Title: Les compl
1Les complétives (suite)
2Quest-ce quune infinitive ?
- Les complétives à temps fini (i.e. à verbe tensé)
alternent souvent avec une séquence comportant un
verbe à linfinitif et ses éventuels compléments
(sélectionnés ou non) - a. Marie croit quelle a aperçu un lutin au coin
de la rue - b. Marie croit avoir aperçu un lutin au coin de
la rue - a. Laure vit avec lespoir quelle deviendra un
grand écrivain - b. Laure vit avec lespoir de devenir un grand
écrivain - a. Luc a demandé au serveur quil lui apporte un
verre de vin - b. Luc a demandé au serveur de lui apporter un
verre de vin
3La distribution des infinitives
- Les infinitives ont essentiellement la même
distribution que les complétives tensées. Elles
peuvent être complément de verbe, de nom,
dadjectif ou de préposition - Tout le monde encourage Jean à partir
- Marie caresse lespoir de devenir un grand
écrivain - Jean est très heureux de rencontrer Pierre
- Luc part tôt pour arriver à lheure
4Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- La possibilité de lalternance entre une
complétive et une infinitive dépend tout dabord
des propriétés lexicales du verbe il faut que
le verbe autorise ces deux types de
constructions. Or, cela nest pas systématique - 1) Il existe existe des verbes qui se
construisent avec une complétive, mais pas avec
une infinitive - a. Marie remarque quelle a commis une erreur
- b. Marie remarque avoir commis une erreur
- a. Marie saperçoit quelle a oublié son
parapluie - b. Marie saperçoit avoir oublié son parapluie
- ? Le fait quun verbe autorise un complément
complétive nimplique pas quil autorise un
complément infinitive.
5Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- 2) A linverse, certains verbes admettent une
infinitive comme complément, alors quils
excluent un complément complétive - a. Eve apprend à Jean à jouer au poker
- b. Eve apprend à Jean quil joue au Poker
- (N.B. La phrase (3b) serait grammaticale avec un
autre sens) - a. Pierre accuse Jean davoir cassé la vitre
- b. Pierre accuse Jean quil a cassé la vitre
6Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- 3) Enfin, certains verbes autorisent à la fois
une complétive et une infinitive (cf. exemples
diapo 2). Lalternance entre le verbe tensé et
linfinitif est alors possible dans deux cas - 3.1. Soit il y a coréférence entre le sujet de la
complétive et le sujet ou lun des compléments du
verbe de la principale (cf. exemples diapo 2). - 3.1.1. Coréférence entre le sujet de la
complétive et le sujet de la prinicipale - a. Mariei espère quellei ira au festival de
Cannes - b. Marie espère aller au festival de Cannes
7Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- 3.1.2. Coréférence entre le sujet de la
complétive et le complément dobjet du verbe de
la principale - a. Marie a demandé à Jeani quili reste reste
silencieux - b. Marie a demandé à Jean de rester silencieux
- 3.2. Soit le sujet de la complétive est en
quelque sorte générique ou indéfini (i.e. ne
désigne pas un individu en particulier ou désigne
tous les individus appartenant à une classe) - a. Il est généralement mal vu quon arrive en
retard - b. Il est généralement mal vu darriver en retard
8Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- Dans lexemple que nous venons dexaminer, le
locuteur a le choix entre le verbe tensé ou
linfinitif, même si linfinitif est généralement
préféré, car il permet dune part dalléger la
structure, et dautre part, déliminer toute
ambiguïté. - En effet, la phrase suivante est ambiguë quant à
lantécédent du pronom clitique elle - Marie espère quelle partira rapidement
- Le pronom elle, peut avoir comme antécédent
Marie. Mais il peut tout aussi bien avoir un
autre Antécédent - Laurei est à Paris depuis un mois et sa présence
comme à agacer ses amis qui lhébergent dans leur
petit appartement. Marie, en particulier, espère
quellei partira rapidement.
9Dans quels cas la complétive à verbe tensé
alterne avec une infinitive ?
