Evaluation des actifs naturels - PowerPoint PPT Presentation

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Evaluation des actifs naturels

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L'objectif est de pr senter vos r sultats lors de la prochaine s ance (le 14/02) ... g n ral incarn par le ma tre d'ouvrage, c'est renoncer d'embl e d battre de ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Evaluation des actifs naturels


1
Evaluation des actifs naturels
  • Cours du 17 janvier
  • G. Hollard

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Le menu du jour
  • Entrée le point sur latelier Bièvre
  • Plat du jour dans la peau dun chargé détude
  • Dessert Quelques réflexions méthodologiques

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Atelier Bièvre
  • A lissue de la séance daujourdhui chaque
    groupe doit avoir validé un projet dévaluation
  • Lobjectif est de présenter vos résultats lors de
    la prochaine séance (le 14/02)
  • La présentation se fera, a priori, sous power
    point. Il est prévu environ 30 minutes par exposé

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Evaluer lévaluation!
  • Ce travail doit être loccasion pour vous de
    réfléchir à lévaluation et dacquérir
  • Un savoir pratique,
  • Un savoir utile pour vos projets futurs.
  • Vous ne disposez pas du temps et des moyens
    nécessaires pour mener une évaluation en bonne et
    due forme.Mais, il est possible de
  • Poser correctement le problème (intérêt du sujet
    dans son contexte)
  • Apprendre quelque chose sur le terrain
  • Se poser des questions en grandeur nature

5
Evaluer lévaluation!
  • Vos exposés doivent donc retracer un processus
    denquête on se pose des questions, on cherche
    des éléments de réponses ( ce qui conduit souvent
    à reformuler les questions)
  • Ce que lon doit voir dans vos exposés cest
    comment vous parvenez à entrer dans des
    situations complexes et à en revenir avec des
    indicateurs chiffrés que vous êtes capables
    dinterpréter
  • En bref, vos exposés doivent être intéressant, on
    doit apprendre quelque chose

6
Le plat du jour
  • Ce que je vous propose cest de retracer une
    étude que jai effectuée comme chargé détude
  • Lobjectif est de faire ressortir les difficultés
    et questionnements que vous seriez susceptibles
    de rencontrer
  • Nhésitez à pas poser toutes les questions sur
    les aspects habituellement occultés (largent par
    exemple)

7
Soyez vigilants
  • Les méthodes employées le sont pour deux raisons
  • Obtenir des informations sur le terrain
  • Faire passer de linformation aux commenditaires
  • Le travail présenté fait donc un allez retour
    entre le terrain et les commanditaires

8
Contexte général
  • Etude en deux volets menée par le CESSA en 2001
    et 2003
  • Etude plutôt réussie au sens où elle a eu un
    impact significatif
  • Létude date un peu maintenant mais je ne pense
    pas que les choses aient radicalement changées
  • Contexte particulier la région PACA

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Questions élémentaires
  • Qui sont les commanditaires ?
  • Ici DDE HLM Région DRE
  • Pourquoi veulent-ils cette étude ?
  • Constat de baisse de la construction de logements
    sociaux
  • A quoi est-elle destinée ?
  • Comprendre, enfin, ce qui se passe (A priori, pas
    de problème de légitimité ici)

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Mais quelle est la question ?
  • Caricatures chez les donneurs dordres
  • Cest la faute des autres!
  • Les gens sont aveugle/idiots!
  • Le changement est impossible!
  • En pratique
  • Le lien info/levier
  • Labsence de suivi/ le turn-over dans la fonction
    publique

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Mais quelle est la question ?(suite)
  • Du point de vue des experts
  • Nécessité de reformuler ensemble la question
  • Calibrer linformation pour quelle puisse être
    reçue
  • Mettre le maximum dénergie pour obtenir une
    réunion de rendue dans des conditions correctes
    (téléphone)
  • Linsoutenable, mais inévitable, note en deux
    pages

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La question (officiel) !
  • Finalement comprendre la manière dont le grand
    public se représente le logement social afin
    denvisager une campagne de communication qui
    améliore limage du logement social

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La question (officieuse!)
  • Quels sont les éléments qui ne sont
  • réellement pas connus
  • Ex la part de chacun des stéréo-types
  • Systématiquement ignorés
  • Ex Le lien avec des problèmes de fond (misère
    sociale, racisme, etc)
  • Indicibles
  • Tel responsable est un imbécile

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Programme annoncé
  • 1- Réalisation de 20 entretiens semi-directifs
    auprès dhabitants de la région. Le panel va des
    cités jusquau propriétaires urbains ou
    périurbains.
  • 2- Rencontre avec les responsables des services
    logement des six D.D.E.
  • 3- Étude détaillée dun terrain retenu suite à la
    consultation des D.D.E.
  • 4- Réalisation dune enquête par questionnaire
  • 5- Synthèse détudes existantes, collecte
    dinformation institutionnelle.
  • 6- Rapport de synthèse et propositions
    dactions.

