Title: Le domaine Interactions Humaines et Cognition
1Le domaine Interactions Humaines et Cognition
L interdisciplinarité au coeur
Dispositif organisation
La question des savoirs
24 domaines disciplinaires
Information
PNC
SDV
SPM
SHS
SC
Technologie
Humain
SPI
SDU
Système
3Un triple enjeu
- Performances - Intelligibilité - Complexité
- gérer des masses croissantes dinformation
- assumer des contraintes accrues dévolutivité et
de dispersion géographique - préserver la qualité des performances et de
lassistance à lusager - opérer dans des contextes dusages non
maitrisables
4Une quête de sens accrue
- de nouveaux moyens dinscription de
linformation, - de nouvelles modalités sémiotiques,
- de nouveaux objets (pages personnelles)
surgissent, - qui mobilisent nos facultés dinterprétation
- Penser comment les interprétations et les quêtes
de sens se réalisent à travers ces nouveaux
dispositifs
5Une société des savoirs
- Les savoirs au centre de la compétition
économique, le symbolique au service de la
rentabilité - modéliser les profils clients, les marchés, les
flux de production - modéliser l organisation et son activité
- organiser et préserver les connaissances métiers
- d une manière sémantiquement riche
- le réseau des métiers du symbolique tisse sur
le monde social une toile dense de circulation de
savoirs et de valeurs, d offre de modèles
culturels qui contribue à une entreprise
d orthopédie symbolique généralisée (E. Neveu)
6Des cibles multiples, multiformes changeantes
- lindividu
- le collectif
- lorganisation
- linstitution
- les sphères scientifiques, culturelles,
juridiques, économiques - un impact tangible, un usage généralisé mais
diffus - une articulation difficile à conceptualiser et
relativement peu étudiée
7Un triple enjeu (bis)
- Performance calculatoire vs sémantique (sens),
intelligibilité vs appropriation, complexité
technique vs complexité organisationnelle et
sociale - des masses croissantes d information un champ
de possibles dans lequel la dimension
interprétative est particulièrement sollicitée - assistance et contexte d usage des réalités
hybrides où lhumain et le non-humain sont mêlés
intégrer l artefact technique dans les
pratiques et les usages - des contraintes accrues dévolutivité et de
dispersion géographique des réseaux où
linformation circule au service du lien et
contribue à tisser des liens sociaux autour de
valeurs qui échappent à une logique utilitariste
8Un déterminisme entre savoir et inconnu
- une puissance informationnelle grandissante
- des possibilités de mesure et d'instrumentalisatio
n grandissantes la nécessité accrue de
considérer les processus, les systèmes et leurs
organisations dans leur dynamique un univers
grandissant de possibles et d interprétations - un inconnu grandissant
- limpossibilité grandissante de déterminer les
contextes d opération et d usage la
difficulté à constituer les corpus de
connaissances nécessaires
9Un déterminisme entre globalité et singularité
- La légitimité même de certains savoirs, et plus
spécifiquement des principes dexplicabilité et
de causalité qui fondent la conception des
artefacts techniques, sont en outre remis en
question, face à une rationnalité qui se
détermine comme située et plurielle - caractère premier de lexpérience immédiate, de
la situation - caractère entrelacé des dimensions de la
subjectivité, de lintentionnalité, de
linconscient - affronter la parcellisation des savoirs et
garantir la pluralité d expression
10Un déterminisme entre statique et dynamique
- Les fondements de lorganisation, que sont les
normes et les règles, les fondements de la
production que sont les principes de
réutilisabilité et dévaluabilité, sont remis en
cause - affronter le changement et garantir la réactivité
- laisser place à une forme d'inachèvement et
d'incomplétude, considérés comme moteurs de
l'interaction - ancrage spatio-temporel de la mémoire et des
savoirs (scénarios, trajectoires, chroniques) - considérer l organisation comme sous-tendue par
des processus dynamiques de régulation et
d apprentissage
11Renouveler les Statuts
- l'information un processus initié par l'humain,
à l'intention de l'humain - la connaissance capacité à construire et à agir
- l'action multimodale, concourante, conjointe,
collaborative - la communication tentative d'ajustement