- Il arrive toutefois que la coréférence entre le
sujet de la complétive et lun des constituants
de la principale implique nécessairement que le
verbe de la complétive soit réalisé comme un
infinitif - a. Mariei veut quellei parte
- b. Marie veut partir
- a. Mariei adore quellei danse
- b. Marie adore danser
- N.B. Les phrases (2a) et (2b) sont grammaticales,
si on ne coïndexe pas elle et Marie, ou dit
autrement, si on leur impose pas une relation de
coréférence.
10Quel est le lien entre la complétive à verbe
tensé et linfinitive ?
- La complétive à verbe tensé et linfinitive, dans
les exemples que nous avons examinés, sont
synonymes. Mais il existe une différence
syntaxique importante entre les deux
constructions. - Le verbe à linfinitif ne peut pas avoir de sujet
réalisé. Il sagit là dune contrainte générale
en français. - N.B. Nous examinerons plus tard le cas des
phrases telles que Marie voit Jean quitter
limmeuble, où linfinitif quitter est, au moins
en apparence, précédé dun sujet. -
- Le sujet de linfinitif est donc en quelque sorte
sous-jacent.
11Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Prenons les exemples suivants
- a. Marie espère un départ rapide
- b. Marie espère quelle partira rapidement
- c. Marie espère partir rapidement
- a. Le roi consent à ce mariage
- b. Le roi consent à ce que son fils épouse une
pauvresse - c. Le roi consent à marier son fils à une
pauvresse - a. Pierre se plaint de ses fréquents maux de tête
- b. Pierre se plaint de ce quil ait fréquemment
mal à la tête - c. Pierre se plaint davoir fréquemment mal à la
tête
12Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- On observe les faits suivants
- Les verbes de ces phrases admettent comme
complément un SN (ou un SP), une complétive ou
une infinitive. - Dans les trois cas, le complément se construit de
la même façon. Dans (1), il sagit dun
complément direct, dans (2), dun complément
prépositionnel introduit par à, et enfin, dans
(3), dun complément prépositionnel introduit par
de. - On peut donc considérer que dans ces cas, les
formes à et de qui introduisent la complétive et
linfinitive, dans les phrases (b) et (c), sont
des prépositions.
13Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Le remplacement de ces compléments par un pronom
confirme cette analyse - Le SN, la complétive directe et linfinitive
directes sont repris par le pronom clitique le - 1. a. Un départ rapide, Marie lespère de tout
son cœur. - b. Que Jean partira rapidement, Marie lespère
de tout son cœur. - c. Partir rapidement, Marie lespère de tout son
cœur.
14Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Le SP, la complétive et linfinitive introduits
par à sont repris par le pronom clitique y - 2. a. Le roi y a enfin consenti. à ce mariage,
- b. Le roi y a enfin consenti, à ce que son fils
épouse une pauvresse, - c. Le roi y a enfin consenti, à marier son fils
à une pauvresse, - Le SP, la complétive et linfinitive introduits
par de sont repris par le pronom clitique en - 3. a. Pierre sen plaint constamment, de ses
fréquents maux de tête. - b. Pierre sen plaint constamment, de ce quil
ait fréquemment mal à la tête. - c. Pierre sen plaint constamment, davoir
fréquemment mal à la tête.
15Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Prenons maintenant les phrases suivantes
- 4. a. Marie accepte la présence de Jean à cette
soirée - b. Marie accepte que Jean soit présent à cette
soirée - c. Marie accepte dinviter Jean à cette soirée
- 5. a. Pierre a promis aux enfants une soirée au
cirque - b. Pierre a promis aux enfants quil les
emmènerait au cirque - c. Pierre a promis aux enfants de les emmener au
cirque - 6. a. Marc envisage un grand week-end au bord de
la mer - b. Marc envisage que la famille passerait un
week-end à la mer - c. Marc envisage de passer un week-end à la mer
16Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- A la différence des phrases (1)-(3), dans les
phrases (4)-(6), seule linfinitive est précédée
de de, le complément nominal et la complétive
ayant une réalisation directe (i.e. non
prépositionnelle). - Peut-on analyser de, dans ces cas, de la même
façon que dans les phrases (1)-(3), cest-à-dire
comme une préposition ? - Considérer de comme une préposition impliquerait
quun même complément ait tantôt une réalisation
directe et tantôt une réalisation
prépositionnelle, ce qui est a priori étrange. - Pour déterminer la nature de de, il faudrait
examiner les propriétés syntaxiques de la
séquence quil introduit.
17Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Le remplacement des compléments dans les phrases
(4)-(5) donne le résultats suivants - 4 a. Marie laccepte mal, la présence de Jean à
cette soirée. - b. Marie laccepte (mal), que Jean soit présent
à cette soirée - c. Marie laccepte (mal), dinviter Jean à cette
soirée. - 4 a. La présence de Jean à cette soirée, Marie
laccepte mal. - b. Que Jean soit présent à cette soirée, Marie
laccepte (mal). - c. Dinviter Jean à cette soirée, Marie
laccepte (mal).
18Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- 5. a. Une soirée au cirque, Pierre la promise
aux enfants (depuis longtemps) - b. Quil les emmènerait au cirque, Pierre la
promis aux enfants - c. De les emmener au cirque, Pierre la promis
aux enfants - 6. a. Un grand week-end au bord de la mer, Marc
lenvisage depuis longtemps - b. Que la famille passe un week-end à la mer,
Marc lenvisage depuis longtemps. - c. De passer un week-end à la mer, Marc
lenvisage depuis longtemps
19Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- On constate que la pronominalisation se fait
uniformément par le clitique objet le (la, les),
et cela indépendamment de la présence de de. - Il existe donc un contraste entre le comportement
des infinitives introduites par de dans les
phrases (1)-(3) dune part, et dans les phrases
(4)-(6), dautre part. - Dans les premières, linfinitive introduite par
de se comporte comme une séquence
prépositionnelle, alors que dans les secondes,
elle se comporte comme une séquence nominale
directe.
20Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Ce contraste se confirme par dautres propriétés.
Comparez - a. Pierre consent à rester
- b. Pierre consent à cela
- a. Pierre se plaint davoir mal à la tête
- b. Pierre se plaint de cela
- a. Pierre accepte de rester
- b. Pierre accepte cela
21Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- On peut donc supposer que dans les phrases (1) -
(3), de est une préposition, alors que dans les
phrases (4) ( 6), ce nest pas le cas. - La question suivante se pose alors si de nest
pas une proposition, alors quest-ce ? - Dans les phrases (4) (6), de a le même
comportement que que il introduit linfinitive,
de la même façon que que introduit la complétive.
22Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- On considérera par conséquent que dans les
phrases (4)-(6), de est un complémenteur au même
titre que que. - La séquence de infinitive sera ainsi analysée
comme un C, de étant la tête de ce constituant.
- A la différence de que, de ne sélectionne pas un
verbe tensé, mais un verbe non-fléchi. - Dans les phrases (1)-(3), en revanche, de et à
étant des vraies prépositions, lensemble de la
séquence sera analysée comme un syntagme
prépositionnel.
23Les infinitives, la préposition de et le
complémenteur de
- Les données que nous venons dexaminer peuvent
constituer un argument supplémentaire en faveur
de lanalyse du complémenteur comme la tête du
constituant. - A ce stade, on obtient la typologie suivante pour
les trois complémenteurs que, si et de - que Verbe tensé, - interrogative
- si Verbe tensé, interrogative
- de (ou rien) - Verbe tensé, - interrogative
- Ce tableau est incomplet et sera complété lors de
létude des interrogatives.
24Les infinitives introduites sans complémenteur
réalisé
- Outre les infinitives précédées de à et de
(préposition ou complémenteur), nous avons
rencontré des infinitives qui suivent directement
le verbe dont elles sont compléments - 1. Marie souhaite sinstaller au bord de la mer
- 2. Marie espère partir à Florence
- Devrions-nous considérer que ces séquences sont
aussi des C ? - Même sil ny a pas de complémenteur présent, des
raisons déconomie nous incitent à opter pour
cette analyse.
25Les infinitives introduites sans complémenteur
réalisé
- Cette analyse a une conséquence importante la
catégorie C, nécessairement présente dans larbre
puisquelle est la tête du constituant C, ne
domine pas nécessairement un mot complémenteur. - Autrement dit, il nest pas toujours nécessaire
dinsérer un mot sous un nœud C. - La catégorie C a donc un comportement différent
par rapport aux autres catégories lexicales
telles que nom, verbe, adjectif, etc. Plus tard,
nous verrons dautres catégories avec un
comportement similaire. Elles sont appelées têtes
fonctionnelles.