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Programme réel
  • Comprendre, vite!, qui sont les acteurs en
    présence. (ex les sigles!!!)
  • Historique (très important)
  • Ex les cités
  • Environnement juridique
  • Loi SRU

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Résultats denquête
a-..
  • Une méthode les représentations sociales
  • Un public les habitants de PACA
  • Objectifs pêche au gros , préciser
    limportance des catégories issues des entretiens
    (remarque mélange question fermées et questions
    ouvertes)

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Un mélange de trois définitions du logement social
  • Le grand public a du mal à situer clairement ce
    quest le logement social.
  • En entretien, les personnes évoquent
    successivement divers aspects sans quil y ait
    une grande cohérence densemble.
  • Les durées de parole sont en moyenne dune
    vingtaine de minutes. Ce qui montre que le sujet
    est suffisamment connu pour que chacun ait un
    avis mais trop flou pour que chaque personne ait
    une vision réellement personnelle.
  • On trouve donc beaucoup didées toutes faites
    mêlées à des expériences vécues par la personne
    ou son entourage. Les descriptions oscillent
    autour de trois pôles

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Déf1 Le logement social comme infrastructure
  • Selon cette vision, le logement social est
    associé à sa manifestation la plus concrète les
    bâtiments. Autour de ce pôle, on trouve une série
    de remarques et de constats sur ce qua été le
    logement social (les grandes cités des années
    70), sur ce quil est actuellement et sur ce
    quil devrait être.
  • La responsabilité des problèmes est alors
    attribuée à larchitecture des bâtiments.
    (changer les choses passe donc par changer les
    bâtiments)

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Déf2 Le logement social comme politique publique
  • Le logement social est alors perçu comme une
    action de lEtat et des pouvoirs publics. Son
    objet est alors de loger les plus démunis, de
    permettre au plus grand nombre davoir un toit.
    Dans ce registre, on trouve toute une série de
    jugements sur la façon dont il convient de loger
    les gens, sur les gens qui devraient avoir droit
    à un logement social (et donc sur ceux qui ne
    devraient pas y avoir droit), sur la politique
    dattribution.
  • La responsabilité des problèmes est alors
    attribuée aux hommes politiques.
  • (Changer les choses cest alors changer de
    responsable politique)

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Déf3 Le logement social assimilé à ses habitants
  • Le logement social est associé aux personnes qui
    y résident. Ce point est le plus délicat, car le
    plus tabou. Il sexerce donc une forte censure
    lorsquil sagit daborder la question des
    habitants. On trouve beaucoup de remarques sur le
    type de population selon son niveau de revenus,
    sa nationalité, etc.
  • La responsabilité des problèmes est alors
    attribuée aux habitants.
  • (changer les choses revient à changer les
    habitants)

21
Principaux points issus de létude
  • Point 2 Le changement de politique en matière de
    construction de logements sociaux est perçu par
    le grand public. Ce point nest cependant pas
    évoqué spontanément, ce qui tendrait à laisser
    penser que beaucoup de gens se sont rendu compte
    dun changement lorientation mais quils ne sont
    pas sûrs que tout le monde sen soit rendu
    compte.
  • Point 3 Pour beaucoup la procédure dattribution
    nest pas claire les meilleurs logements sont
    attribués par piston et les délais sont trop
    longs.
  • Point 4 Dans lesprit du grand public, il existe
    un plafond de revenu pour accéder au logement
    social. Ce plafond, situé imaginairement autour
    du SMIG pour une personne seule et autour de
    10000 F de revenu mensuel pour une famille avec
    deux enfants, est notablement inférieur aux
    plafonds réels. Le logement social est alors
    perçu comme une mesure en faveur des bas revenus,
    au détriment de lobjectif de mixité sociale.

