Title: COMMUNICATION DE CRISE : LE COURS
1COMMUNICATION DE CRISE LE COURS
- Introduction, définitions, etc.
4. 8 principes pour bien communiquer en cas de
crise
3. Les sources des crises
2. La rumeur, plus vieux media du monde
5. La cellule de crise et son fonctionnement
anticiper les crises !
sorganiser, et
comment se préparer
5 chapitres, 8 principes et quelques recettes
2COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 1
Définitions, problématique et
champ dapplication de
la communication de crise
3 Toute crise est aussi une crise dinformation
. Qui ne maîtrise pas cette crise
dinformation ne maîtrisera pas la crise, y
compris dans ses aspects directement
opérationnels.
Joseph Scanlon
4Définitions
- Sens médical
- Un paroxysme dincertitude et dangoisse où
tout est en suspens .. dans lattente dune
résolution prochaine de la maladie (Bolzinger,
le concept clinique de crise, bulletin de
psychologie, t.XXXV, n355). - Concept flou Cest linstant où tout bascule
de façon accélérée et irréversible (Ogrizek 97) - Urgence
- Catastrophe
- Risque majeur
- Crise
5DEFINITIONS 1. Lurgence
- Une situation durgence se caractérise par la
survenue, pour une population, dune menace
objective ou seulement éventuelle, mais qui
réclame en tout cas une réponse rapide. - Lurgence est de type catastrophique
lorsquest présente une inadéquation entre les
besoins et les moyens disponibles (OMS) - .
6DEFINITIONS 2. La catastrophe
- Dans la catastrophe proprement dite, la notion
déventualité a disparu. - Là où la catastrophe offre à limaginaire
populaire de la certitude que cest grave
selon la terrible loi du tout ou rien () la
crise, elle, génère plutôt du doute, de la
suspicion quand à la réalité et au devenir du
danger - La catastrophe sinscrit dans le cadre dune
vision statistique des risques qui est la forme
dinterprétation moderne du destin et de
lépreuve divine. La crise, elle, se développe
dans le cadre dune douloureuse remise en
question de la gestion humaine des risques et de
notre capacité à maîtriser notre histoire
individuelle et collective (Michel Ogrizek) - Bref, la catastrophe est divine, la crise est
humaine.
7DEFINITIONS 3. Le risque majeur
- Selon William Dab, le risque majeur se
caractérise par - Limportance en terme dampleur et de gravité
- Lexistence denjeux économiques forts
- Une forte incertitude sur les conséquences, et
des divergences dopinion sur le sujet - Linvisibilité
- Une dimension émotive forte
- Linacceptabilité par les populations, notamment
lorsque le risque résulte dune exposition
involontaire au niveau individuel, qui aurait pu
être évitée - Une forte médiatisation
8DEFINITIONS 4. La crise
- La crise est un bouleversement, une épreuve,
une rupture, une opportunité (Ogrizek 97) - Edgard Morin Crise signifie indécision
cest le moment où, en même temps quune
perturbation, surgissent les incertitudes. La
crise du concept de crise est le début de la
théorie de la crise. - 1984, P. Lagadec Crise une situation où de
multiples organisations, aux prises avec des
problèmes critiques, soumises à de fortes
pressions externes, dâpres tensions internes, se
trouvent projetées brutalement et pour une longue
durée sur le devant de la scène projetées aussi
les unes contre les autres Le tout dans une
société de communication de masse, cest à dire
en direct , avec lassurance de faire la
une des informations radiodiffusées,
télévisées, écrites, sur une longue période.
9DEFINITIONS 4. La crise (suite)
- Les 5 D de la crise (Lagadec)
- Déferlement-débordement,
- Dérèglement,
- Décrédibilisation
- Divergences multiples
- Déstabilisation.
- On retrouve les 5D dans tous les types de crises
- Industrielles
- Institutionnelles
- Sociales
- Politiques
- Mixtes.
