgétaire  un instrument obsolète de
politique économique ?2.2.1. La politique
budgétaire efficace  les enseignements du modèle
keynésien2.2.2. La politique budgétaire contestée
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

61
Critique n1 la solvabilité de lÉtat et la
soutenabilité de la dette publique.
  • Il faut distinguer la question de la solvabilité
    de celle de la soutenabilité de la dette.
  • Les économistes néoclassiques soulignent que les
    déficits budgétaires successifs (flux) conduisent
    de période en période à alimenter la dette
    publique (stock) ce qui peut générer un  effet
    boule de neige   le poids de la dette publique
    augmente du fait que le taux dintérêt réel est
    supérieur au taux de croissance du PIB en volume.
  • A terme, lEtat concerné risque de se retrouver
    en situation dinsolvabilité et/ou
    dinsoutenabilité de sa dette publique.

62
Quelle est la pertinence de cette critique ?
  • Deux arguments conduisent à accorder du crédit à
    cette critique, trois autres en relativisent la
    portée
  • Le mécanisme de  leffet boule de neige .
  • La soutenabilité des finances publiques est
    importante dans une union monétaire où la banque
    centrale est indépendante.
  • Cependant
  • LÉtat a une durée de vie  non finie 
  • Lhistoire économique incite à relativiser cette
    critique
  • La solvabilité de lÉtat dépend de la croissance
    économique.

63
Critique n2 léviction financière
64
Quelle est la pertinence de cette critique ?
  • Un argument conduit à accorder du crédit à cette
    critique, deux autres en relativisent la portée
  • La hausse du taux dintérêt nuit à long terme à
    laccumulation du capital
  • Cependant
  • La corroboration empirique de cette hypothèse est
    discutée
  • Le mécanisme de léviction financière sest
    fortement réduit depuis le développement de la
    mobilité internationale des capitaux.

65
Critique n3 la rigidité de loffre
66
Quelle est la pertinence de cette critique ?
  • Un argument conduit à accorder du crédit à cette
    critique, un autre en relativise la portée
  • La validité empirique de cet argument dépend de
    la pente de la courbe d'offre.
  • Cependant
  • Quelle est la portée temporelle des politiques
    économiques ?

67
Le modèle offre et demande agrégées (avec forte
élasticité de loffre)
68
Impact du multiplicateur keynésien selon un
modèle macroéconométrique de la zone euro
Lire ainsi impact sur le PIB dune hausse
permanente de 1 de la dépense publique par
rapport au PIB (à taux dintérêt réel et taux de
change nominal constant).
69
Critique n4 la neutralité du budget de lÉtat,
léquivalence ricardienne et les anticipations
  • Le principe de léquivalence ricardienne.
  • La valeur actualisée des impôts futurs anticipés
    sera exactement égale à la réduction des impôts
    courants  la richesse intertemporelle des
    ménages ne change pas et par conséquent la baisse
    des impôts (ou la hausse des dépenses) na aucun
    impact positif sur lactivité (hypothèse des
    anticipations rationnelles).

70
David Ricardo (1772-1823)
  • Économiste britannique originaire du Portugal. Il
    est considéré aujourdhui comme lun des
    représentants centraux de lécole classique en
    économie.
  • Bibliographie
  • Des principes de léconomie politique et de
    limpôt (1817).

71
Robert Barro (né en 1944)
  • Économiste américain qui enseigne à lUniversité
    de Harvard. Il est lun des représentants (avec
    R. Lucas et R. Gordon notamment) de la Nouvelle
    École Classique (NEC).
  • Bibliographie sélective
  •  Are government bonds net wealth ?  Journal of
    political economy, 1974).

72
Milton Friedman (1912 - 2006)
  • Économiste américain. Il fut lun des économistes
    les plus influents du XXème siècle. Prix Nobel en
    1976. Il fut le représentant principal de lÉcole
    de Chicago en économie (connue aussi sous
    lexpression  école monétariste ).
  • Bibliographie sélective
  •  A theory of the consumption function , 1957).

