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1Politique, calendrier vaccinal dans la lutte
contre lhépatite B Et Pharmacovigilance et
polémique sur la vaccination hépatite B
Jean-Charles Jouassin-Nouri Attaché Affaires
Scientifiques Vaccins GSK
2LE VACCIN CONTRE LHEPATITE B
- EST A BASE DAg HBs - A EVOLUE ? vaccins
plasmatiques 1981 ----? ? vaccins génie
génétique 1986 ----? Selon le mode dobtention
de lAg HBs glycosylé plasmatique, CHO non
glycosylé levure
3LE VACCIN DOIT ETRE ADMINISTRE
- - PAR VOIE INTRAMUSCULAIRE
- - AVEC DES CONCENTRATIONS ANTIGENIQUES ADAPTEES
- Nouveau-né et nourrisson 10 ?g
- Adulte immunocompétent 10 ?g ou 20 ?g
- Hémodialysé 40 ?g
- - A UN RYTHME ADAPTE
- Schéma dit 0-1-6
- Schéma dit 0-1-2-12
4 Les deux schémas classiques dadministration du
vaccin contre lhépatite B
0 1 mois 2 mois 12 mois Rappel ?
V1 V2 V3 V4
0 1 mois 6 mois Rappel ?
? Rappel si nécessaire (professionnels de santé,
immunodéprimés, et en fonction des données de
protection estimées supérieure à 10-15 ans)
V1 V2 V3
5Taux de séroconversion chez les adultes sains
ayant reçu le même vaccin (Engerix B20) selon
les protocoles dits 0-1-2-12 et 0-1-6 et
contrôlés 1 mois après chaque injection
Taux de séroconversion
99
96
99,5
100
86
82
45
50
30
0
1
2
7
1
2
3
13
mois
Schéma 0-1-6
Schéma 0-1-2-12
6 LA REPONSE VACCINALE SERIQUE
- - EST FACILE A DOSER anti HBs
- taux protecteur 100 UI/L pour certains
- 10 UI/L en France
- - A UNE INTENSITE ET UNE DUREE
- Dose dépendante
- Variable selon le rythme d administration
- Selon le terrain
- Selon l existence ou non de facteurs de moindre
réponse
7 ON PEUT SCHEMATIQUEMENT CONSIDERER QUE LE
POURCENTAGE DE SUJETS PROTEGES APRES
VACCINATION EST DE LORDRE
CHEZ LES SUJETS SAINS
- 95 du nouveau-né à ladulte jeune
immunocompétent de moins de 24 ans - moindre en
cas de facteurs de moindre réponse prématurit
é, âge gt 24 ans, sexe masculin, tabagisme,
obésité, certains groupes HLA (DQ2, DR3 et DR7)
CHEZ LES PATIENTS
- 60 chez les hémodialysés - 15 à 25 chez
les transplantés rénaux - 50 chez les
alcooliques - 80 chez les VIH sans déficit
immunitaire ? avec ? CD4
8LA PROTECTION A LONG TERME CONTRE LHEPATITE
B CONFEREE PAR LA VACCINATION DEPEND DE
- 1. LA PERSISTANCE DES ANTICORPS
- reflète la persistance des plasmocytes
- durée proportionnelle au taux danticorps
initial - - études de cohorte gt 15 ans
- - modèles mathématiques gt 30 ans si pic gt 2000
mUI/ml - 2. LINDUCTION DES RÉPONSES MÉMOIRE
- proportionnelle au taux danticorps initial
- réactivation rapide, en 4-7 jours
Daprès A. Siegrist
9LA PROTECTION A LONG TERME CONTRE LHEPATITE
B CONFEREE PAR LA VACCINATION DEPEND DE
- Ces réponses mémoires
- - sont capables de prévenir le passage à la
chronicité comme - lont démontré les études de cohortes
- études de cas infectés (infection sans
chronicité) - vaccinations des nouveau-nés de mères infectées
- - persistent de façon illimitée, indépendantes
de l antigène, - soutenues par des cytokines
- Un rappel vaccinal nest donc pas nécessaire au
maintien de la - protection contre lhépatite B, quel que soit
lâge de la vaccination
Daprès A. Siegrist
10 LE VACCIN CONTRE LHEPATITE B EST UN VACCIN
TRES EFFICACE
- EN VACCINATION INDIVIDUELLE
- EN VACCINATION DE MASSE
11LE VACCIN CONTRE LHEPATITE B A FAIT LA PREUVE DE
SON EFFICACITE
VIS A VIS ? des hépatites aiguës (dont
fulminantes) ? des hépatites chroniques ? des
