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Paragraphe 3: Les classes sociales: retour ou renouveau

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I) La moyennisation de la soci t : th se ou parenth se? De la courbe ... Puis on calcule l'aire comprise entre les deux situations extr mes: la diagonale ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Paragraphe 3: Les classes sociales: retour ou renouveau


1
Paragraphe 3 Les classes sociales retour ou
renouveau?
2
I) La moyennisation de la société thèse ou
parenthèse?
3
(No Transcript)
4
De la courbe de Lorenz au coefficient de Gini
5
La courbe de Lorenz
On calcule laire A comprise entre la courbe et
la diagonale (en bleu)
A
6
Puis on calcule laire comprise entre les deux
situations extrêmes la diagonale (droite
déqui-répartition) et la courbe longeant les 2
axes. (en rouge)
B
7
Le coefficient de Gini
Enfin, on calcule le rapport entre les deux aires

A _ B
Cest le coefficient de Gini
8
Lire une courbe de Lorenz
  • Plus le coefficient de Gini est proche de 1
    (courbe de répartition éloignée de la diagonale),
    et plus les inégalités sont fortes
  • A linverse, plus le coefficient est proche de
    zéro (courbe de répartition proche de la
    diagonale) et plus les inégalités sont faibles

9
A) La moyennisation comme figure de légalisation
des conditions dans la société post-industrielle
10
La courbe de Kuznets
11
1) Légalisation des conditions en marche
12
Le revenu annuel moyen par habitant en France
en 1970 est de 37000 fr de 1998
13
En 1933 les 10 les plus riches Détiennent 47
du revenu en France
14
Lécart interdécile de salaires en France en
1967 est de 4.2
15
Une vision cosmographique de la structure
sociale
16
On peut proposer une vision cosmographique.
Regardons notre société comme un ciel où les
étoiles sorganisent en constellations diverses
plus ou moins amples, plus ou moins
cristallisées. (...) Les analyses de la
stratification sont fondées sur deux échelles
principales, le revenu et le niveau scolaire qui
(...) délimitent un champ (...) sur lequel les
CSP se distribuent selon un ordre qui nest pas
une hiérarchie unidimensionnelle. Les groupes
ouvriers et employés sont très proches les uns
des autres, cest à peine si les employés du
commerce ont un revenu supérieur à celui des
employés de lindustrie, bien que leurs diplômes
soient légèrement inférieurs tout ces
catégories peuvent être regroupées en un ensemble
quon appellera constellation populaire. (...)
Les cadres, les enseignants et les ingénieurs
sont plus dispersés que les groupes populaires
mais assez proches les uns des autres quant au
diplôme ils forment une constellation centrale.
(...) . Mendras Henri (1994), La seconde
Révolution française 1965-1984, Paris,
Gallimard, coll. folio Essais , p. 60-67
17
Le modèle de la toupie chez Henri Mendras
Cadres
Ouvriers, employés
18
Une configuration sociale en montgolfière
(Alain Lipietz)ventrue (peu de riches, peu de
pauvres)qui sélève régulièrement
19
?Une société emportée par un escalier mécanique
où les distances sociales restent stables mais où
tout le monde sélève (Alain Lipietz, La société
en sablier, 1998, p.24-25) ? Une société où les
modes de vie se rapprochent Ex la diffusion de
la bouffe autour du barbecue et du port du
jean analysée par Henri Mendras (dans La seconde
révolution française, 1994)
20
Les Français sont de plus en plus nombreux à se
dire appartenir à la classe moyenne, ce qui est
évidemment la négation dune conscience de
classe. () Aujourdhui que le mouvement atteint
son achèvement, peut-on encore parler de classe
moyenne ? (...) La classe moyenne est en train
de se détruire elle-même en tant que classe,
entraînant une transformation de toute la
structure sociale qui enlève du même mouvement à
la classe ouvrière et à la classe dirigeante leur
caractère de classe au sens fort, marxiste du
terme. Sil ny a plus lutte entre-elles,
comment se définiraient-elles lune par lautre ?
Et en pure logique, si tout le monde est moyen,
plus personne ne lest. () Mendras Henri
(1994), La seconde Révolution française
1965-1984, Paris, Gallimard, coll. folio Essais
, p. 60-67
21
2) Lempire du milieu
22
Trois groupes de couches moyennes se dégagent au
début des années 1980 dans lanalyse sociologique
Les cadres (Luc Boltanski, 1982) ? place dans
lentreprise, culture du travail, modes
dorganisation qui sincarnent dans les
institutions/fonction dencadrement (Dominique
Montjardet/Georges Benguigui) Les travailleurs
indépendants ? groupe marginal, peu étudié mais
montrant la diversité des classes moyennes
(François Gresle, Indépendants et petits patrons.
