Title: Quelle prise en compte de la langue d
1Quelle prise en compte de la langue dorigine ?
- Thème 3 du Cours de Master en Sciences de
léducation - Politiques et systèmes éducatifs
- pour la gestion de la diversité culturelle
- Printemps 2008
2Les 3 orientations politiques relatives aux
langues
-
- Ruiz (1984)
- Language-as-problem
- Language-as-right
- Language-as-resources
3Language-as-problem
-
- Poser les questions linguistiques en termes de
sources de problèmes - Ex de questions
- - Comment résoudre le problème que pose
lexistence de différentes langues dans un même
espace ? - Comment répondre au fait que tous les enfants ne
savent pas la langue daccueil en arrivant dans
un (nouveau) pays ? - Comment garantir légalité des chances aux élèves
allophones ?
4Language-as-right
-
- Définir les droits que peuvent revendiquer les
locuteurs de chaque langue ? - Ex
- - Qui a droit à des cours dappui linguistique ?
- Quelles langues doivent obligatoirement être
utilisées dans les communications officielles ? - Quest-ce quune langue nationale, une langue
officielle, etc? - A quoi peuvent prétendre les différentes
minorités linguistiques dun pays ?
5Language-as-ressource
-
- Voir la pluralité des langues comme une richesse
dont il faut essayer de tirer parti, comme
société et comme individus ? - Ex
- - Comment échanger malgré les incompréhensions ?
- Comment faire pour quun dialecte local (ou une
langue locale) ne se perde ? - - Comment faire profiter les élèves de la langue
majoritaire de la présence délèves dune autre
langue à lécole ?
6Rôle de la langue dorigine dans lacquisition de
la langue daccueil
-
- Appauvrissement de la langue dorigine dans les
familles en contexte migratoire (Lucchini, 2002) - Distinguer les BICS (Basic interpersonal
communicative skills) et la CALP (Cognitive
academic language proficiency) (Cummins, 1979) - Appauvrissement du contact à lécrit en contexte
migratoire -
- Importance des compétences métaphonologiques
(segmentation des mots en syllabes et en
phonèmes) pour lacquisition de la lecture
(Armand, 2000)
7Lhypothèse dinterdépendance
-
- Cummins (1979)
- La maîtrise académique dune langue se transfère
dune langue aux autres - En particulier alors quiconque a atteint un
niveau suffisant dans la maîtrise académique de
sa langue dorigine fera des progrès plus rapides
dans la maîtrise dune autre langue - NB Ne signifie pas que la L2 ne doit être
apprise que quand L1 est bien maîtrisée - Principe actif Common underlying proficiency
(CUP)
8Lhypothèse de seuil
-
- Cummins (1979)
- La maîtrise académique de deux langues doit avoir
atteint un niveau suffisant dans chacune delles
pour que des bénéfices cognitifs
(supplémentaires) puissent être tirés de lusage
de ces deux langues - En particulier alors les élèves qui
natteignent quun niveau moyen de maîtrise
académique des deux langues vont progressivement
- alors que les élèves dont la maîtrise des deux
langues est supérieure au seuil vont tirer un
meilleur profit de linstruction même lorsque
celle-ci nest pas de bonne qualité
9Vers un bilinguisme additif
-
- Cummins (2000)
- La L2 sajoute à la L1 sans laffaiblir
- Ce bilinguisme apporte des bénéfices cognitifs
- Renforce les compétences métalinguistiques
- Plus grande maîtrise académique des langues
- Apprentissage facilité de L3
- Amélioration du raisonnement abstrait
- Meilleurs résultats scolaires
10Pourquoi les langues dorigine à lécole ?
-
- Cummins (2000)
- Permettre linstallation dun bilinguisme additif
- Renforcement de limage de soi des élèves
allophones - Diminution des conflits identitaires liés à la
double appartenance culturelle et à lexpérience
de la migration - Empowerment des élèves allophones
11Pourquoi les langues dorigine à lécole ?
-
- Plan-cadre de léducation au Luxembourg
- Lécole doit prendre en compte la langue
dorigine de lenfant bilingue. On ne saurait
insister assez sur limportance dune approche
positive face à lenfant et à sa culture, afin
que lapprentissage dune deuxième langue ne
mette pas lenfant en conflit avec sa langue
première .
12Quel soutien à la langue dorigineen Europe ?
-
- Sur simple demande de lélève Suède
- Sur la base des possibilités Espagne,
Royaume-Uni, Italie, Autriche, Hongrie, Grèce,
pays nordiques et pays baltes - Sur la base daccord bilatéraux entre les pays
Portugal, France, Belgique francophone,
Allemagne, Pologne, Roumanie, Slovénie, Suisse - Aucun dispositif de soutien officiel Hollande,
Tchéquie, Slovaquie, Bulgarie
13Quel soutien à la langue dorigine en Europe ?
-
- Généralement cours de langue, culture et histoire
nationale (dans lécole ou en dehors, financement
généralement mixte) - Généralement en extracurriculaire
- Peuvent devenir matière facultative intégrée dans
le programme France, Luxembourg, Autriche,
Finlande, Suède, Royaume-Uni - Interventions de Médiateurs (inter)culturels
Luxembourg
14Développements récents sur le plan des cours de
LCO ?
