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Traitement de la schizophr

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Le traitement de la schizophr nie ne peut se r duire l'emploi d'une seule m thode th rapeutique ... actif partir de 65-70% d'occupation, les EI neurologiques apparaissant ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Traitement de la schizophr


1
Traitement de la schizophrénie
  • Nicolas FRANCK

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PLAN
  • Principes du traitement
  • Indications dhospitalisation
  • Traitement pharmacologique
  • neuroleptiques et antipsychotiques
  • autres psychotropes
  • Autres traitements biologiques
  • Mesures psychothérapiques et médico-sociales
  • Conduite à tenir devant différents tableaux

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Principes du traitement
  • Le traitement de la schizophrénie ne peut se
    réduire à lemploi dune seule méthode
    thérapeutique
  • Les psychotropes sont associés à des mesures non
    pharmacologiques visant à favoriser lobservance,
    à rendre acceptable le vécu du patient et à
    palier ses déficiences (restauration cognitive,
    amélioration des compétences sociales,
    réinsertion socio-professionnelle)
  • Le traitement comprend généralement un volet
    socio-thérapeutique
  • Il est donc pharmaco-psycho-social

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Généralités
  • Le traitement doit être initié le plus tôt
    possible
  • Plus tardif est le traitement, moins le pronostic
    est favorable rémission moins nette et plus
    longue à obtenir (Loebel et coll., 1992)
  • Par ailleurs, même lorsque lon traite un
    deuxième ou troisième épisode de façon identique
    au premier, la rémission est plus longue à
    obtenir avec persistance dune symptomatologie
    plus importante (Lieberman, 1997)
  • Enfin, le fait que 10 des schizophrènes meurent
    par suicide (Meltzer, 2002) incite à intervenir
    tôt et à poursuivre à long terme une prise en
    charge adaptée
  • Les antipsychotiques, qui permettent dune part
    le traitement de laccès aigu et dautre part la
    prévention des rechutes, doivent être maintenus
    au long cours

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Généralités
  • Nécessité de lutter contre le défaut dobservance
    suscité par le déni des troubles
  • Ne pas appliquer de façon stéréotypée un canevas
    de soin le traitement de chaque patient doit
    être adapté à ses propres troubles
  • Il faut coordonner lintervention de plusieurs
    catégories de professionnels

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Indications dhospitalisation
  • Prévention du risque suicidaire ou homicidaire
    (surveillance permanente du comportement et
    suppression des objets dangereux)
  • Nécessité de traiter rapidement des symptômes
    aigus ne permettant pas le maintien dans la
    communauté
  • Etablissement du diagnostic et évaluation des
    troubles (observation)
  • Instauration dun traitement psychotrope
    (surveillance appropriée et traitement des EI)

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Indications dhospitalisation
  • Désorganisation majeure du comportement
    (assistance pour les besoins élémentaires
    alimentation, toilette, habillement)
  • Etablissement de liens entre léquipe de soin et
    le patient (dont les troubles affectifs ne
    facilitent pas cela), qui favoriseront la prise
    en charge ultérieure
  • Séparation transitoire du patient et de son
    environnement

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Objectifs de lhospitalisation
  • Diminution de la symptomatologie
  • Observation du comportement du patient et de ses
    interactions avec les autres
  • Surveillance de lobservance, de lefficacité et
    de la tolérance du traitement
  • Instauration dune relation thérapeutique

Lenvironnement hospitalier, caractérisé par des
règles précises de fonctionnement, les limites
physiques quil procure au patient et lattitude
rassurante des soignants a un rôle structurant en
soi
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Déroulement de lhospitalisation
  • La durée doit être rationnalisée ni trop courte
    (risque dinterruption des soins après la sortie
    ou damélioration incomplète, sources de
    rechute), ni trop longue (risque dinstallation
    dans la chronicité)
  • Les soins devant succéder à lhospitalisation
    doivent être préparés durant le séjour à
    lhôpital
  • Les mesures dhospitalisation sous contrainte
    peuvent être levées lorsque le patient consent
    aux soins et nest plus dangereux (en général, à
    la sortie de lhôpital)

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Hospitalisation et suivi ambulatoire
  • Lhospitalisation est indispensable en phase
    aiguë et utile en phase chronique pour réaliser
    une évaluation et jeter les bases de la prise en
    charge ultérieure
  • Elle peut être programmée pour prévenir une crise
  • Après la sortie de lhôpital, la prise en charge
    sera pluri-focale et médico-sociale (CMP, CATTP,
    département de réinsertion professionnelle, CAT,
    atelier protégé, foyer de transition, etc.)
  • Ceci nécessite la concertation régulière des
    différents intervenants

