Title: LES HEMORRAGIES GRAVES DU PERIPARTUM
1LES HEMORRAGIES GRAVES DU PERIPARTUM
- Dr Joëlle de Cubber
- Service Réanimation
- CHR Bon Secours Metz
2- Lhémorragie obstétricale complique 5 des
accouchements - 1ièrecause de mortalité(18,6) dvt la maladie
thromboembolique et les complications de lHTA - Morbidité maternelle importante anémie sévère,
accidents et complications des TS, choc,
hystérectomie dhémostase, infection et séjour en
réanimation - Etiologies svt multiples et intriquées(CIVD)
3- 2 grandes caractéristiques des urgences
hémorragiques obstétricales (UHO) - leur brutalité
- leur abondance
- 2 pièges sont à connaître
- la sous évaluation des pertes sanguines
- et le retard dapparition des signes cliniques
du choc hypovolémique chez la jeune parturiente
4Définition
- Pertes sanguines moyennes pour les accouchements
vaginaux 500 ml - 1000 ml après une césarienne
- pertes sanguines graves 2000 à 3000ml
- en général le degré datteinte hémodynamique est
proportionnel au volume du sang perdu
5HEMOSTASE PHYSIOLOGIQUE
- Physiologie de la délivrance normale (expulsion
du placenta et des membranes hors des voies
génitales) - décollement du placenta
- RU prépare le décollement, ph passif,
enchâtonnement physio du P 10à 15après lacc,
clivage de la caduque - CU le provoque
- expulsion du placenta (CU puis poids?P tombe ds
le sgt inf qui se déplisse soulevant le corps
utérin)
6- 2 modes
- Baudelocque, mbranes se décollent du fond vers
le sgt inf de manière homogène et
circonférentielle, le P se présente à la vulve
par sa face ftale P à insertion N haute ou
fundique - Duncan clivage suivi dune migration par
glissement le long de la paroi, le décolnt est
asymétrique, le P se présente à la vulve par la
face maternelle P plus ou moins praevia et
impose donc une surveillance plus intense
7- Hémostase assurée par la rétraction utérine
véritable garrot physiologique ligature vivante
de Pinard - possible quaprès évacuation complète de lutérus
- cest ce mécanisme et non le processus de
coagulation qui est responsable de larrêt rapide
du saignement - ?compression des art spiralées limite lhém IU
- ?compression des sinus vx soppose à lintrusion
de LA, de débris tissulaires, dair, et de subst
throphoblastiques ds la circul maternelle
8Facteurs de lhémostase au cours du
3ièmetrimestre
- hypercoagulabilité par l? du fibrinogène, des
facteurs VII, X,II,VIII, von Willebrand dont les
taux sont ? par 3 à 10 - hypofibrinolyse due à une ? de la concentration
des inhibiteurs de lactivateur du plasminogène - CIVD physio dès la 15ièmesem de grossesse
9Critères dune délivrance normale
- vacuité utérine totale
- dynamique utérine normale
- placenta normalement inséré et non adhérent
- coagulation efficace
10TOLERANCE MATERNELLE DE LHEMORRAGIE
- Les modif physio de la g préparent la fem
enceinte à lhémorragie qui acc lacc normal - Volume circulant ? 40 en fin de grossesse
- Cette ? porte plus sur le vol plasmatique et
permet de tolérer une hémorragie de 1 litre - Chute PA et tachycardie app tardivement
11Mécanisme de la défibrination
- Terme équivalent CIVD
- Manifestations
- soit thrombose diffuse
- soit hémorragie
- soit association des 2
12- Processus de coagulation
- causes locales
- déchirure du col
- plaie du vagin
- HRP (hématome rétroplacentaire)
- Placenta prævia
- restes placentaires
- Lhémorragie déclenche un processus dhémostase
pour colmater la brèche - Si cause vite détectée et supprimée, la consom
de facteurs est minime et tout rentre ds lordre - sinon persistance de lhémorragie
13- causes régionales
