Title: Mcanique Statistique
1Mécanique Statistique
- Mirta B. Gordon
- Groupe Théorie / SPSMS
- Département de Recherche Fondamentale /
CEA-Grenoble - Équipe Apprentissage / Laboratoire Leibniz
- IMAG-Grenoble
2plan
- introduction
- principe du maximum d'entropie
- distribution microcanonique
- distribution canonique
- fluctuations et limite thermodynamique
- évolution vers l'équilibre
- simulations numériques
3systèmes physiques
- le comportement d'un système physique composé de
N particules i (1 i N ) - découle des positions ri(t) et les vitesses vi(t)
des particules - déterminés à tout instant t gt t0 par
- les les conditions initiales ri(t0) et vi(t0) "
i - et les forces Fi agissant sur les particules
- suivant les lois de la mécanique (Newton)
- ri(t) positions,
- point représentatif dans l'espace des phases x(t)
vi(t) vitesses, - si(t) orientation des spins
- à chaque condition initiale du système correspond
une trajectoire x(t) unique dans l'espace des
phases
4systèmes macroscopiques
- pour connaître l'état du système il n'y a qu'Ã
calculer les trajectoires ri(t), vi(t) - en intégrant les équations de Newton mais ...
- système physique N 1023 atomes /gramme Þ
grand nombre de degrés de liberté - calcul des trajectoires impossible
- stockage ( 6 x 10 23 bytes nécessaires pour
chaque point) - conditions initiales temps pour écrire 10 23
nombres à 1 GHz ? - ( à 109 nombres par sec 3 000 000 d'années
!!!!!! ) - peu de variables "macroscopiques" ( pression,
température, volume, aimantation ) - la trajectoire microscopique évolue avec le temps
- mais
- les grandeurs macroscopiques ne varient pas
- états stationnaires description
probabiliste indépendante du temps
5mécanique statistique
- au cours de son évolution temporelle, le système
visite tous les états microscopiques compatibles
avec les contraintes macroscopiques - on considère un ensemble de systèmes identiques,
distribués dans l'espace des phases avec une
densité de probabilités compatible avec les
contraintes - ê
- au lieu de calculer les propriétés moyennes
- sur la trajectoire des phases, on calcule les
moyennes (statistiques, instantanées) sur un
ensemble de points représentatifs du système
- la plupart des évolutions temporelles
(microscopiques) présentent les mêmes propriétés
macroscopiques -
- dans la limite des très grands systèmes, les
trajectoires atypiques représentent une fraction
négligeable des trajectoires possibles - ê
- au lieu de calculer les propriétés moyennes sur
une trajectoire particulière, on calcule les
moyennes (statistiques) sur toutes les conditions
initiales possibles, correspondant à autant de
trajectoires possibles
hypothèse ergodique les moyennes temporelles
le long de la trajectoire dans l'espace des
phases sont égales aux moyennes d'ensemble dans
l'espace des phases Question quelle P(x)
adopter pour l'ensemble statistique ?
6paradigme le modèle d'Ising
7spins d'Ising (1)
- magnétisme
- les particules (électrons, neutrons, molécules)
possèdent un moment magnétique (spin) qui
s'oriente suivant le champ magnétique - orientation préférentielle (qui minimise
l'énergie) spin parallèle au champ - aimantation (observable) orientation moyenne
des spins du système - modèle d'Ising proposé pour décrire les
propriétés magnétiques des solides - moment magnétique élémentaire (spin) seulement
deux orientations possibles - ( s1) ou (s-1)
- dans un champ magnétique h, les spins s'orientent
parallèlement à h - sisigne(h) ou si h gt 0
- énergie -si h
- énergie
- N spins
- aimantation
8modèle d'Ising (2)
- spins en interaction
- les spins sk produisent un champ sur le spin si
(qui se rajoute au champ externe) donné par -
- où les Jik sont les constantes d'interaction
- énergie du système de N spins en interaction
- remarque
9modèle d'Ising (3)
- cas simples modèle de cristal paramagnétique
Jik0 -
- modèle de système ferromagnétique JikJ gt 0
- unidimensionnel chaîne de spins
- bidimensionnel réseau carré
- interactions à portée infinie (champ moyen)
- modèle de système désordonné Jik aléatoires
10applications à d'autres domaines (4)
- modèle d'ordre-désordre dans les alliages
- si1 le site i est occupé par un atome de type
A - si-1 le site i est occupé par un atome de type
B - JikJAA, JAB ou JBB (Jikgt0 si attraction, Jiklt0
si répulsion) - modèle de Hopfield de mémoire associative
- si1 le neurone i est actif
- si-1 le neurone i est inactif
- Jik efficacité de la synapse entre les neurones
- modèles de "consensus"
- si1 opinion favorable
- si-1 opinion défavorable
- Jik influence de l'individu k sur l'individu i
- ... voir la suite de cette École !