22
Principaux points issus de létude (suite)
  • Point 5 Il ny a pas consensus sur lobjectif
    prioritaire du logement social (mixité ou aide
    aux plus démunis)
  • Point 7 Lorsque la censure est limitée, les
    enquêtés jugent que les gens sopposent à
    limplantation de logement sociaux par crainte de
    larrivée de familles à problèmes et par peur des
    étrangers.
  • Point 8 Il est jugé légitime de sopposer à
    limplantation de logements sociaux par peur des
    familles à problèmes pour une moitié de la
    population, et par peur des étrangers pour plus
    dun tiers. Sopposer par peur du changement ou
    de larrivée de pauvres est fortement illégitime.

23
Principaux points issus de létude (suite)
  • Point 10 Le logement social nest que faiblement
    perçu hors des grands ensembles. Les petits
    programmes sont en effet rarement identifiés
    comme du logement social. Les gens parlent donc
    plus de quelque chose de distant lorsquils
    parlent de logement social.
  • Point 12 Le principe dune loi contraignante
    (SRU) en faveur du logement social est bien
    accueilli par le public (86 davis favorables
    ou très favorables).

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Synthèse ?
  • Constat
  • on a déjà beaucoup dinformation
  • Ne pas oublier la note en deux pages!
  • La vérité est ailleurs!!!

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Etude des réponses et détermination de profils
types
  • On construit deux variables synthétiques
  • La variable RLS, pour Refus du Logement Social,
    décrit lintensité de lopposition au logement
    social, dans le cas dune construction à
    proximité de chez soi. Elle représente un score
    calculé à partir des réponses à quatre questions
    (8.2, 8.3, 9 et 12). Les scores vont de 4, pour
    les personnes très favorables, à 16 pour les
    personnes les plus opposées.
  • La variable MPP, pour Méfiance à légard des
    Pouvoirs Publics, décrit lintensité de
    lopposition à légard de laction des pouvoirs
    publics à partir des réponses à trois questions
    (2.2, 2.4 et 6). Le principe de construction est
    similaire à celui de la variable précédente avec
    des scores qui varient de 1, lorsque laction de
    lEtat et des pouvoirs publics ne semble pas
    poser de problème, à 5, lorsquil y a un fort
    rejet de la politique publique en matière de
    logement social.

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Graphique final
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Vos réactions ?
  • Critiques
  • Points faibles
  • Points forts

28
Les réactions des commenditaires
  • Intéressant
  • Compliqué (cf graphique)
  • Amusant
  • Réaliste (pour lun dentre eux)
  • Assommant (trop dinfo)
  • Consensus autour que cela apporte un peu dair
    frais en provenance du terrain, doù le deuxième
    volet de létude

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Etude détaillée dune implantation conflictuelle
du point de vue des riverains
  • Lopération étudiée sest déroulée, de la
    conception à la réalisation du bâtiment, sur une
    période de quatre ans allant de 1997 à 2001. Ce
    projet de 34 logements a rencontré une vive
    opposition de la part des riverains qui ont
    notamment intenté un recours contre le permis de
    construire.

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Comment est-on informé quun nouveau logement
social va être construit à côtéde chez soi ?
  • Mme G., septuagénaire, propriétaire depuis plus
    de 20 ans dun petit pavillon situé en face de la
    future construction, apprend par courrier, au
    mois de septembre 1998, la volonté de la mairie
    de son secteur de consulter les habitants sur la
    mise en sens unique de la rue dans laquelle elle
    habite. Mme G. a quelques connaissances en
    urbanisme puisquelle a, au début des années 80,
    demandé un permis de construire pour surélever
    son pavillon, permis qui lui a été refusé. Elle
    sinterroge donc sur les raisons de ce changement
    de circulation. Il faut savoir que la traverse
    Force est un petit monde dans lequel il se
    passe peu de choses.