- irruption de thromboplastines tissulaires dont
luf, les annexes et lutérus st riches - Peut se produire quand
- rétention duf mort
- embolie amniotique
- expérimentalnt TPT injectées à forte dose IV
chez lanimal? thromboses massives rapidnt
mortelles - à faible dose elles provoquent des syndromes
hémorragiques
14- Causes générales
- hypercoagulabilité de fin de G
- changement de régime HD (hémodynamique)
- acidose et anoxie utérine au cours du
travail?activation des plaquettes et des fact de
coag - Ces causes deviennent prédominantes qd
- accouchement dystocique
- troubles HD graves
- affections préexistantes telles que lhépatite ou
la néphropathie gravique - ou causes autres quobstétricales hémolyse par
accident transfusionnel, hémopathie maligne,
infection puerpérale
15- Processus de fibrinolyse
- fibrinolyse primitive exceptionnelle
- réactionnelle, cest elle qui est responsable du
syndrome hémorragique - (? PDF et D-dimères)
16- Inhibition des fonctions dépuration
- tableau de CIVD dt la cause est linhibition du
système réticuloendothélial (SRE) - mécanisme invoqué, sans certitude, en raison de
laction de lhypercortisolisme gravidique sur le
SRE - rôle de cette inhibition probablement secondaire
ds la plupart des syndromes de défibrination en
obstétrique, sauf ds les septicémies du
post-abortum
17Déroulement du processus coagulation-lyse
- Mécanisme déclenchant stimulation de la
coagulation - ?cette activation conduit à la génération de
thrombine et à la transf du fibrinogène en
fibrine - stade 1 phase dhypercoagulabilité
- stade 2 hypocoagulabilté due à un déficit des
facteurs de coag et des plqtes en raison de la
succession des processus de coagulation et de
lyse - stade 3 hémorragie
- stade 4 lésions tissulaires (rein, foie,
poumons, utérus et ovaires) - hémor obst ( 3 et 4)
- formes chroniques(1et2)néphropathie gravidique
18Incidence et circonstances
- Incidence des hémorragies graves avec
défibrination - 1ièrecause de mortalité obstétricale
- incidence des CIVD 1/ 1000 grossesses
- incidence des décès 0,5/ 10 000 acc
- Circonstances
- Césariennes
- liée à lacte chir plaie utérine, lésions des
gros vx - liée à la G insertion P An, P accreta,
surdistension U des grossesses multiples
19- Placenta prævia
- 10 à 25 des PP hémorragies abondantes
- le plus svt diagnostic posé avt lacc
- Complications de la prééclampsie
- 7 des primigestes
- 7 à 38 anomalies de lhémostase
- HELLP synd complic grave de la préE, (hémolyse,
thrombopénie, cytolyse hépatique) 20 de CIVD - HRP décolnt du placenta Nnt inséré, fqce
0,25,10 à 30 synd de défibrination, gravité
pour la mère et lenfant cest une urgence - stéatose hépatique aiguë gravidique rare, insf
hép majeure av hypoglycémie et tr intenses de
lhémostase
20- Hémorragies sévères ante et post-partum
- 2 circonstances la rétention placentaire
(vacuité U pas obtenue) - linertie ou atonie utérine
(rétraction U fait défaut) - mais aussi lésions génitales utérines ou
vulvaires, RU, déchirures vaginales ou cervicales - au début, hém insufnt corrigée ( soit hém massive
et brutale, soit saignt sous évalué) - puis pérénisaton car consom des fact de coag ds
la tentative dhémostase physio, mais aussi par
la perte de ces fact ds le sg perdu - si pas de traitement correct tableau de gravité
maximale
21Rétention placentaire et anomalies du P
- Troubles dynamiques inertie, hypertonie U
- adhérence aN du P à la caduque et/ou au myomètre
- anomalies morphologiques cotylédon aberrant,
anomalie dinsertion - fautes techniques traction prématurée du cordon
et expression utérine - DA, RU , recherche de lésions cervicales,
