Title: Facult
1Faculté dOdontologie de LyonDCEM1Année
2007-2008Sémiologie et Pathologie Cardiologie
- Docteur Pascal Sève
- Praticien Hospitalier-Universitaire
- Service de Médecine Interne, Hôtel-Dieu,
- Hospices Civils de Lyon
-
2Sémiologie et Pathologie cardiologique
- Sémiologie cardiologique
- Signes fonctionnels
- Signes physiques
- Explorations paracliniques
- ECG
- Echographie cardiaque
- Explorations invasives
- Explorations fonctionnelles
3Sémiologie cardiaque
- Signes fonctionnels
- Dyspnée intensité (échelle), circonstances
déclenchantes ou soulageant (position),
chronologie (aiguë/chronique rythme) - Pathologie cardiaque (insuffisance cardiaque)
- Pathologie vasculaire (embolie pulmonaire)
- Pathologie pulmonaires atteinte des voies
aériennes, du parenchyme pulmonaire ou de la
paroi - Autres anémie
- Douleurs thoraciques cf infarctus
- Circonstances dapparition, siège, type,
intensité, irradiation, facteurs favorisants,
signes associés
4Sémiologie cardiaque
- Syncope
- symptôme très grave ressenti comme une impression
de mort avortée . - syncope perte de connaissance complète avec
abolition de la vie de relation et du tonus
postural - durée brève fixée arbitrairement à moins de
trois minutes. -
- Présyncope ou lipothymie
- quand ne va pas jusqu'Ã son terme
- généralement précédée de symptômes prémonitoires
à type de troubles de la vision, de l'ouïe, ou du
tonus musculaire. - Etiologies des lipothymies celles des syncopes.
5Sémiologie cardiaque
- 4 grandes causes
- causes cardiaques
- troubles de la conduction ou du rythme
- obstacle éjectionnel
- plus rarement insuffisance coronarienne
- causes vasculaires
- syncope vaso-vagale(émotion, douleur)
- hypotension orthostatique
- neurologiques
- épilepsie
- métaboliques ou toxiques
- Hypoglycémie
- Alcool
- CO
- indéterminée (40)
- Diagnostic interrogatoire et examen clinique et
ECG (60 Ã 70) -
-
6Sémiologie cardiaque
- Syncope (suite)
- -Causes cardiaques
- début brutal (pas de prodromes), chute Ã
lemporte piece (traumatisme), reprise rapide de
connaissance - Bradycardie au moment de la syncope
- Echographie cardiaque, Enregistrement
endocavitaire, Holter implantable - -Causes vasculaires
- Circonstances douleur, émotion, athmosphère
confinée, toux, lever (hypotension
orthostatiquenombreux medicaments) - Prodromes sueurs, vision floue, mal-être
- Lipothymie ou PC incomplète-Chute non
traumatisante - Reprise de connaissance progressive
- Bilan si recidive
- -Causes neurologiques
- Crise dépilepsie
- Debut brutal sans prodromes avec chutes
- Phase tonique (hypertonie en extension)-Phase
clonique - Phase stertorrale (salivation, pertes durines)
et reprise de connaissance progressive - Morsure latérale de la langue
- Epileptique connu ou non
- Causes metaboliques et toxiques
7Sémiologie cardiaque
- Signes physiques
- Auscultation cardiaque et vasculaire
- B1fermeture mitrale et B2fermeture aortique
- Prise de la Pression Artérielle
- Signes dinsuffisance cardiaque gauche et droite
- Recherche des signes de Thrombose Veineuse
Profonde et palpation des pouls peripheriques
8Sémiologie cardiaque
- Explorations paracliniques
- Electrophysiologie
- Electrocardiogramme
- Ondes Pdépolarisation des oreilettes
- Espace PRconduction auriculo-ventriculaire
- QRSdépolarisation des ventricules
- Trepolarisation des ventricules
- Derivation des membres (étude frontale des
signaux électriques) et précordiales (etude
horizentale) - Pathologie
- Etude FC, rythme, conduction, Axe, hypertrophie,
repolarisation - -Hypertrophie auriculaire et ventriculaire
- -Troubles du rythme auriculaire
- -Troubles du rythme ventriculaire
- -Troubles de la conduction
- -Infarctus, Angor
- -Péricardite
9ECG normal
10Sémiologie cardiaque
- Holter ECG
- -exploration des syncopes, ischémie silencieuse,
angor de Printzmetal, Accident vasculaire
cérébral, post-infarctus - ECG deffort
- -diagnostic et pronostic de linsuffisance
coronarienne stable - Enregistrement endocavitaire
- Exploration des syncopes dautant quil existe
une cardiopathie
11Sémiologie cardiologiqueECGExtrasystoles
ventriculairescontraction cardiaque prématurée
d'origine ventriculaire, liée Ã
l'hyperexcitabilité d'un foyer ectopique.
QRS prématuré, non précédé d'onde P, de
morphologie différente des complexes de base,
élargi (gt ou égal à 0,12 seconde) et rappelant
l'aspect d'un bloc de branche complet.
12Sémiologie cardiologiqueECGBloc
auriculo-ventriculaire
13Sémiologie cardiaque
- Imagerie
- -Echographie cardiaque
- Diagnostic et pronostic Valvulopathies,
insuffisance cardiaque, pathologie péricardique - Retentissement HTA
- Voie transthoracique et transoesophagienne
(pathologie aortique, endocardite infectieuse,
pathologie de loreillette gauche) - -Radiographie pulmonaire
- cardiomégalie et retentissement pulmonaire
- -Tomodensitométrie pulmonaire
- Pathologie aortique et embolie pulmonaire
- -Imagerie par résonance magnetique
- Pathologie coronarienne en développement
- Myocardiopathie infiltrative
- Pathologie aortique
14Epanchement péricardique
15Epanchement péricardique
16Sémiologie cardiaque
- Imagerie fonctionnelle et techniques invasives
- -Imagerie fonctionnelle
- Scintigraphie myocardiqueinsuffisance
coronarienne - -Coranarographie et ventriculographie
- Pathologie coronarienne et valvulopathie en
préoperatoire - -Cathétérisme cardiaque calculs des débits et
des pressions pulmonaires - Préoperatoire des valvulopathies et du CPC
postembolique - Diagnostic de la péricardite constrictive
17Fibrillation auriculaire
- Généralités
- Désynchronisation des contractions des fibres
musculaires auriculaires, arythmie complète - Permanente ou paroxystique, accélère
irrégulièrement les battements ventriculaires. - Conséquences
- insuffisance cardiaque
- risque de thrombose et d'embolies artérielles
- voire angor.
- Complique les cardiopathies valvulopathie ,
cardiopathie, embolie pulmonaire, péricardite,
hyperthyroïdie... idiopathiques (environ 10 ). - Traitement digitaliques, amiodarone,
anticoagulant, choc électrique externe.