26La représentation syntaxique des infinitives
- Il existe plusieurs possibilités danalyse pour
la séquence infinitive. - Lune des possibilités consiste à établir un
parallélisme entre la séquence infinitive et une
complétive introduite par que, ce qui implique
que la séquence infinitive soit considérée comme
une phrase - Marie accepte Cque PJean parte en vacances
- Marie accepte Cde Ppartir en vacances
- La séquence infinitive, telle quelle, na pas de
sujet. Or, une phrase doit comporter une position
sujet.
27La représentation syntaxique des infinitives
- On considérera par conséquent quil y a
effectivement une position sujet dans la séquence
infinitive, mais quelle ne peut pas être remplie
par un élément phonétiquement réalisé à cause de
linfinitif. - La position sujet est par conséquent remplie par
une catégorie vide. - Pour être interprétée, cette catégorie vide doit
être mise en relation avec une position pleine
le sujet ou lun des compléments du verbe de la
principale.
28La représentation syntaxique des infinitives
- Le parallélisme de structure entre la séquence
infinitive et les complétives introduites par que
devient de la sorte total - Marie accepte Cque PJean parte en vacances
- Mariei accepte Cde Pei partir en vacances
- Marie a ordonné à Jeani Cde Pei partir en
vacances - La mise en relation entre le sujet vide de
linfinitive et le sujet ou lun des compléments
du verbe de la principale se fait par le mécanise
déjà connu de la coïndexation.
29Représentation syntaxique des infinitivesLa
Justification linguistique du sujet vide
- Récapitulons pour obtenir une représentation
unifiée des complétives et des infinitives, nous
avons analysé ces dernières comme des phrases à
sujet vide. - Linterprétation du sujet vide est rendue
possible grâce à sa mise en relation, par
coïndexation, avec le sujet ou lun des
compléments du verbe de la principale. - Pour être valable cette analyse devrait être
étayée par des faits linguistiques existe-t-il
des données empiriques qui constitueraient des
arguments en faveur de lexistence dun sujet
vide dans les infinitives ?
30Représentation syntaxique des infinitivesLa
Justification linguistique du sujet vide
- Prenons les phrases suivantes
- a. Jean a promis à Marie dêtre indulgent
- b. Eve a promis à Marie dêtre indulgentec. Ses
parents ont promis à Marie dêtre indulgents - d. Les institutrices ont promis à Marie dêtre
indulgentes - 2. a. Marie a persuadé Jean dêtre indulgent
- b. Marie a persuadé Eve dêtre indulgentec.
Marie a persuadé les parents dêtre indulgents - d. Marie a persuadé les institutrices dêtre
indulgentes
31Représentation syntaxique des infinitivesLa
Justification linguistique du sujet vide
- Dans les phrases (1) - (2), ladjectif indulgent
varie en genre et en nombre. - Ces variations résultent du phénomène
morpho-syntaxique de laccord ladjectif
indulgent, précédé du verbe copule être, assume
la fonction de lattribut du sujet et doit
saccorder avec ce dernier. - Or, bien que linfinitif être nait pas de sujet
explicite (i.e. réalisé phonétiquement), la forme
de ladjectif attribut varie. - Comment rendre compte de cet accord ?
32Représentation syntaxique des infinitivesLa
Justification linguistique du sujet vide
- Si on considère que linfinitif être na pas de
sujet, comment expliquer alors les variations
morphologiques de ladjectif, déclenchées de
toute évidence par laccord ? - Autrement dit, ladjectif indulgent saccorde
manifestement avec quelque chose, et ce quelque
chose ne peut être que le sujet de linfinitif,
même sil na pas de réalisation matérielle. - Lanalyse syntaxique doit pouvoir rendre compte
de ces phénomènes.
33Représentation syntaxique des infinitivesLa
Justification linguistique du sujet vide
- Postuler une position sujet vide est lune des
possibilités pour rendre compte de ce genre de
phénomènes. - La position sujet est là, même si elle est
phonétiquement invisible . - Sa mise en relation avec le sujet ou lun des
compléments du verbe de la principale permet non
seulement de linterpréter, mais aussi de
récupérer les informations morpho-syntaxiques
nécessaires afin de procéder à laccord en genre
et en nombre. - N.B. Cette analyse est lune des possibilités de
rendre compte des propriétés des infinitives. Il
en existe dautres, proposées au sein dautres
modèles syntaxiques.