- l'interaction réactive, coopérative, négociée,
intentionnelle - le système et sa mémoire espace de
construction, de coordination, et de régulation
12Renouveler les Statuts (bis)
- l information au service du lien
- la mémoire outil majeur du lien social, de
lidentité individuelle et collective - le savoir ancré dans l expérience, structuré
par des repères causaux et spatio-temporels,
associés à des domaines de validité changeants et
multiples (domaines de pratique, collectifs,
lieux et moments d exercice) - lagir dépendant de la motivation, de
l'expérience et du contexte, de l'imagination et
de la mémoire, du langage et du dialogue animé
par la quête d'objets ou d'états désirables - lorganisation point fixe d un processus
d ajustement et d apprentissage
13Renouveler les Statuts
- (re)penser la dynamique des interactions entre
humains, non-humains et environnements - penser le système et sa technique non comme
interface vers la tâche ou pur outil de
communication mais comme médiateur de l'activité
humaine dans ses dimensions cognitives, sociales,
économiques, culturelles - redéployer toutes les approches hétérogènes ayant
l'être humain pour cible - développer une interdisciplinarité accrue
- le domaine Interactions humaines et cognition
14Thèmes
- Appréhender les interactions humaines dans leur
dimension biologique, cognitive et sociale et
dans leur relation aux médiations techniques des
STIC - Axe 1 - Processus sensori-moteurs artefacts
sub-cognitifs - Axe 2 - Ingénierie de la langue, de la
connaissance du sens - Axe 3 - Coopération, acteurs usages
15Une vision intégrée
- penser les chaînes d interdépendance qui lient
- le biologique, le cognitif et le social
- les composants, les architectures, les langages,
les modèles de représentation, les logiques - les faits humains, les faits techniques et la
construction des savoirs
16De l'environnement
- Nous sommes des êtres entièrement reçus,
longuement, savamment, amoureusement fabriqués
par les autres Nous existons parce qu'un sein
maternel a bien voulu nous porter, des parents
nous élever, une société nous fournir langage,
culture, techniques, amitiés. Et, quoi que nous
fassions, nous serons toujours plus débiteurs que
créanciers, débordés par les sollicitudes
infinies de notre environnement - - France Quéré Conscience et neurosciences
17Une approche "écologique"
collaboration médiation des processus de
co-fondation et de co-construction
18Conditions démergence
Conditions dadoption
on ne peut pas penser l innovation sans penser
son appropriation son émergence - Laurent
Gille, LTCI
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La question des savoirs
20Une ambition
- Déverrouiller
- ne pas verrouiller dans des espaces séparés des
questions qui ne peuvent être résolues séparément
et doivent être affrontées toutes en même temps
la science ne réside pas dans le face à face
entre disciplines mais dans le processus qui les
traverse - Créer des liens
- plus une science est connectée au reste du
collectif, meilleure elle est ainsi il est bon
de toujours se situer par rapport aux référents
des sciences voisines - - Bruno Latour "L'espoir de Pandore"
21Une approche intégrante des relations
disciplinaires
- Une interdisciplinarité qui ne sarticule ni
autour d'une prescription par les modèles
informatiques, ni autour d'une confrontation
humain/non-humain, - mais autour de la dynamique qui unit humains,
non-humains et environnements dans la quête de
connaissances - Une volonté dalliance où lon utilise lautre
pour en apprendre à son sujet, pour mieux
comprendre le sens de ce que lon fait en
reconnaissant le choix dont on procède - qui suscite lexplicitation des postures et des
modèles, et qui favorise la reconnaissance et le
développement de référents multiples et
complémentaires selon lesquels postures et
modèles seront en retour éclairés et critiqués de
manière renouvelée
22d après Laurent Gille, LTCI
Prospective, Mesures
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Dispositif organisation
La question des savoirs
24Réseaux Thématique Pluridisciplinaires une
deuxième phase d organisation
- Une deuxième dimension dorganisation des
activités de recherche - domaines scientifiques et réseaux par finalités
- Un deuxième niveau d organisation