31
Le doute sinstalle
  • Tout nouveau changement paraît donc rapidement
    suspect, surtout si ce changement ne trouve pas
    dexplication plausible. Pour répondre à ses
    interrogations, elle décide de sinformer auprès
    du service de lurbanisme de la Ville de
    Marseille. Sa surprise est de taille lorsquun
    technicien lui montre les plans de la future
    construction (de 14 mètres de haut!) qui va
    bientôt sériger en face de chez elle. Sa
    surprise se transforme en colère quand ce même
    technicien lui souffle incidemment que ces
    logements seront des logements sociaux.
  • En fait un panneau déclarant légalement le permis
    de construire, la hauteur de la construction, le
    nombre de logements et son bénéficiaire avait été
    apposé quelques jours avant que Mme G. ne reçoive
    ce courrier de la Mairie. Mais ce panneau était
    en bas de la rue alors quelle habite en haut et
    elle na guère eu loccasion de passer devant. De
    plus, sa voisine avait interrogé des
    contremaîtres qui étaient en train de prendre des
    mesures sur le terrain, et ceux-ci lui avaient
    dit qu on allait faire un jardin . En tout
    état de cause, le panneau ne fait pas mention du
    fait quil sagit de logements sociaux. Pour le
    savoir, il aurait fallu être capable didentifier
    un organisme de logement social à partir du
    simple nom inscrit sur le panneau.

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Comment se met en place la contestation ?
  • Mme G. prend cette histoire comme un coup de
    poignard dans le dos. Le fait quon lui ait
    refusé un permis 20 ans auparavant pour des
    raisons de hauteur, et que maintenant on lui
    construise un immeuble de 14 mètres de haut
    devant chez elle, est ressenti comme une
    injustice. Mais plus que ça, le mot logement
    social provoque chez elle un sentiment qui la
    renvoie à toutes les peurs quelle peut avoir
    lorsquest remis en cause la sécurité de son
    environnement quotidien.
  • Pour elle, vont arriver dans son quartier les
    populations des cités synonymes de bruit,
    dinsécurité, de délinquance, de drogue, etc.
    En plus de la hauteur du bâtiment et son vis à
    vis, y'a le bruit, les chiens, la musique, le
    passage de 12 à 200 habitants l'augmentation
    sera de 100 habitants au total, et les voyous
    monsieur ! Moi, maintenant je sors plus de chez
    moi. Bref, son sang ne fait quun tour et elle
    se précipite pour photocopier les fameux plans
    quelle distribuera le soir même à lensemble de
    la traverse.

33
À la recherche dun interlocuteur ou lémergence
du fantasme de complot
  • Mme G. court alors le lendemain à la Mairie de
    secteur. Personne ne veut la recevoir et on la
    renvoie vers le Comité dIntérêt de Quartier
    (CIQ) des Chartreux, du même bord politique que
    la Mairie de secteur. Ce CIQ lui déclare quil
    est incompétent pour ce projet qui nest pas sur
    son périmètre. On lui dit daller trouver le CIQ
    de son secteur, celui des Chutes-Lavie. Mme G. a
    déjà eu affaire à ce dernier. Elle en garde un
    très mauvais souvenir, considérant son président
    comme quelquun dopportuniste, lié aux notables
    locaux et peu à lécoute des petites gens. Même
    si elle se déclare apolitique , elle sait
    aussi que le fils de ce président est conseiller
    général, détiquette opposée à la Mairie de
    secteur. À contre-coeur, elle demande alors à ce
    président de la mettre en contact avec le Maire
    ou du moins de laider dans sa démarche
    juridique. Il répond quil veut dabord connaître
    le niveau de représentation de sa requête et lui
    demande une pétition qui fasse la preuve de la
    mobilisation de la traverse contre cette
    construction. Mme G. revient quelques jours plus
    tard avec une délégation dhabitants pour preuve
    de la mobilisation locale. En réponse, le
    président du CIQ essaie de les persuader quil
    sagit là dun bon projet et quun autre
    organisme HLM avait eu précédemment un projet
    bien pire. Et de toutes façons, il nous a dit
    que notre requête ne tenait pas le coup
    juridiquement . Ce président était donc bien au
    courant de cette opération et la soutenait sans
    équivoque. Les habitants se retrouvent à quelques
    jours de la date limite du délai de recours sans
    jamais avoir été reçus par un représentant ou une
    institution.
  • Mme G. nen démord pas pour autant. La peur de ce
    que pourrait apporter un ensemble de logements
    sociaux en face de chez elle la pousse à
    sopposer coûte que coûte à ce projet. Elle
    trouve en la personne de la femme de
    lophtalmologiste qui habite à côté de chez elle
    un soutien pour écrire le recours auprès du
    tribunal administratif. Lensemble des habitants
    contresigne son texte, mais cest en son nom
    quelle soppose à cette construction, ses
    voisins soutenant seulement son initiative sans
    simpliquer directement.