Perennité et transformation dune classe sociale,
1980) La nouvelle classe ou classe
dalternative(Monique Dagnaud) ? définie par des
modèles culturels dans la sphère hors travail
(aventuriers du quotidien, Catherine Bidou)
? moyennisation avec émergence et renouvellement
des groupes sociaux
23
Le débat Bourdieu/Bidou les classes moyennes
sont-elles frustrées? Pierre Bourdieu (dans La
distinction, 1979) considère les classes moyennes
éduquées salariées comme des fractions dominées
des classes dominantes, donc nécessairement
frustrées Catherine Bidou (dans Les
aventuriers du quotidien essai sur les
nouvelles classes moyennes, Paris, PUF.) analyse
la spécificité de ces groupes sociaux dans les
années 1970-80 révolution des moeurs et de la
culture, expansion dune morale individualiste
négociée, accès au politique, déclassement
progressif des élites traditionnelles, émergence
dun nouveau rapport au politique gt les
nouvelles classes moyennes ne sont pas
frustrées mais portent au contraire une dynamique
de changement
24
Une nouvelle classe?
?Hégémonie dans le travail (encadrement) et dans
la sphère associative et militante ?Impose ses
normes et ses modèles culturels (ensemble
structuré que constituent les expressions de la
culture dun groupe selon Catherine
Bidou) ?Déplacement du conflit de classes
structurant la théorie marxiste ?Classe aux
origines variées (enfants des milieux populaires
urbains et ruraux mais aussi fils de bourgeois
déclassés ou filles de lancienne classe moyenne
artisanale et commerçante ainsi reconverties)
25
 Lélaboration dune modèle culturel pour vivre
comme groupe social devra se base sur un certain
débrayage des habitus(comme seconde nature)
afin de se retrouver au-delà malgré les
différences dorigine, malgré les trajectoires
familiales qui ne vont pas dans le même
sens (Catherine Bidou, op.cit., 1984, p.48)
?modèle culturel opérateur de groupe car il lui
permet dexister et de se reconnaître comme
tel ? Le modèle est distinctif mais, à la
différence de la thèse de Bourdieu, il a une
valeur dinnovation et dautonomie ? nouveaux
mouvements sociaux (Touraine)
26
(No Transcript)
27
Deux phénomènes au début des années
1980?assomption des classes moyennes?recul de
la thématique des classes sociales
Pour revenir sur le paradoxe de la fin du
discours des classes et du discours sur les
couches moyennes, je nai pas le sentiment que
parler de classes moyennes aujourdhui , ce soit
parler en terme de classes (Stéphanie
Vermeersch, La politique des classes à la
française, Mouvements, juillet-août 2007, p.82)
28
Problème depuis 1984, ny a-t-il pas un
retour en arrière? Stabilisation du pouvoir 25
ans après 1981, stagnation économique du
salariat, déclin des recrutements dans le
public, augmentation considérable des prix de
limmobilier, relégation des catégories
intermédiaires à lorée des villes.
29
B) Les classes moyennes déstabilisées
30
1) Un adieu à la classe moyenne (Jean Lojkine)
31
Le changement de sens du concept de classe
moyenne dans les années 1990
A partit des années 1990
1945/début années 1980
Cette mutation de sens affecte la facette
symbolique dun problème qui est aussi objectif 
la classe moyenne, celle située au centre exact
de la société, a tendance à voir son homogénéité
décroître(Louis Chauvel).
32
  • Lhomogénéité des classes moyennes laisse place
    à une hétérogénéité croissante  entre
  • ? le déclassement social de la fraction qui voit
    sévanouir les rêves d ascension sociale ouverts
    naguère dans le cadre de la société salariale
  • ? la promotion de celle qui sélève vers la
    bourgeoisie patrimoniale via la valorisation
    dune épargne héritée ou par laccès à des modes
    de rémunération post-salariaux tels que les
    stock options.