vaginales, vulvaires
22- Anomalies morphologiqiues
- cotylédons accessoires séparés du gâteau
placentaire et sur lesquels les CU ne st pas
assez efficaces pour les décoller - Anomalies dinsertion
- au niveau du sgt inf
- sur une cloison dun utérus malformé
- ?DA et RU
- Adhérences anormales
- placenta accreta adhérence aN des villosités
placentaires au myomètre sans interposition de
caduque basale, empêchant alors son clivage
23- P increta villosités pénètrent profondément ds
le myomètre - P percreta traverse le myomètre jusquà la
séreuse et les organes voisins - Le placenta accreta peut être total ou partiel
- 1 pour 2 à 4000 naissances
- ? avec le nb de césariennes(?de 50 ds la 2ième)
24- facteurs favorisants
- P prævia
- utérus cicatriciel
- malformations utérines
- ATCD de curetage, dendométrite
- hypoplasie de lendomètre
- Adénomyose
- Diagnostic DA avec une adhérence placentaire
inhabituelle et hémorragie de grande abondance
25- Les tentatives répétées de décollement
placentaire sont très dangereuses - car elles ? le saignement
- mais aussi peuvent se compliquer de rupture
utérine ou dinversion utérine - Lhystérectomie dite dhémostase simpose svt
26Inertie utérine
- Cause la plus fréquente, 2 à 5 des acc
- Facteurs favorisants
- épuisement musculaire csqce d1 trav prolongé
- surdistension du muscle utérin
- G multiples
- excès de LA
- hydramnios
- macrosomies ftales
- la parité élevée
- latonie utérine après un acc trop rapide
- anomalies U (fibromes ou malformations)
27- Les manuvres obstétricales (version...)
- les dystocies dynamiques (ocytociques)
- les chorioamniotites
- les hémorragies du per-partum
- les ATCD dhémorragie du post-partum
- les interférences médicamenteuses
- anesthésie à lhalothane
- utilisation des ?-mimétiques
- arrêt des ocytociques après la naissance de left
- sulfate de Mg
28- IU?hém continue, indolore, évoluant à bas bruit,
pouvant atteindre 2 litres en qq min - palpation utérus mou, dont la hauteur?
29- Inversion utérine
- complication rare mais grave
- fqce 1 pour 20 000 acc
- retournement en doigt de gant de lutérus à la
vulve - inversion partielle fond U ds le segt inf
- peut être spontanée en cas de distension U après
1 acc rapide ou être favorisée par 1 myome
sous-muqueux - iatrogène traction excessive sur le cordon ou
une expression U violente déprimant le fond
utérin - dlr brutale (peut être masquée par 1 péridurale)
- hypotension, collapsus CV
- hémorragie
- qq fois embolie gazeuse( effet aspiratif des vx U
dilatés)
30- Réduction facile si rapide et obstétricien
expérimenté - si retardé contraction en anneau du col peut
empêcher la réintégration du corps utérin - après réduction U svt atone (ocytociques pour
éviter la récidive) - traitement symptomatique du choc
- myorelaxants utérins
- terbutaline (Bricanyl)
- ritodrine (Pré-Par)
- sulfate de magnésium
31- Dilatation cervicale et relâchement du muscle U
permettent la réintégration de lutérus - AG profonde avec intubation orotrachéale
- curares et agents halogénés offrent les
meilleures conditions de relaxation utérine - si échec colpohystérotomie par voie vaginale
- traction sur le fond utérin
- ou hystérotomie par voie abdominale
- hystérectomie en tout dernier recours
32- Lésions génitales traumatiques
- Rupture utérine
- rare, 1 pour 1500 acc
- 3types
- R par altération de la paroi U U cicatriciel
(césarienne, myomectomie) ou fragilisé
(multiparité, curetages à répétition, hydramnios,
grossesse multiple...) - R par disproportion ftopelvienne ou travail
prolongé - R iatrogènes manuvres obstétricales, extraction