18Fibrillation auriculaire
ECGÂ fibrillation auriculaireContractions
auriculaires asynchrones. Ondes f rapides et
irrégulières. Réponse ventriculaire complètement
irrégulière.
19Fibrillation auriculaire
- Les circonstances du diagnostic peuvent être
- -un examen systématique (découverte fortuite)
- -à l'occasion d'une asthénie, de lipothymies ou
de palpitations - -des signes d'insuffisance cardiaque (dyspnée)
ou d'angor - -enfin d'une complication embolique.
- -L'examen clinique recherche des complications
(AVC, insuffisance cardiaque, mauvaise tolerance
tensionnelle) et une etiologie (cardiopathie,
pericardite, hyperthyroidie, embolie pulmonaire)
20Fibrillation auriculaire
- Bases du traitement
- Digitaliques Cédilanide IV, Digoxine per os
- ralentisse la FC
- Antiarythmiques utilisables sont nombreux
(quinidiniques) ou antiarythmiques de classe Ic
ou amiodarone - éviter les recidives
- Médications associés
- Anticoagulants
- traitement de l'insuffisance cardiaque
- Choc électrique externe
- 200 à 300 joules délivrés sous une brève
anesthésie générale par des électrodes externes
appliquées sur le thorax
21Fibrillation auriculaire
- Traitement de la FA chronique
- -Traitement étiologique de la cardiopathie
sous-jacente - -Si formes anciennes, sujet agé, échec de
précédentes tentatives de réduction, insuffisance
cardiaque, cardiomégalie, dilatation de lOG,
hyperthyroïdie ou thrombus de lOGpas de
régularisation - -ralentissement du rythme ventriculaire par les
digitaliques -
- -anticoagulant en l'absence de contre-indication
ou antiagrégant - -Dans les autres cas
- -une régularisation après traitement
anticoagulant efficace
22Endocardite bactérienne
- Généralités
- LEI est secondaire à une greffe microbienne au
niveau de lendocarde valvulaire - Expression locale lesion valvulaire
(végétation)/conséquence hemodynamiqu - Expression généraleembols, anévrysmes
mycotiques, manifestations immunologiques - Diagnostic doit être évoqué systematiquement
chez tout valvulaire fébrile - Diagnostichémocultures et échographie cardiaque
(ETO) - Prévention par antibioprophylaxie en cas de
gestes à risque chez les patients valvulaires est
la meilleure arme contre cette affection qui est
mortelle dans presque un quart des cas
23Endocardite bactérienne
- Definition
- Lendocardite bactérienne ou infectieuse est
secondaire à la greffe et à la prolifération dun
agent infectieux (bactérien et plus rarement
fongique) au niveau de lendocarde valvulaire et
plus rarement pariétal au décours dune
bacteriémie
24Endocardite bactérienne
- Etiologies et bactériologie
- Trois élements contribuent au développement de
lEI - 1-Lendocarde
- EI sur lésion préexistante dans 2/3 des cas
- Valves natives avec par ordre de fréquence
décroissante IA, IM, RA, RM ou prothèse
valvulair - Cardiopathie congénitale bicuspidie aortique,
Communication interventiculaire, coartation
aortique, canal artériel - EI lentes ou subaiguës
- EI sur coeur sain dans 1/3 des cas
- sous la forme, le plus souvent, dune EI aiguë
- Peut intéresser le coeur droit (tricuspide)
25Endocardite bactérienne
- 2-La porte dentrée
- Dentaire ( 30-40 des cas)- soins dentaires
(détartrage)- granulome apical... - ORL ( 5 des cas)- sinusite chronique...
- Digestive ( 10 des cas)- cholécystite
chronique- diverticulose colique- cancer
colique... - Urinaire ( 5 des cas)- infections urinaires
répétées- sondage urinaire... - Génitale ( 5 des cas)- salpingite, stérilet-
curetage biopsique... - Cutanée ( 10 des cas)- plaie chronique
négligée- iatrogène (cathéterveineux ou artériel,
ponction...)- toxicomane (héroïnomane ) - Malgré une enquête et un bilan exhaustif, la
porte d'entrée n'est pas retrouvée - dans 20 des cas
-
26Endocardite bactérienne
- 3-Le germe pathogène
- Streptocoque non D (20) d'origine buccodentaire
ou rhinopharyngéStreptocoque mitis, sanguis,
salivarum - Streptocoque D (10)d'origine digestive ou
génito-urinaire - Staphylocoques (30) epidermidis ou aureus,
d'origine cutanée ou génito-urinaire - Bacille gram - et germes divers
(10)génito-urinaires ou porte d'entrée
anecdotique... - Germe non identifié (10 à 15) soit parce qu'il
a été décapité par une antibiothérapie
intempestive, inadaptée et/ou insuffisante soit
parce qu'il s'agit d'un germe rare difficile Ã
isoler - Endocardite à hémocultures négatives HACCEK,
streptocoques déficients (nécessite davertir le
laboratoire de la suspicion dEI) ou
intracellulaires (coxiella burnetii et
bartonella)
27Endocardite bactérienneBactériologie
28Endocardite bactériennePhysiopathologie
29Endocardite bactérienne
- Diagnostic
- Il existe shématiquement deux formes
- lEI lente ou subaiguë (bactérie peu virulente
sur pathologie cardiaque préexistante) - EI aiguë (bactérie virulente sur coeur sain)
-
30Endocardite bactérienne
- Diagnostic
- L'EI subaiguë
- Tableau d'altération de l'état général évoluant
sur plusieurs semaines, avec amaigrissement,
asthénie intense, fièvre persistante, parfois
frissons. - Plus rarement arthralgies
- signes cutanés (pétéchies, faux panaris d'Osler,
érythème palmo-plantaire,placards érythémateux de
Janeway, purpura, stries hémorragiques des
ongles) - C'est l'association d'une fièvre et d'un souffle
cardiaque (de novo ou antérieurement connu) qui
doit faire systématiquement suspecter une
endocardite infectieuse. Toute fièvre avec
souffle cardiaque est une EI jusquà preuve du
contraire - L'examen clinique recherchera une splénomégalie.
-
31Endocardite bactérienne
- Diagnostic clinique (suite)
- L'EI aiguë
- contexte particulier (malade de réanimation,
toxicomanes, immuno-déprimés) - septicémie et des manifestations cardiaques
bruyantes avec insuffisance valvulaire massive et
presque toujours, installation rapide d'une
insuffisance cardiaque - Un accident ischémique périphérique ou cérébral
peut être le mode de révélation de l'affection. -
- L'EI du coeur droit
- touche la valve tricuspide
- souvent aiguë
- souvent chez le toxicomane
- staphylocoque ou un pyocyanique
- insuffisance cardiaque droite isolée associée Ã
des complications pulmonaires (embolie et abcès
pulmonaires). -
32Endocardite bactérienne
- Diagnostic clinique (suite)
- L'EI sur prothèse valvulaire
- se distingue par sa gravité
- risque de désinsertion de prothèse
- efficacité moindre de l'antibiothérapie
- pronostic déplorable (20 à 60 de mortalité).