  • A tout point de vue, la dynamique de la
    dernière décennie des Trente Glorieuses semble
    terminée et des retours en arrière sont
    repérables  (Louis Chauvel, op.cit, p 335)

33
2) Le mythe de la classe moyenne
Comme la classe ouvrière  en son temps, la
classe moyenne a pu être un mythe, idéologique et
consensuel, dun groupe social qui est parvenu à
associer un discours politique et une catégorie
scientifique
Une vision du monde social qui a pourtant eu des
effets sur le réel (comme le titre cadre) et
qui a généré un large processus didentification
et, finalement, de croyance dans le groupe
34
  • Ne pas négliger cependant les petits
    déplacements sociaux(Bernard Lahire) qui se sont
    opérés pour la France des petits moyens(haut
    des groupes ouvriers et employés)

35
Lascenseur social est reparti vers le bas, la
montgolfière se dégonfle et devient un sablier.
L image est à la fois descriptive et
physiologique  (Alain Lipietz, La société en
sablier, 1998) Le vaste centre des classes
moyennes se dégonfle et apparition dune société
des 2/3 ou hour glass (sablier).
Shrinking class
36
II) Les inégalités socio-économiques
structurent-elles encore la société?
37
Quand l'inégalité est la loi commune d'une
société, les plus fortes inégalités ne frappent
point l'oeil quand tout est à peu près de ce
niveau, les moindres le blessent. C'est pour cela
que le désir d'égalité devient toujours
insatiable à mesure que l'égalité est plus
grande". Alexis de Tocqueville, 1840, De la
démocratie en Amérique, V2.
38
A) Les inégalités multipliées et renouvelées
depuis 30 ans
39
 () on se trompe si lon ne voit dans
lavènement des classes moyennes quune banale
évolution sociologique. Il ne traduit pas
seulement une transformation des niveaux de vie
engendrée par la croissance ou une mutation du
système de production liée au développement des
services. Si la société dite des classes
moyennes correspond pour une part à un mouvement
dhomogénéisation des modes de vie, de
dé-hiérarchisation sociale, on ne peut en rester
à ce simple constat. Une telle société se
caractérise surtout par une formidable
réorganisation des modes de différenciation.
Ceux-ci ne sont plus uniquement collectifs
(exprimés en termes de revenus, de diplômes,
etc.) ils deviennent plus individualisés. Les
statistiques traditionnelles savèrent inaptes à
décrire ce nouvel univers social, plus atomisé et
plus individualisé, aux contours plus fluctuants
et plus instables  Pierre Rosanvallon, La
nouvelle question sociale, 2005, p 207-209
40
1) De nouveaux registres dinégalité
41
  • Nouvelle question sociale les inégalités
    deviennent spatiales et glissent de lusine vers
    la ville (banlieues reléguées, centres-villes
    dégradé)
  • Les différences semblent se substituer aux
    inégalités
  • De nouvelles inégalités pas si nouvelles
    inégalités de genre et inégalités ethniques
  • ? Poids des statuts attribués, essentialisés
  • ? Émancipation féminine génère de nouvelles
    inégalités (différenciation des domaines
    demploi, contraintes privées liées à la division
    du travail domestique, familles mono-parentales)
  • ? lintégration culturelle renforce la mise en
    évidence des situations de discrimination et de
    racisme vis-à-vis des immigrés et surtout de
    leurs enfants pères intégrés économiquement,
    non assimilés culturellement, fils
    hyper-assimilés (consommation, école) mais pas
    intégrés (minorités)

42
Lhumeur individualiste ou atomiste a favorisé
le développement dapproches prenant appui sur
des données individuelles compilées par un
traitement économétrique. La catégorie
socioprofessionnelle représente ainsi une des
multiples facettes de lindividu, au même titre
que lâge, le sexe, le type dhabitat. ? Logique
de leffet propre On mettra en évidence
leffet de variables qui entrent en compte dans
les phénomènes étudiés toutes choses égales par
ailleurs. Dans certains cas, cest le revenu qui
sera déterminant, dans dautres le diplôme ou le
lieu de résidence. Ces pratiques danalyse
ravalent lappartenance sociale, saisie à travers
la CSP, à une variable parmi dautres.
43
2) Des inégalités individualisées
Lincongruence statutaire (Weber) semble devenir
la règle Lindividu devient un individu
multiple, un homme pluriel (Bernard Lahire) à
lhabitus fragmenté(id.) Les inégalités
séprouvent sur un mode particulier, non plus
comme membre dune classe sociale mais comme être
humain en tant que tel.
44
B) La permanence du système des inégalités
(Alain Bihr, Roland Pfefferkorn)
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49
The top decile income share 1917-2002
Source INCOME INEQUALITY IN THE UNITED STATES,
1913-2002 THOMAS PIKETTY, EHESS, Paris EMMANUEL
SAEZ, UC Berkeley and NBER
50
The income shares of P90-95, P95-99 and P99-100
(source id.)
