Title: Larocontamination fongique en secteur pharmaceutique
1Laérocontamination fongique en secteur
pharmaceutique
- Patrick BOIRON
- Laboratoire de Mycologie,
- Faculté de Pharmacie, Lyon, France
2Diaporama disponible à
- http//ispb.univ-lyon1.fr
- Laboratoires
- Mycologie
- Cours de mycologie
- Cours Master Microbiologie Appliquée à
lAgro-alimentaire, au Biomédical et à
lEnvironnement - Laérocontamination fongique en secteur
pharmaceutique - diaporama
3Plan
- Les zones datmosphère contrôlée
- Définition
- Normes et contexte réglementaire
- Normes ISO 14644 et 14698
- Autres normes ISO 13408, BPF
- La maîtrise de la contamination
- Objectifs
- Sources et vecteurs
- Moyens de maîtrise
- Causes possibles de contamination
- Actions correctives et / ou préventives
- Les moisissures environnementales
- Habitats naturels
- Effets sur la santé humaine
- Méthodes détude
4Plan
- Les zones datmosphère contrôlée
- Définition
- Normes et contexte réglementaire
- Normes ISO 14644 et 14698
- Autres normes ISO 13408, BPF
- La maîtrise de la contamination
- Objectifs
- Sources et vecteurs
- Moyens de maîtrise
- Causes possibles de contamination
- Actions correctives et / ou préventives
- Les moisissures environnementales
- Habitats naturels
- Effets sur la santé humaine
- Méthodes détude
5Les zones datmosphère contrôlée
6Définition
- Années 60 maîtrise des ambiances en
microélectronique ? industrie des salles propres
ou zones à atmosphère contrôlée (ZAC) - salle blanche, salle microbiologiquement
maîtrisée, zone à empoussièrement contrôlé
7Définition
- Une ZAC est une zone dont le contrôle de la
contamination est défini et qui est construite et
utilisée de façon à réduire lintroduction, la
multiplication ou la persistance de substances
contaminantes
8Les zones datmosphère contrôlée
- Normes et contexte réglementaire
9Les différentes normes pour salles propres
- 1963 la Federal Standard (USA) définit les
classes dempoussièrement en concentrations
maximales de particules dans lair dont les
dimensions sont supérieures ou égales à un
diamètre donné
10 Federal Standard 209
- Exemple la classe 100 se définit par pas
plus de 100 particules de taille ? 0,5 µm par
pied cube dair échantillonné - 1 pied cube 28,3 L
11Démarche normative internationale
- Adoption du système métrique en 1992 (FS 209
version E) - Classe 100 3.500 particules de 0,5 µm par m3
dair ? classe M 3,5 - Japan Industry Standard (JIS 9920)
particules de 0,1 µm - AFNOR, British Standards (BS 5295), Verein
Deutscher Ingenieure (VDI 2083)
12Harmonisation des normes
- Nouvelle normes internationale ISO 14644-1
(1999) et 14644-2 (2000), homologuée en Norme
Européenne (EN) en Europe - ISO International Standardisation
Organisation
13Les zones datmosphère contrôlée
- Normes ISO 14644 et 14698
14Normes ISO
- La nouvelle génération des références normatives
ISO sur les salles propres et environnement
maîtrisés apparentés comprend les normes ISO
14644 et 14698 - Ces normes posent les exigences et les méthodes
de maîtrise pour un ensemble de paramètres (et
non plus seulement les contaminants particulaires)
15Normes ISO et réglementation nationale
- Mais
- Chaque pays, voire chaque industrie, possède sa
propre réglementation - La réglementation a priorité sur la norme !
16ISO 14644-1
- Cette norme présente un nouveau système de
classification des salles propres par la propreté
de lair (concentration par m3 des particules de
0,1 µm) - Cn 10N x (0,1/D)2,08
Cn concentration maximale admissible N
classe ISO D taille des particules
17ISO 14644-2
- La norme ISO 14644-2 établit les essais à
effectuer et leur fréquence minimale, en vue de
surveiller et prouver la conformité de la classe
18Types dessais de la norme ISO 14644-2
- Un programme de surveillance, fondé sur une
analyse de risques, doit être écrit - Il doit prendre en compte le suivi de la
concentration particulaire avec les points
imposés suivants - Points déchantillonnage, volume minimal dair
pour prélèvement, durée des mesurages, taille des
particules - Limites acceptables, niveaux dalerte, niveau
daction - ? Installation conforme ou non conforme (remise
en conformité ? nouveaux essais de maintien de la
conformité requalification)
19ISO 14644-3
- Complète les normes ISO 14644-1 et 2
- Définit les normes de métrologie et dessais
nécessaires pour caractériser les performances
des salles propres
Métrologie science de la mesure ensemble des
techniques qui permettent d'évaluer des
performances
20ISO 14644-3
- Différents essais sont ainsi spécifiés
- Pour les 3 états possibles doccupation
- Après construction,
- Au repos
- En activité
- Pour les 2 types de flux dair
- Ecoulement unidirectionnel
- Ecoulement non unidirectionnel
21ISO 14644-3
- Les procédures dessais comprennent
- Le comptage des particules ultrafines et des
macro-particules en suspension dans lair - Le mesurage du débit dair, de la pression
différentielle dans lair, de la température, de
lhumidité - La recherche de fuites sur un système de
filtration, la visualisation des flux dair - Les essais de la direction découlement dair,
lessai électrostatique et le test générateur
dions, les essais de sédimentation des
particules, de récupération et de fuite du
confinement