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Organisation de la prise en charge
  • Le soin proprement dit doit sarticuler avec un
    dispositif social approprié
  • Les exigences doivent être adaptées aux capacités
    du patient
  • Question de linformation du patient
  • Soutien et implication de la famille

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Traitement pharmacologique
  • Il repose essentiellement sur les neuroleptiques
    ou antipsychotiques
  • Ces médicaments sont au centre de la prise en
    charge car ils représentent le seul traitement
    efficace de la plupart des symptômes
  • Ces médicaments permettent à la fois le
    traitement de la phase aiguë et la prévention des
    rechutes. Ils doivent donc être poursuivis à
    moyen ou long terme en fonction du nombre
    dépisodes

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Les neuroleptiques
  • Lintroduction de ces médicaments en 1952 a
    révolutionné le traitement de la schizophrénie
  • Jusque-là, seules la camisole physique et la
    sédation (obtenue à laide des barbituriques ou
    des antihistaminiques) pouvaient apaiser les
    malades
  • Les neuroleptiques ont permis dentrer en contact
    avec des patients qui étaient jusque-là
    inaccessibles du fait de leurs symptômes
    (agitation, délire, repli autistique, négativisme)

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Bénéfices apportés par les neuroleptiques
  • Ils permettent daméliorer létat clinique de
    60-75 des patients en phase aiguë (après 6
    semaines) contre 20-23 pour le placebo (Davis et
    Andriukaitis, 1986)
  • Leur poursuite permet de réduire le taux de
    rechute à un an à 25, alors que ce taux est de
    70 sous placebo (Ayuso-Gutierrez et del Rio
    Vega, 1997)
  • Lorsque les neuroleptiques sont interrompus, la
    plupart des rechutes se produit dans les 10
    premiers mois, à un rythme denviron 10 par mois
    (Houy-Durand et Thibaut, 2002)

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Effets cliniques des neuroleptiques
  • Indifférence psychomotrice
  • 2. Diminution de l'agressivité de l'agitation
  • 3. Réduction des symptômes psychotiques aigus ou
    chroniques (Diminution ou disparition des
    hallucinations et du délire )
  • 4. Effets neurologiques et neurovégétatifs
  • 5. Effets sous-corticaux prédominants
  • Laction sédative précède laction anti-délirante
  • Les antipsychotiques atypiques se distinguent en
    pratique par leur profil dEI. Ils sont indiqués
    en première intention (conférence de consensus,
    2003)

(Delay et Deniker, 1957)
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Effets biochimiques des neuroleptiques
  • Antagonisme des récepteurs à la dopamine
    post-synaptiques
  • Lefficacité antipsychotiques est corrélée au
    taux doccupation des récepteurs D2 un
    médicament serait actif à partir de 65-70
    doccupation, les EI neurologiques apparaissant à
    partir de 80 doccupation
  • Laction sur les récepteurs noradrénergiques,
    cholinergiques, histaminergiques, et GABAergiques
    est responsable dEI
  • Les antipsychotiques atypiques ont également
    dimportants effets antagonistes 5HT2
    responsables dune diminution des effets anti-D2
    nigrostrié (moins de syndrome parkinsonien),
    hypothalamohypohysaire (moins daménorrhée-galacto
    rrhée) et mésocortical (moins de symptômes
    négatifs secondaires)

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Effets indésirables (EI) des neuroleptiques
  • Neurovégétatifs (hypoTA, sécheresse buccale,
    dysurie, glaucome aigu, syndrome malin)
  • Neurologiques (Dyskinésies aiguës, syndrome
    parkinsonien, akathisie, dyskinésies tardives,
    épilepsie)
  • Psychiques (sédation, confusion, anxiété,
    indifférence psychomotrice, dépression)
  • Endocriniens et métaboliques (hyperprolactinémie,
    prise de poids, diabète, hyponatrémie de
    dilution)
  • Sexuels (impuissance, frigidité)
  • Cardiaques (allongement du QT, risque de mort
    subite)
  • Divers (leucopénie, granulocytose,
    tératogénicité, photosensibilisation, rétention
    biliaire, cytolyse hépatique, dépôt cornéen)