hépatocarcinomes
12Efficacité vis-à-vis des hépatites B
professionnelles en France (AP Paris)
(cas)
700
500
100
1981 (vaccin)
1992
Réf. M. Domart. CH Raymond Poincaré 92
13Efficacité vaccinale conférée par la
vaccination avec ou sans HBIg chez les
nouveau-nés de mère Ag HBs et Ag HBe
VACCIN SKB HBIg SKB seul MSD seul
DOSE 10/20 ?g 10/20 ?g 10 ?g 10 ?g 5 ?g 2,5 ?g
RYTHME 0-1-2-12 0-1-6 0-1-2-12 0-1-6 0-1-6 0-1-
2-6
PROTECTION 91,6-98 96,3-97 94,8 94,8
91,6 66
Mahoney Clin Microb Reviews 1999, 12 351-366
14Efficacité vis à vis des hépatites B chroniques
même en zone hyper endémique
Prévalence de l AgHBs avant et après
introduction de la vaccination dans des
populations à haut risque (daprès KANE. 2000)
15Efficacité vis à vis de l'hépato-carcinome
démontrée à Taïwan (enfants de 6 à 14 ans)
de la cohorte
Années
Réf CHANG MH et al. N. Engl. J. Med.
19973361855-9
16 La stratégie vaccinale contre lhépatite
B a évolué en France
17Situation française VHB Estimation de la
prévalence 2003-2004 (www.invs.sante.fr/presse/20
05/communiques/infections_vhb_vhc140205/index.html
)
- Données InVS février 2005 (enquête sur plus de 14
000 personnes de 18 à 80 ans) - Prévalence portage antigène HBs 0,68
- Estimation du nombre de porteurs chroniques
environ 300 000 (18-80 ans) - Forte influence de la précarité sociale
(prévalence 3 fois gt chez bénéficiaires de la
CMU) couverture maladie universelle complémentaire
18Des décisions "rapides" de mise en œuvre de la
vaccination
AMM vaccin plasmatique Recommandations vaccin
personnel de santé AMM vaccin génie génétique
(sur levures) Vaccination obligatoire des
personnels de santé (Art L10CSP) Dépistage Ag
HBs femmes enceintes Généralisation du
remboursement Intégration calendrier vaccinal
nourrissons, adolescents
1981 1982 1986 1991 1992 1994 1995
19Une stratégie vaccinale cohérente pour la France
Estimation de la proportion de porteurs de VHB
prévenue par diverses stratégies de vaccination
Stratégie habituelle pour les groupes à haut
risque
Vaccination systématique des nourrissons
Jeunes adolescents
Nourrissons et jeunes adolescents
Nourrissons/jeunes adolescents/ groupes à haut
risque
Réf Margolis HS, Alter MJ, Krugman S. Viral
hepatitis liver desease - William and Wilkins,
1991 720 4
20DES VACCINS ADAPTÉS QUI PEUVENT FACILEMENT
ETRE INTEGRES DANS LE CALENDRIER VACCINAL
- ? Obtenus par génie génétique (S. cerevisiae,
CHO) - ? Des vaccins
- monovalents
- combinés bivalents VHA VHB
- hexavalents (nourrissons)
Diphtérie tétanos Coq acellulaire polio
H. influenzae b hépatite B
21Le vaccin contre l'hépatite B très attaqué "par
les médias"
1985 Origine plasmatique ? infection par le VIH
! 1994 Entraîne des poussées de
SEP 2000 Entraîne des neuropathies dues au
thiomersal 2001 Provoque des myofascïïtes à
macrophages dues à ladjuvant (hydroxyde
daluminium) 2002 Provoquerait des leucémies
(simple poster non publié)
22Aucun de ces effets indésirables n'a été prouvé
- Le vaccin VHB (même plasmatique) na jamais
transmis le VIH. - Aucune donnée ne permet d affirmer que la
vaccination contre le VHB augmente le risque de
SEP . Rapports dexperts désignés par la DGS et
OMS - Pas de mimétrisme antigénique entre Ag HBs
et myéline - Pas darguments épidémiologiques études SEP
cas-témoin - OD entre 0,7 et 1,3
- Thiomersal retiré des vaccins
- Beaucoup de vaccins contenant de lhydroxyde
daluminium sont administrés depuis des années.