34
Le politique prend le relais la mobilisation se
généralise à tout le quartier
  • Mme G. est maintenant dans un bien triste état.
    Elle se sent abandonnée de tous. Elle a déjà
    envoyé plusieurs lettres expliquant son désarroi
    à la préfecture, à la mairie, à lurbanisme, à
    lOPAC et même au Premier ministre. Pour elle
    cette histoire se transforme en un véritable
    cauchemar, au point de ne plus en dormir la nuit
    et davoir de violentes crises de larmes qui lui
    font perdre tout contrôle J'en dormais plus
    de la nuit. Et j'étais devenu très fragile,
    fondant en larmes pour un rien . Cependant,
    quelques jours après la fin du délai de recours
    elle rencontre par lintermédiaire de son fils le
    président dune association de son quartier qui
    connaît bien le Maire de secteur Ca, cest
    quelqu'un qui nous a tout de suite aidés. Et
    bien. . Voilà tout dun coup Mme G. reçue par le
    Maire en compagnie dun aimable président
    dassociation. Tous deux lui déclarent quils
    sont prêts à laider dans ses démarches. Ils lui
    expliquent cependant que la Mairie ny peut rien,
    cette construction de logements sociaux étant un
    projet du département. Dès lors, Mme G. sera
    fortement soutenue par ces deux interlocuteurs.
    Une pétition va bientôt circuler dans tout le
    voisinage. Chacun y met du sien par du
    porte-à-porte en expliquant, à sa façon, le
    vilain tour joué par lOPAC et le Conseil Général
    aux habitants et le soutien inconditionnel quil
    faut leur apporter. Cette pétition recueillera
    plus de 200 signatures. La mobilisation va
    pousser lensemble des acteurs institutionnels à
    organiser une réunion publique.

35
Les réunions de concertation ou la parole aux
politiques
  • Ils sont une centaine dhabitants en ce début du
    mois de décembre 1998 devant la Mairie de secteur
    pour protester contre ce projet de logements
    sociaux. Une délégation dhabitants dont Mme G.
    fait partie est reçue pour ce qui est la première
    réunion publique organisée sur le sujet.
    Lensemble des hommes politiques (de gauche et de
    droite) et des associations (CIQ et associations
    locales) concernés sont présents. Les techniciens
    de lOPAC, en revanche, sont absents. La joute
    politique peut prendre toute la place. La droite,
    opposée au projet, reproche labsence de
    concertation avec les habitants, en remarquant
    qu'il ne faut pas construire contre l'accord du
    voisinage . Les habitants voient de nombreux
    problèmes urbains liés à cette implantation,
    problèmes auxquels sont associées des craintes de
    nuisances sonores et de dégradation de la
    qualité de la vie pour les habitants actuels .
    De même, ils ne comprennent pas pourquoi pour
    avantager "certains types de populations" on
    léserait les 17 habitants déjà en place . Lélu
    de gauche qui appuie le projet défend sa
    viabilité urbanistique (intégration urbaine de
    limmeuble, rétrocession dune partie de la
    voirie, construction de garages), sa légalité par
    rapport au POS et la logique sociale du droit au
    logement pour les populations défavorisées. Même
    si les arguments demeurent valables, le rapport
    de force est inégal. La mobilisation a porté ses
    fruits et les partisans du projet sont en
    difficulté. Il est temps de réagir pour la
    gauche, en allant voir les habitants. Cest ce
    qui est fait dans le courant du mois de décembre
    où le conseiller général du secteur rencontre Mme
    G. dans la traverse et lui promet de rectifier
    les plans. Elle est ensuite reçue au Conseil
    Général au début du mois de janvier 1999 où on
    lui conseille de consolider sa légitimité si elle
    veut voir aboutir ses demandes auprès de lOPAC,
    telle une compensation financière par exemple.
    Mais les autres habitants de la traverse voient
    dun mauvais oeil ces prises de contact avec la
    partie adverse et rapidement on m'a
    reproché de faire cavalier seul .