-
- En fonction du germe
- EI à streptocoques évoluent sur un mode lent
- EI à staphylocoques sont le plus souvent aiguës
-
-
-
33Endocardite bactérienne
- Paraclinique
- Électrocardiogramme
- n'apporte rien au diagnostic
- recherche des conséquences
- Bloc Auriculo-Ventriculaire, ischémie ou nécrose,
trouble du rythme - Radiographie thoracique
- Elle peut mettre en évidence un oedème pulmonaire
en cas d'insuffisance cardiaque - des abcès pulmonaires en cas d'EI tricuspidienne.
-
34Endocardite bactérienne
- Paraclinique
- Echo-doppler cardiaque transthoracique et
transoesophagienne est lun des deux examens
clefs - Les deux techniques étant couplées, la
sensibilité et la spécificité de l'examen sont de
100. - affirme le diagnostic et permet de faire un bilan
lésionnel - recherche de végétations (siège, taille, nombre)
- recherche des lésions associées perforation,
anévrysme, ulcération ou abcès valvulaire, abcès
périvalvulaire ou myocardique, rupture de cordage - recherche une cardiopathie sous-jacente,
quantifie l'importance des fuites valvulaires et
leur mécanisme, et apprécie le retentissement
hémodynamique par l'étude de la taille et de la
fonction ventriculaire.
35Endocardite bactérienne
- Paraclinique
- Les hémocultures sont fondamentales.
- répétées (3 /24h pendant 3 jours)
- au moment des frissons et des poussées fébriles
- réalisation d'un antibiogramme si le germe est
identifié, pour guider l'antibiothérapie et
mesure des concentrations minimales inhibitrices
(CMI) et bactéricides (CMB). - Les autres examens ont un intérêt d'orientation
diagnostique et surveillent l'évolution - Numération formule sanguine hyperleucocytose
avec polynucléose - Bilan inflammatoire hyperfibrinogénémie, VS
allongée, protéine C réactive élevée - Recherche de complexes immuns circulants
- Surveillance rénale protéinurie et hématurie
36Endocardite bactérienneVégétation sur la
petite valve mitrale prolabant dans l'oreillette
gauche
37Endocardite bactérienne
- La recherche de la porte d'entrée
- La recherche de la porte dentrée est orientée en
fonction du germe identifié et du contexte. -
- En l'absence de porte d'entrée évidente guidant
les examens complémentaires orthopantomogramme,
radiographies des sinus et consultation
stomatologique et ORL. - Si ce bilan est normal consultation
gynécologique chez la femme, coloscopie chez
l'homme, en particulier gt 40 ans.
38Endocardite bactérienne
- Evolution
- Elle peut à tout moment être émaillée de
complications secondaires. - -cardiaques Insuffisance cardiaque par fuite
valvulaire majeure (rupture de cordage,
désinsertion valvulaire), troubles de conduction,
rupture du septum ou du sinus de vasalva,
infarctus (rare). -
- -neurologiques abcès cérébral, accident
vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique. - -artérielles ischémie aiguë de membre,
infarctus splénique, rénal ou mésentérique. - -rénales abcès, glomérulonéphrite à complexes
immuns circulants, insuffisance rénale - -pulmonaires dans l'endocardite tricuspide
(abcès et embolies) -
39Endocardite bactérienne
- Pronostic
- Constamment mortelle en labsence de traitement
- Mortalité globale de 20 dans les deux premiers
mois suivant le diagnostic - Peut s'élever à 60 en présence de facteurs
pronostiques péjoratifs comme - -un âge gt 50 ans,
- -une EI sur prothèse valvulaire,
- -une insuffisance cardiaque,
- -une EI aiguë,
- -des complications rénales ou neurologiques,
- -la persistance d'une fièvre et d'un syndrome
septique après 1 semaine d'antibiothérapie, - -la virulence du germe en cause (staphylocoques,
BGN, levures).
40Endocardite bactérienne
- Traitement Médical
- -Antibiothérapie
- Parentérale
- Double
- Bactéricide
- Synergique
- Prolongée
- Adaptée au germe et à sa CMI (Cf tableau)
- -Traitement des complications
- -Traitement de la porte dentrée
- Elle doit être réalisée chaque fois que possible
extraction et soins dentaires, drainage d'une
sinusite chronique, ablation de polypes
41ENDOCARDITE bactérienNE
42Endocardite bactérienne
- Traitement chirurgical
- Le traitement chirurgical est proposé dans 3
circonstances bien différentes - -1er cas L'EI évolue favorablement sous
traitement médical, sur le plan infectieux et
hémodynamique. On se retrouve alors dans le cas
d'une valvulopathie chronique qui doit être
bilantée et surveillée, la décision opératoire
reposant alors sur les critères classiques
propres à chaque valvulopathie. - 2ème cas L'EI sur prothèse valvulaire impose le
remplacement de la prothèse, de préférence après
10 jours d'apyréxie. - -3ème cas La chirurgie cardiaque en urgence est
indiquée -devant la persistance de la fièvre
et/ou d'hémoculture positive malgré une ATB
adaptée -en cas de défaillance hémodynamique non
contrôlée par le traitement médical maximum -sur
des critères anatomiques, en présence - Ã
l'échographie cardiaque - d'abcès périvalvulaire
(en particulier aortique) ou de végétation
volumineuse, mobile, a fortiori si le patient a
déjà présenté un épisode embolique artériel
périphérique. - Cette chirurgie "à chaud" est grevée d'un taux de
mortalité plus élevé, d'environ 40. -
43Endocardite bactérienneProphylaxie
Geste Pas dallergie aux beta-lactamines Allergie aux beta-lactamines
Soins dentaires et actes sur les VAS en ambulatoire Prise unique avant le geste Amoxicille 3 gr per os Clindamycine 600 mg per os Pristinamycine 1 gr per os
Interventions uro-genitales et digestives 1 dose avant le geste 2e dose 6 heures apres le geste Amoxicilline 2 gr IV en 30 mingentamicine 1,5 mg/kg en 30 minute en perfusion avant le geste Amoxicilline 1 gr per os 6 heures apres le geste Vancomicine 1 gr IV en 60 mingentamicine 1,5 mg/kg en 30 minute en perfusion avant le geste Pas de 2eme dose
44Surveillance des porteurs de protheses
valvulaires
- RésuméÂ
- Le remplacement d'une valve sténosée ou fuyante
par une prothèse est une chirurgie courante. - Excellente amélioration clinique mais doit plutôt
être considéré comme une "chirurgie palliative"
que comme une guérison - Survie des opérés 80 à 5 ans, n'excède pas 60
à 10 ans et 50 à 15 ans. - Complications, en particulier hémorragiques,
thrombo-emboliques, et à l'endocardite
infectieuse, particulièrement grave dans ce
contexte. - Ces patients sont soumis à certaines contraintes,
notamment l'observance d'un traitement
anticoagulant parfaitement équilibré et une
prophylaxie draconienne de l'endocardite
infectieuse.