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Instauration du traitement neuroleptique(interrog
atoire)
  • Faire lhistorique du traitement psychotrope déjà
    reçu et de lefficacité procurée
  • Senquérir des médicaments actuellement pris par
    le patient pouvant être à lorigine
    dinteractions (y compris des médicaments ne
    nécessitant pas de prescription, tels des
    laxatifs pouvant causer une hypokaliémie)
  • Rechercher des ATCD cardiaques personnels ou
    familiaux (syndrome du QT long congénital,
    pouvant être à lorigine de syncopes), des ATCD
    dadénome prostatique et de glaucome aigu (risque
    daggravation par les effets antichol.)
  • Rechercher une insuffisance rénale ou hépatique
    pouvant retentir sur le métabolisme du médicament
    prescrit

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Instauration du traitement neuroleptique(ex.
cliniques et paracliniques préalables et surv.)
  • Examen clinique préalable examen neurologique
    (signes neurologiques mineurs)
  • Biologie préalable NFS, créatinine, bilan
    hépatique, glycémie, ionogramme sanguin,
    triglycérides et cholestérol
  • ECG, EEG (en cas dATCD de comitialité) avant le
    traitement et ECG sous traitement
  • Surveillance clinique température, tension
    artérielle, transit intestinal, mouvements
    anormaux, poids et BMI

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Observance médicamenteuse
  • Elle dépend de plusieurs facteurs, dont la
    conscience que le malade a des bénéfices procurés
    par le traitement
  • Elle est à surveiller tout au long de la prise en
    charge
  • La mauvaise observance ne peut être attribuée aux
    EI car ils ne sont pas plus fréquents chez les
    patients qui interrompent leur traitement que
    chez les autres (Ayuso-Gutierrez et del Rio Vega,
    1997)

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Première cause de rechutela mauvaise observance
  • 73 des patients saggravant et nécessitant une
    hospitalisation ne prennent pas correctement leur
    traitement (Ayuso-Gutierrez et coll., 1997).
  • Les facteurs suivants sont impliqués
  • défaut dinsight
  • déni de la maladie
  • croyances négatives liées au traitement
  • EI des NL (les patients invoquent le syndrome
    parkinsonien, les troubles sexuels et la prise de
    poids, sans quon retrouve fréquemment ces EI
    chez les non observants)
  • isolement social
  • attitude familial négative à légard du
    traitement
  • manque dinformation appropriée quant à la nature
    de la maladie et aux bénéfices attendus du
    traitement

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Autres causes de rechute
  • Evolution propre de la maladie
  • Facteurs pharmacologiques
  • dose minimale efficace
  • utilisation des formes retard
  • traitement uniquement lors de lapparition des
    premiers signes non spécifiques de rechute (perte
    dappétit, insomnie, anxiété, fluctuations de
    lhumeur). Cette dernière manière de procéder
    conduit à de rechutes.
  • 20-30 des patients répondent partiellement ou
    sont non répondeurs aux NL typiques
    (Ayuso-Gutierrez et coll., 1997)
  • Facteurs psycho-sociaux
  • Consommation dalcool ou de drogue

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Prévention des rechutes
  • A quelle dose prescrire les médicaments ?
  • Les doses standards préviennent mieux les
    rechutes que des doses très réduites
    (Ayuso-Gutierrez et del Rio Vega, 1997)
  • La recherche de la dose minimale efficace est
    recommandée
  • Durée du traitement 1-2 ans pour un premier
    épisode, prolongée en cas de rechute ou de
    récidive (conférence de consensus, 2003)

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Electroconvulsivothérapie (ECT)
  • La schizophrénie nest pas une indication de
    première intention dECT. Les neuroleptiques ont
    montré leur supériorité dans cette indication
    (Lôo et de Carvalho, 1995)
  • Elle peut être associée aux neuroleptiques (dont
    la posologie est diminuée pour limiter les EI de
    lECT que sont lamnésie et la confusion), en
    deuxième intention dans certaines formes
    cliniques (trouble schizo-affectif, épisode
    catatonique, forme paranoïde sévère avec risque
    vital, épisode aigu résistant aux médicaments)
  • Elle permet de potentialiser leffet des
    médicament
  • Elle nest indiquée quen phase aiguë et jamais
    en phase chronique. Son effet est peu durable
    (séances dentretien?)
  • Un plus grand nombre de séances est nécessaire
    que chez le bipolaire (on ne peut juger de son
    efficacité avant 20 séances)