22ISO 14644-4
- Cette norme a pour objet de spécifier la
conception, la construction et la mise en
fonctionnement des salles propres - Mais cette norme nimpose pas les moyens pour
atteindre ces exigences car ils restent dans le
champ de discussion entre client et fournisseur
23Autres normes ISO 14644
- La norme ISO 14644-5 traite de lexploitation des
salles, après réception et mise en route - Dautres normes sont en projet
- ISO 14644-6 termes et définition
- ISO 14644-7 enceintes séparatives
- ISO 14644-8 maîtrise de la contamination
moléculaire
24ISO 14698
- La famille des normes ISO 14698 concerne la
maîtrise de la biocontamination - Ces documents permettent de guider les
utilisateurs dans leur analyse de risques pour
leur permettre de choisir les réponses
technologiques appropriées
25ISO 14698-1
- Cette norme présente les principes généraux de la
démarche de la maîtrise de la biocontamination,
notamment avec le recours à un système danalyse
des dangers et des risques
26ISO 14698-1
- La norme présente, en annexe, des méthodes de
mesurage de la biocontamination des différents
milieux (air, surfaces, textiles, liquides,
entretien des tenues, formation spécifique des
personnels)
27ISO 14698-2
- Cette norme établit les principes destimation et
dévaluation des données (interprétation) dans la
phase de surveillance initiale et dans la phase
de surveillance régulière
28ISO 14698-3
- Cette norme concerne une méthode de laboratoire
permettant de mesurer lefficacité de méthodes de
nettoyage et de désinfection des surfaces, en
présence de souillures humides ou de biofilms
29Les zones datmosphère contrôlée
- Autres normes ISO 13408, BPF
30ISO 13408
- La norme ISO 13408 a pour objet le traitement
aseptique des produits de santé - Elle traite notamment de la conception de
linstallation, de létat de santé et de
formation du personnel, des exigences
vestimentaires, du nettoyage et de la désinfection
31ISO 13408
- Concernant la surveillance microbienne de
lenvironnement, des contrôles réguliers doivent
être effectués (exemple prélèvements sur
vêtements et gants) - Des contrôles supplémentaires sont aussi
recommandés dans le cas dune période prolongée
darrêt de la zone aseptique ou après toute
modification apportée à linstallation
32ISO 13408
- Le programme de surveillance doit être décrit
dans une procédure détaillant entre autres - La fréquence des contrôles
- Le type de contrôles
- Les points contrôlés
- Les niveaux dalerte et daction
- Les mesures à prendre si les spécifications sont
dépassées
33BPF
- Selon les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF)
de la réglementation française, les ZAC destinées
à la fabrication des produits stériles sont
classées selon les qualités requises pour leur
environnement - Chaque opération de fabrication requiert un
niveau approprié de propreté de lenvironnement
de façon à réduire le risque de contamination
particulaire ou microbienne des produits ou des
substances manipulés
34BPF
- Les résultats de la surveillance doivent être
pris en compte lorsque la documentation
accompagnant les lots est examinée en vue de la
libération des produits finis
35BPF
- Des seuils dalerte et daction appropriés
doivent être définis pour les résultats de la
surveillance particulaire et microbiologique - En cas de dépassement de ces limites, des
procédures opérationnelles doivent imposer des
mesures correctives
36Surveillance particulaire (BPF)
- Les BPF distinguent 4 classes de ZAC
37Surveillance particulaire (BPF)
- Les zones sont contrôlées dans 2 situations
- Au repos, cest-à-dire à larrêt de la
production, en labsence du personnel, après un
temps dépuration de 15 à 20 minutes - En activité, cest-à-dire dans le cas où les
installations fonctionnent selon le mode
opératoire défini et en présence du nombre prévu
dopérateurs
38Surveillance particulaire (BPF)
39Surveillance microbienne (BPF)
40Plan
- Les zones datmosphère contrôlée
- Définition
- Normes et contexte réglementaire
- Normes ISO 14644 et 14698
- Autres normes ISO 13408, BPF
- La maîtrise de la contamination
- Objectifs
- Sources et vecteurs
- Moyens de maîtrise
- Causes possibles de contamination
- Actions correctives et / ou préventives
- Les moisissures environnementales
- Habitats naturels
- Effets sur la santé humaine
- Méthodes détude
41La maîtrise de la contamintion
42Objectifs
- On définit la contamination par la présence dun
élément indésirable (solide ou liquide) dans un
produit, dans un fluide, sur une surface ou dans
un espace protégé - La biocontamination est caractérisée par la
présence de microorganismes indésirables pouvant
entraîner, chez lhomme ainsi que sur les
produits de fabrication, des perturbations
qualitatives ou quantitatives, immédiates ou
différées
43Objectifs
- La maîtrise de la contamination a pour objectif
de protéger, ensemble ou séparément - Le produit
- Lopérateur
- Le patient
- Lenvironnement
44Objectifs
- Dans le cas dun produit, il sagit de le
fabriquer et de le conditionner en le protégeant
à la fois de la contamination extérieure (air
ambiant extérieur) et de la contamination
intérieure liée aux équipements et procédés de
fabrication (machines, personnel, matières
premières, fluide process, etc.)