45Surveillance des porteurs de protheses valvulaires
- Les principaux types de prothèse valvulaire
- Il existe deux grands types de prothèses
valvulaires - -les prothèses mécaniques
- composée de matériaux inertes
-
- ayant une excellente durabilité et devant, en
principe, durer toute la vie du patient -
- dont les inconvénients majeurs sont la
nécessité d'un traitement anticoagulant à vie
parfaitement équilibré la sensibilité
particulière au risque infectieux - -les prothèses biologiques ou bioprothèses,
- le plus souvent d'origine animale, parfois
d'origine humaine - dont l'avantage essentiel est de ne pas
nécessiter de traitement anticoagulant et de
comporter un moindre risque de complications
thrombo-emboliques et infectieuses - mais dont l'inconvénient majeur est une
durabilité inférieure, qui n'excède guère10 ans.
46Surveillance des porteurs de protheses valvulaires
- Surveillance
- -Le patient doit être vu une fois par mois par
son médecin traitant, afin de vérifier - -l'état clinique (fievre et foyer infectieux
signes insuffisance cardiaque, lipothymie,
syncope episode neurologique saignement
auscultation) - -l'équilibre du traitement anticoagulant par les
AVK (Cf plus loin). -
- -Le patient sera examiné par le Cardiologue au
2-3 ème mois post-opératoire pour la réalisation
de l'échocardiogramme-Doppler qui servira de
référence. - Ensuite, il sera vu par le cardiologue 1 à 2 fois
par an, la réalisation d'un écho-Doppler
transthoracique tous les 1 à 2 ans étant
recommandée (gradient prothese, surface utile,
fonctionnement, retentissement VG) - Echographie en urgence en cas de suspicion de
dysfonction ou de syndrome infectieux - -Il est souhaitable que le porteur de prothèse
soit muni d'un carnet de surveillance, dans
lequel sont indiqués le(s) type(s) de prothèse(s)
implantée(s), le niveau d'anticoagulation
souhaité et les caractéristiques de la valve Ã
l'écho-Doppler de référence (cf. carte de porteur
de prothèse valvulaire). Le patient doit être en
permanence porteur de sa carte de groupe sanguin
en cas d'accident hémorragique aigu.
47Surveillance des porteurs de protheses valvulaires
Pour les porteurs de prothèses mécaniques, de
nouvelle génération, l'INR doit être compris
entre 2,5 et 3,0 pour une prothèse aortique et
entre 3,0 et 3,5 pour une prothèse mitrale ou un
double prothèse mitrale aortique.
48Surveillance des porteurs de protheses valvulaires
- Complications
- -Complications thrombo-emboliques
- -Elles représentent la complication la plus
fréquente des prothèses valvulaires - prothèses mécaniquesgtbioprothèses
- 1ere année mais toute la vie
- aortiquegtmitrale (Ex.3,5 années-patients pour
les valves de Starr-Edwards mitrales contre 2
en position aortique). - -Il en existe plusieurs types
- Embolies systémiques
- Accident ischémique transitoire ou constitué,
parfois définitif laissant des séquelles. - Thromboses de prothèse apanage des prothèses
mécaniques. - Dysfonction de prothèse.
- Thromboses non obstructives Surtout sur les
prothèses mitrales, avec thrombus sur la face
atriale de l'anneau d'insertion, pouvant être
emboligène.
49Surveillance des porteurs de protheses valvulaires
- -Complications du traitement anticoagulant
- -Accidents hémorragiques surtout lorquune
hypocoagulabilité importante est nécessaire. - -1,2 années-patients pour les sujets porteurs
de valves mécaniques donc sous AVK - -Bioprothèses chez les sujets âgés de plus de 75
ans - -Leur gravité est variable, mais certaines
peuvent aboutir au décès. - -En cas d'hémorragie sévère AVK doit être
interrompu, mais le maintien d'une
anticoagulation par l'héparine est indispensable,
en maintenant un TCA de à 2 fois le témoin. - L'interruption temporaire du traitement
anticoagulant est parfois nécessaire, notamment
en cas d'hémorragie intracrânienne, dont le
pronostic est dramatique dans ce contexte. - -Désinsertions de prothèse
- -Elles concernent 5 des cas
- -soit spontanées, par lâchage de sutures, soit
dues à une EI. - -Désinsertion peu importanteasymptomatique et
sera suspectée par l'apparition d'un souffle. - -Plus importanteaggravation fonctionnelle avec
apparition d'une IC ou d'une hémolyse
50- Complications infectieuses
- --Le risque d'endocardite est un peu plus élevé
sur prothèse mécanique que sur bioprothèse. - -Il existe des formes précoces et des formes
tardives d'endocardites sur prothèse, qui
comportent un pronostic différent - Les endocardites post-opératoires précoces sont
la conséquence soit d'une contamination
per-opératoire soit à la reprise de l'endocardite
infectieuse qui a nécessité le remplacement.
Elles revêtent en général un caractère aigu et se
compliquent de désinsertion de la prothèse. Outre
l'antibiothérapie adaptée au germe isolé
(Staphylococcus) dans les hémocultures, une
réintervention précoce est le plus souvent
nécessaire. Le pronostic en demeure très sévère,
avec une mortalité de plus de 60 . - L'endocardite tardive, survenant au-delà du
2ème mois post-opératoire, se rapproche de
l'endocardite sur valve native avec des germes
comparables, mais le staphylocoque est néanmoins
en cause dans 50 des cas. Le pronostic est
meilleur que celui de l'endocardite précoce,
d'autant que les germes sont généralement moins
résistants, mais une réintervention est assez
souvent, mais inconstamment, nécessaire. - -Il faut réinsister sur la prévention et le
traitement indispensable de tout foyer
infectieux, notamment ORL et dentaire, chez les
porteurs de prothèses - En cas de fièvre inexpliquée, il est
indispensable de réaliser des hémocultures
systématiques, avant toute antibiothérapie
prescrite à l'aveugle, et une échocardiographie
en cas de non réponse rapide au traitement.
51Rétrécissement aortique
- Généralités
- Principales causes dégénératives et
rhumatismales - responsable d'un obstacle éjectionnel
ventriculaire gauche entraînant en amont une
surcharge barométrique ventriculaire gauche avec
hypertrophie, et en aval d'une inadaptation du
débit cardiaque à l'effort - manifestations cliniques classiques dyspnée
d'effort, angor d'effort et syncope d'effort. - asymptomatique avec un gradient inférieur à 50
mmHg surveillance clinique et échographique - symptômes où gradient dépasse cette valeur, la
seule sanction thérapeutique est un remplacement
valvulaire chirurgical.