11THE ENDprésentation du modèle d'Ising
12probabilités, information et entropie
- x variable décrivant l'état du système
- probabilité que l'état du système soit x
- normalisation
- quantité d'information associée à l'état x
- information manquante avant d'apprendre que
l'état est x - information acquise si l'on "apprend" que l'état
du système est x - plus P(x) est petit et plus l'information si x
se produit est grande - si P(x)1 ð s(x)0
- entropie associée à la distribution de
probabilité P(x) - manque d'information moyenne
- ignorance moyenne sur une variable x de
probabilité P(x)
13exemples pile ou face
- si
- information manquante
- entropie
- ð si l'on prend le log en base 2, on choisit le
bit comme unité de mesure - bit binary information unit
- ð il suffit d'un seul bit pour exprimer
l'information manquante - si
- information manquante
- entropie
- ð moins d'entropie que la distribution
équiprobable
14spins d'Ising
description probabiliste "naïve"
- en absence de champ magnétique
- entropie par spin
- aimantation par spin
- en présence d'un champ magnétique
- (énergie minimale)
- si h gt 0
- entropie 0
- aimantation par spin
15principe du maximum d'entropie
- comment attribuer des probabilités P(x) aux
différents états x possibles ? - principe du maximum d'entropie (Jaynes)
-
- "la distribution de probabilités est celle qui
maximise l'entropie, - en respectant les contraintes macroscopiques"
- (lois de conservation, connaissances a priori,
données empiriques, etc) -
- on n'introduit aucune information arbitraire
- seules les informations connues introduisent des
contraintes sur P(x)
16équiprobabilité
- distribution de probabilités P(x) en absence
d'informations - maximiser sous la contrainte
- donne
-
- où W est le nombre de réalisations possibles de
la variable x - si la seule contrainte est la normalisation
, - MaxEnt Þ tous les états sont équiprobables
17ensemble microcanonique
18système isolé contraintes
- l'énergie E(x)E0
- physique Þ conservation de
- le nombre de particules NN0
- contraintes sur P(x)
- MaxEnt tous les états de N0 particules et
d'énergie E0 sont équiprobables - soit W(E0) le nombre de micro-états x de N0
particules et d'énergie E0 - Þ
- vérifie
19ensemble microcanonique
20température
- définition
- la température T du système est définie par
- situation "normale" W(E0) augmente avec E0
-
- ð généralement la température est positive
- (pas vrai si l'énergie est bornée)
21modèle d'Ising paramagnétique (1)
- N0 spins sans interactions, dans un champ
magnétique h - énergie aimantation
- description microcanonique micro-état x
s1,s2, ..., sN N,N- -
- fraction de spins -1
-
-
- nombre d'états accessibles formule de
Stirling -
- entropie
l'aimantation est imposée par E0
22paramagnétique (2)
- l'entropie et l'énergie sont extensives EN0
SN0 - température
- si N_ 0 Þ T 0
- si N_ N0/2 Þ T
- si N_ N0 Þ T 0-
23contact thermique
- deux sous-systèmes en contact thermique
- NN1 N2 , énergie E0 E1 E2 Eint avec E1
et E2 imposées - interactions à courte portée Eint0
- ð énergie additive E0 E1 E2
- ð états possibles
-
- ð entropie additive ST S(E1) S(E2) S(E0)
24évolution vers l'équilibre
- l'entropie change (augmente) au cours du temps
- si 0 lt T1 lt T2
- dE1/dt gt 0 E1 augmente (E2 décroît)
- si T1 lt T2 lt 0
-
- ð l'énergie circule des parties à haute
température vers celles à basse température - (du plus "chaud" vers le plus "froid") jusqu'à ce
que - T1T2 et ST S(E0)
- si T1 lt 0 lt T2 dE1/dt lt 0 E1 décroît (E2
augmente) - ð les températures négatives sont plus
"chaudes" que les positives !