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62
 Maintenant, comme au temps de la démocratie
athénienne, les biens les plus valorisés dans la
société sont donc le loisir, le temps rendu
disponible par l'appropriation du travail
d'autrui, par la domesticité, mais aussi la
maîtrise du temps long par l'accumulation
patrimoniale, ou encore par le legs, et les dons
à la famille. Les écarts repérés ici n'ont
guère varié au cours des dernières décennies, si
ce n'est qu'une certaine convergence est à
l'uvre pour l'alimentation et qu'une divergence
se constitue pour les vacances, les loisirs en
tout genre, l'achat du temps de travail
d'autrui(Louis Chauvel)
63
En 2003, un homme âgé de 40 à 59 ans sur trois
a une position sociale identique à celle de son
père au même âge. Ce chiffre cache des situations
très variées selon les groupes sociaux 9
agriculteurs sur 10 ont la même position sociale
que leur père, contre 2 cadres sur 10. Au cours
des vingt-cinq dernières années, lévolution de
la structure sociale a favorisé la mobilité. En
2003, 40 de la mobilité est ainsi due aux
changements structurels de léconomie. La
mobilité nette des transformations du marché du
travail diminue toutefois entre 1977 et 2003.
Linégalité daccès aux statuts supérieurs a
augmenté.
64
Avenir professionnel dun fils de cadre
65
Accès à la catégorie cadres ou professions
intermédiaires pour les titulaires du
baccalauréat dans deux groupes dâge (1969-2002)
66
III) La structuration en classes sociales
sest-elle affaiblie?
67
On parlera de classes sociales pour des
catégories  (1) inégalement situées et dotées
dans le système productif (2) marquées par une
forte identité de classe  lidentité temporelle
(2a) (permanence, imperméabilité à la mobilité,
homogamie)  lidentité culturelle (2b) (partage
de références symboliques spécifiques, de modes
de vie permettant une inter-reconnaissance)  lid
entité collective (2c) (action collective,
conflictuelle, dans la sphère politique, unité
de classe et intérêts).(Louis Chauvel)
68
Références de la Bibliothèque nationale de France
(BNF) dont le titre contient soit classes
sociales soit classe ouvrière (nombre
doccurrences par décennie et moyennes mobiles
sur 20 ans)
69
Le discours de classe tel quil se déclinait,
dans sa diversité, dans les sciences sociales,
jusquà la fin des années 1970 sest effacé au
moment où la polarisation sociale se renforçait à
travers la montée généralisée des inégalités
sociales. Le paradoxe du tournant néo-libéral qui
intervient au début des années 1980 en France
réside dans ces deux faits contradictoires dun
côté laffrontement capital-travail se
radicalise et de lautre côté, tant dans les
sciences sociales que dans les médias, des
discours de substitution vont simposer la thèse
de la moyennisation notamment, mais aussi
celles de lindividualisation du social, de
linvisibilisation des classes ou, plus
particulièrement en France, celle de
lexclusion. Le point commun de ces discours de
substitution réside dans leur commune occultation
du schème du conflit. Autrement dit, quand
lantagonisme de classe saccentue, apparaissent
des discours qui en nient la réalité .
70
A) La société de classe comme forme datée du
développement historique
Robert Nisbet ,  The Decline and Fall of Social
Class , Pacific Sociological Review, 2(1), pp.
119-129, 1959 Jan Pakulski, Malcolm Waters, The
death of class, 1996 Paul Kingston, The
classless society, 2000
71
3 arguments classiques contre les classes
sociales  Nisbet R., 1959   The Decline and
Fall of Social Class , Pacific Sociological
Review, 2(1), pp. 119-129. 1 -
désindustrialisation et expansion des services 2
- expansion économique et disparition de strates
repérables et stables de consommation 3
démocratisation et diffusion du pouvoir dans
toutes les strates de la société (déstructuration
des comportements politiques de
classe) Compléments croissance scolaire
(Aron), travail des femmes et hétérogamie, flou
croissant des échelles de salaire, propriété,
individualisation, culture moyenne, enjeux
symboliques, différences religieuses, de genre,
dordre culturel, régionalistes, ethniques ou
dorientation sexuelle (Pakulski).