52Rétrécissement aortique
- Physiopathologie
- -Obstacle éjectionnel systolique entre ventricule
gauche et aorte, dès que la surface valvulaire
est inférieure à 0,75 cm2. -
- -Constitution d'un gradient de pression
ventricule gauche aorte -
- -Surcharge barométrique systolique ventriculaire
gauche, avec hypertrophie ventriculaire - -Insuffisance coronarienne fonctionnelle, par
augmentation de la masse et du travail VG et par
diminution relative de la perfusion coronaire
(effet Venturi). - -Dans les formes sévères, inadaptation du débit
cardiaque à l'effort, lorsque la surface
valvulaire aortique est inférieure à 0,50 cm2. - -Evolution à long terme vers l'insuffisance
ventriculaire gauche
53Rétrécissement aortique
- Diagnostic
- Clinique
- -Asymptomatique pendant plusieurs années
- -Dyspnée d'effort
- -Angor d'effort
- -Syncope d'effort
- -Insuffisance cardiaque gauche à un stade plus
évolué - -Souffle systolique
54Rétrécissement aortique
- Diagnostic
- Paraclinique
- -ECGconséquences (Hypertrophie ventriculaire
gauche) - -RPconsequences (Augmentation de lindex
cardiothoracique) - -Echographie cardiaque anatomie valvulaire et
étiologie, calcifications, gradient et surface
(doppler), HVG, insuffisance aortique associée,
fraction déjection - -Cathétérisme et angiographie cardiaque
(préoperatoire) abandonné
55Rétrécissement aortique
- Critères de sévérité
- -Existence de symptômes
-
- -Hypertrophie ventriculaire gauche importante Ã
l'ECG -
- -Gradient de pression VG-Aorte gt 50 mmHg
- -Surface valvulaire aortique lt 0.50 cm2
-
56Rétrécissement aortique
- Evolution et pronostic
- -Le rétrécissement aortique reste longtemps
asymptomatique. L'apparition de symptômes marque
un tournant évolutif de la maladie, et va
rapidement gréver le pronostic spontané -
- Survie moyenne après l'apparition des premiers
signes - -Dyspnée d'effort 5 ans
- -Angor d'effort 5 ans
- -Syncope d'effort 3 ans
- -Insuffisance cardiaque gauche 1 an
- -Insuffisance cardiaque globale 6 mois
- D'autres complications peuvent émailler
l'évolution - Embolie calcaire dans la grande circulation
- Mort subite (25 des cas)
- Bloc auriculo-ventriculaire du 2ème et 3ème
degrés - Endocardite infectieuse
57Rétrécissement aortique
- Traitement
- -Médical Il est limité les tonicardiaques
(digitaliques, dobutamine...) sont classiquement
contre-indiqués, les vasodilatateurs doivent être
utilisés à petites doses sous peine d'une trop
forte diminution de la pré-charge avec risque de
collapsus, les diurétiques peuvent être utiles en
cas de dyspnée. - Prévention de l'endocardite infectieuse
- -Chirurgical
- Remplacement valvulaire aortique par prothèse
mécanique (sujet jeune) ou biologique (sujet age
ou CI ou refus du TRT AVK) - Indication chirurgicaleÂ
- FORMELLE dés l'apparition des symptomes
- DISCUTÉE gradient gt 50 mmHg en l'absence de
symptômes -
58Insuffisance aortique
- Généralités
- le plus souvent d'origine rhumatismale
- correspond à une incontinence de la valve
aortique, se manifestant essentiellement en aval
par des signes d'hyperpulsatilité artérielle et
une diminution de la pression artérielle
diastolique, et en amont par une surcharge
volumique ventriculaire gauche, évoluant à long
terme vers la dilatation et l'insuffisance
cardiaque gauche - Le traitement médical inhibiteurs de l'enzyme
de conversion de l'angiotensine et prophylaxie de
l'endocardite infectieuse - Le traitement radical remplacement valvulaire
chirurgical
59Insuffisance aortique
Etiologies
Rhumatisme articulaire aigu (60)
Endocardite infectieuse
Syndrome de Marfan, Maladie annulo-ectasiante
Dissection aortique
Syphilis
Cardiopathies congénitales
Spondylarthrite ankylosante
60Insuffisance aortique
- Physiopathologie
- -Régurgitation diastolique de l'aorte vers le
ventricule gauche - -Surcharge volumique diastolique ventriculaire
gauche, avec dilatation ventriculaire -
- -Chute de la pression diastolique aortique
- -Pas de compensation en cas dinsuffisance
aortique aiguëoedème aigu du poumon
cardiogénique
61Insuffisance aortique
- Diagnostic
- Paraclinique
- -ECGconséquences (Hypertrophie ventriculaire
gauche) - -Radio Pulmonaireconséquences (Augmentation de
lindex cardiothoracique, dilatation de laorte
sus-valvulaire) - -Echographie cardiaque anatomie valvulaire et
étiologie, quantifie limportance de lIA
(doppler), signes indirects de regurgitation,
conséquences de lIA (diamètre Ventricule Gauche,
Fraction Ejection, dilatation de lanneau et de
laorte sus-valvulaire) - -Cathétérisme et angiographie cardiaque-préoperato
ire abandonné
62Insuffisance aortique
- Evolution
- -L'insuffisance aortique chronique est
d'évolution lente, peut être longtemps bien
tolérée, en particulier dans les formes modérées.