- le socle des laboratoires et les laboratoires en
réseau - Une organisation pour sinscrire dans lespace de
recherche européen - préparer des noyaux de laboratoires acteurs des
réseaux dexcellence
25Les missions
- Élaborer la stratégie de recherche
- conjointement avec la DSTIC et les partenaires
- Rechercher et mobiliser de nouvelles ressources
- lancement de nouveaux programmes / accès aux
programmes existants ou à venir - Organiser la mutualisation de moyens
- plates formes, bases de données, bibliothèques
- Organiser linventaire, la labellisation et le
suivi - équipes projets, AS, jeunes équipes
- projets existants intralaboratoires ou
transverses - Organiser la communication
26La gouvernance
- La gouvernance
- un coordinateur (ou un binôme) nomination par
le Directeur du département STIC, travail en
concertation avec un DSA et son équipe - et un comité de pilotage Composition établie
conjointement coordonnateur, Directeurs de
laboratoires du noyau, experts scientifiques,
représentants DSTIC et partenaires - Création et vie
- création par le Directeur du département STIC
- à durée indéterminée
- avec une évaluation triennale
27Les outils
- Moyens de fonctionnement (limités -))
- Actions spécifiques Equipes projets
multilaboratoires - propositions par les réseaux, GDR labos,
évaluation et priorisation par le réseau, et
décision par la DSTIC - Jeunes équipes
- appel dans le département, affectation aux RTP
pour évaluation et priorisation, décision
comité ATIPE - GDR thématique
- Programmes
- Plates formes et actions mutualisées
- Propositions faites par les RTP, décision de
financement DSTIC
28Equipes-Projet Multi-laboratoires
- un regroupement inter-laboratoire
(inter-départements, inter-orga-nismes) de
chercheurs autour dun projet de recherche défini
et novateur - à leur initiative ou sur appel d offres, avec
des engagements dans la durée (3 à 5 ans) des
chercheurs des laboratoires - Création dans le cadre dun Réseau Thématique
- avec laccord des Directeurs de laboratoires
- avec des moyens garantis dans la durée
(financement conjoints Labos-Départements), mais
sans saisonalité quadriennale - Lancés conjointement avec les partenaires
- Evaluation conjointe par les Réseaux Thématiques
les dépts.
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La question des savoirs
30Réseaux Thématiques Pluridisciplinaires (IHC)
- 1. Interactions médiatisées réalité virtuelle
- 2. ArtiSTIC
- 3. Processus cognitifs construction du sens
- 4. Handicap
- 5. Communication dialogue
- 6. Documents, création, indexation, navigation
- 7. Apprentissage, éducation, formation
- 8. Acceptabilité, ergonomie usages
- 9. Economie, organisation STIC
- 10. Droit SI
- en réflexion espace, territoire, mobilité
313. Processus cognitifs construction du sens
Rastier les dimensions du connaître
- connaitre met en jeu 3 sphères la sphère
physique (interac-tions physiques), la sphère
sémiotique (interactions verbales, gestuelles,
musicales) et la sphère des représentations - ces sphères opèrent sur 3 zones la zone
identitaire (je), la zone proximale (tu, vous) et
la zone distale (il, on, ça, ce qui n est pas
présent ici et maintenant) - la sphère sémiotique lieu de médiation entre le
monde physique et le monde des représentations - le langage lieu privilégié de l activité
interprétative que nous déployons pour constituer
et modifier notre entour lieu privilégié du
couplage entre l individu et son entour culturel
323. Processus cognitifs construction du sens
Rastier les dimensions du connaître
- le sens linguistique n est pas immanent au
texte, car les sujets sont les agents
indissociables de son élaboration il est
immanent à la situation d interprétation il y
a donc un couplage entre le sujet et son entour - le sens le résultat d une tension entre le
couplage des 3 sphères (physique, sémiotique et
représentationnelle) et le couplage des trois
zones (identitaire, proximale, distale), via
leurs sphères sémiotiques - il ne s agit donc pas tant de chercher à
parcourir l axe vertical des sphères (lien entre
espace physique et représentations) mais l axe
horizontal des zones pour restituer leurs
frontières, leurs transitions et leur unité - la construction du sens une tension entre
spécificité cognitive et diversité culturelle
332. Artistic - Ricoeur - l art comme singularité