45Objectifs
- Dans le procédé de fabrication de certains
produits pharmaceutiques, lopérateur peut être
amené à manipuler des produits nocifs pour sa
santé dont il doit naturellement être protégé
46Objectifs
- Pour les produits pharmaceutiques, il sagit
aussi de protéger la santé du patient
47Objectifs
- Il faut également préserver lenvironnement des
risques liés à la manipulation de produits
dangereux (cas des médicaments à base de virus ou
de microorganismes)
48Objectifs
- Les principales motivations qui conduisent à
prendre un compte la maîtrise de la contamination
sinscrivent dans 2 cas de figure - Le caractère incontournable de lutilisation de
technologies de maîtrise de la contamination,
imposé par - Les contraintes de sécurité et de conformité
réglementaire - Les exigences technico-économiques nécessitant la
baisse des coûts de production et lobtention du
niveau de qualité requis par le marché - La recherche davantages concurrentiels par la
qualité des produits fabriqués, la volonté de
lentreprise de se différencier, notamment au
niveau de son image de marque et du marketing
49La maîtrise de la contamination
50La maîtrise de la contamintion
- Sources et vecteurs
- Contamination microbiologique
51Sources et vecteurs
- Les éléments indésirables, responsables de
contaminations, comprennent - Des microorganismes vivants ou revivifiables
- Des poussières ou particules inertes
- Des contaminants chimiquement actifs
contamination chimique sous forme gazeuse,
liquide ou solide, ou contamination moléculaire
52Contamination microbiologique
- Les microorganismes responsables de la
contamination microbiologique peuvent appartenir
à trois grandes familles - Les bactéries
- Les virus
- Les champignons
53Contamination microbiologique
- Ces organismes vivants sont universellement
présents dans lenvironnement sol, eau et air - Ils sont le plus souvent adsorbés sur des
surfaces, inertes ou biologiques, et forment, par
leur prolifération, des dépôts appelés biofilms - Du fait de leur faible masse, ils peuvent
facilement être entraînés en suspension dans
lair où ils sont souvent adsorbés sur des
particules inertes
54Contamination microbiologique
- Ces particules viables peuvent être classées en
trois catégories - Pathogènes, susceptibles dinduire des
modifications nuisibles chez un être vivant - Saprophytes ou commensales, pouvant vivre ou se
développer sur un organisme vivant sans entraîner
de manifestation pathologiques - Opportunistes, dont le risque pathogène dépend de
la fragilisation ou de létat de réceptivité de
lorganisme vivant concerné
55Contamination microbiologique
- Comme les microorganismes ont des
caractéristiques et des modes de multiplication
différents, leur limitation passe par
lutilisation de moyens adaptés à chacun deux - Aussi est-il nécessaire, pour protéger
efficacement un produit dune contamination, de
connaître la nature des contaminants susceptibles
de le coloniser
56Les bactéries
- Les bactéries sont omniprésentes dans
lenvironnement de lhomme et sur lhomme lui-même
57Les bactéries
- Selon leur constitution chimique de surface, qui
conditionne leur aptitude à fixer différemment
des colorants, on distingue les bactéries à
coloration de Gram positive et négative
58Les bactéries Gram -
- Les enzymes nécessaires à la nutrition et à la
multiplication sont localisés dans et à
lextérieur de la paroi
59Les bactéries Gram
- A linverse, les bactéries Gram ont des enzymes
en position plus interne, adaptées à de hautes
densités de population, dans un milieu riche
60Les bactéries
- Les désinfectants chimiques auront une meilleure
efficacité sur les bactéries Gram du fait de la
position plus externe de leurs enzymes
61Les virus
- Le génome dun virus nest formé que par un seul
type dacide nucléique ARN ou ADN - Les virus ne possèdent pas linformation
génétique nécessaire pour une réplication
autonome - Ne possédant pas non plus de métabolisme
énergétique, ils se comportent comme des
parasites obligatoires de cellules vivantes dont
ils détournent à leur profit les métabolismes
énergétiques et synthétiques - Ils ont leurs propres capacités de résistance aux
agents de destruction des bactéries étant plus ou
moins sensibles aux radiations et aux
antiseptiques
62Les champignons microscopiques
- Les champignons microscopiques ou
micromycètes regroupent les levures et les
champignons filamenteux
63Les champignons microscopiques
- Ce sont des agents très dangereux non seulement
pour les récoltes et les stocks alimentaires,
mais aussi pour les patients en milieu hospitalier
64Les champignons microscopiques
- En industrie pharmaceutique, ce sont des
microorganismes pouvant être responsables de
biocontaminations dans les zones de fabrication
65Les champignons microscopiques
- Parmi les champignons filamenteux, les
moisissures sont responsables de nombreux
phénomènes daltération dus à leur pouvoir de
sécrétion denzymes hydrolytiques (amylases,
protéases, lipases, etc.) - Certaines espèces toxinogènes sont responsables
daltération de la qualité sanitaire des produits
(mycotoxine)
66La maîtrise de la contamintion
- Sources et vecteurs
- Sources de contamination
67Sources de contamination
- On distingue, en général, 5 grands types de
source de contamination (règle des 5 M) - La main-doeuvre (personnel)
- Le milieu (environnement air ambiant, surface)
- Les matières (matières premières, fluides
process, etc.) - Le matériel (équipement de production, de
contrôle, de nettoyage, de maintenance, de
sécurité, de transfert, dexploitation, etc.) - Les méthodes (production, maintenance, nettoyage,
contrôle, transfert, etc.)