10Le problème dans lespace et dans le temps
crise et société
- Dans le temps
- La crise apparaît avec le développement des
médias - Le village global de MacLuhan
- Lomniprésence des médias
- La multiplication des risques technologiques
- La façon de voir des gens
- Leur tolérance face au risque
- Leur exigence de responsables
- La crise est donc un phénomène qui se développe
de façon exponentielle avec le temps - Dans lespace
- La crise apparaît en priorité dans les pays
développés, là où - Les médias sont les plus libres et les plus
présents - Les entreprises sont les plus nombreuses et où
les risques technologiques sont les plus nombreux
11COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 2
La rumeur
12La rumeur
- Stern 1902, la linéarité
- Au bout de quatre relais déjà, le fait divers
choisi par Stern, qui comportait 149 détails au
départ est réduit à 42. Non seulement le nombre
de détails diminue, mais en plus ils changent, se
déforment (Froissart) - Rosa Oppenheim 1911, le goût des médias pour le
spectaculaire - Le Pr Munsterberg, le détecteur de mensonge et
les démentis - Jung et linterprétation collective
- Faire écrire à chacune des élèves un compte rendu
13La rumeur
- Allport et Postman 46-47 (An analysis of rumor)
- Proposition liée aux évènements du jour,
destinée à être crue, colportée de personne en
personne, dhabitude par le bouche à oreille,
sans quil existe de donnée concrète permettant
de vérifier son exactitude. - Knapp 44 (A psychology of rumor)
- Déclaration destinée à être crue, se rapportant
à lactualité et répandue sans vérification
officielle. - Peterson et Gist 51 (Rumor and public opinion)
- un compte-rendu ou une explication non
vérifiés, circulant de personne à personne et
portant sur un objet, un événement ou une
personne dintérêt public.
14Une information gênante
- Knapp
- Le public doit garder une confiance totale dans
les medias officiels pour ne pas être tenté
daller voir ailleurs - Il faut que le public garde une foi totale dans
ses dirigeants - Il faut diffuser le plus vite possible le maximum
dinformations - Eliminer tous les îlots dignorance (séances
dinformation) - Maintenir la population à lécart de loisiveté
- La rumeur est crainte, car elle peut véhiculer
des informations vraies, et nest pas
contrôlable. - Définitions idéologiques.
15Au delà
- Au delà du BAO T. Shibutani.
- Nouvelles improvisées résultant dun processus de
discussion collective - Origine un événement important et ambigu. Chars
tunisiens. - R importance x ambiguïté
- Evolution et apport de commentaires
- Marlboro et le KKK
- Au delà de lévènement E. Morin
- La psychiatrisation de la rumeur. Lenfant gelé
de 1985 - Il ny a aucun fait qui puisse servir de point
de départ. - Linformation circule par le BAO en dehors de
la presse, de laffiche, même du tract ou du
graffiti. Orléans mai 1969. - Pierre Vianson-Ponté on na guère examiné une
autre forme de maladie contagieuse de lopinion,
qui frappe particulièrement la classe politique
, une maladie que lon pourrait appeler la
rumeur politique (Le Monde, 28 septembre 1977)
16Le vrai et le faux
- La psychiatrisation de la rumeur est le refus de
reconnaître quune fois une fausse information
introduite dans le corps social, elle se diffuse
exactement comme une vraie. - Est vrai ce que le groupe croit vrai. Cest par
la rumeur que cette vérité sexprime - La ligne de démarcation est subjective
- La rumeur se propage parce quon y croit elle
nest jamais perçue comme telle, sinon elle
sarrête. - le processus de la rumeur se met en route parce
que des personnes croient vraie une information
et lestiment suffisamment importante pour en
reparler autour delles. (Kapferer 87).
17Kapferer 87
- 1. le processus de la rumeur se met en route
parce que des personnes croient vraie une
information et lestiment suffisamment importante
pour en reparler autour delles. (Kapferer
87).. - 2. Nous appellerons rumeur lémergence et la
circulation dans le corps social dinformations
soit non encore confirmées publiquement par les
sources officielles, soit démenties par
celles-ci. - 3. La rumeur est un rapport à lautorité. Cest
un contre-pouvoir. Première radio libre - 4. Rupture dun secret, elle est rare, donc
chère. - 5. Sa réactualisation tient à lappauvrissement
inéluctable de la valeur dune information
18A différencier de
- Bruit isolé, décousu, limité localement,
insignifiant - Ragot jugement subjectif sur le contenu
- Commérage définition par la source et jugement
subjectif - Potin définition par lobjet une personne
- Information définition par la source
(officielle) - Rumeur phénomène défini par sa source (non
officielle), son processus (diffusion en
chaîne), et son contenu (cest une nouvelle, elle
porte sur un fait dactualité).