73
Critique n4 la neutralité du budget de lÉtat,
léquivalence ricardienne et les anticipations
  • Revenu permanent  Le revenu dun agent est
    composé du revenu permanent (Rp) et du revenu
    transitoire (Rt). Le revenu permanent est la
    valeur actualisée des flux de revenus passés et
    des flux de revenus futurs anticipés.
  • R Rp Rt

74
Quelle est la pertinence de cette critique ?
  • Un argument conduit à accorder du crédit à cette
    critique, un autre en relativise la portée
  • Lefficacité des canaux de transmission de la
    politique budgétaire est soumise à une condition
    il faut que les ménages nadoptent pas de
    stratégies intertemporelles.
  • Cependant
  • Léquivalence ricardienne repose sur 4 hypothèses
    fortes
  • Lhypothèses des anticipations rationnelles
  • Lhypothèse de dépenses publiques improductives
  • Lhypothèse du fonctionnement parfait du marché
    du crédit
  • Lhypothèse de prévision dhorizon infini des
    ménages (altruisme générationnel).

75
Les anticipations rationnelles et la  critique
de Lucas 
  • Les anticipations rationnelles  les
    anticipations sont dites rationnelles lorsque les
    acteurs économiques utilisent toutes les
    informations disponibles sur les variables
    pertinentes pour leurs décisions ainsi que sur le
    fonctionnement de léconomie pour former les
    meilleures prévisions possibles.
  • Mathématiquement, lanticipation rationnelle
    dune variable est lespérance de cette variable
    dans le modèle utilisé, conditionnelle à
    linformation disponible.

76
Robert Lucas (né en 1937)
  • Économiste américain, membre de lÉcole de
    Chicago. Prix Nobel en 1995. Il est, avec R.
    Barro, J. Muth et R. Gordon, lun des
    représentants de la NEC.
  • Bibliographie sélective
  •  Econometric Policy Evaluation A Critique ,
    Carnegie-Rochester Conference Series on Public
    Policy, 1976).

77
Un débat récurrent NEC vs NEK
  • Rationalité des agents et efficacité de la
    politique budgétaire  NEC vs NEK

NEC
NEK
Hypothèse des anticipations rationnelles
Hypothèse de Lasymétrie dinformation
Portée heuristique de la  critique de Lucas  
 Progression  de la rationalité des agents
Inefficacité des politiques conjoncturelles
Efficacité des Politiques conjoncturelles
78
2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
mixte en économie fermée IS/LM2.2. La
politique budgétaire  un instrument obsolète de
politique économique ?2.3. La politique
monétaire la règle ou le choix ? 2.3.1. Quest
ce que la politique monétaire ?
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

79
La hiérarchie des objectifs de la politique
monétaire
  • Les objectifs finals
  • Les objectifs intermédiaires

80
Les agrégats monétaires de la zone euro (en
milliards deuros)
81
La hiérarchie des objectifs de la politique
monétaire
  • Les objectifs finals
  • Les objectifs intermédiaires
  • Les objectifs opérationnels.

82
Les instruments de la politique monétaire
  • On distingue traditionnellement
  • linstrument par la liquidité bancaire
  • linstrument par les opérations dopen market
  • linstrument par les taux d'intérêt.

83
Les canaux de transmission de la politique
monétaire
  • La transmission par les taux dintérêt
  • La transmission par le prix des actifs

84
 Q  de Tobin
  • Q de Tobin  il se définit comme le rapport entre
    la valeur de marché des entreprises
    (capitalisation boursière) et le coût de
    renouvellement de leur capital.

85
Les canaux de transmission de la politique
monétaire
  • La transmission par les taux dintérêt
  • La transmission par le prix des actifs
  • La transmission par le canal du crédit

86
Théorème de Modigliani-Miller
  • Théorème de Modigliani-Miller  il énonce que
    pour une entreprise, il est indifférent de se
    financer par emprunt ou par fonds propres
    (émission dactions) puisque chaque actionnaire
    peut vendre ses actions sil nest pas satisfait
    des décisions de cette entreprise (sil estime
    quil y a trop dendettement ou trop peu de
    dividendes versés par exemple).
  • La flexibilité du prix des actifs neutralise les
    changements dans la structure financière de
    lentreprise.
  • F. Modigliani et M. Miller. The cost of capital,
    corporation finance and the theory of
    investisment, 1958.

87
Les canaux de transmission de la politique
monétaire
  • La transmission par les taux dintérêt
  • La transmission par le prix des actifs
  • La transmission par le canal du crédit
  • La transmission par le taux de change.