68Le 6ème M
- On peut aussi prendre en compte une dimension
complémentaire le management (le 6ème M), qui
permet de veiller à la cohérence et à
lhomogénéité de lensemble des paramètres
69Main doeuvre
- Lhomme est porteur de microorganismes, qui sont
généralement des germes saprophytes nentraînant
aucune infection - Mais en industrie pharmaceutique, les
microorganismes portés par lhomme peuvent être
responsables de la biocontamination des ZAC
70Main doeuvre
- On distingue 2 types de contamination portées par
le personnel - La contamination résidente naturelle, non
pathogène, non éliminable totalement,
difficilement transférable, à population stable,
se reproduisant sur la peau - La contamination transportée provenant de
lenvironnement, éventuellement pathogène,
facilement transférable, ne se reproduisant pas
sur la peau, pouvant être et devant être
totalement éliminée
71Main doeuvre
- Lhomme est alors impliqué de 3 façons dans le
processus de biocontamination émetteur,
vecteur, récepteur - Il devient alors la principale source de
contamination pour le produit
72Main doeuvre
- Les supports des microorganismes sont, chez
lhomme, de 2 natures - Les émissions cutanées
- Les émissions rhinopharyngées
73Les émissions cutanées
- Elles proviennent de la perte de fragments de
cellules épithéliales cutanées (desquamation) - La différence de température entre le corps et la
pièce crée des filets dair sur quelques
centimètres - Les mouvements du corps décollent les parties
mortes de lépiderme et libèrent des particules
de tailles différentes dans latmosphère - Un homme perd 10 g de peau par jour en moyenne
74Les émissions cutanées
- Cette émission de particules cutanées est
notamment fonction de lactivité du personnel - Une augmentation du nombre de particules émises
par la peau peut aussi être mise en évidence par
abrasion de la couche superficielle de la peau,
par exemple par des vêtements trop ajustés ou
après un brossage de lépiderme avec une méthode
de lavage des mains non adaptée
75Les émissions cutanées
- Certaines de ces particules sont porteuses de
microorganismes - Les microorganismes trouvent à la surface de la
peau les nutriments nécessaires à leur croissance
(eau, sels minéraux, acides aminés, acides gras) - A la surface de lépiderme souvrent des annexes
(follicules pilo-sébacés, glandes sudoripares)
dans lesquelles se trouvent des microorganismes
dont léradication par les antiseptiques est
assez difficile - Malgré laseptisation des mains, la surface de la
peau ne sera donc jamais exempte de germes, ce
qui justifie lutilisation de paires de gants
stériles
76Les émissions rhinopharyngées
- Elles sont constituées de micro-gouttelettes de 5
à 100 microns de diamètre (gouttelettes de
Flügge) - Ce sont des particules émises lors de la toux, de
la parole et des éternuements - Un simple éternuement entraîne la dissémination
de 20.000 à 40.000 particules - Une minute de conversation libère 20.000
particules la lettre D équivaut à 30
particules, la lettre P à 100 particules, la
syllabe PRE à 180 particules
77Les émissions rhinopharyngées
- Ces gouttelettes subissent une évolution qui
dépend du degré hygrométrique et de la
température de lair - Les plus grosses se sédimentent rapidement mais
les autres, en atmosphère sèche, se transforment
en petit noyaux secs de 1 à 3 µm qui se déposent
très lentement et peuvent être entraînées à de
très grandes distances
78La flore dorigine intestinale
- Les microorganismes présents chez lhomme peuvent
provenir de la flore dorigine intestinale - Cette flore est souvent une source de
contamination indirecte - Elle est
- Soit manuportée chez les personnes ayant
une mauvaise hygiène - Soit libérée sous forme daérosols bactériens
dorigine fécales lors de lutilisation de
sanitaires ou de lavabos
79Milieu
- Lair est un vecteur de microorganismes ayant
pour origine soit lhomme, soit lenvironnement
(origine tellurique, hydrique, ) - Deux origines de la biocontamination sont aussi
évoquées, qui distinguent - Une origine externe, par la flore des atmosphères
libres - Une origine interne due aux émissions par lhomme
et ses activités, par la flore des atmosphères
closes
80Flore des atmosphères libres
- Lair qui entoure les locaux est un vecteur non
négligeable de microorganismes en provenance du
sol, des plantes, etc. - Les variations qualitatives et quantitatives
saisonnières, climatiques, géographiques sont
certaines - Il est noté aussi une variation de la flore
rencontrée dans lair en espèces et en nombre
selon lactivité sur le poste de travail et la
température
81Flore des atmosphères libres
- La flore urbaine se caractérise ainsi par une
flore fongique monotone (Aspergillus,
Penicillium, ) tandis que la flore rurale est
très influencée par le type de sols et de
cultures, et par les saisons (Alternaria,
Cladosporium, ) - En général, le taux de spores fongiques est
évolutif avec un maximum en août et un minimum en
novembre décembre - Le taux maximum de spores fongiques peut être
évalué à 1.000 2.000 spores revivifiables par
m3 dair - Pour les bactéries, la flore urbaine se compose
en général de 200 à 1.500 bactéries m3 dair
82Flore des atmosphères closes
- Les origines de biocontamination sont soit
humaines, soit non humaines par les matières
(matières premières, fluides, etc.), le matériel,
etc. - Les espèces rencontrées ne sont pas uniformes
83Moisissures fréquemment rencontrées dans un
environnement intérieur
84Flore des atmosphères closes
- Les poussières sont de grosses particules de 10 à
20 µm de diamètre, de nature minérale ou
organique, dorigine très diverse fibres
végétales, déchets tissulaires, poils, grains de
pollen, etc. - Selon leur compositions, elles peuvent favoriser
la survie ou même la multiplication des
microorganismes fixés - Etant donné leurs dimensions, elles peuvent se
maintenir en suspension en atmosphère calme et
tendent à suivre une chute verticale jusquau
niveau dun support solide - En milieu ventilé, elles seront portées par les
courants horizontaux, ascensionnels ou
tourbillonnaires
85Flore des atmosphères closes
- La persistance et la survie des microorganismes
dans lair dépendent dun grand nombre de
facteurs dont - La température
- La taille des particules
- Le support
- Lhygrométrie
- La toxicité chimique de lair
- La toxicité des radiations
- Le type de microorganismes
86Flore des atmosphères closes
- Le déplacement des particules biologiques peut
aussi être soumis aux gradients - De température (thermophérèse attraction, par
une paroi froide, de particules se déplaçant sous
laction dun gradient thermique) - De lumière (photophorèse attraction de
particules sous laction de la lumière)
87Flore des atmosphères closes
- La présence de microorganismes dans latmosphère
dépend des supports sur lesquels ils se posent
88Les surfaces
- Ladhésion de microorganismes aux surfaces est,
comme toute particules colloïdales, largement
gouvernée par des interactions physico-chimiques - Ces interactions non covalentes, dont la
résultante peut être attractive ou répulsive,
comprennent essentiellement les interactions
électrostatiques, Lifshitz Van der Waals et
acide base de Lewis - Tous les facteurs susceptibles de modifier les
propriétés physico-chimiques de surface dun des
éléments du système (surface solide, fluide
environnant ou microorganismes) peuvent favoriser
ou, au contraire, limiter la fixation des
microorganismes et donc la formation de biofilm
89Matières
- Les matières regroupent les matières premières
solides et les fluides, qui peuvent être à
lorigine de diverses contaminations - Les matières premières solides peuvent être
utilisées, soit en tant que principe actif, soit
en tant quexcipients - Les fluides comprennent
- Leau eau de process, eau de lavage,
- Les gaz vapeur, air comprimé,
- Les liquides divers non considérés comme des
matières premières
90Leau
- Les installations de distribution deau peuvent
être le siège de proliférations microbiennes dues
- A ladhésion des microorganismes sur des
aspérités des canalisations - A la présence de bras morts sur le circuit de
distribution - A des proliférations sur les sièges de joints
- A la multiplication microbienne dans des colonnes
échangeuses dions, etc.