- -La surveillance des patients se fait sur
l'apparition de symptômes, mais surtout par des
échographies cardiaques régulières à la recherche
de critères de sévérité. -
- -L'évolution peut à tout moment être émaillée
d'une complication, en particulier - -oedème aigu du poumon
- -mort subite d'origine rythmique
- -endocardite infectieuse
-
63Insuffisance aortique
- Critères pronostics
- -Existence de symptômes dyspnée deffort, angor
nocturne, OAP - -Aspect de surcharge systolique à lECG (Tlt0)
et/ou majoration de lHVG - -Index cardio-thoraciquegt0,6 sur la radiographie
thoracique - -Diamètre ventriculaire gauche télésystoliquegt55
mm - -Diamètre ventriculaire gauche télédiastoliquegt70
mm - -Augmentation du volume cardiaque à 1 an
dintervalle - -Fraction déjection ventriculaire gauchelt50
- -Fraction de regurgitation écho-dopplergt50
64Insuffisance aortique
- Traitement
- Médical
- -vasodilatateurs artériels en particulier
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de
l'angiotensine -
- -prévention de l'endocardite infectieuse
- Chirurgical
- Remplacement valvulaire aortique par prothèse
mécanique, ou plus rarement biologique - Indication chirurgicaleÂ
- -dès l'apparition des symptômes
- -aggravation des critères paracliniques, en
particulier échographiques, avant d'atteindre
les critères pronostiques péjoratifs -
65Insuffisance mitrale
- Généralités
- une incontinence de la valve mitrale, responsable
en amont d'une surcharge atriale gauche avec
élévation des pressions pulmonaires, et en aval
par d'une surcharge volumique ventriculaire
gauche, longtemps bien supporté dans les formes
chronique, puis évoluant à long terme vers la
dilatation et l'insuffisance cardiaque. - traitement médical inhibiteurs de l'enzyme de
conversion de l'angiotensine, les diurétiques et
la prophylaxie de l'endocardite infectieuse. - traitement radical plastie mitrale
chirurgicale, ou dans les formes anatomiques
défavorables, en un remplacement valvulaire
chirurgical. - Les formes aiguës au contraire (endocardite,
rupture de pilier, rupture de cordage) se
manifestent le plus souvent de manière explosive
par un œdème aigu pulmonaire, voire un choc
cardiogénique, et nécessitent une réparation
chirurgicale rapide.
66Insuffisance mitrale
Etiologies
Rhumatisme articulaire aigu (60)
Endocardite infectieuse
Dystrophie ou myxoïde -Maladie de Barlow
Dégénérative
Ischémique
Fonctionnelle
Autres
67Insuffisance mitrale
- Diagnostic
- L'insuffisance mitrale chronique est
asymptomatique pendant plusieurs décades et est
souvent une découverte d'examen systématique. Les
formes sévères évoluent progressivement vers la
dyspnée d'effort, puis de repos et l'insuffisance
cardiaque globale. - L'insuffisance mitrale aiguë (rupture de cordage,
endocardite infectieuse) s'accompagne dans 50
des cas d'un syndrome de rupture brève douleur
thoracique et oedème aigu du poumon, et dans 50
des cas d'une dyspnée d'effort et de repos
rapidement croissante. - La rupture de pilier à la phase aiguë de
l'infarctus du myocarde (presque toujours
inférieur) s'accompagne d'une scène clinique
dramatique avec installation d'un choc
cardiogénique et décès dans 2/3 des cas. - Signes physiques Souffle dIM et
retentissement. Contexte
68Insuffisance mitrale
- Signes paracliniques
- -ECGconséquences (Hypertrophie auriculaire
gauche et ventriculaire gauche diastolique,
troubles du rythme supraventriculaires) - -RPconséquences (cardiomégalie avec augmentation
de larcltgauche due a la dilatation du VG et
dilatation de lOG) - Particularités de lIM aiguësignes radio dOAP
- -Echographie-doppler cardiaque
- anatomie valvulaire et sous valvulaire et
etiologie (EI, PVM) - calcifications
- sévérité de lIM par le doppler
- calcul de la fraction de régurgitation
- évaluation de la dilatation de lOG
- évaluation de la fonction ventriculaire gauche
systolique - -
69Insuffisance mitrale Prolapsus de la petite
valve en échographie transoesophagienne
70Insuffisance mitrale
- Evolution et pronostic
- L'insuffisance mitrale chronique reste longtemps
bien tolérée et 2/3 des patients ne décompensent
qu'après 50 ans. - Les principaux accidents évolutifs sontÂ
- -Les troubles du rythme supra-ventriculaires
fibrillation auriculaire - -L'insuffisance cardiaque gauche, avec possible
OAP en cas de rupture de cordage -L'endocardite
infectieuse - Très rarement
- - Troubles du rythme ventriculaires, Embolies
systémiques, Mort subite
71Insuffisance mitrale
- Traitement
- -dans les formes minimes bien tolerees
- Pas de traitement a visee cardiologique
- Prophylaxie de lEI
- Surveillance clinique et échocardiographique
- -dans les formes symptomatiques
- Traitement vasodilatateur mixte (IEC)
-
- Traitement des TRSV.
- Prophylaxie de l'endocardite infectieuse.
- Surveillance clinique et echocardiographique
72Insuffisance mitrale
- -Dans les IM chroniques massives Traitement
curatif chirurgical - Le plus souvent remplacement valvulaire mitral
par prothèse mécanique ou biologique - Si anatomiquement possible valvuloplastie
mitrale chirurgicale, qui consiste en une
réparation de la valve, associée à une correction
des anomalies de l'appareil sous valvulaire
(rupture ou élongation de cordage) et une
réduction de l'anneau valvulaire. Ce geste est en
général possible dans les IM dystrophiques ou
dégénératives, plus rarement dans les IM
rhumatismales. - -Dans les IM aiguës (rupture de cordage,
endocardite infectieuse) - Dans un premier temps, stabilisation
hémodynamique par traitement médical intensif
(vasodilatateurs, diurétiques, si besoin
dobutamine), qui est généralement obtenue en
quelques jours. -
- Dans un deuxième temps, chirurgie avec
remplacement valvulaire ou plastie selon le type
de lésions valvulaires -
73Athérosclérose
- Epidémiologie
- 38 des Français meurent chaque année de
maladies cardiovasculaires - 1ère cause de décès (notamment par infarctus du
myocarde et accident vasculaire cérébral). - Incidence de la maladie est élevée dans les pays
d'Europe du Nord et en Amérique du Nord). - Plus faible dans les zones méditerranéennes,
dans les pays asiatiques et dans le tiers monde. - Corrélée avec le stade d'industrialisation d'une
contrée, les habitudes alimentaires et le mode de
vie.
74Athérosclérose
- Physiopathologie
- 1-Génèse de la plaque
- -Première étape de l'athérosclérose
pénétration passive et accumulation des
lipoprotéines de basse densité (LDL-Cholestérol)
dans l'intima. - En relation avec la quantité de LDL-Cholestérol
plasmatique. Cette infiltration lipidique est
suivie d'une modification oxydative des LDL par
différents mécanismes notamment enzymatiques. - -Deuxième étape recrutement des monocytes du
sang via la dysfonction endothéliale puis leur
transformation en macrophages et cellules
spumeuses sous l'influence de différents
facteurs. - Macrophages ont un rôle délétère en entraînant
une réaction inflammatoire chronique locale et la
production de cytokines pro-inflammatoire. - Ces cytokines inflammatoires vont générer à la
fois la croissance de la plaque, et sa
fragilisation -
-
75Athérosclérose
- Physiopathologie
- -Troisième étape constitution de la plaque
mature - centre athéromateux et une chape fibreuse
- Le cœur lipidique de la plaque est constitué de
lipides extra et intra-cellulaire - Ce centre lipidique de la plaque est isolée de la
lumière artérielle par une chape fibreuse
constituée de cellules musculaires lisses, de
collagènes et d'une matrice extra-cellulaire. - Ces cellules musculaires lisses proviennent de
la média, migrant à travers la limitante
élastique puis proliférant par la présence des
facteurs de croissance. - Cette chape fibreuse est un facteur de stabilité
de la plaque d'athérome. -
-
76Athérosclérose
- 2-Evolution de la plaque
- L'évolution sur des années de la plaque se fait
par une progression parallèle du centre lipidique
et de la chape fibreuse. - Progressivement cette plaque d'athérome fait
protrusion dans la lumière artérielle entraînant
donc la formation d'une sténose. - Longtemps cette sténose reste modeste grâce Ã
des phénomènes compensateurs de l'artère appelés
remodelage vasculaire (l'artère se dilate pour
compenser la protrusion de la plaque). -
- Ce mécanisme est ensuite dépassé et la sténose
devient significative et serrée. ischémie
myocardique d'abord silencieuse puis douloureuse
(angor d'effort). -
- La stabilisation par la régression de la lésion
athérosclérose est possible notamment grâce au
contrôle des FDRCV.