25ensemble canonique
26distribution canonique
- le nombre de particules est fixe N (N0 gtgt N)
- l'énergie peut fluctuer autour d'une moyenne áEñ
gtgt E0 - distribution de probabilités
- maximiser sous les contraintes
- donne la distribution canonique
- ou de Gibbs
27fonctions thermodynamiques
- distribution canonique
- énergie moyenne
- entropie
- s'expriment en termes de l'énergie libre
- car
28température
- interprétation du paramètre b
- si le système est en contact thermique avec un
autre système (réservoir) - et (système réservoir) isolés Þ
température système température réservoir - probabilité du micro-état x du système
- E(x) ltlt E0
- par comparaison avec la distribution canonique
29ising paramagnétique revisité
- énergie
- la fonction de partition se factorise
- énergie libre
- aimantation
- les spins peuvent fluctuer le comportement de M
dépend du rapport bhh/T
30énergie libre
- on a imposé áEñ cela a introduit un
multiplicateur b (paramètre de Lagrange) - b b(áEñ) detérminé (en principe) en inversant
- dépend de chaque problème à travers de E(x)
- il est convenable de considérer b comme un
paramètre imposé par le réservoir - la quantité fondamentale est l'énergie libre
- où est la fonction de partition
- à l'équilibre Fb doit être minimale, car
31fluctuations et limite thermodynamique
32probabilité de E
- Probabilité que l'énergie du systèm soit E
- où
33énergie la plus probable
- EM énergie la plus probable
- correspond à celle qu'aurait un système isolé Ã
T1/b (température du réservoir) - elle est non nulle effet de w(E), qui augmente
rapidement avec E et compense la décroissance de
l'exponentielle. - EM vérifie la condition de maximum
34fluctuations de l'énergie
- distribution d'énergies au voisinage de EM
- fluctuations
35ordres de grandeur
- énergie extensive
- Þ entropie extensive
- système de N0 particules Þ
- variance de E
- la fluctuation relative de E est normale
- même résultat pour toute quantité extensive qui
peut fluctuer - N.B. la température est intensive
limite thermodynamique
36limite thermodynamique
- la limite s'appelle limite thermodynamique
- les fluctuations s'annulent
- une seule valeur de l'énergie avec probabilité 1
- Þ comportement typique
- dans cette limite
- valeur la plus probable valeur moyenne
- prédictions microcanoniques prédictions
canoniques - pratique on calcule les propriétés à N0 fini,
et on passe à la limite - Þ prédiction du comportement typique (se
vérifie avec probabilité 1) - phrases équivalentes fluctuations négligeables,
EEM avec probabilité 1, DE0, comportement
typique
37systèmes hors d'équilibre
38évolution vers l'équilibre
- système isolé hors d'équilibre
- équation maîtresse
- équilibre
indep. du temps - bilan
probabilités de transition entre l'état x et
l'état x'
39principe du bilan détaillé
- si le bilan se vérifie au niveau de chaque état
(bilan détaillé) - Þ on peut déduire des propriétés des
probabilités de transition - système isolé ( EE0, NN0 )
- à l'équilibre distribution microcanonique
- bilan détaillé
- système en contact avec un réservoir ( T1/b,
NN0 ) - à l'équilibre distribution canonique
- bilan détaillé
40théorème H
- avec les relations de bilan détaillé on démontre
explicitement que - un système isolé hors d'équilibre évolue de façon
à augmenter son entropie - un système en contact avec un thermostat évolue
de façon à diminuer son énergie libre
41simulations numériques
- Algorithme de Metropolis
- on fixe la température T 1/b
- on part d'un état initial x, tiré au hasard, on
calcule son énergie E(x) - on réitère les pas 1 à 3
- 1. on tire au hasard un nouvel état x'
- 2. on calcule l'énergie E(x')
- 3. on calcule le rapport
- si rgt1, E(x')lt E(x) on accepte le nouvel état
x' - si rlt1, E(x')gt E(x) on l'accepte avec
probabilité r - évolution vers des états de probabilité
canonique, car le bilan détaillé est satisfait
42recuit simulé
- on initialise l'état des composants (p. ex.
spins) du système au hasard ( b 0 ) - on repète le procédé suivant
- on applique l'algorithme de Metropolis pendant un
certain nombre d'itérations ( recuit ) - ensuite on augmente b (on diminue T )
- jusqu'à la température finale
- permet d'obtenir l'état de plus basse énergie
43THE END