instrumentale, ocytociques ou prostaglandines
33- RU sur U cicatriciel
- déhiscence de la cicatrice, 60 à 80 sgt ant, peu
hémorragique - RU sur U intact
- très hémorragique
- Diagnostic
- modif cardiotocographiques,
- ou lors de la révision utérine,
- ou au décours dune césarienne
- Traitement suture simple ou hystérectomie
34- Lésions vaginales
- 2 types déchirures des parois et du dôme vaginal
- exploration soigneuse à laide de valves,
atteinte du dôme vaginal fqnt associée à une
déchirure du col utérin - svt provoquées par acc dystocique ou manuvres
instrumales - thrombus vulvovaginal fqce 1/1000 acc
- rupture vasculaire ds lépaisseur du vagin après
laminage de la paroi, hématome vulvovaginal, peut
se rompre, ou sétendre ds lespace pelvirectal
sup et la région périutérine - hémostase svt difficile à réaliser
35- Diagnostic hémorragie persistante malgré une
bonne rétraction de lutérus - Traitement
- Lésions périnéales accessibles par voie basse
- mais la rupture vaginale impose svt 1 laparotomie
36- 7 Embolie amniotique
- 1 sur 20 à 30 000 acc, mortalité élevée
80maternelle, ftale 50, cet accident
représente 10 des cas de décès maternels - complication du travail, des manuvres
obstétricales, peut survenir aussi au cours de
lévacuation après avont - coagulopathie sévère (LA activités
procoagulantes et activités inhibitrices de la
plasmine) - CIVD de courte durée, mais fibrinolyse importante
et durable
37- Mort ftale
- examen du P montre tjrs des anomalies de type
thrombose et infarctus - les thromboplastines du ftus mort ou du placenta
seraient le facteur déclenchant d1 processus de
coagulation - lévolution du syndrome de défibrination est
lente et sa mise en évidence relativement tardive
38- Septicémies
- infections causes les plus fqtes de CIVD
- le plus svt avortement septique,
- plus rarement infection du post-partum
- ou choc septique
39- 10 Autres causes
- transfusions incompatibles,
- hépatites,
- stéatoses hépatiques compliquant une
prééclampsie, - môle hydatiforme
40Manifestations cliniques
- Syndrome hémorragique
- hémorragie génitale écoulement abdt, sang a peu
tendance à coaguler, caillots lysés rapidement, - saignements extragénitaux svt provoqués par 1
traumatisme ou une lésion initiale point de
ponction, ecchymoses, gingivorrages, épistaxis,
hémorragies sous-conjonctivales, hématuries, les
localisations digestives et cérébroméningées sont
plus rares, mais très graves
41- 2-À un stade plus tardif
- signes cutanés
- acrocyanose des extrémités,
- purpura nécrotique extensif
- 3-hémolyse parfois, expliquée par des
transfusions multiples - 4 -exceptionnelnt hématome sous capsulaire du
foie, parfois rompu ds labdomen au cours de la
toxémie
422.Troubles hémodynamiques
- choc csqce de lhémorragie aiguë
- mais le sd de défibrination peut être également
la csqce d1état de choc (septique,
transfusionnel, par rupture utérine)
433.Lésions viscérales
- dues aux thromboses de la microcirculation
- aggravées par le choc
- complications ,delai de 1 à 6 jours
- IRA (insuf rénale aiguë) la plus fqte, oligurie
précoce - I hépatique hépatalgies, ictère, ??enzymes
- atteinte pulmonaire SDRA (synd de détresse respi
aiguë), embolies, dèmes lésionnels - atteinte neurologique confusion, coma, lésions
ischémiques ou hémorragiques svt multiples - atteintes surrénaliennes ou hypophysaires
tardivement
44Diagnostic biologique
- ?? plaquettes thrombopénielt150 X 109/L
- ? fibrinogène lt2g
- ? TQ
- ?? fact V, VII, X, II au dessous de 50
- ? TCA
- ? PDFgt40g/ml
- complexes solubles positifs
- D-dimères?