88
2.1. Modéliser la politique conjoncturelle
mixte en économie fermée IS/LM2.2. La
politique budgétaire  un instrument obsolète de
politique économique ?2.3. La politique
monétaire la règle ou le choix ? 2.3.1. Quest
ce que la politique monétaire ? 2.3.2.
Lefficacité de la politique monétaire  la règle
prime sur la discrétion
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

89
La règle prime sur la discrétion
  • Les politiques discrétionnaires sont
    contre-productives.
  • Finn. E. Kydland (norvégien) et Edward. C.
    Prescott (américain). Rules rather than
    discretion, journal of political economy, 1977.
  • Ils ont reçu conjointement le prix Nobel
    déconomie en 2004.

90
La règle prime sur la discrétion
  • Les auteurs de la NEC envisagent trois
    propositions pour assurer lefficacité des
    politiques économiques 
  • la crédibilité de la politique économique  il
    faut quelle soit cohérente avec les mesures
    initialement annoncées 
  • Mettre en uvre des règles contre les politiques
    discrétionnaires 
  • Lindépendance de la banque centrale conduit à sa
    crédibilité.

91
La règle prime sur la discrétion
  • Pour être crédibles, les autorités monétaires
    doivent être indépendantes.
  • Robert Barro et B. Gordon.  A positive theory of
    monetary policy in a natural-rate mode , Journal
    of political economy, 1983.

92
Incohérence temporelle en théorie des jeux /
Définition
  • Il y a incohérence temporelle lorsque la séquence
    optimale des décisions recalculées à linstant
     t  ne correspond pas à la séquence optimale
    calculée et annoncée en  t 1  parce que le
    décideur (les autorités monétaires) a intérêt à
    ne pas respecter lannonce faite en t 1.

93
2.3. La politique monétaire la règle ou le
choix ? 2.3.1. Quest ce que la politique
monétaire ? 2.3.2. Lefficacité de la politique
monétaire  la règle prime sur la
discrétion 2.3.3. Lefficacité de la politique
monétaire  le choix prime sur la règle
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

94
Jean Paul Fitoussi
  • Professeur déconomie à lIEP de Paris, président
    de lOFCE.
  • Bibliographie sélective
  • Le Débat interdit. Arléa, 1995.
  • La règle et le choix. Seuil, 2002.

95
Quelle crédibilité de la banque centrale ?
  • Trois arguments limitent la crédibilité de la BCE
    selon J.P. Fitoussi
  • Lobjectif de stabilité des prix est trop
    ambitieux
  • Les hypothèses de la TAR ne sont pas corroborées
    par les faits
  • La crédibilité des autorités monétaires dépend de
    leur responsabilité politique.

96
La règle de Taylor
  • J.-B. Taylor.  Discretion versus policy rules in
    practise , 1993.
  • Le  taux de Taylor  ou  règle de Taylor
    sétablit comme suit
  • Tt ? . (it ic) ? . (ct cp)

97
2.3. La politique monétaire la règle ou le
choix ?2.4. Modéliser la politique
conjoncturelle mixte en économie ouverte IS/LM
BP
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

98
Interprétation de la position de BP
  • Au final, on retiendra ceci
  • Tout facteur qui améliore la balance des
    paiements (favorise les entrées de devises)
    déplace BP vers la droite
  • Tout facteur qui détériore la balance des
    paiements (favorise les sorties de devises)
    déplace BP vers la gauche.

99
2.3. La politique monétaire la règle ou le
choix ?2.4. Modéliser la politique
conjoncturelle mixte en économie ouverte IS/LM
BP 2.4.1. La construction de la courbe
BP 2.4.2. Les enseignements du modèle IS/LM-BP
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle

100
Le schéma IS/LM - BP
101
Lefficacité des politiques économiques dans
IS/LM-BP
102
Lefficacité des politiques économiques dans
IS/LM-BP
  • Le modèle Mundell-Fleming aboutit a une
    conclusion centrale  en situation de changes
    flottants, les politiques de régulation
    conjoncturelle doivent privilégier linstrument
    monétaire.

103
3.1. Le cadre traditionnel de laction publique 
les Etats-Nation
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle
  • 3. Les politiques économiques en perspectives 
    Etats-Nation et Union européenne

104
  • Pour une étude historique des politiques
    économiques conjoncturelles, voir le Dictionnaire
    de sciences économiques des Éditions Armand Colin
    (2007) pages 370 et suivantes ainsi que
    lAide-mémoire dÉconomie (2007) p 295 et
    suivantes.