91La vapeur
- Dans les industries de lultra propreté comme
dans les industries pharmaceutiques, la vapeur
est utilisée dans des procédés de stérilisation
dinstallations ou de produits et pour
lhumidification des ZAC - La vapeur deau nest jamais stérile, étant
produite et distribuée par une installation à
partir deau dalimentation - Les risques de contaminations peuvent provenir
soit de la vapeur elle-même, soit de
linstallation, soit des deux
92Lair comprimé
- Lair comprimé peut être utilisé, par exemple,
pour pressuriser les cuves et les autoclaves,
pour le soufflage des ampoules bouteilles - Lair comprimé peut aussi servir pour
loxygénation des bactéries en fermentation, pour
la production dozone, dazote in situ
93Lair comprimé
- Lair comprimé utilisé dans des process de
production peut être cause de contamination
directe ou indirecte du produit fabriqué si sa
qualité nest pas maîtrisée - Des contaminants chimiques, des particules ou des
microorganismes, peuvent altérer la qualité des
gaz purs et ultra purs - Lair comprimé est aussi chargé en humidité,
susceptible de se condenser et ainsi de provoquer
des corrosions et le développement de foyers
microbiens
94Matériels
- Le matériel peut aussi être source et vecteur de
contamination - Ce matériel concerne celui de production, de
contrôle, de nettoyage, de maintenance, de
communication, de sécurité, de transfert, etc.
95Matériels
- La contamination du matériel peut être le
résultat dopérations de production inadaptées - Le matériel insuffisamment protégé (courant
dair, humidité, eau stagnante, etc.) peut
devenir une source importante de contamination - La contamination peut aussi provenir dun défaut
de nettoyage ou de décontamination de ces
matériels - Des contaminations peuvent survenir à cause de
filtres HEPA défectueux - Les circuits dair conditionnés peuvent aussi
être contaminés - Certains systèmes dhumidification, tours
aéro-réfrigérantes, peuvent ainsi favoriser la
formation daérosols biologiques
96Méthodes
- Les méthodes, quelles soient de production, de
maintenance, de nettoyage, de contrôle, de
transfert, etc. peuvent être responsables de
contaminations si elles ne sont pas adaptées,
précises, et rigoureusement suivies
97La maîtrise de la contamintion
98La maîtrise de la contamintion
- Moyens de maîtrise
- Main duvre
99Formation du personnel
- Elle fait partie intégrante de la mise en uvre
des BPF - Le personnel travaillant en ZAC doit être
qualifié et formé aux domaines relatifs au risque
microbiologiques - Lhomme étant lune des sources de contamination
les plus importantes dans lindustrie
pharmaceutique, le nombre de personnes présentes
dans les ZAC devra être réduit au strict minimum - Dans la mesure du possible, les inspections et
les contrôles devront seffectuer depuis
lextérieur des ZAC
100Hygiène
- Différentes règles sont à respecter dans
les ZAC - Avoir une hygiène personnelle stricte
- Signaler toute infection qui pourrait entraîner
la dissémination de contaminants - Effectuer des contrôles médicaux périodiques pour
toute personne entrant en ZAC - Exclure le port de bracelet, montre, maquillage
et bijoux - Effectuer un lavage soigné, fréquent et efficace
des mains
101Hygiène
- Porter des vêtements
- Spécialement conçus pour filtrer et limiter la
contamination (particulaire et microbiologique)
générée par la personne - Nettoyés et manipulés de façon à ce quils ne se
chargent pas de contaminants qui pourraient être
libérés ultérieurement - Adaptés, propres et stériles lors de chaque
séance de travail - Dont la qualité est adaptée aux fabrications et
aux classements des zones de travail
102Différentes tenues requises en zones classées
103Comportements
- Adopter un bon comportement, cest
- Effectuer, pour lopérateur, des gestes
méthodiques, utiles et posés - Eviter toute conversation inutile en zone
- Ne pas consommer ou stocker de la nourriture, des
liquides, etc.