19La source (1)
- La théorie du complot bien pratique
- Le discours des experts
- Avril 85, Procter et Gamble Le discours des
experts - Les confidences implication et consonance
- W.Howard Downey et Associés
- Les faits troublants lors des échanges
successifs le groupe tente de reconstituer les
pièces éparses du puzzle 20 nov. 1984,
New-Delhi, Zail Singh - Clarapède et le témoignage 4,5/11. Le degré de
probabilité des choses plus que la réalité. - Durandin 50
- Un témoignage entièrement exact est exceptionnel
- Les témoins donnent des renseignements faux avec
la même assurance - On déclare plus nos stéréotypes mentaux que ce
que nous avons vu - Si des témoignages convergent, ce nest donc pas
un indice de vérité
20La source (2)
- Le fantasme
- 1967 Laval.
- 6-14 mai 1969 Noir et Blanc gt Orléans gt mars
85 La Roche/Yon - La légende urbaine le serpent-minute du Cora de
Wittenheim (1982), les souris dans le Coca, les
alligators dans les égouts, lauto-stoppeur
vendéen (mai 82), etc. - Le malentendu
- 6-10 m de neige à Cham. Tazieff (secrétaire
dEtat aux risques naturels), Gillot-Pétré,
Halley - Avril 1980. Turceman. 3500 Turcs à Mulhouse en
mai - La chute dAnvers (Kapferer 87, p.52)
21La source (3)
- Les manipulations la sensibilité des relais
dopinion - Sheila était un homme (France-Dimanche)
persistante - Brejnev était malade
- Le tract de Villejuif
- La publication innocente de faits non vérifiés
- Pampryl et le MRAP (samedi 5 octobre 1985
- Lapartheidjuteux . Ayez une vision
- Pas de fumée sans feu ?
- Beaumarchais et la calomnie
22Le développement de la rumeur (1)
- La nouvelle nest pas un récit ou une anecdote,
cest avant tout une information qui a un intérêt
pragmatique - Discussion
- Le fait (journal) gt ses implications gt les
questions quil pose, ce quil faut en penser gt
consensus (opinion du groupe) - La rumeur se développe à partir dune nouvelle
imprévue, qui a des conséquences importantes et
immédiates pour le groupe - Proximité affective de lobjet, exemplarité, etc.
- Participer à la rumeur est un acte de
participation au groupe. Plus on élargit le
cercle des convaincus, plus on a le sentiment
dêtre dans le vrai
23Le développement de la rumeur (2)
- Parler
- Pour se libérer de ses peurs
- Pour plaire et être écouté louvrier tombé dans
une cuve de vin, le Coca-Cola anti-rouille, bon
pour les cuivres, excellent contraceptif
spermicide, les barmen et le Martini, le contrat
de vente de Rolls-Royce, les vrais parents de
X ou Y, la fausse grossesse de - Parler pour parler développer la relation à
lautre, lui proposer une activité déchange,
tenter de trouver un accord - La vitesse de la rumeur
- JFK est touché le 22 novembre 63 à 12h30. À 13h,
il meurt. 68 des américains le savent déjà. A
14h ils sont 92 , à 18h 99,8 . 50 des gens
lont appris par le BAO. 54 ont dit avoir eu un
fort besoin den parler. - La rumeur a trop dimplications pour quon prenne
le temps de la vérifier vous allez bientôt
voter, Il paraîtrait que le candidat X nest pas
du tout celui que vous croyez - Des relations étroites dans un groupe soudé le
téléphone arabe - Les médias et la rumeur La course à linfo. Ici
Paris les incroyables calomnies lancées
contre le président par la presse des
Etats-Unis (18-24 juillet 1975). - Lencouragement Un anesthésiste fou en cavale.
Mme X première victime .
24Pourquoi y croire ? (1)
- Leffet de source
- Le colporteur nest pas neutre
- Le on-dit est un appel à la communion sociale
(Roquette 79) - La personne digne de confiance
- Celui qui rapporte se présente toujours comme
proche de lorigine - Une fois notre opinion faite sur une personne, la
recherche dinfos dissonantes est biaisée (Jones
72) - Lextension du possible
- les vipères
- 1984 Féd. Des TP de lIle-de-France. 600
membressous-trait. interdisent les lentilles.
25Pourquoi y croire ? (2)
8. Labsence de cadres de référence
- 30 octobre 1938. Welles. 1 million sur 6.