105
Paul Volcker (né en 1927)
  • Paul Adolph Volcker (né le 5 septembre 1927) est
    un ancien directeur de la Réserve fédérale des
    États-Unis (Federal Reserve Board) de 1979 à
    1987.
  • Il est reconnu pour avoir mis fin à la période de
    forte inflation des années 1970 aux États-Unis.
    L'inflation, qui a atteint un point haut à 13.5
    en 1981, fut ramené à 3.2 en 1983 et resta à un
    niveau bas jusqu'à aujourdhui.
  • Il fut chargé par l'ONU d'enquêter sur les
    manipulations du programme  Pétrole contre
    nourriture  de l'ONU (Affaire Pétrole contre
    nourriture). À l'issue de ses travaux, la
    commission d'enquête qu'il a présidée a rédigé un
    rapport de 623 pages appelé  rapport Volcker .

106
3.1. Le cadre traditionnel de laction publique 
les Etats-Nation3.2. Vers une coordination des
politiques économiques ? 3.2.1. Les triangle des
incompatibilités  une incitation à la
coordination des politiques conjoncturelles
  • 1. Les objectifs de la politique économique
    conjoncturelle
  • 2. Les instruments de la politique économique
    conjoncturelle
  • 3. Les politiques économiques en perspectives 
    Etats-Nation et Union européenne

107
Le triangle des incompatibilités
  • R. Mundell montre quil nest pas possible de
    satisfaire simultanément les trois objectifs
    suivants
  • Lintégration des marchés financiers (forte
    mobilité des capitaux)
  • La fixité des taux de change (dans le cadre du
    système de Bretton-Woods, du SME ou de la zone
    euro par exemple)
  • Lautonomie de la politique monétaire.

108
Le triangle des incompatibilités
M. Emerson. Marché unique, monnaie unique.
Economica, 1991.
109
Quels sont les arguments théoriques en faveur de
la coordination des politiques économiques ?
  • La théorie économique identifie deux grandes
    raisons de coordination des politiques
    économiques 
  • La production des biens publics pour lesquels il
    existe des markets failures. La question est
    alors de savoir ce quest un bien public à
    léchelle européenne (problème de la définition
    dun service public / dun service universel).
  • Lexploitation des interdépendances entre les
    pays générant des effets externes positifs on
    peut avoir intérêt à coordonner des politiques
    nationales même si les objectifs sont
    essentiellement nationaux.

110
Quels sont les arguments théoriques en défaveur
de la coordination des politiques économiques ?
  • La théorie économique identifie trois principales
    raisons qui limitent lintérêt de la coordination
    des politiques économiques 
  • Le modèle Mundell-Fleming enseigne quen changes
    flexibles et dans un contexte de parfaite
    mobilité des capitaux, la politique budgétaire
    est inefficace.
  • Le modèle Mundell-Fleming enseigne quen changes
    fixes et dans un contexte de parfaite
    mobilité des capitaux, la politique budgétaire
    est efficace, ce qui est la situation de chaque
    État membre vis-à-vis de ses partenaires au sein
    de la zone.
  • Il peut savérer sous-optimal de coordonner les
    politiques budgétaires lorsque les autorités
    monétaires ne font pas partie de la coordination.

111
3.1. Le cadre traditionnel de laction publique 
les Etats-Nation3.2. Vers une coordination des
politiques économiques ? 3.2.1. Les
triangle des incompatibilités  une incitation à
la coordination des politiques
conjoncturelles 3.2.2. LUEM  une zone
monétaire optimale ?
  • 3. Les politiques économiques en perspectives 
    Etats-Nation et Union européenne

112
La théorie des zones monétaires optimales (ZMO)
  • Robert Mundell.  Optimum currency areas , AER,
    1961.
  • Ronald Mac Kinnon (1963)
  • Peter Kennen (1964)
  • R. Cooper (1977).

113
ZMO / Définition
  • Une ZMO est un espace économique au sein duquel
    des taux de changes fixes (ou une monnaie unique)
    constituent le cadre optimal des ajustements
    macroéconomiques alors quavec les pays tiers, le
    cadre optimal est un régime de change flottants.