104La maîtrise de la contamintion
- Moyens de maîtrise
- Milieu
105Le milieu
- Selon le guide de lultra-propreté, une ZAC peut
être définie au niveau des locaux à laide de 3
critères - Existence dun espace délimité, en général une
enceinte (espace fermé avec enveloppe spécifique) - Accès à cet espace par un système de procédure
dentrée et de sas pour les personnes, les
matières et le matériel - Existence dun système de traitement de lair
avec filtration et maintien dune surpression ou
dune dépression
106Les cloisons
- Les cloisons des salles propres permettent de
délimiter lenceinte propre et de participer
ainsi à la maîtrise des conditions intérieures - Les fonctions principales dune cloison de salle
propre sont - Assurer la séparation des locaux de manière à
permettre lisolement des activités différentes - Permettre la maîtrise des paramètres spécifiques
de température, dhygrométrie, dacoustique,
déclairage, etc. - Limiter les risques de diffusion de produits
toxiques - Contribuer à lamélioration du cadre de travail
par le choix des coloris et des matériaux - Participer à la sécurité en permettant un
balisage et un repérage facile des circuits
dévacuation - Participer au respect des impératifs dhygiène et
de normes propres à la production
107Les cloisons
- Les cloisons doivent avoir les caractéristiques
suivantes - Robustesse
- Parois lisses et sans anfractuosités
- Etanchéité
- Eventuellement démontables
- Ne relarguant pas de particules
- Dentretien aisé y compris au niveau des portes
et des vitres - Une cloison de salle propre est très technique et
impose une mise en uvre de très grande qualité
par un personnel hautement qualifié et habitué à
un travail de finition irréprochable
108Les sols
- Les sols des salles propres devront être
- Robustes
- Lisses et sans joint, mais non dérapants
- Dun entretien aisé
- De très faible usure, permettant lusage répété
de produits de nettoyage et de décontamination - Résistants aux trafics, aux charges et aux types
de roues des moyens de manutention - En fonction des secteurs dactivité, les
matériaux les plus utilisés sont - La résine époxy
- Les linoléums de type mypolan
109Les plafonds
- Pour la fabrication de médicaments stériles, les
faux plafonds doivent être scellés pour éviter
les contaminations provenant de lespace
supérieur - Les matériaux utilisés pour les plafonds doivent
être - Etanches
- Robustes
- Non relarguants
- Nettoyables
- Démontables
- On trouvera ainsi souvent des panneaux à parement
métalliques, présentant lavantage dêtre
facilement nettoyables à grande eau et de
résister à la désinfection par des produits
chimiques
110Les plafonds
- Les luminaires et les filtres absolus seront, de
préférence, encastrables dans le plafond pour un
nettoyage aisé et efficace, et pour assurer un
meilleur écoulement de lair dans la salle
111Les sols et les plafonds
- Il est préférable que les angles entre le sol et
les cloisons et entre les cloisons et le plafond
soient arrondis - Cela permet un nettoyage plus aisé et plus
efficace et évite une accumulation des germes
112Canalisations
- Selon les BPF, les canalisations et les gaines
doivent être installées de façon à ne pas créer
des recoins et des surfaces difficiles à nettoyer - Les éviers et les canalisations dévacuation
doivent être exclus des zones de classe A / B
utilisées pour des fabrications aseptiques - Dans les autres zones, des systèmes anti-retours
doivent être installés entre les machines ou les
éviers et les canalisations - Les évacuations au sol des ZAC de classe
inférieure doivent être équipées de siphons ou de
gardes deau pour éviter tout reflux
113Les portes
- Selon les BPF concernant la fabrication des
médicaments stériles, les portes doivent être
dun modèle ne présentant pas danfractuosités
difficiles à nettoyer (? les portes coulissantes
ne sont pas recommandées) - Par exemple, les accessoires (paumelle, ferme
porte, etc.) seront de préférence en saillie,
bien carrossés, facilement nettoyables, plutôt
quencastrés laissant des ouvertures non
contrôlées et non décontaminables
114Les portes
- Le choix dune porte étanche portera sur les
critères suivants - Les matériaux de fabrication huisserie,
vantail, joints détanchéité - Lapparence mono- ou bi-affleurante, standard
- Létanchéité
- Porte à joint statique coulissante ou non (classe
100 à 100 000) à plinthe automatique - Porte à joint gonflable coulissante ou non
(classe 1 à 100) - Le pouvoir disolation isothermique,
isophonique, résistante au feu, etc.
115Les éléments vitrés
- Ils doivent correspondre aux critères des
éléments de cloisons (étanchéité, nettoyage et
décontamination, sans relargage et sans
rétention) - Ils sont de plus en plus souvent composés
déléments monoblocs étanches - Les fenêtres sont de préférence fixes et
affleurantes aux murs
116Lélectricité
- Les luminaires seront de préférence affleurants
et démontables par les combles - De préférence, les prises de courants, prises
téléphoniques et informatiques seront encastrées
et étanches, et les commutateurs électriques
seront de préférence situés à lextérieur des
salles
117Les sas matériels et personnels
- Les sas matériels et personnels permettent, de
par la création dune zone tampon entre le
couloir et la première salle classée, le maintien
de la zone de pression - Les sas doivent être conçus et utilisés de telle
façon que les différentes phase dhabillage
soient fractionnées les contaminations
particulaires et microbiologiques pourront ainsi
être diminuées - Les sas doivent être ventilés avec de lair filtré
118Les sas matériels et personnels
- Selon les BPF, la dernière partie du sas doit
relever, au repos, de la même classe que la zone
à laquelle il mène - Lutilisation de vestiaires distincts pour
lentrée et la sortie des ZAC est parfois
préférable - De manière générale, les lave-mains ne peuvent
être installés que dans la première partie des
vestiaires
119Les flux
- Le circuit de chaque flux doit être étudié
dabord séparément pour éviter les croisements à
risques et les retours en arrière - On distingue 3 types de flux
- Flux de matières principe actifs, excipients,
articles de conditionnement, produits en cours,
produits finis, déchets, vêtements, fluides,
matériels, etc. - Flux de personnel direction, production,
contrôle, entretien, nettoyage, décontamination,
sécurité, visiteurs, etc. - Flux de documents
- La fixation définitive des circuits doit être
revue avec lagencement de lensemble - La circulation des flux doit se faire avec une
logique détapes croissantes de qualité ou de
propreté et avec la mise en place de sas
intermédiaires
120La maîtrise de la contamintion
- Moyens de maîtrise
- Matières
121Traitement de lair
- Les systèmes de traitement de lair sont destinés
à protéger les zones de production classées (A,
B, C ou D) des contaminations extérieures et de
celles liées à lactivité à lintérieur de la
zone - Le système aéraulique à mettre en uvre pour