36
La défaite face aux puissants
  • Lapparition de division au sein des habitants se
    fait jour lorsque Mme G. apprend que son recours
    est attaqué par lOPAC qui lui réclame 10 000 F.
    de dommages et intérêts. La solidarité entre
    habitants ne fonctionne plus, personne nétant
    prêt à mettre la main à la poche . Cest dans
    ce contexte quune seconde réunion de
    concertation est organisée à lOPAC. Si le
    rapport de force de la première réunion était
    inégal, il est complètement inversé lors de la
    seconde. Les représentants politiques des deux
    bords sont présents, ainsi quune petite
    délégation dhabitants. En revanche, les
    responsables techniques du projet sont là au
    grand complet. Ils ont élaboré des documents
    graphiques et des cartes qui relativisent
    lampleur du projet par rapport aux hauteurs
    dautres bâtiments dans le quartier. Aucune
    concession nest faite sur le projet initial, et
    lOPAC semble sûr de son fait, jusquà faire
    comprendre aux habitants que leur opposition
    pourrait leur coûter cher. Cela impressionne Mme
    G., qui craint déjà cette sanction financière. On
    lui explique alors qu elle ferait bien de se
    désister avant que cette affaire s'envenime .
    Pétrifiée, elle ne dit rien et rentre chez elle
    comprenant que la bataille est perdue. Poussée à
    nouveau par une lettre du conseiller général,
    elle se désiste de son recours au Tribunal
    administratif quelques jours plus tard Le 22
    janvier 1999, l'OPAC avec une dizaine de ses
    dirigeants nous ont bien fait comprendre que nous
    étions dans l'impossibilité d'aller à leur
    encontre. Tous ces avocats, huissiers, mis à la
    disposition des dirigeants de l'OPAC Sud nous ont
    vraiment fait entendre la vérité sur la force du
    pot de terre contre le pot de fer. Par
    conséquent, veuillez Monsieur le président,
    accepter mon désistement, car je suis dans le
    plus grand désarroi... .

37
Un sursaut dinstrumentalisation avant les
élections
  • La première réunion publique ouverte à tous à
    finalement lieu près de 2 ans après lobtention
    du permis de construire. Il y aurait eu entre 150
    et 300 personnes à cette réunion. En plus du
    technicien de lOPAC, les leaders politiques
    locaux sont également présents. Mme G. est hors
    delle. Ne supportant pas la vue du conseiller
    général qui la poussée à se désister, elle
    linsulte en public jusquà ce quon la sorte de
    la salle. Une forte tension est alors perceptible
    dans le public. Le technicien nest pas du tout à
    laise dans cette ambiance. Le Maire de secteur
    prend la parole expliquant quil a toujours été
    contre ce projet. Des phrases fusent dans la
    salle On veut pas des arabes ! , On veut
    pas des familles lourdes ! . Mais personne dans
    la salle nose poser clairement la question que
    tous les habitants ont en la tête quel type de
    population allez-vous nous mettre ? Sentant cette
    faiblesse face au tabou du racisme affiché, le
    conseiller général contreattaque en sappuyant
    sur les arguments techniques, lintégration du
    bâtiment dans le site et lagrandissement de la
    chaussée, et demande ensuite au public, de
    manière sous-jacente, ce qui réellement les gêne
    dans ce projet. Personne nassumant ouvertement
    des propos discriminants, chacun ravale sa haine
    et lon passe au point suivant de lordre du
    jour.

38
Et maintenant ?
  • Le bâtiment est sorti de terre, les premiers
    logements sont maintenant occupés. Mme G. garde
    encore une certaine rancune contre cette affaire.
    Elle trouve des petits détails à redire Vous
    connaissez des trottoirs au bas desquels on fait
    pas de caniveaux. Chez moi, ca se fait pas. Vous
    verrez on aura des inondations. D'ailleurs,
    derrière le bâtiment ils en ont eu. Ils ont dû
    faire une piscine. Vous verrez de chez ma voisine
    . La voisine, une dame dun certain âge, a 19
    une vue directe et plongeante sur le bâtiment.
    Pour elle finalement, cest une bonne chose
    Vous savez, avant il y avait des bâtiments
    désaffectés et on savait pas ce qui s'y passait
    . Les anciens bâtiments, qui avaient été pendant
    longtemps abandonnés avant dêtre détruits,
    avaient en effet accueilli des vagabonds des
    seringues usagées étaient retrouvées à
    lintérieur. Cela avait entraîné un contexte
    dinsécurité non négligeable pour ces personnes
    âgées. La construction a de ce point de vue
    amélioré le cadre de vie. Mme G. nen démord pas
    pour autant. Dernièrement, elle a entendu des
    bagarres de chiens . Sa voisine lui répond que
    ce genre de problèmes ne vient pas forcément des
    nouvelles populations arrivées. (...) Je nai,
    pour linstant, rien de désagréable et rien à
    reprocher à ces nouveaux habitants . Devant la
    Maison de quartier dautres habitants pensent
    également que finalement le bâtiment est joli.
    Il a permis que a rue soit réaménagée . Les
    appartements sont beaux. Jai visité un T4 qui
    était bien fait , explique une jeune femme qui a
    fait une demande au Conseil Général pour avoir un
    appartement. Chacun pense aussi que la
    population ne pose pas de problème... sauf peut
    être quelques "Quartiers Nords" qui ont été
    remarqués à leur couleur de peau... Mais personne
    ne se leurre car en fait, il y a beaucoup de
    pistonnés du Conseil Général ... Enfin, certains
    vont même jusquà croire que la mobilisation a eu
    un effet parce qu'ils ont abaissé la hauteur du
    bâtiment , ce qui nest pas le cas puisque le
    projet a été réalisé tel quil avait été prévu
    dès le départ. Enfin, tout le monde saccorde sur
    la récupération politique de cette affaire ,
    dans laquelle chacun a bien vu laffrontement
    droite/gauche qui sest déroulé Tout ça, ça
    s'est transformé en affaire politicienne .