114
3.1. Le cadre traditionnel de laction publique 
les Etats-Nation3.2. Vers une coordination des
politiques économiques ?3.3. Les enjeux dun
nouveau cadre de laction publique  lUnion
européenne et la zone euro 3.3.1. Le Pacte de
Stabilité et de Croissance et la BCE moteurs
ou freins de la croissance européenne ?
  • 3. Les politiques économiques en perspectives 
    Etats-Nation et Union européenne

115
Le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC)
  • Adoption du PSC par les 12 futurs membres de
    lUEM au Sommet de Dublin en décembre 1996.
  • Les principales caractéristiques du PSC sont
  • il limite à 3 du PIB le déficit des
    administrations publiques 
  • il limite à 60 du PIB le montant de la dette
    publique.
  • Ces deux règles sont assorties dun mécanisme de
    surveillance par la Commission et le non respect
    des contraintes peut conduire à un processus de
    sanction.
  • Toutefois, un dépassement temporaire de cette
    limite de 3 est possible en cas de récession
    sévère (baisse de 2 du PIB).

116
Le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC)
  • Lobjectif du PSC est déviter les comportements
    de  free rider  des Etats membres. En labsence
    de coercition, deux types deffets pervers sont à
    craindre 
  • le passage à la monnaie unique créé de nouvelles
    interdépendances entre les États membres.
  • Si la dette publique dun État membre est trop
    importante, la BCE pourrait être incitée à
     renflouer  le gouvernement endetté.

117
Les effets positifs du PSC et de laction de la
BCE  quelques arguments
  • La discipline budgétaire a un impact positif sur
    la croissance et l'emploi grâce à un certain
    nombre de canaux directs et indirects.
  • A partir de 1999, la BCE devient lorgane central
    du  policy mix  européen.

118
Le policy mix européen ou le  consensus de
Bruxelles   un dysfonctionnement manifeste
  • On peut avancer deux catégories darguments
    principaux
  • les performances économiques des pays membres de
    la zone euro sont inégales

119
Effet Balassa-Samuelson
  • Dans les pays en rattrapage, la productivité des
    secteurs exposés à la concurrence internationale
    progresse, entraînant une hausse des salaires
    dans ces secteurs et, par contamination, dans
    lensemble de léconomie. Cette hausse des
    salaires accroît les coûts unitaires de
    production dans les secteurs abrités (artisanat,
    commerce, agriculture) où les gains de
    productivité sont plus faibles. Si les parts
    respectives des secteurs abrités et exposés sont
    stables dans léconomie, le niveau général des
    prix augmente. Appliqué au cas de lUnion
    Européenne, cet effet montre que des pays comme
    la Grèce et les PECO ont sur une longue période
    un taux dinflation normalement supérieur à celui
    des autres pays de la zone.
  • Ce mécanisme est renforcé par le fait que la zone
    euro nest pas encore une zone monétaire optimale
    au sens de Mundell.

120
Le policy mix européen ou le  consensus de
Bruxelles   un dysfonctionnement manifeste
  • On peut avancer deux catégories darguments
  • les performances économiques des pays membres de
    la zone euro sont inégales
  • Le PSC et la politique monétaire de la BCE
    imposent un policy mix pro-cyclique.

121
Le policy mix européen ou le  consensus de
Bruxelles   un dysfonctionnement manifeste
  • Il existe un dysfonctionnement institutionnel qui
    tient aux difficultés darticulation entre la
    zone euro et lUnion européenne
  • Jusquen 2005, lors des Conseils  Ecofin  (le
    Conseil des ministres de lUnion européenne), les
    14 qui ne font pas partie de lUEM restent autour
    de la table même sils ne prennent pas part aux
    votes concernant les questions de politique de
    change ou les sanctions du PSC.
  • Les sanctions du PSC sont décidées par le Conseil
    de lUnion européenne puisquil nexiste pas
    dinstitution propre à lUEM !
  • De fait, lUEM fonctionne sur la logique de deux
    coopérations renforcées  a) une officielle fondé
    sur le traité dAmsterdam  b) lautre officieuse
    fondée sur lEurogroupe.