77Athérosclérose
- 3-L'accident aigu de rupture de plaque représente
le risque évolutif principal - Cette rupture survient au niveau de la coque
fibreuse, et met en contact le sang avec des
éléments thrombogènes du cœur lipidique. E - Expose aux complications ubiquitaires de la
maladie, du fait qu'elle expose à la thrombose
artérielle. -
- Cette rupture de plaque peut être secondaire Ã
des causes extrinsèques comme une poussée
d'hypertension artérielle ou un stress important
mais résulte essentiellement de causes
intrinsèques, appelées vulnérabilité de la
plaque. -
-
-
78Athérosclérose
- 4- La thrombose
- Inconstant mais fréquent après la rupture d'une
plaque d'athérosclérose. - D'abord plaquettaire, puis secondairement
fibrino-cruorique. - Conséquences cliniques graves.
- Au niveau coronaire syndromes coronariens
aigus - en cas de thrombose occlusive complète, il s'agit
de l'infarctus du myocarde - lorsque la thrombose de l'artère reste incomplète
il s'agit de l'angine de poitrine instable ou de
l'infarctus du myocarde sans onde Q. -
- Autres modalités évolutives sont parfois
possibles - fibrinolyse
- incorporation du thrombus
- migration embolique a partir de la plaque
79Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Définition
-
- Facteur pour lequel l'exposition du patient à ce
facteur augmente le risque de survenue de la
maladie cardio-vasculaire alors que la
suppression ou l'amélioration de ce facteur
diminue le risque. - Cette définition implique une notion de
causalité entre le facteur et la maladie. - Les quatre FRCV principaux sont
- le tabagisme
- les dyslipidémies
- l'hypertension artérielle
- le diabète.
- Les autres FRCV classiques sont l'âge et le
sexe, les antécédents familiaux, l'obésité, les
facteurs nutritionnels et la sédentarité. -
-
80Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Prise en charge
- 1-Individualiser la présence de ces FDRCV
- 2-Estimer le risque global d'accident
cardiovasculaire du patient considéré en fonction
de l'association éventuelle de plusieurs facteurs
de risque chez ce patient en sachant que la
progression du risque est géométrique en fonction
du nombre de facteurs de risque cardiovasculaire. -
- 3-Elaborer des stratégies de prévention
- -Chez les patients dont le risque
cardiovasculaire est élevé - Risque Relatif d'accident cardiovasculaire X 2 Ã
3 // à une population de même âge - Risque gt à 15 à 20 de survenue d'un accident Ã
10 ans. -
81Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Tabac
-
- -Le grand fumeur (gt20 cigarettes par jour)
- Risque Relatif multiplié de maladie coronaire par
3 - Risque relatif multiplié par 2 à 7
dartériopathie des membres inférieurs -
- -Effet toxique directe sur l'endothélium
artériel et l'oxydation des LDL. - -Facteur thrombogène favorisant la libération du
thromboxane A2 par les plaquettes et augmentant
le taux de fibrinogène. - -Impact du sevrage tabagique le bénéfice est
précoce et important - un an 50
- -Le nombre de vies sauvées par l'arrêt du tabac
est supérieur à celui que l'on peut espérer par
correction d'une hypercholestérolémie ou d'une
hypertension artérielle. -
82Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Hypercholestérolemie
- Cholestérol total et LDL-cholestérol sont
associés de manière curvilinéaire Ã
l'augmentation du risque coronarien. - Cette relation est moins forte chez la femme,
pour l'artériopathie des membres inférieurs et
les accidents vasculaires cérébraux. - A linverse le HDL-cholestérol est protecteur.
- Impact des traitements hypolipémiants
- Les grandes études de prévention primaire etudes
ont démontré l'intérêt des statines pour réduire
le risque vasculaire des baisses de
LDL-cholestérol de 25 à 35 sont associées à une
réduction du Risque relatif coronarien de 25 Ã
35 tant dans le cadre de la prévention primaire
que secondaire -
-
83Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Hypercholestérolemie
- Recommandations Françaises
- Toute hypercholestérolémie impose une
intervention diététique. - Le seuil recommandé pour les interventions
médicamenteuses dépend de la situation du
patient, et de l'importance et du nombre des
autres facteurs de risque . - En situation de prévention primaire les seuils
d'intervention (règles diététiques puis statines
si résultats insuffisants après 3 mois de régime)
sont un - LDL-cholestérol gt respectivement à 2.2 g/l,
1.6g/L et 1.2g/l lorsque il existe 0, 1 ou 2 et
plus FRCV associés à la dyslipidémie. - En prévention secondaire l'intervention est
systématique. -
-
-
84Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Diabète
-
- X 2.5 Ã 3 le risque de maladie coronaire
- Diabète de type I après 15 ans d'évolution de
la maladie (microalbuminurie). -
- Diabète de type II association avec les autres
facteurs de risque cardiovasculaire, multipliant
alors par 3 l'impact délétère de ces autres
facteurs de risque. - Impact du contrôle du diabète
- Indispensable pour ralentir les complications
liées à la microangiopathie diabétique notamment
rénale et ophtalmique cet équilibre est
important aussi, dans le diabète de type II pour
limiter le risque d'évolution vers la maladie
coronaire ou limiter les complications à distance
après infarctus du myocarde. - Le contrôle simultané des autres facteurs de
risque majeurs (hypertension artérielle,
dyslipidémie, surcharge pondérale, habitudes de
vie) est particulièrement important chez ce
diabétique. -
-
85Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Hypertension arterielle
- Le lien entre niveau tensionnel et risque
cardiovasculaire est continu, sans effet de
seuil. - Les grandes études épidémiologiques montrent que
l'HTA est corrélée plus étroitement avec le
risque de survenue d'un accident vasculaire
cérébral que d'un accident coronarien. - Lorsque l'hypertension est compliquée d'une
hypertrophie ventriculaire gauche, le Risque
relatif de cette hypertension artérielle est
multipliée par 2. - Impact des modifications
- Le traitement antihypertenseur réduit de 30 Ã
40 la survenue des accidents vasculaires
cérébraux et de 10 à 15 la survenue d'un
accident coronarien. -
- Cet effet bénéfique se retrouve avec toutes les