- l oeuvre d art le fait qu un artiste a saisi
la singularité d une conjoncture, d une
problématique nouée pour lui en un point unique
et qu il y répond par un geste unique - Cézanne et la montagne Ste Victoire rend
justice à quelque chose qui n est pas l idée de
montagne mais qui est sa singularité ici et
maintenant rend compte de la manière qua
l artiste d habiter le monde
342. Artistic Ricoeur - l art comme universalité
- l expérience esthétique engage en même temps un
spectateur lui aussi dans un rapport de
singularité avec la singularité de l oeuvre
c est le jeu entre l imagination et
l entendement qui est communicable, qui est
partageable - ainsi, cette question singulière à laquelle
l artiste a donné une réponse singulière
acquiert une communicabilité et devient
universable - aller jusqu au bout de l exigence de
singularité c est donner sa plus grande chance à
l universalité un paradoxe probablement à
soutenir - l art remet en question la conception de vérité
comme adéquation au réel ou capacité à se frayer
un chemin dans le réel
352. Artistic Ricoeur - l art comme métaphore
- l art traite la réalité de façon allusive , et
dit sur cette réalité des choses qui ne
correspondent à aucune description connue, mais
qui induisent des possibilités relationnelles
inexplorées on est là dans un univers où règne
la polysémie - une intention de signifier qui va
au delà de l événement, qui cherche à rasembler
tous les aspects qui seraient dispersés dans les
descriptions - - en parlant, on ne peut que distribuer la
polysémie selon des axes de langages différents
et dispersés - l oeuvre d art un effet
comparable à celui de la métaphore où plusieurs
niveaux de signification sont empilés, retenus et
contenus ensemble dans une même expression - il faut que les signes soient rendus vacants par
rapport à ce qu ils désignent - alors seulement
ils peuvent contracter toutes sortes de relations
imaginables avec d autres signes il y a en eux
une disponibilité infinie à des associations
incongrues
365. Langue dynamique de l interaction Ricoeur
configuration vs refiguration
- pb de l innovation sémantique comment
crée-t-on du sens en parlant? en mettant ensemble
des champs sémantiques incongrus - c est la
métaphore - ou en construisant une intrigue -
c est le récit - le langage comme configuration (opérations
narratives à l oeuvre à l intérieur même du
langage sous la forme de la mise en intrigue de
l action) et refiguration (le langage est
réorganisé de manière créatrice par la métaphore
- transformation de l expérience sous l effet
du récit) - le langage comme capacité à réorienter, à
restructurer une expérience, à produire une
manière nouvelle d habiter le monde
377. Apprentissage, éducation, formation Linard
la connaissance comme une quête
- Pour les théoriciens du récit comme forme
narrative tels (Propp, Greimas, Ricoeur), les
sujets ne sont actifs et leurs actes ne sont
significatifs et organisés que parce qu'ils sont
motivés, c'est-à-dire psychologiquement animés
par la quête d'objets ou d'états désirables, donc
absents ou momentanément insatisfaisants. Ce sont
le manque et le déséquilibre qui structurent
l'activité intentionnelle et non pas le principe
de transformation en soi - C'est la forme dramatique de scénario découlant
du principe de quête d'objets par les sujets qui
fournit la structure spatio-temporelle du
parcours. C'est elle qui agence en un tout
cohérent rôles sociaux, motifs, intentions et
dispositions des acteurs, buts rationnels et
conditions effectives de l'action, contraintes
fonctionnelles des tâches et hasard des
situations
384. Handicap Vincent construction du sujet
narration
- 2 versants à l espace sémiotique d un individu
cognitif et communi-cationnel la psychose
schyzophrénique comme disharmonie entre ces 2
processus (constitution du soi et relation à
autrui) pour établir une relation avec autrui,
il est nécessaire de modéliser les stragégies
intentionnelles réciproques qui permettent la
mise en jeu de l interaction - importance de la pragmatique comme constituant de
l humain, comme capacité à investir la réalité
corrélation entre apragmatisme et difficulté à se
constituer une histoire propre, à se vivre comme
être singulier dont l histoire détermine les
choix de vie - l écriture de l histoire singulière du sujet