- non déterminants pour le diagnostic
antithrombine III, schizocytes (délais) -
-
45Formes cliniques
- Formes suraiguës
- Hématome Rétro-Placentaire
- début brutal dlr abdo intense coup de poignard,
permanente, intense, irradie vers les lombes et
région dorsale - SFA
- métrorragie de sang noirâtre et peu abondante
- utérus de bois, douloureux
- hyperesthésie cutanée
- état de choc
46- 2.Embolie amniotique
- DRA avec dème pulmonaire
- survenue brutale au cours de lacc
- état de choc
- ACR inaugural dans 10 des cas
- 10 des cas troubles neurologiques inauguraux
coma, crises convulsives ou syndrome déficitaire - syndrome hémorragique plus tardif (30 min à 4h),
il est plus diffus que localisé pétéchies,
saignement des points de ponction et des
muqueuses
47- 3.Rupture utérine
- saignement aN qui résiste aux ocytociques
- RU, choc, coagulopathie, aggravation du choc
- 4.Complications infectieuses
- plus fqt au cours des avortements provoqués
- purpura diffus, dextension rapide et devenant
nécrotique - germes entérobactéries, streptocoques,
staphylocoques, anaérobies
48Formes aiguës
- hémorragies graves obstétricales
- Placenta prævia
- plaies cervicovaginales
- rétention placentaire
- inertie utérine
- saignement localisé, abondant,
- nécessitant transfusions et liquides de
substitutions
49Formes latentes
- 1.Rétention duf mort
- signes bio de coagulation et de fibrinolyse st
pdt lgtps sans traduction clinique - napparaissent quau min 3 sem après la mort
ftale - 2.Toxémie gravidique
- perturb bio pas tjrs nettes
- signes cliniques d1 tr de lhémostase
généralement absents
50Evolution
- autrefois , le syndrome de défibrination
entraînait le décès dans 10 à 40 des cas - le taux de mortalité le plus élevé est trouvé ds
lembolie amniotique, mais il nest pas dû aux
troubles de lhémostase
51Caractéristiques cliniques du choc hémorragique
chez la parturiente en fct de la spoliation
sanguine
- Déperdition, PA ,signes
cliniques,degré du choc
52Plus difficile
- Laccouchement et la délivrance se sont bien
passés, lutérus sest rétracté, lexamen local
est normal. Il existe un saignement distillant
passant inaperçu mais persistant. Il peut être
masqué par lépisiotomie et aggravé par elle. - Lhémorragie est insidieuse et non extériorisée.
Lutérus se remplit de caillots
53- Et la hauteur utérine augmente à chaque examen.
- Le saignement peut être pelvien en particulier
dans le cadre des hématomes. - Le diagnostic est alors évoqué devant des signes
indirects dhémorragie comme les lipothymies, une
agitation, une tachycardie et une pâleursignes
annonçant le collapsus - la dlr d1 rupture utérine ou dun hématome
peuvent être masqués par le bloc sensitif d1
péridurale
54Surveillance de laccouchée
- Clinique PA, pouls, la SpO2, la diurèse
(sondage), la coloration des téguments, le volume
du saignement (un sac collecteur gradué doit être
disponible en salle de travail), la qualité de la
rétraction utérine. Ces éléments sont inscrits
dans le dossier où doit se trouver une carte de
groupe avec 2 déterminations ,le phénotype et
la RAI récente(moins d1mois)
55- Biologique
- RAI, NFS plaquettes, le TP, le fibrinogène,
- les facteurs II, V, VII, X, les D-dimères
- au lit de la patiente , il est possible destimer
le taux dhémoglobine par un Hemocue
56Traitement
- Rapidité de mise en uvre du traitement
- Précocité du diagnostic
- Rusticité de la thérapeutique
- lhémorragie induit et entretien la coaguopathie,
le choc et lanoxie - anticiper et identifier rapidement les facteurs à