classes thérapeutiques d'antihypertenseurs aussi
bien dans l'hypertension artérielle systolique
que systolo-diastolique. - L'objectif tensionnel proposé est une tension
artérielle lt140/90 mmHg chez l'adulte d'âge
moyen, et des chiffres plus bas encore chez le
diabétique ou l'insuffisant rénal. -
86Schéma progression géométrique du Risque
Cardiovasculaire en fonction de lassociation des
FRCV (HTA, Présence dun diabète ou dune
dyslipidémie) en rouge le risque CV est gt15 à 5
ans, en vert lt3(Daprès Société Européenne de
Cardiologie - 2001)
87Angine de poitrine stable
- Généralités
- Langine de poitrine est la douleur
intermittente consécutive à lapparition de
lischémie myocardique. - Sa gravité résulte de sa fréquence et de son
potentiel à évoluer vers des complications graves
voire mortelles. -
- La physiopathologie de laffection est dominée
par la présence de lathérosclérose coronarienne
et les conséquences dune sténose coronaire
 significative sur la perfusion du myocarde
conduisant a lapparition de la  cascade
ischémique . - Linterrogatoire a un role preponderant pour le
diagnostic de langor stable. Les investigations
complementaires ECG deffort, scintigraphie
myocardique et coronarographie interviennent en
complements. - Les bases du traitement comportent mesures de
prévention, médicaments anti ischémiques (dérivés
nitrés, bêtabloquants, calcium antagonistes et
autres), et la revascularisation myocardique
(pontage aorto coronaire, angioplastie coronaire
transluminale). -
88Angine de poitrine stable
- Introduction et physiopathologie
- Douleur intermittente consécutive à l'apparition
de l'ischémie myocardique - Affection grave largement dominée par la
présence d'une maladie coronarienne athéromateuse
avec sténose coronaire - Gravité potentiel évolutif de cet athérome
vers la thrombose coronaire et ses conséquences. - Diagnostic précoce indispensable nombreuses
mesures thérapeutiques, tant curatives
(traitement médical, revascularisation
myocardique), que préventives (prévention
primaire ou secondaire) sont efficaces, et ont
permis de réduire ces 20 dernières années la
mortalité cardiovasculaire.
89Angine de poitrine stable
- Introduction et physiopathologie
- Difficulté diagnostique à deux niveaux
- toute douleur thoracique n'est pas d'étiologie
ischémique - la douleur angineuse n'est qu'une manifestation
inconstante de la maladie coronarienne - les formes indolores (ischémie myocardique
cliniquement silencieuse) exposent pratiquement
aux même risques d'accidents que les formes
symptomatiques. - Ischémie inadéquation entre
- besoins en O2 du myocarde (augmentant à l effort)
- et les apports par la circulation coronarienne
(moindre capacité d adaptation liée à l
athérosclerose). -
90Angine de poitrine stable
- Les conséquences de l'ischémie myocardique sont
à la base des tests fonctionnels du diagnostic de
l'ischémie myocardique - C'est "La cascade ischémique", et, par ordre
chronologique, survient - -baisse de la perfusion myocardique
(scintigraphie myocardique) -
- -altération de la contractilité, du segment
myocardique concerné (échographie de stress) - -modifications de l'électrogénèse cellulaire
responsable des signes électrocardiographiques de
l'ischémie, permettant le diagnostic sur l'ECG
d'effort, mais pouvant également se manifester
par des troubles du rythme gravissime
(fibrillation ventriculaire) - -la douleur angineuse ne survient que quelques
dizaines de secondes à quelques minutes après le
début de l'ischémie elle peut être totalement
absente l'ischémie est totalement indolore chez
environ 20 des coronariens jusqu'Ã 40 chez
les coronariens diabétiques. -
91Angine de poitrine stable
- Diagnostic
- La douleur angineuse est la pierre angulaire du
diagnostic - Ã l'effort (temps froid, vent contraire).
- disparaît de facon progressive dans les deux Ã
trois minutes suivant l'arrêt de l'effort - siège médian, rétrosternale (80 des cas).
- irradiations cou, le maxillaire inférieur, les
membres supérieurs surtout le gauche. -
- constrictive serrement, écrasement, impression
d'étau - Nitrosensible l'administration de Trinitrine
fait disparaître la douleur en 1 à 2 minutes.
92Angine de poitrine stable
- Au terme de cet interrogatoire
- L'angor peut être catégorisé comme
- Typique-si siège et irradiations
caractéristiques - -survenant toujours à un niveau d'effort
équivalent - -cèdant à la fin de l'effort ou en moins de 3
minutes après trinitrine sublinguale - Atypique ou litigieuse si une de ces trois
caractéristiques manque - D'allure non coronarienne si 0 ou 1 seul
critère présent - Tenir compte de lage, du sexe et des facteurs
de risque cardiovasculaires pour estimer la
probabilite clinique ex - Elle est supérieure à 90 pour un homme de plus
de 45 ans avec angor typique, et inférieure à 15
pour une femme de moins de 45 ans avec douleurs
atypiques (diagrammes de probabilité de Diamond
et Forrester) -
-
93Angine de poitrine stable
- Examen clinique
- Normal (RA et signes dathérosclerose)
- ECG de repos
- Normal ou anomalies non spécifiques ou séquelles
dIDM. - ECG deffort
- -Cycloergomètre ou tapis roulant
- -Apparition des signes cliniques et électriques
dischémie coronarienne - -Possibilité de faux-négatifs et faux positifs
- -Interpretation en fonction de la probabilité
clinique prétest - -La probabilité de la maladie augmente d'environ
20 à 30 par rapport à la probabilité clinique
lorsque l' ECG d'effort est positif et diminue de
20 à 30 après test négatif.
94Angine de poitrine stableElectrocardiogramme
deffort
95Angine de poitrine stableElectrocardiogramme
deffort
96Angine de poitrine stable
- Scintigraphie myocardique et échographie de
stress - -Mise en évidence dune image dhypoperfusion
myocardique réversible - -Sensibilité et spécificité, valeur pronostique
et localisatricegtECG d effort - -Indication ECG effort impossible,
ininterpretable ou discordance clinique et ECG
deffort (ECG d'effort "positif " chez un patient
à probabilité clinique de la maladie basse, ou
"négatif " chez un patient à probabilité clinique
élevée) - -L'échographie cardiaque couplée à la perfusion
de Dobutamine peut aussi détecter l'ischémie en
objectivant la diminut