permet la construction d une narration
autobiographique indispensable à la
construc-tion du sujet - peut-être ne faut-il
cesser d écrire son histoire pour sassurer une
singularité, c est-à-dire avoir une
intentionnalité
396. Document, création, indexation, navigation
Meunier le texte comme système sémiotique
- Une articulation entre de multiples informations
perceptuelles, praxiologiques, normatives,
épistémiques, ipséïques et didactiques - praxiologique opérations qui articulent
l ensemble des perceptions de en regard de buts
et d intentions, qui les organisent au sein de
stratégies d action ou les transforment en
situations d interventions - aspect narratif - normatif modalités qui régulent l ajustement
de l action, sa qualité (catégorisations
déontiques, esthétiques etc) - épistémique jugement sur la validité des
connaissances, leur fiabilité et acceptabilité
selon les croyances du sujet - ipséique identification du sujet comme acteur
ou objet dans un processus - image du sujet que
projette le texte et dans laquelle il se
reconnaît ou non
406. Document, création, indexation, navigation
Shank le texte comme capacité à découvrir
- pour G. Shank le réseau internet est une machine
sémiotique qui produit un sens en favorisant 2
fonctions - une fonction cognitive, l inférence abductive,
qui permet à l homme de construire
l explication d un phénomène à partir des
éléments dont il dispose - la sérendipité que D. Bourcier définit comme
capacité à découvrir, inventer, créer ou imaginer
quelque chose de non trivial sans l avoir
délibérément cherché - la sérendipité concerne donc l'observation d'un
fait qu'on n'avait pas anticipé, suivi d'une
abduction correcte - -gt la connaissance comme capacité d étonnement,
d évoquer, d aller vers ce qu elle n est pas
(Merleau-Ponty)
416. Document, création, indexation,
navigation Habermas/Lyotard légitimité du
savoir
- Pour Habermas, le critère de validité du savoir
dans une société guidée par la technique et la
science ne peut résider que dans le principe du
consensus, qui s obtient par le truchement du
dialogue entre individus en tant
qu intelligences connaissantes et volontés
libres - pour Lyotard, la légitimation se fait par le
dissensus le système n est légitimé que s il
suscite l invention de coups nouveaux dans les
jeux qui existent ou l invention de nouveaux
jeux - pour les artistes, les savants et les
logiciens ce qui est en jeu c est de dire ou
faire autre chose - Lyotard oppose ainsi la paralogie des inventeurs
à l homologie des experts - le langage de
l opérativité au sens des décideurs est en effet
aux antipodes de la libération de la multiplicité
des jeux de langage (Mattelard)
429. Economie, organisation STIC Neveu
l inflation des savoirs
- les décisions et le plan d action de
l entreprise sont étroitement liés à sa capacité
de traitement et d analyse de l information
or il y a inflation, et en particulier inflation
juridique une question centrale est dès lors de
mieux gérer les risques liés au fait que plus le
volume et la difficulté d interprétation de
l information grandissent, plus l entreprise
évolue dans un environnement incertain, donc
risqué - impossibilité d aspirer à une rationnalité
juridique les risques de décision illégales ou
illicites sont incontrôlables - nécessité de la veille juridique réduire
l incertitude en augmentant le domaine du
connaissable introduire de l ordre dans un
environnement complexe, générer les contraintes
plutôt que les subir - anticiper l évolution des règles et des normes
439. Economie, organisation STIC Neveu
l opacité des systèmes
- le développement annoncé d une société
transparente n a guère enrayé ni l opacité
objective ni le sentiment d inintelligibilité
qu inspirent aux citoyens de vastes pans du
monde social cette opacité du social a de
multiples origines elle vient au premier chef
de la complexité d un monde dont la globalistion
se heurte au processus inverse de sectorisation
en de multiples sous-univers partiellement
autonomes (commmerce, éducation, agriculture)
régis par des lois sociales propres, liées à la
division sociale du travail - conjugué au rôle persistant du secret
(administratif, économique, fiscal, miitaire), et
à la complexité grandissante des processus
décisionnels dans le labyrinthe des politiques