34Représentation syntaxique des infinitivesUne
catégorie vide particulière PRO
- Récapitulons les infinitives comportent une
position sujet, phonétiquement vide, mais à
laquelle on peut associer des traits sémantiques
et morpho-syntaxiques. Nous sommes donc en
présence dune catégorie vide. - Nous avons déjà rencontré dautres exemples de
catégories vides. Rappelons, à titre dexemple,
lanalyse du passif qui fait appel à la notion de
la catégorie vide - P NLa capitalei V a été bombardée ei
hier soir - La catégorie vide résulte ici du déplacement dun
syntagme nominal le N occupant la position
COD est déplacé vers la position sujet.
35Représentation syntaxique des infinitivesUne
catégorie vide particulière PRO
- La catégorie vide présente dans la construction
passive correspond donc à la trace dun élément
déplacé cest une trace. - A la différence du COD du passif, le sujet de
linfinitive ne correspond pas à la trace dun
élément déplacé. La catégorie vide résulte dans
ce cas de limpossibilité pour linfinitif, en
français, davoir un sujet explicite (i.e.
phonétiquement réalisé). - La sujet de linfinitive est par conséquent une
catégorie vide dun type particulier. Par
convention, dans le modèle génératif-transformatio
nnel, le sujet vide de linfinitive est noté PRO.
36Linterprétation du sujet PROLa notion du
contrôle
- La façon dont le sujet de linfinitive est
interprété dépend du contexte. - Dans certaines constructions, comme nous lavons
vu, linterprétation de PRO est déterminée par un
antécédent, cest à dire par un autre N présent
dans la phrase on dit alors que
linterprétation de PRO est contrôlé par ce N. - Dans dautres constructions, en revanche, PRO
nest pas mis en relation avec un antécédent et
nest, par conséquent, pas contrôlé. Il acquiert
alors une valeur générique.
37Linterprétation du sujet PRO1. PRO nest pas
contrôlé
- Quels sont les contextes où PRO nest pas
contrôlé ? - Infinitive en position sujet
- PRO boire régulièrement de leau est bon pour
la santé - Infinitive complément en construction
impersonnelle - Il faut PRO boire régulièrement de leau
- On dit dans ce cas que linterprétation de PRO
est arbitraire et le note par lindice arb
(pour arbitraire) - PROarb boire régulièrement de leau est bon
pour la santé
38Linterprétation du sujet PRO2. PRO est contrôlé
par un antécédent
- Dans la plupart des autres cas, PRO doit être
contrôlé par un antécédent. Cette relation de
contrôle est représentée au moyen de coïdexation. - Le choix de lantécédent dépend du verbe
- Verbes à contrôle par le sujet
- Mariei a promis à Luc Cde PROi lemmener au
cirque - Verbes à contrôle par lobjet
- Marie a permis à Jeani Cd PROi aller au
cirque
39Linterprétation du sujet PRO2. PRO est contrôlé
par plusieurs antécédents conjointement
- Dans certains cas linterprétation de PRO est
ambiguë, car il peut être mis en relation avec
plusieurs antécédents distincts ou conjoints - Léai a proposé a Evej d PROi occuper la
chambre à létage - Léai a proposé a Evej d PROj occuper la
chambre à létage - Léai a proposé a Evej d PROjj occuper la
chambre à létage - Léa a proposé à Marc dêtre présente à cette
réunion - Léa a proposé à Marc dêtre présent à cette
réunion
40Représentation syntaxique des infinitivesQuelques
exemples danalyse
- (1) Marie accepte de parler à Jean
P
V
Ni
V
N
C
V
N
C
P
C
N
V
de
PROi
accepte
parler à Jean
Marie
41Représentation syntaxique des infinitivesQuelques
exemples danalyse
- (2) Marie veut partir à Florence
P
V
N
V
N
V
C
C
N
C
P
N
V
Mariei
veut
PROi
partir à Florence
ø