- Très croyants, intégristes, sattendant à la fin
du monde - Sensibilisées aux risques dinvasion
- Sensibles aux pouvoirs de la science et à
lapprenti sorcier - Scolarité très brève
- Conditions de vie difficiles (crise de 1929)
- Ce quon sattend à voir
- 14-15 avril 1954, les 3000 pare-brise de Seattle.
Bikini le 1er mars. - Homme v/ Ockham pourquoi faire simple quand on
peut - Lexpérience du faux feed-back. La théorie du
complot - La pression du groupe. Asch 58
- Ce que nous voulons croire. Astra à base de
déchets, suif et os ? - Lécho de nous mêmes 78-82 Des vers chez McDo
26Chaque rumeur a son public
- Le tract de Villejuif des maîtresses de maison
jeunes dans des foyers de cadres et professions
libérales avec enfants - La traite des blanches des pensionnats de
jeunes filles sensibilisées par le souvenir des
mises en garde de tantes ou grand-mères et des
personnes âgées coupées des réalités de la vie
quotidienne. - La dissonance cognitive le café provoque le
cancer ne marche pas. - Le bouc émissaire permet de trouver le marché
dune rumeur - Le diable est un être réel et vivant pour 34
des américains (82) - La perte du contrôle de la jeunesse les
magasins de mode, les discothèques, etc. - Les acteurs linstigateur, linterprète, le
leader dopinion, les apôtres, les récupérateurs
27Le rôle des femmes
- Les commères (commater, god-sib). privées de
vie publique, elles rendent publique la vie
privée . - Morin 69 La rumeur dOrléans les hommes
vérifient plus car ils sont plus libres de leurs
déplacements dans la cité - Le besoin de parler
- Sur 100 médecins interrogés, la moitié croit que
le tract de Villejuif est une information
authentique. Tout ce quil faut savoir sur le
cancer - La FEN a juste fait un communiqué, et les
éducateurs ont colporté la rumeur dOrléans.
Morin lenseignant devient sous-cultivé .
Les médecins généralistes ont les mêmes opinions
que le public. - Le siècle des lumières est révolu
- on apprend aujourdhui le conformisme à un
savoir, à des certitudes. - Ne pas mourir idiot. 95 des intellectuels
contre 56 des paysans. Mais les paysans
lutilisent plus
Le rôle de lintelligentsia
28La rumeur est rarement vérifiée
- sauf sil y a une action à faire, et quelle
comporte un risque. - Incapacité
- Manque de désir de faire
- Adhérer à la rumeur, cest adhérer au groupe.
Maslow. - Perte dintérêt
- Exagération autodissipante (inflation). Limite
la tension des récepteurs. - Evolution du contexte une fois passées les
élections, les rumeurs cessent. Seveso, les
produits cancérigènes dans les années 70, Sheila - La rumeur disparue est un volcan éteint.
- Le stéréotype sort toujours renforcé de la
rumeur. - Talleyrand méfiez-vous de votre première
impression, cest la bonne. . Effet structurant
et sélectif du futur. - Poulidor reste léternel n2.
- On trouve toujours de leau pour le moulin.
La mort de la rumeur
29La résurrection des rumeurs
- Le souvenir de la rumeur
- La reproduction des symptômes
- Des faits dont le sens est connu réapparaissent
aux yeux dinitiés - Des faits ambigus créent une demande de réponses
insatisfaite - La sensibilité à vif du corps social prend la
parole pour sexprimer - Léternel retour de la rumeur témoignerait donc
de lactualisation, à partir dévènements
propices, dun système explicatif profondément
enraciné dans la conscience collective. - Les pénuries.
- La reproduction des situations
- Novembre 38 le cadavre dans lauto (reprise de
1914) - Les nouvelles technologies le micro-ondes
- La permanence du bouc émissaire
30Pourquoi les rumeurs sont-elles le plus souvent
noires ?
- Méfait , trahison, complot, pénuries
artificielles, catastrophe, poison, retour de
Satan, amours illégitimes, fraudes financières - La rumeur est du type P-F. 4 possibilités
- P/F bof. Rien à ajouter
- P/F- est-ce possible ? Bouleverse la vision du
monde. La mémorisée (Pichevin, Ringler et
Ringler 71) - P-/F suspect... Dissonance cognitive ne
marche pas - P-/F- je vous lavais bien dit. Danger.
Alimente les stéréotypes - Le noir est
- Gratifiant (ouf ! Je lai échappé belle)
- Crée plus facilement lunanimité (contre
létranger, le juif, etc.) - Lévolution du message
- Un dimanche de juillet 45, le Pr. Jiang Junchen
(Allport 46-47) - Comment la rumeur se constitue simplification,
amplification des détails, ajout de détails.