72
(No Transcript)
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tous les groupes se reconnaissent majoritairement
dans les classes moyennes. Les différences
napparaissent quà un second niveau, entre la
classe moyenne inférieure et la classe
moyenne supérieure
74
B) De léclatement des groupes sociaux à leur
recomposition
75
En de lensemble de la population active
76
Dira-t-on que ces deux Classes nexistent pas,
parce quil ny a pas entre elles une barrière
infranchissable ou une muraille dairain parce
quon voit des Bourgeois travailleurs et des
Prolétaires propriétaires? Moi je répondrai
quentre les nuances les plus tranchées il y a
toujours une nuance intermédiaire, et que
personne, dans nos colonies, ne savise de nier
lexistence des Blancs et lexistence des Noirs,
parce que lon voit entre eux des Mulâtres et des
Métis. (Pierre Leroux, D'une représentation
spéciale pour les prolétaires, 1832)
77
(No Transcript)
78
Le double diamant, Robert Perucci et Earl
Wysong, The new class society. Goodbye American
Dream, 2003
79
C) La spirale des classes sociales
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(No Transcript)
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Source sondage Sofres 2ème tour
S.Royal
N.Sarkozy
82
Source sondage Sofres 2ème tour
S.Royal
N.Sarkozy
83
Il est évident que l'association politique est
surtout la meilleure quand elle est formée par
des citoyens de fortune moyenne les États bien
administrés sont ceux où la classe moyenne est
plus nombreuse et plus puissante que les deux
autres réunies, ou du moins que chacune d'elles
séparément. Partout où la fortune extrême
est à côté de l'extrême indigence, ces deux excès
amènent ou la démagogie absolue, ou l'oligarchie
pure, ou la tyrannie la tyrannie sort du sein
d'une démagogie effrénée, ou d'une oligarchie
extrême, bien plus souvent que du sein des
classes moyennes, et des classes voisines de
celles-là (Aristote, Politique, livre IV, chap
IX)
84
Les travailleurs non qualifiés une nouvelle
classe sociale ? Thomas Amossé et Olivier
Chardon ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N 393-394, 2006
85
(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
89
Lanalyse que nous avons proposée constitue une
première pierre dun édifice qui serait une
recherche renouvelée sur les milieux populaires,
dans leurs composantes objectives et subjectives,
et plus particulièrement sur les non-qualifiés. À
lissue de notre parcours, nous avons acquis une
certitude si la catégorie des non qualifiés,
encore émergente dans les représentations
statistiques et sociologiques de lespace social,
donne le sentiment dêtre objectivement
consistante, elle apparaît subjectivement
éclatée. La fragilisation de lintégration
professionnelle, syndicale et politique de ces
travailleurs est allée de pair avec un
affaiblissement de leur identité de classe, ce
qui a conduit à une forme de fragmentation des
identités .
90
Dans lenquête Histoire de Vie, les
non-qualifiés se caractérisent ainsi par une
identité de retrait à linverse de cadres qui
saffirment à la fois individuellement et
collectivement ? signe (à travers cette
enquête même) des difficultés quont les
catégories supérieures à se représenter ces
salariés autrement quen négatif comme des non
(encore) qualifiés, des non (encore) intégrés
? signe aussi des difficultés quont les
non-qualifiés à se représenter, et donc à se
vivre, comme des individus aux identités
plurielles et aux réseaux sociaux diversifiés
? signe enfin dune société où la valorisation
des caractéristiques individuelles et
laffaiblissement des représentations collectives
a fragilisé les plus démunis alors quelle a été
autorisée, voire favorisée par les catégories
supérieures .
91
 Des formes concurrentes de construction
identitaire se cristallisent autour de
populations exclues des modalités dominantes
dintégration sociale. Sans unité dans leur
imaginaire social et politique, sans perspectives
professionnelles partagées, les non-qualifiés
sont particulièrement désarmés pour faire face à
des situations où ils partagent pourtant une même
forme de domination au travail et un même
sentiment dinsécurité sociale. Ces résultats
confirment a posteriori tout lintérêt de
lenquête Histoire de Vie qui a été pensée afin
de permettre notamment de replacer la question
de lintégration des immigrés dans la question
plus vaste de lintégration des classes
populaires et des franges défavorisées de la
société (Héran, 1998).
92
Au-delà de cette enquête, notre travail
illustre limportance des catégories statistiques
quant à la visibilité et à lidentité des
catégories sociales. Dailleurs, en labsence
de définition agrégée dans la nomenclature
socioprofessionnelle française, la décision de
créer une catégorie regroupant ouvriers et
employés non qualifiés dans la nomenclature
européenne constitue un point dappui important
pour lanalyse future, tant économique que
sociologique, du travail et des travailleurs non
qualifiés  
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