obtenir le niveau de propreté et denvironnement
requis pour la fabrication de produits relevant
du domaine de la santé, est défini par 5 critères
- La filtration de lair
- La diffusion de lair
- Les surpressions ou dépressions
- Le taux de brassage
- Le contrôle des conditions physiques de lair
122La filtration de lair
- La filtration de lair a pour objet
- Préserver la salle propre de la contamination
apportée par lair neuf - Eliminer la génération des contaminants
intérieurs process, produits, équipements,
personnel - Préserver la qualité de lair rejeté
123Famille de filtres
- Trois grandes familles de filtres se
différencient - Les filtres gravimétriques
- Les filtres opacimétriques
- Les filtres fins et ultra-fins
124Les filtres gravimétriques
- Fibres de verre ou synthétiques (acrylique), de
diamètre entre 30 et 50 µm, avec intervalle entre
les fibre de 200 à 400 µm - Filtres grossiers ou pré-filtres, montés en amont
des filtres fins lorsque lenvironnement
extérieur est très pollué - Ils permettent le maintien des performances de
linstallation en évitant lencrassement des
centrales de traitement dair en retenant la
majorité des particules de lair
125Les filtres opacimétriques
- En papier de fibre de verre
- Filtres fins, ils sont utilisés au niveau des
centrales de traitement de lair - Ils protègent les filtres à Très Haute Efficacité
(THE)
126Les filtres fins et ultra-fins
- Fibres minérales mélangées soit à de la
cellulose, soit à des fibres de verre, dun
diamètre de 1 à 10 µm, espacées de 10 µm - Filtres THE, ils comprennent
- Les filtres High Efficiency Particulate Air
(HEPA) ou filtres absolus ces filtres
permettent lélimination des microparticules, des
microorganismes, voire des virus - Les filtres Ultra Low Penetration Air (ULPA)
encore plus performant que les filtres HEPA, ils
permettent lélimination de particules de taille
inférieure à 0,3 µm
127La diffusion de lair
- Elle permet la captation et lévacuation des
contaminants internes - Deux techniques de diffusion sont utilisées
- Le régime turbulent
- Le régime laminaire
128Le régime turbulent
- Pour classes ISO 9 à 6
- Cest un mouvement multidirectionnel (dilution de
la contamination) - Les lignes nétant pas canalisées, une
contamination peut se retrouver en nimporte quel
point du local et être ramenée à tout moment vers
les zones sensibles - Il y a donc variabilité de la contamination dans
lespace
129Le régime laminaire
- Pour classes ISO ? 5
- Cest un mouvement unidirectionnel (diffusion par
captation linéaire) - Cette diffusion se fait au travers de flux
unidirectionnels verticaux ou horizontaux
diffusant une veine dair au travers de filtres
absolus - Les turbulences sont alors réduites si les
obstacles sont fractionnés
130Les surpressions ou dépressions
- Selon les BPF concernant la fabrication des
médicaments stériles, une alimentation en air
filtré doit maintenir en toutes circonstances,
pendant la fabrication, une pression positive et
une circulation dair par rapport aux zones
voisines de classe inférieure et balayer
efficacement la zone
131Le taux de brassage
- Le taux de brassage se définit par la formule
suivante ( en V / h) -
- Débit dair soufflé (en m3 / h)
- --------------------------------------
- Volume de lenceinte (en m3)
- Le taux de renouvellement correspond à la formule
suivante (en V / h) - Débit dair neuf
- ----------------------------
- Volume de lenceinte
- Le taux de renouvellement doit être au minimum de
25 m3 / h
132Taux de brassage selon les classes
dempoussièrement
133Le contrôle des conditions physiques de lair
- Le traitement de lair devra assurer le maintien
en température et en humidité de lambiance en
compensant - Les apports ou déperditions des parois
- Les apports de chaleur sensible et / ou latente
(occupants, process, équipements, éclairage,
autoclaves, etc.) - Les apports ou déperditions des conditions
physiques de lair extérieur (température et
hygrométrie)
134Lair comprimé
- La propreté microbiologique de lair comprimé
peut être favorisée par les chambres de
compression où il est possible datteindre des
températures élevées (170 C) - Il est possible déliminer lhumidité en
déshydratant lair comprimé avec des sécheurs par
réfrigération ou par adsorption
135Leau
- Leau peut être utilisée comme agent externe sans
aucun contact avec le produit ou comme élément de
fabrication proprement dit - Leau est lexcipient ou le véhicule le plus
utilisé en pharmacie - En industrie pharmaceutique, on distingue
différents types deau - Eau potable
- Eau purifiée
- Eau hautement purifiée
- Eau pour préparation injectables (eau ppi)
136Leau potable
- Elle contient des éléments indésirables
différents suivant son origine et ne convient
donc pas en létat pour des applications où leau
pure ou ultra-pure est nécessaire - Cependant, comme leau potable sert de base à la
fabrication des autres eaux, la qualité de la
source en eau potable doit être suivie et
contrôlée régulièrement
137Leau purifiée et hautement purifiée
- Elles sont produites à partir deau potable et
utilisées pour la fabrication de principes
actifs, de formes sèches, comme excipient de
produits liquides non stériles non apyrogènes
(eau purifiée) ou apyrogènes non injectables (eau
hautement purifiée), et comme solution de
nettoyage et de rinçage du matériel en
préparation - Nombre dUFC toléré par la Pharmacopée Européenne
- Eau purifiée ? 100 UFC / ml
- Eau hautement purifiée ? 10 UFC / ml
138Eau ppi
- Elle est un des composants essentiels des formes
pharmaceutiques destinées à la préparation de
médicaments pour administration parentérale - Elle sert également comme eau de rinçage ou de
process
139Les matières solides
- Toute matière première ne doit être achetée
quauprès de fournisseurs agréés par lindustrie - A chaque réception, lintégrité des emballages ou
des récipients doit être contrôlée, ainsi que
leur fermeture et la correspondance entre le bon
de livraison et létiquette du fournisseur - La nature de chaque substance délivrée, ainsi que
son poids ou son volume, doit être vérifiée et la
vérification notée - Les matières premières stockées doivent être
correctement étiquetées - Seules peuvent être utilisées en fabrication les
matières premières qui ont été libérées par le
Département Contrôle Qualité et qui sont en cours
de validité
140La maîtrise de la contamintion
- Moyens de maîtrise
- Matériels
141Matériel
- Daprès les BPF, lensemble du matériel, y
compris les stérilisateurs, les systèmes de
conditionnement et de filtration de lair, les
filtres à gaz, les systèmes de traitement, de
production, de stockage et de distribution de
leau, doit être validé et entretenu de façon
planifiée. Dans la mesure du possible, le
matériel, les appareils et les installations
techniques doivent être conçus et installés afin
de permettre que les interventions, lentretien
et les réparations puissent être effectués de
lextérieur de la ZAC.