Tapie p.160. Ajout dune source crédible. - Daprès un article de Sciences et vie
- Substitutions des bananes au yucca
31Lévolution du message (suite)
- Fonction de lambiguïté
- Il y a de lopium dans les cigarettes
américaines Camel stable - Fonction du côté rationnel (stable) ou affectif
(instable) de la r. - Dépend de limplication du public
- De son degré de stress émotionnel (les contrôles
rationnels se relâchent)
La France et ses rumeurs
- La xénophobie
- Orléans et le serpent minute crainte de la
perte de lidentité - 83-84 on transfèrerait une partie de la
population maghrébine des Minguettes dans les HLM
de Mâcon.(Le Progrès, 3/11/84). Lorient. - Nov. 84 deux fillettes fuguent à Fréjus. Des
Turcs(La Montagne, 5/12/84) - Asiatiques 2 morts sur 20.000 au lieu de 100
(Libération, 1/11/83) - La crainte pour les enfants
- Lobsession de la santé Villejuif, Véronique et
Davina, Jane Fonda - Les innovations Vizir ronge, Omo troue, le
fluor des dentifrices, Téfal, Pacific
cancérigène, etc. - Le paysan contre lécolo le retour de la bête
sauvage.
32Les rumeurs judiciaires
- Marie Duvaillaud, Léon Besnard et Louise Pintou
5 ans - Laffaire DOutreau
- Le notable assassin Bruay-en-Artois
- Faire tomber un notable Dominique Baudis
Le Star system
- La rupture du contrat
- Ingrid Bergman, Rossellini et Jeanne dArc
- Sheila, des couettes et pas de mari
Lentreprise
- Besse arrive en R5
- Arme syndicale mobiliser les troupes, faire
réagir la direction, etc. - La communication interne et la transparence
- Le management de carrière et les secrétaires
33La rumeur en marketing
- Déstabiliser le concurrent
- 1984. Banette et les Grands Moulins pas de télé
- Le sucre et laspartam
- En Belgique, Stella Artois donne des maux de tête
- Aux Antilles, le Ricqlès est aphrodisiaque
(Vittel)
- Le BAO produit impliquant, achat risqué, forte
innovation - Mode, automobile, électroménager, portables, etc.
- Les services 42 des garagistes
- Dernières phases de décision (la pub informe, le
BAO aide à choisir)
- Le lancement de la rumeur
- W. Howard Downey et Associés
- Lorganisation des fuites IBM
- Le teasing
- Les leaders dopinion
- Le Rubikcube 1200 personnalités
- Abbaye de Leffe 250.000 FRF. 4 bouteilles à des
milliers de personnes. - Les plus fidèles, heavy users, utilisent tous les
services - Tâche dhuile et parrainage. Les clubs Barbie
34La rumeur financière
- Rothschild, le sémaphore et les pigeons voyageurs
- Difficile a étudier va très vite et ne dure pas
- Les matières premières le sucre 74
- La rumeur renforce une hausse spéculative en
cours (pénurie) - Les investisseurs prennent conscience du niveau
de risque et prennent leurs bénéfices. La rumeur
amplifie le risque et crée un mouvement de
panique (prophétie autoréalisatrice). - Létat de crise est permanent et alimente le
besoin en info (rumeurs) - Les acteurs sont stressés. On surévalue
lespérance des gros gains. - Surinformation. Risque omniprésent. Mais ne pas
agir très vite est risqué.