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Anticholinergiques
  • Traitement des dyskinésies aiguës, indiqué sur
    une durée brève (conférence de consensus de 1994)
    si la réduction de la posologie des
    neuroleptiques na pas fait disparaître les
    symptômes
  • Inefficaces dans lakathisie (qui répond mieux
    aux benzodiazépines ou aux bêta-bloquants)
  • Contre-indiqués dans les dyskinésies tardives
    quils peuvent aggraver

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Antidépresseurs
  • Contre-indiqués dans la phase aiguë, même en
    présence de symptômes dallure dépressive
  • Indiqués lorsquil existe une symptomatologie
    dépressive en dehors de la phase aiguë
    (dépression post-psychotique), en association
    avec un neuroleptique
  • Cette association réduirait le risque suicidaire
  • La prudence simpose de toutes façons pour éviter
    leffet délirogène des antidépresseurs

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Benzodiazépines
  • Potentialisation des effets sédatifs des
    antipsychotiques permettant demployer des doses
    moins importantes (Wolkowitz et Pickar, 1991)
  • Durée de prescription limitée du fait de leurs EI
    (dépendance, amnésie antérograde, diminution du
    tonus musculaire)

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Thymorégulateurs
  • Indiqués en association dans les états
    dexcitation délirante atypique, les troubles
    schizo-affectifs, lagressivité et les formes
    résistantes
  • Trois molécules valproate (inhibiteur
    enzymatique doù une possible potentialisation
    des effets du neuroleptique), carbamazépine
    (inducteur enzymatique doù une possible
    réduction des effets du neuroleptique ne pas
    associer au valproate), lithium (avec
    surveillance de la lithémie les phénothiazines
    augmente le passage transmembranaire du lithium
    association déconseillée avec lhalopéridol et la
    carbamazépine du fait dun risque de
    neurotoxicité)

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Références médicales opposables(Journal officiel
du 14-11-1998)
  • Il n y a pas lieu d administrer demblée, à
    titre préventif, des correcteurs
    anticholinergiques lors de la mise en route d un
    traitement neuroleptique, sauf chez des malades à
    risque (sujet âgé, antécédents de syndrome
    parkinsonien)
  • Il ny a pas lieu, du fait des dangers potentiels
    (augmentation du risque des effets secondaires
    atropiniques), dassocier deux correcteurs
    anticholinergiques
  • Il ny a pas lieu, dans le traitement dentretien
    de la psychose, dassocier deux neuroleptiques,
    même s ils sont à polarité distincte, sauf si
    leur prescription est argumentée et régulièrement
    réévaluée

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Recommandations de la conférence de consensus
américaine de 1999J Clin Psychiatry 1999 60
(suppl 11)
  • Recommandation 1 traitement de 1ère intention
    dun épisode aigu
  • Recommandation 2 CAT en cas de réponse
    insuffisante au traitement de première intention
  • Recommandation 3 CAT face à un abus de substance
    ou à un défaut dobservance
  • Recommandation 4 choix du médicament face à un
    symptôme spécifique
  • Recommandation 5 choix du médicament pour éviter
    les effets indésirables
  • Recommandation 6 phase d entretien
  • Recommandation 7 conseils posologiques
  • Recommandation 8 changement dantipsychotique

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Recommandation 1 traitement de 1ère intention
dun épisode aigu
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Recommandation 2 CAT en cas de réponse
insuffisante au traitement de 1ère
intentionayant été poursuivi 3-8 semaines en cas
de réponse thérapeutique faible ou nulleou 5-12
semaines en cas de réponse partielle
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Recommandation 3ACAT face à un abus de substance
34
Recommandation 3BCAT face à un défaut
dobservance
35
Recommandation 4 choix du médicament face à un
symptôme spécifique
36
Recommandation 5 choix du médicament pour éviter
les effets indésirables
37
Recommandation 6 phase dentretien
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Recommandation 7 conseils posologiques
7A Médicaments par voie orale
7B Médicaments daction prolongée
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Recommandation 8A quand instaurer et quand ne
pas instaurer un atypique
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Recommandation 8B comment faire le changement
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CAT face à une résistance des symptômes
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Conclusion
  • Le traitement de la schizophrénie doit intégrer
    plusieurs modalités thérapeutiques
  • Les antipsychotiques sont un des éléments
    essentiels du traitement, mais pas le seul. Ils
    ont à la fois un rôle curatif et de prévention
    des rechute. Ils doivent souvent être prescrits
    au long cours
  • Il faut sefforcer dobtenir une prise de
    conscience minimale quant à lutilité des
    médicaments, gage dobservance et dimplication
    dans le traitement
  • Une réinsertion socio-professionnelle est
    généralement indispensable
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