39
Les recommandations
  • Dépasser le syndrome NIMBY . Limplantation de
    nouveaux logements sociaux constitue aux yeux des
    riverains un risque risque de voir leur cadre
    de vie dégradé, risque de voir arriver de
    nouveaux habitants, etc. En dautres termes, la
    construction de nouveaux logements sociaux dans
    un quartier suscite des réactions qui oscillent
    entre lindifférence et le rejet. Limplantation
    constitue rarement une bonne nouvelle aux yeux
    des riverains. Ceux-ci sont alors partagés entre
    la préservation de leur intérêt particulier, qui
    les conduirait plutôt à sopposer à
    limplantation de logements sociaux (suivant en
    général la branche de gauche du schéma), et des
    principes de justice et de solidarité qui les
    conduiraient plutôt à accepter un logement social
    (suivant la branche de droite du schéma). Il est
    rare quun individu nemprunte pas simultanément
    aux deux branches. Réduire les conflits
    daménagements à une opposition entre des
    intérêts privés défendus par les riverains et un
    intérêt général incarné par le maître douvrage,
    cest renoncer demblée à débattre de lintérêt
    général avec le public. On est alors cantonné à
    un rapport de type Nimby où chacun campant sur
    ces positions, aucun dialogue nest possible.
  • Ne pas séparer la forme du fond Un autre schéma
    sclérosant à lœuvre est celui qui sépare forme
    et fond. Le fond serait constitué du dossier
    technique tandis que la forme concernerait le
    moyen de faire passer la pilule auprès des
    riverains. Selon ce principe, face aux conflits,
    il convient de rechercher une procédure qui
    minimise les oppositions. Cette approche peut
    fonctionner tant que les oppositions restent
    mesurées et que ne viennent pas se greffer des
    enjeux politiques.

40
Objectifs à rechercher pour une communication sur
le terrain
  • Mettre demblée à disposition, sur demande, une
    information fiable et complète,
  • par exemple en indiquant sur les panneaux de
    chantier comment se procurer davantage
  • dinformation (coordonnées de la personne à
    contacter).
  • Se doter dun moyen de connaître lavis des
    riverains avant le dépôt dun recours
  • auprès des tribunaux. Ceci peut être délégué à
    une association, ou un bureau détude,
  • qui aurait en charge une enquête sommaire sur le
    terrain et pourrait assurer le cas
  • échéant la phase suivante.
  • Si la contestation devient importante, ouvrir un
    espace de discussion sous légide
  • dun tiers. Dans le cas où une contestation
    importante, en général appuyée par des
  • élus, verrait le jour, la stratégie dinformation
    simple doit se transformer en stratégie
  • de débat. La présence dun tiers sert à garantir
    que personne ne soit juge et partie dans
  • laffaire. En déléguant cette attribution, il
    devient plus facile de faire valoir des
  • arguments techniques qui deviennent ainsi moins
    suspects.
  • Ne pas limiter le débat aux aspects techniques.
    Lenjeu dun bon débat est de
  • parcourir avec lensemble des participants
    lensemble du schéma ci-dessus. Ceci
  • permet déviter que certains aspects soient
    laissés de côté. Lobjectif est de monter
  • en généralité pour parler non seulement dun
    logement social particulier mais
  • également du logement social en général.
  • Suivre cette procédure ne garantit pas que les
    opposants changeront davis

41
Conclusions ?
  • Faire feu de tout bois méthodologique
  • Savoir ce que lon veut
  • Changer le monde ?
  • Devenir plus riche ?
  • Autre chose ?