lorigine des hémorragies graves de la délivrance
et du post partum - collaboration étroite obstétriciens,
anesthésistes
57Conduite à tenir
- Elle associe le traitement du choc hémorragique
et des troubles de lhémostase - à des gestes obstétricaux dont la rapidité
dexécution est un facteur pronostic important - lamélioration du pronostic suppose une étroite
collaboration entre lobstétricien et
lanesthésiste
58Manuvres obstétricales
- La DA est systématique en cas dhémorragie
lorsque le placenta nest pas délivré (péridurale
ou AG) - si la délivrance est déjà effectuée, la révision
utérine est systématique et immédiate même si
lexamen du placenta semble normal, pour
sassurer de la vacuité utérine et évacuer les
caillots qui distendent la cavité et empêchent sa
rétraction
59- Examen soigneux de la filière génitale
- en cas dépisiotomie ou de déchirures vaginales,
celles-ci devront être suturées sans délai - le massage utérin par voie transabdominale permet
dobtenir un certain degré de rétraction
musculaire et devra etre poursuivi aussi lgtps
que nécessaire en respectant une petite pause
ttes les 5 à 10, il procède par mouvements
circulaires fermes exercés sur le fond et le
corps de lutérus
60Prise en charge pharmacologique
- Utérotoniques systématiques après les gestes,
pour favoriser la rétraction utérine - exceptions placenta accreta, rupture U,
inversion U - ocytocine (Syntocinon)analogue synthétique de
lhormone naturelle post-hypophysaire, effet
utérotonique par apparition ou renforcement des
contractions, stimule la libération des
prostaglandines myométriales qui potentialisent
son action
61- Ampoule de 1 ml 5 UI docytocine sa
conservation se fait au froid, entre 2 et 15C - IV en bolus, puis en perfusion de 10 à 20 unités
dans 500 ml de soluté glucosé isotonique à passer
en 2 heures - leffet du bolus est immédiat et persiste 45
- il peut saccompagner dune hypotension
artérielle par vasodilatation systémique dautant
plus sévère que la parturiente est hypovolémique
62- Les dérivés de lergot de seigle la
méthylergotamine (Methergin) est lagent
utérotonique le plus ancien, elle possède une
activité utérine puissante et prolongée, liée à
la stimulation des récepteurs adrénergiques du
myomètre - voie IM, posologie 1 ampoule de 0,2 mg max de
laction utérotonique atteint en 2à 5 et dure de
4 à 6 h - nest plus utilisé en routine
63- Effets secondaires cardiovasculaires, parfois
graves, à type daccès hypertensifs, de troubles
du rythme et de la conduction, de douleurs
thoraciques avec spasme coronaire allant jusquà
lischémie, et larrêt cardiaque, ont amené à
limiter lutilisation des dérivés de lergot de
seigle et interdire la voie IV - Autres effets sont digestifs diarrhées, dlrs
abdo, nausées, vomissements
64- Prostaglandines famille des eicosanoïdes
- PGE2 et PGF2 leur présence est nécessaire à
laction de locytocine - en France le sulprostone (Nalador), dérivé
synthétique de la PGE2 , ampoule de lyophilisat
(500?g/amp), doit être stocké à une temp inf à
8C - Effets HD vasodilatation, ? RVS, mais parfois
effets paradoxaux HTA sévère avec
vasoconstriction (en bolus)
65- Protocole dutilisation du sulprostone
- 1 ampoule de 500 ?g dans 50 ml
- début de 20 à 50 ml/h ( 3,4 ?g/min à 8,3 ?g/min
maximum) - puis entretien à 10 ml/h ( 1,7 ?g/min)
- avec un maximum de 1500 ?g ( 3ampoules) sur 24
heures - relais syntocinon 20U dans 500ml G 5 en 60 min
66- Contre-indications au Nalador
-
- antécédents dasthme,bronchite
- antécédents cardiovasculaires (angine de
poitrine, maladie de Raynaud, troubles du rythme,