-
- Two-way immersion or dual language programs
- Caractéristiques
- - Nombres délèves de langue majoritaire et
minoritaire à peu près égaux dans une même classe - Temps alloué à chacune des langues 50-50 ou
10/90 - Objectifs
- Niveaux élevés de maîtrise académique des deux
langues - Niveau normal de maîtrise des sujets étudiés
- Compréhension mutuelle améliorée
-
15Résultats dun programme dimmersion duale
16(No Transcript)
17Expériences de Two-way immersions en Suisse
- Expérience interculturelle à La Chaux-de-Fonds
- (italien intégré à lhoraire à lécole
secondaire) - (pas renouvelée après trois ans coûts,
ingérence politique étrangère méfiance à légard
du mode dapprentissage) - Essai dimmersion précoce à Sierre (1993-94)
- (intégration denfants francophones dans des
classes germ.) - (abandon par craintes des parents germanophones)
-
- Expérience denseignement immersif à
Bienne-Boujean
18Caractéristiques de lexpérience dimmersion à
lécole primaire de Bienne - Boujean
-
- Sous le nom Ponts-Brücken
- Une expérience denseignement par immersion sest
déroulée à lécole primaire bilingue de
Boujean/Bözingen de 1999 à 2003. - Avec le soutien de la Ville de Bienne, du Forum
du Bilinguisme et de la Direction de
lInstruction Publique du Canton de Berne - Expérimentation simultanée de plusieurs formes
denseignement immersif -
19Conclusions de lexpérience dimmersion à lécole
primaire de Bienne - Boujean
-
- Les enseignements par immersion portent sur les
matières - Education physique
- Activités créatrices manuelles
- Education artistique
- Education musicale
- (en 1-3ème primaire également Environnement)
- NB. Les matières enseignées dans lautre langue
ne comptent pas pour la promotion en fin dannée -
20Conclusions de lexpérience dimmersion à lécole
primaire de Bienne - Boujean
-
- Au fil du projet, lenseignement immersif
classique, a évolué vers des solutions plus
souples - Au terme de lexpérience, le modèle
denseignement par immersion réciproque a été
retenu comme lun des trois modèles reconnus
denseignement par immersion dans le canton de
Berne - Fonctionnement regroupement de demi classes
pour 2 à 4 h. par semaine NB. ceci porte
lenseignement dans lautre langue à la moitié de
ce total, mais conserve 2-4 h. de
contact/semaine) -
21Conclusions de lexpérience dimmersion à lécole
primaire de Bienne - Boujean
-
- Limmersion réciproque atténue la principale
difficulté des enseignements par immersion
classique la gestion de classes dont les
enseignants nont pas lhabitude - Cette solution favorise le mélange des élèves de
culture et de langue différentes - A démontré sa pertinence dans la durée
- malgré quelques difficultés à concrétiser les
rapports entre groupes linguistiques lors de ces
leçons. - (Merkelbach, 2007)
-
22(No Transcript)
23Retour à lenseignement LCO
24Une expérience dintégraion de cours de LCO dans
une école vaudoise
-
- Caractéristiques du dispositif expérimenté
- Cours de LCO intégrés à lhoraire (sur une heure
de français) - Degré 5ème primaire
- Durée une année
- Langues cibles portugais, albanais, turc
- Effectifs en début dannée 25 en fin dannée
18. - (Gieruc, G. 2007)
-
-
25Une expérience LCO à lécole vaudoise.Quelques
résultats
-
- La maîtrise de la LO améliore la réussite
scolaire des élèves ? - Réponses tout à fait ou plutôt vrai
- Enseignants réguliers non impliqués 12/22
- Enseignants réguliers impliqués 6/7
- Enseignants LCO 10/10
- Elèves ayant renoncé à participer à LCO 2/13
- Elèves impliqués 9/17
-
-
26Une expérience LCO à lécole vaudoise.Quelques
résultats
-
- Lécole devrait donner une place aux cours LCO ?
- Réponses tout à fait ou plutôt vrai
- Enseignants réguliers non impliqués 12/22
- Enseignants réguliers impliqués 5/7
- Enseignants LCO 10/10
- Elèves non impliqués 5/13
- Elèves impliqués 16/17
-
-
27Une expérience LCO à lécole vaudoise.Quelques
résultats
-
- Lécole suisse rejette / ignore / tolère /
favorise / collabore avec - les enseignants LCO ?
- Solutions retenues
- Enseignants réguliers non impliqués 1 / 6 / 9 /
3 / 3 - Enseignants réguliers impliqués 0 / 1 / 4 / 1
/ 4 - Enseignants LCO 0 / 4 / 6 / 1 / 2
-
-
28Vers une pédagogie transformative ? (Cummins,
2000)
-
- Lécole doit faire de la réussite de tous les
élèves une priorité - Lécole doit travailler selon des modalités
collaboratives - Lécole doit contrebalancer la société daccueil
- Prise en compte des aspects cognitifs,
pédagogiques et de la réalité sociale des enfants
migrants
29Vers une pédagogie transformative ? (Cummins,
2000)
-
- Sujets en rapport avec la réalité sociale des
élèves - Attitude ouverte à la discussion et critique
à légard de la société - Enseignement bilingue
- Participation active des parents
- Travail sur deux axes complexité graduelle des
tâches sur le plan cognitif et décontextualisation
graduelle de celles-ci