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Le dessert
  • Revenir sur les différents types de méthodes
  • Une préoccupation la transparence du
    raisonnement (science dure ou non ?)
  • Il est possible de faire une utilisation
    stratégique de ces outils (cf ce qui précède)

43
Remarques préliminaires
  • Evaluer est en général plus compliqué que de
    résoudre le problème lui-même (il faut envisager
    des solutions alternatives, trouver des points de
    comparaisons, etc)
  • Il ny a pas consensus sur la manière de faire de
    lévaluation. A mon avis, il ny en aura jamais!
  • Il existe cependant de bonnes et de mauvaises
    évaluations

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Styles de méthode dévaluation
45
Annonces de plan 1
46
Annonces de plan 2
47
Annonces de plan 3
  •  Le débat sur la LGV PACA a débuté le 21 février
    2005. Prévu pour durer 4 mois, il a été prolongé
    de 15 jours (jusquau 8 juillet 2005) en raison
    dun dire dexpert supplémentaire, commandé par
    la Commission nationale. Il a principalement
    sollicité les habitants des Bouches-du-Rhône, du
    Var et des Alpes-Maritimes, territoire
    correspondant à l'aire d'étude de RFF. Le débat
    public a suscité un grand nombre de contributions
    de toutes formes et une participation
    exceptionnelle. Face à cet intérêt, la
    commission sest efforcée de mettre en place des
    moyens adaptés
  • exposition itinérante sur le débat public
  • 128 lieux dexposition, 18 semaines
    dexposition, 79 lieux de tractage
  • 39000 journaux et autant de synthèses du
    dossier du maître douvrage tractés en marge de
    l'exposition (sur un total de 80000).
  • un site Internet (189 connexions quotidiennes en
    moyenne, 35000 visites en 6 mois)
  • - une carte T pour sabonner à lactualité du
    débat fichier de 9620 noms collectés. Une
    grande partie des 7500 dossiers du maître
    d'ouvrage diffusés l'ont été suite à une demande
    par carte T.
  • un système de questions/réponses 1200 questions
    posées (dont 277 avis)
  • un journal du débat 5 numéros, dont le premier,
    diffusé à 1 500 000 exemplaires, a présenté le
    débat, son calendrier, ses modalités. Il offrait
    la possibilité de sabonner à lactualité du
    débat et de recevoir la synthèse du maître
    douvrage. Le journal n 5 sera diffusé dans les
    premiers jours de septembre et portera à la
    connaissance du public la synthèse du compte
    rendu de la CPDP.

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Annonces de plan 3(suite)
  • 3 réunions de lancement, à Nice, Toulon et
    Marseille
  • 3 auditions publiques pour que les acteurs
    fassent connaître leur point de vue au début du
    débat
  • 8 réunions thématiques sur les grands thèmes
    que la commission avait identifiés au début du
    débat larc méditerranéen, les questions
    foncières et durbanisme, les enjeux
    denvironnement (2 réunions), le développement
    territorial, les transports régionaux (2
    réunions) et le transport des marchandises
  • 5 ateliers pédagogiques sur le financement,
    les solutions alternatives proposées par les
    acteurs et la présentation du dire dexpert
    commandé par la Commission nationale du débat
    public (3 réunions)
  • 17 réunions de proximité réparties sur le
    territoire concerné
  • 3 réunions de synthèse à Nice, Toulon et
    Marseille.
  • Près de 8000 personnes ont participé à ces
    réunions (dont près de 50 dans le Var). Dautre
    part, plus de 300 contributions, délibérations et
    motions ont été adressées à la CPDP (et mises en
    ligne), ainsi que 14 pétitions ayant recueilli au
    total plus de 26 000 signatures, présentant des
    avis diversifiés sur le projet. Certaines
    contributions ont fait lobjet de cahiers
    dacteurs en effet, 55 dentre elles ont été
    sélectionnées pour leur pertinence et leur apport
    significatif au débat. Ces cahiers dacteurs ont
    été édités en moyenne à 15 000 exemplaires chacun
    et cest près de 750 000 exemplaires au total qui
    ont été distribués dans les réunions et adressés
    aux abonnés à lactualité du débat.

49
Styles de méthode dévaluation
50
Une typologie des différents modes de décision
publique
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