Dautres adjuvants sont recherchés. - Liens entre vaccin et myofascïïte ou leucémie,
méthodologie plus que discutable !
231998 - Effet Kouchner arrêt vaccination en milieu
scolaire
Historique du marché de lhépatite B
Doses marché total
25000000
1994 - Lancement campagne vaccination ados/pré-ado
s et nourrissons (décision Ph. Douste-Blazy)
2000 - Rappel adulte les adultes
primo- vaccinés en 1995 ont effectué leurs
rappels en 2000 favorisant une légère reprise
20000000
15000000
10000000
1991 - Vaccination obligatoire pour
les personnels de santé (AL10-CSP)
5000000
0
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
24Une couverture vaccinale insuffisante et qui
stagne
- Professionnels de santé (art L10) gt 90
- Adolescents (14-18 ans) ?en 2002 66,1 (1)
- ?dont 46,2 vaccination complète 3
doses (1) - Nourrissons de 2 ans ?1998 27,5 (2)
- ?1999 22,5 (2)
- ?2002 32,9
- dont 19,8 vaccination complète 3 doses
(1) - Nouveau-nés de mère Ag HBs positif ? théorique
100 - ?Données personnelles dépistage 80
- sérovaccination 60 !
(1) Enquête Sofrès/GSK 2002 (2) Carnets de
santé Dress Panorama n4751. 9/11/2000
25Taux de couverture vaccinale dans les autres pays
Pays Vaccination Taux de Vaccination
Taux de des nourrissons couverture des
adolescents couverture Allemagne (1) depuis
1995 gt 90 depuis 1995 gt 10 Italie (1)
depuis 1991 gt 90 depuis 1992 gt 90 Portugal
(1) planifiée pour 1999 depuis 1994
80 Espagne (1) depuis 1992 gt 50 depuis
1992 95 US (2) 82 (1996) Canada (2)
90 Roumanie (3) 99 France (4)
depuis 1994 /- 30 depuis 1994 gt 60
(1) Van Damme P. Hepatitis B vaccination in
Europe in 1999. Proc.VII Int. J. Vaccin.
1999,33-41 - (2) Scheifele D. Universal childhood
hepatitis B vaccination infants vs,
preadolescents, the Canadian perspective Pediatr.
Inf. Dis. J. 1998 17(7) 535-7 - (3) P. Bonnani
- Vaccine 1998 16(suppl) 558-560 - Report on
Working Group 1 - (4) Sofres-GSK au 04/04/2002
26Le vaccin contre l'hépatite B vingt ans après
- La France est passée
- du stade de leader dans le domaine de la
vaccination contre lhépatite B au rang de
mauvais élève - Lépidémiologie collective a été peu influencée
du fait de taux de couverture insuffisant - Seuls certains groupes à risque en ont bénéficié
(personnels santé, nv. nés mères AgHBs) - Le vaccin n a pas démérité
- conférant une immunité protectrice quasi
définitive, sans rappel - protège contre les hépatites B aiguës et
chroniques et contre lhépatocarcinome - Les polémiques sont surtout françaises et par
extension francophones
27ON DOIT RELANCER LA VACCINATION CONTRE LHEPATITE
B EN FRANCE, POUR CELA IL FAUT
- ? INFORMER ET RASSURER PATIENTS ET MEDECINS
- ? S ASSURER QUE LES GROUPES A RISQUE,
PROFESSIONNELS DE SANTE, - FAMILLES DE PORTEURS DAg HBs, NOUVEAU-NES
DE MERE Ag HBs - SONT OU RESTENT BIEN PROTEGES
- ? METTRE LACCENT SUR LA NECESSITE INDIVIDUELLE
ET COLLECTIVE - DE VACCINER TOUS LES NOURRISSONS
- (taux de couverture souhaité gt 90 , qui
seront protégés pour la vie, sans - risque deffets indésirables)
- DE FAIRE UNE VACCINATION DE RATTRAPAGE POUR
- LES PRE ADO/ADOLESCENTS QUI N AURAIENT PAS
ETE - LES MIGRANTS VACCINES ANTERIEUREMENT
- ? REDEVENIR UN EXEMPLE DANS LE DOMAINE DE LA
VACCINATION HBV
28La France doit, grâce à des "politiques"
courageux suivre les recommandations de
l'OMS (nourrissons, adolescents, notamment grâce
aux vaccins hexavalents)
Carte des pays ayant incorporé le vaccin VHB dans
leurs schémas vaccinaux
29- SUJET VACCIN HEPATITE B BILAN PHARMACOVIGILANCE
AFSSAPS - TITRE Vaccin hépatite B La commission de
pharmacovigilance maintient sa position dune
absence de risque de complication démontré.