publiques, cette situation aboutit à rendre
inintelligible des pans entiers des processus de
régulation et de gouvernement de la société
449. Economie, organisation STIC Neveu la
domination symbolique
- l organisation interne de l entreprise est
invitée à se conformer au même modèle, à
s organiser en cellules plus autonomes, à donner
plus de place à travers des cercles de qualité ou
des groupes informels aux savoirs et suggestions
de tout le personnel l ouvrier se voir
symboliquement métamorphosé en collaborateur
technique - les activités liées à la communication et au
travail symmbolique jouent sur des rapports de
force sociaux, remodèlent des identités et des
représentations il y a division croissante du
travail et substitution de la domination
symbolique à la contrainte physique dans la
régulation des rapports sociaux - émergence d une violence symbolique façon
dont les rapports de sens, dont l utilisation
des savoirs, peuvent fonctionner comme rapport
méconu de force et de pouvoir
4510. Droit SI Le Moigne pour des systèmes
rhéteurs
- concevoir des systèmes, non qui résolvent, mais
qui argumentent et aident à identifier la
situation à résoudre, à mieux poser le problème - étant donné un problème, chercher à bien le
poser, chercher l expert qui pourra bien le
résoudre (et le résoudra toujours de la même
façon) - le but étant donné, comment l atteindre de façon
aussi universelle, aussi rassurante, aussi
rationnelle que possible? - nous cherchons le modèle qui nous permet de
résoudre le problème plutôt que de chercher à
identifier le problème à résoudre
4610. Droit SI Le Moigne pour des systèmes
rhéteurs
- le but est-il d assurer une légitimité sociale
ou de raisonner intelligemment? - enrichir la représentation du problème au lieu de
l appauvrir pour se ramener à un modèle connu - une bonne solution s obtient plutôt en ouvrant
l espace des possibles, et en s efforçant de
mettre en relation ses possibles - remettre en avant la notion de délibération qui
permet de jouer entre plusieurs représentations
4710. Droit SI Le Moigne pour des systèmes
rhéteurs
- la science de l argumentation, la réthorique
une science par laquelle nous mettons en relation
des propositions ayant sens, par laquelle sont
susceptibles de se développer des raisonnements
récursifs, dialectiques, téléologiques
(transformation des fins et des moyens) - des raisonnements argumentables donc ouverts à
une exploration sans fin, au fil des
délibérations quils permettent, qui nous placent
au sein de situations inventives - se délivrer des normes qui contraignent ces
transformations
488. Acceptabilité, Ergonomie Usages Vacherand-Re
vel Rationnalité de l humain
- ne pas enfermer l usager dans la conception
d une entité purement rationnelle,
intellectualisée et consciente, laissant dans
l ombre d autres parties essentielles du réel
humain et social qui ne sont pas réductibles au
calcul - souligner la nature émergente, contingente, de
l activité humaine sensibilité à
l environnement, à la dynamique des interactions
et caractère improvisé de cette activité - la représentation mentale n est pas préexistante
à l activité mais se forme et évolue au cours de
son déroulement la structure de l activité
n est pas quelque chose qui la précède mais qui
va s épanouir dans l immédiateté de la
situation
498. Acceptabilité, Ergonomie Usages Vacherand-Re
vel Rationnalité de l humain
- une activité réelle est donc faite de flexibilité
et d opportunisme et il nous faut réfuter
l hypothèse cognitiviste d une structure
cognitive permanente à travers les situations
pour au contraire s insérer dans une temporalité
- - contrairement aux théories de la résolution de
problème, un être humain ne s engage pas dans
l action avec une série d objectifs
pré-spécifiés rationnellement selon un modèle a
priori du monde, il cherche ses informations dans
le monde, selon une activité exploratoire qui
mobilise les ressources matérielles, symboliques
et sociales disponibles - le rôle du système n'est plus d'accumuler la plus
grande quantité possible d'informations, mais
plutôt de rechercher les informations pertinentes
son objectif premier est de questionner
l'environnement et non de s'attacher à le
représenter
50- les ordinateurs sont inutiles car ils ne
peuvent nous apporter que des réponses Pablo
Picasso