142Validation
- La validation établit la preuve que la mise en
uvre et lutilisation de processus, procédés,
matières, matériel, produits et articles de
conditionnement permettent réellement datteindre
les résultats escomptés - Elle garantit la fiabilité et la reproductibilité
des procédés
143Maintenance
- La maintenance peut être définie comme
lensemble des activités techniques,
administratives et de management, destinées à
maintenir ou à rétablir une installation dans un
état ou des conditions données de sûreté de
fonctionnement pour accomplir une fonction
requise.
144Maintenance
- On distingue 2 grands types de maintenance
- La maintenance préventive, qui permet de réduire
la probabilité de défaillance ou de dégradation
dune installation - La maintenance corrective, qui consiste, après
défaillance à remettre temporairement ou
définitivement linstallation en état de
fonctionnement
145La maîtrise de la contamintion
- Moyens de maîtrise
- Méthodes
146Organisation générale
- Maîtriser la contamination passe aussi par des
méthodes adéquates et donc par un système
dAssurance Qualité conçu avec une documentation
rigoureusement gérée
147Nettoyage - désinfection - stérilisation
- Le nettoyage, la désinfection et / ou la
stérilisation des équipements et des locaux font
partie des opérations déterminantes dans le
processus de production et danalyse dun produit
pharmaceutique, notamment pour les médicaments
injectables
148Contexte réglementaire
- Le contexte réglementaire du nettoyage et de la
désinfection est défini dans différents
référentiels - Français BPF
- Européens directives 98/8/CEE (produits
biocides), 91/356/CEE (médicaments à usage
humain), 91/412/CEE (médicaments vétérinaires,
etc. - Américains cGMP, 21 CFR 211-56 et 67
- Internationaux ISO / DIS 14698-1, 2 et 3
- Auxquels sajoutent de nombreuses recommandations
revue STP Pharma Pratiques, guide ASPEC, etc.
149Démarche
- Différents matériels peuvent être utilisés
tissus dessuyage non tissés stériles ou non,
autolaveuses, monobrosses, aspirateurs et balais,
etc. - Différentes opérations de nettoyage peuvent être
distinguées balayage humide, essuyage humide,
immersion, aspersion, nettoyage à mousse ou à
ultrasons, nettoyage en place
150Démarche
- Chaque industrie doit faire choisir et qualifier
les produits de nettoyage et de désinfection en
fonction de ses activités, et respecter
lalternance de produits de classes différentes - Lefficacité se détermine par des méthodes de
prélèvements (écouvillonnage, boîte de gélose
contact, lames gélosées, etc.) et de contrôle
physico-chimiques ou microbiologiques appropriés
151Démarche
- Enfin, la démarche de nettoyage et de
désinfection doit être validée, notamment en
terme de logique et de réalisme
152La maîtrise de la contamintion
- Causes possibles de contamination
153La maîtrise de la contamintion
- Causes possibles de contamination
- Hiérarchie des causes
154Causes possibles de contamination
- En cas de contamination fongique, il faut
rechercher les causes possibles de la présence de
moisissures dans lenvironnement des ZAC et
analyser les causes en étudiant le caractère
vraisemblable de chaque cause potentielle
155Hiérarchie des causes
- Pour étudier le caractère vraisemblable de chaque
cause potentielle, et ainsi trier et hiérarchiser
ces causes, il est possible de leur attribuer une
cotation (de 1 à 4) traduisant lappréciation
portée sur chaque hypothèse de disfonctionnement
formulée et dévaluer les écarts par rapport à
des situations antérieures maîtrisées
156Note 1
- La cause est inapplicable dans le contexte ou
elle est sans effet sur le paramètre ayant dérivé
157Note 2
- Il y a peu de probabilité que cette cause soit à
lorigine du problème - Ce type de disfonctionnement a peu dimpact sur
le paramètre ayant dérivé
158Note 3
- La cause est possible
- Elle peut être à lorigine du problème même si on
ne la jamais observé auparavant - La cause peut avoir une influence moyenne sur le
paramètre en cause
159Note 4
- La cause est probable
- Elle est vraisemblable dans le contexte
- Ce type de disfonctionnement peut avoir une forte
influence sur le paramètre en cause - Le phénomène sest déjà produit
160La maîtrise de la contamintion
- Causes possibles de contamination
- Main duvre, milieu, matières / matériels,
méthodes
161Main doeuvre
162Milieu
163Matières / matériels
164Méthodes
165La maîtrise de la contamination
- Actions correctives et / ou préventives
166Actions correctives et/ou préventives
- Après avoir déterminé les causes possibles, voire
probables, de la présence de moisissures en ZAC,
il faut proposer des actions correctives et / ou
préventives
167Exemples au niveau des méthodes
- Les procédures dentrée et de sortie du matériel,
des matières et du personnel, tout comme les
procédures de nettoyage et désinfection, peuvent
être illustrées par des images percutantes et
être affichées en ZAC de façon à ce quelles
stimulent la mémoire visuelle des opérateurs
168Exemples au niveau des méthodes
- Au niveau du suivi environnemental, il peut être
intéressant deffectuer des prélèvements de lair
extérieur afin de pouvoir corréler les données de
biocontamination du milieu intérieur avec celles
de lextérieur, et ainsi déterminer si lorigine
de la biocontamination nest pas issue de
lenvironnement immédiat
169Exemples au niveau des méthodes
- Concernant le nettoyage et la désinfection, il
peut être judicieux détudier le phénomène de
résistance des microorganismes et, selon les
résultats, denvisager lalternance avec dautres
types de produits
170Plan
- Les zones datmosphère contrôlée
- Définition
- Normes et contexte réglementaire
- Normes ISO 14644 et 14698
- Autres normes ISO 13408, BPF
- La maîtrise de la contamination