30- Rappel des conclusions
- Coïncidence
- (conférence de consensus sur lhépatite B)
- Genève - 13/14 sept.2002
- Suivi de la réunion de conférence de consensus
2003/2004 à Paris
31- Paris, 16 janvier 2007 (APM) La commission
nationale de pharmacovigilance de lagence de
sécurité sanitaire des produits de santé
(Afssaps) a de nouveau conclu lors du dernier
examen des données disponibles sur le vaccin
contre lhépatite B à labsence de lien avec les
différentes pathologies dont il était soupçonné
daugmenter le risque. - En conséquence, la commission de
pharmacovigilance réitère sa proposition de
mettre un terme à une surveillance renforcée des
effets indésirables post-vaccinaux et de revenir
à un suivi de pharmacovigilance classique ,
selon le dernier compte-rendu de réunion de la
commission, qui date de septembre 2006 mais vient
dêtre rendu public. - La principale nouvelle information rapportée lors
de cette réunion est létude ESCALE de lInserm
qui ne montre pas de risque de leucémie
pédiatrique avec la vaccination contre le VHB. - Un tel risque avait été soupçonné dans une étude
américaine en 2002 qui montrait une
multiplication par 2,6 du risque de leucémie chez
les enfants après administration dau moins trois
doses du vaccin, ce qui avait conduit en France à
faire une étude, en profitant dune étude cas
témoin en cours sur les risques de leucémies et
lymphomes.
32- Cette analyse ne met pas en évidence délévation
de risque. Dailleurs, la commission nationale de
pharmacovigilance note que les auteurs de létude
américaine ont, depuis, réfuté dans une seconde
étude leurs résultats initiaux. - Le thiomersal, adjuvant contenu notamment dans
les vaccins anti-hépatite B, nest plus associé à
un risque de leucémie. - Concernant le risque supposé du vaccin anti- VBH
qui est le plus connu, les atteintes
démyélinisantes et notamment la sclérose en
plaques (SEP), la notification spontanée ne
permet pas de conclure à lexistence dun risque
datteintes démyélinisantes associées à cette
vaccination et les caractéristiques des
observations de SEP ne permettent pas de les
différencier des SEP classiquement décrites dans
la population générale . - Le compte-rendu fait état de 1.364 cas
daffections démyélinisantes centrales (dont
1.139 SEP) et 111 datteintes périphériques
rapportés depuis la mise sur le marché des
vaccins. - En 2005, 85 cas ont été colligés mais seules
deux observations sont survenues cette même
année , respectivement un mois et 10 mois après
la vaccination, les autres cas étant
rétrospectifs, ce qui est lié selon les experts â
la médiatisation de ce dossier. La majorité
des cas sont parvenus via lassociation de
patients REVHAB.
33- Il y a eu au total 54 cas (deux en 2005)
rapportés de sclérose latérale amyotrophique
(SLA). Ces données ne permettent pas de conclure
à lexistence dun signal susceptible dassocier
la vaccination contre lhépatite B et la survenue
de SLA, selon la commission. - Concernant les maladies auto-immunes, on compte
107 observations de lupus (trois en 2005), 109 de
polyarthrite rhumatoïde (quatre en 2005) et 55 de
thyroïdite (une en 2005), ce qui ne modifie pas
le profil de tolérance. - En conclusion, aucun fait nouveau susceptible de
modifier les précédentes conclusions de la
Commission nationale na pu être observé, selon
la commission, qui attend encore pour le
printemps 2007 les résultats de létude Kidmus
sur les risques de poussées démyélinisantes
inflammatoires chez les enfants de 16 ans ou
moins. - Quand ces résultats seront disponibles, la
commission aura une réflexion globale sur la
pharmacovigilance des vaccins anti-hépatite B,
mise en regard des données épidémiologiques de
linstitut de veille sanitaire (InVS) qui
témoignent dune nette diminution de lincidence
des infections liées au VHB dans la population
générale et dans les populations à risque après
la campagne de vaccination massive du début des
années 90. - f b/ cd/APM
- redaction_at_apmnews. Com
- FBKAGOO1 16/01/2007 1748 GMN IP VIP
34Conclusion
35Merci de votre attention ! Documents Pr E.
Caumes, photos G. Lecso, D. Richard-Lenoble, M.
Danis,