122
3.1. Le cadre traditionnel de laction publique 
les Etats-Nation3.2. Vers une coordination des
politiques économiques ?3.3. Les enjeux dun
nouveau cadre de laction publique  lUnion
européenne et la zone euro 3.3.1. Le Pacte de
Stabilité et de Croissance et la BCE moteurs
ou freins de la croissance européenne ? 3.3.2.
Quel  policy-mix  au sein de lUEM aujourdhui ?
  • 3. Les politiques économiques en perspectives 
    Etats-Nation et Union européenne

123
Quelques propositions de réformes du PSC
  • Les propositions de réforme du Rapport Sapir
    (2003)
  • Critique du rapport Sapir par J.L. Gaffard et
    lOFCE (2003)
  • Quelques propositions de lOFCE
  • Apprécier létat des finances publiques de chaque
    Etat membre non sur la base du solde budgétaire
    courant mais du solde budgétaire structurel.
  • Utiliser le principe de la  règle dor des
    finances publiques 

124
Règles dor des finances publiques / Définition
  • Cette règle est adoptée par le gouvernement
    britannique en 1998 dans le cadre dun  code de
    stabilité budgétaire .
  • Elle autorise les déficits publics structurels
    dans la mesure où ils ont pour contrepartie un
    investissement net public et impose deux
    conditions supplémentaires 
  • la dette publique brute doit rester en deçà de 40
    du PIB en moyenne sur le cycle 
  • le rendement attendu de linvestissement doit
    combler la dépense initiale.
  • La mise en uvre de cette règle permet de
     sanctuariser  les dépenses dinvestissement
    même en cas de restriction forte de la
    conjoncture.

125
Quelques propositions de réformes du PSC
  • Les propositions de réforme du Rapport Sapir
    (2003)
  • Critique du rapport Sapir par J.L. Gaffard et
    lOFCE
  • Quelques propositions de lOFCE
  • Apprécier létat des finances publiques de chaque
    Etat membre non sur la base du solde budgétaire
    courant mais du solde budgétaire structurel.
  • Utiliser le principe de la  règle dor des
    finances publiques 
  • Améliorer la gouvernance de lUEM (aspect
    institutionnel)
  • Conférer une responsabilité politique à la BCE
    afin daccroître sa crédibilité.

126
Les politiques conjoncturelles en Europe à
nouveau dans limpasse ?
  • Au printemps 2005 (juste avant le rejet par
    référendum du TCE par la France), le Conseil
    européen adopte quelques modifications au mode de
    fonctionnement du PSC 
  • il inclut dorénavant les  ralentissements
    conjoncturels  et plus seulement les
     récessions sévères  comme circonstances
    exceptionnelles permettant de justifier la
    publication de comptes publics qui ne respectent
    pas le pacte.
  • Il propose de prendre en compte le solde
    structurel dans la mesure du déficit et non plus
    le solde courant.
  • Il valide lexistence dune instance qui restera
    cependant officieuse  lEurogroupe dont la
    présidence est assurée pour une durée de 2 ans
    par le Premier Ministre luxembourgeois J.C.
    Junker (qui devient ainsi  Mr Euro ).

127
Les politiques conjoncturelles en Europe à
nouveau dans limpasse ?
  • J. Le Cacheux considère que ces quelques avancées
    sont très insuffisantes compte tenu de la
    situation de blocage dans laquelle se trouve
    lUEM aujourdhui dans la conduite de sa
    politique économique 
  • lévaluation du solde structurel proposée par le
    Conseil utilise des indicateurs discutables
    (notamment une estimation de la croissance
    économique potentielle qui dépend de la
    conjoncture).
  • Le budget de lUnion européenne reste
    embryonnaire (moins de 2 du PIB de lUEM) et
    donc empêche de fait toute politique
    conjoncturelle autre que linstrument monétaire.
  • La Commission et le Conseil ont délibérément
    refusé le principe britannique de la règle dor
    des finances publiques.
  • Les gouvernements des États membres sont incités
    (depuis 2005) à adopter des stratégies nationales
    opportunistes comme la stratégie de la
    concurrence fiscale ou de modération salariale.
    Les institutions de lUnion européenne produisent
    ainsi une  matrice de jeux  telle que
    lincitation aux trappes de Nash est renforcée.

128
En guise de conclusion
  • Comment expliquer que la construction européenne
    ne ressemble pas à ce que souhaitent les
    économistes ? (J. Pisani-Ferry).
  • Wallace Oates.  An essay on fiscal federalism ,
    journal of economics literature, sept. 1999.

129
Pour accéder aux documents complémentaires
  • Site Internet professionnel
  • http//lm-aix.edufr.net/ses/
  • Courriel
  • kriss.rodrigues_at_wanadoo.fr
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