HTA) lésions cardiaques préexistantes,
antécédents thrombo-emboliques, phlébites, - troubles graves de la fct hépatique ou
rénale,diabète décompensé, thyréotoxicose,
antécédents comitiaux, ulcères digestifs
glaucome,
tabagisme(-2ans), femme? 35ans
67- Le misoprostol (Cytotec)
- analogue synthétique de la PGE1, a été étudié
par voie rectale à la dose de 1000µg (5 comprimés
de 200µg) dans les hémorragies de la délivrance
résistantes au traitement ocytocique habituel
68Traitement du choc hémorragique
- Rétablissement et maintien de la volémie
- bonne oxygénation priorité absolue
- 2ièmevoie veineuse de bon calibre indispensable
- remplissage vasculaire cristalloïdes, puis
macromolécules, gélatine fluide modifiée (risque
allergique)(exPlasmion) ou hydroxy-éthyl-amidons(
tr hémostase) (exVoluven) mais on ne peut
utiliser les colloïdes artificiels quaprès
extraction du foetus
69- Avant la naissance, lANAES recommande lalbumine
à 4 quand on a déjà perfusé 2000 ml de Ringer
lactate - concentrés érythrocytaires isogroupes isorhésus
phénotypés et déleucocytés - maintenir une hémoglobinémie au dessus de 7 g/dl
- qualité de lexpansion volémique jugée sur les
signes CV( cardio-vasculaires), létat de
conscience, et la diurèse qui doit dépasser 30
ml/h
70Correction des troubles de la coagulation
- Indications larges du PFC
20ml/kg apporte les facteurs de coagulation
consommés (I, II, V, VII, VIII, X, fibrinogène)
et les inhibiteurs (AT III, protéines C, S ) - Fibrinogène indispensable si lt 1 g/l
- Plaquettes si lt 50x109 /l
71- PPSB (prothrombine, proconvertine, facteur
stuart, facteur anti-hémophiliqueB) prohibé - antithrombine III (Aclotine) pourrait être
bénéfique et réduirait la durée de la CIVD - dose de charge 1 500 à 2 000 U
- puis des doses de 500 à 1000 U/24h jusquà
normalisation des taux
72Traitement chirurgical
- Ligatures vasculaires
interrompre la continuité artérielle pour
limiter lapport sanguin à lutérus par ligature
des artères hypogastriques ou des vaisseaux
utérins alternatives thérapeutiques dont le but
est de conserver lutérus et préserver le
pronostic obstétrical
73- 2 types de difficultés
1.la richesse vasculaire pelvienne
même après la ligature de certains vaisseaux, la
vascularisation utérine peut être maintenue grâce
à la constitution dun réseau de supléance
2.les troubles de coagulation ils entraînent des
saignements en nappe, non coagulables et rendent
ainsi difficile le repérage des différents
vaisseaux
74- Hystérectomie dhémostase
dernier recours, elle simpose svt dvt un
retard thérapeutique ou en cas danomalies de
linsertion placentaire, incidence de 0,2 à 1,5
pour 1000 acc, mortalité entre 0,1 et 4,5 - morbidité impte plaie de vessie, plaie ou
ligature de luretère, fistules
vésico-utérovaginales, sepsis, thombophlébite
et inconvénient majeur sacrifice de la
fertilité de la patiente
75Radiologie interventionnelle
- Embolisation décision pluridisciplinaire entre
radiologue vasculaire, obstétricien et
anesthésiste-réanimateur coopération capitale
dans le but de proposer lembolisation le plus
tôt possible avt que létat ne soit trop dégradé
et quun transfert devienne trop risqué
efficacité sup à 90, cycles menstruels normaux
après, et plusieurs grossesses ont été rapportées
76(No Transcript)
77Conclusion
- Urgence obstétricale et anesthésique
- Reste 1 des 1ière cause de mortalité maternelle
- Evitable chez patientes à risque
- Retard préjudiciable (ap de tr de la coagulation)
- Embolisation artérielle en cas déchec du
traitement médical