- La bourse
- Les retards à linformation et les délits
dinitiés. 69 M sur la SG mi janvier 08 - Les rumeurs dOPA. 85 Pernod-Ricard racheté par
Coca-Cola ? - Le premier jeudi de septembre 1980, Ronald
Reagan, candidat républicain, victime dune crise
cardiaque ? Don Dorfman, Chicago Tribune
35La rumeur politique (1)
- 68 Laffaire Markovic. Pompidou et sa femme, les
parties roses - La rumeur permet davancer masqué
- Elle ne coûte rien
- Inconvénient on ne la contrôle pas
- Larme des primaires
- Les élections locales Carignon le bonn usage
du BAO . Hubert Dubedout (PS) né dune mère
kabyle et parent du riche commerçant M. Boudoudou
? - Le ballon dessai
- Lintox
- La main cachée la pègre, les franc-maçons,
Marylin - Laccord secret
- Les trois s sous, santé, sexe. Blum avait
une vaisselle en or - Le double langage on nous trompe. Marchais
collabo ? - Limmigration. Edgar Faure (Doubs) sappellerait
Lehman - Lautre visage de Raymond Barre , fév 86,
légis. (Avenir International) diffusé
gratuitement aux notables et journalistes
36La rumeur politique (2)
- Pour montrer que vous êtes actif, dites et faites
diffuser votre emploi du temps détaillé et vos
démarches auprès des pouvoirs publics - Pour prouver que vous êtes un candidat sincère,
dites et faites dire ce que vous refusez de
publier sur vous-même, de peur den faire trop - Pour montrer que vous êtes désintéressé, dites et
faites dire les risques que vous courrez à être
candidat (dans votre profession, par exemple) - Pour montrer que vous êtes loyal, dites et faites
dire ce que vous refusez décrire sur votre
adversaire - Pour montrer votre sens du contact, dites et
faites dire quelques anecdotes vécues - Pour critiquer le coût de la campagne adverse,
dites et faites dire le coût des documents
distribués - Procéder par discussions successives et anodines
- Dix à quinze bouches bien choisies suffisent
37Peut-on éteindre une rumeur ?
- Procter et Satan 15.000 appels par mois
- 1980 la secte Moon
- Fin 1981 Satan
- Dossier à 67 leaders religieux et 48000
organisations religieuses - 24 juin 82 communiqués de presse des leaders
religieux - Invitations de reporters
- Good Morning America (mais pas Phil Donahue)
- Attaques en justice de six personnes pour
diffusion de tracts (Amway) - Avril 85 suppression du logotype de 1882
- La pub contre la rumeur
- McDo 100 pur bœuf lettre du ministère de
lAgriculture garantissant le respect des normes
du Food Safety and Quality Service - Bière La Batts accusée dêtre détenue par des
Pakistanais Lhéritage canadien - Mettre les moyens
- Orléans éteint en trois semaines dépôt de
plainte reprise par la presse. Lévêque, le MRAP,
la LICRA, etc. - Le démenti attendu, peu répété par les médias
- Solution acheter de lespace dans les médias,
offrir une prime aux renseignements, etc. - La fuite des cibles 83 des
proctériens ont vu le démenti, 54 chez les
indécis - Les victimes délayent leur message
- Effet boomerang des démentis Procter dans les
Etats du Nord
38Le labo
- Le démenti simple ne sert à rien on associe du
désagréable - Changer ladresse de la rumeur (on mange des
vers chez Paul) - Changer limage de la rumeur (les vers sont bons)
- Faire monter à lesprit des gens dautres images
que celles suggérées par la rumeur (bons
souvenirs, etc.) - Plus elle est symbolique, plus la rumeur résiste
au réel - Les signifiants sont interchangeables, le
signifié reste stable - Les minorités réformées durant la seconde GM
gt planqués - Les démentis improuvables Satan, etc.
- Popper et la falsifiabilité une théorie doit
spécifier les opérations qui permettent de la
tester - Trouver une source crédible on est ici dans le
croire - Décrédibiliser la rumeur adverse et ses sources
- Déposer plainte contre X et le crier partout.
- Lhypothèse du Cerveau permet de reprendre la
main en expliquant
La rumeur résiste au réel
39Le labo (suite)
- London et Niesbett 74
- 1. On demande dévaluer des photos de femmes à
des étudiantq - 2. On met les sujets sous cardiogramme, mais on
leur donne un faux feed-back - 3. Leur évaluation dépend du faux feed-back
William James nous avons peur parce que nous
courrons et non linverse - Walster et Festinger 62
- 1. Faux feed-back vous êtes doué
- 2. Démenti, compris et cru
- 3. Persistance de limpression de don
- La négation des faits ne supprime pas les
sentiments et les impressions - Ross, Lepper, Hubbard 75
- Pour faire disparaître la persistance, il faut
- Expliquer lexpérience
- Expliquer le mécanisme psychologique de la
persistance - Pour être efficace, un démenti doit expliquer les
raisons pour lesquelles le public a adhéré à la
rumeur. La clinique des rumeurs.
40COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 3
Les sources de la crise
41Les contaminations
Les risques produits
- 1000 en sept ans (90-97)
- Accidentelles secteur alimentaire
- Listériose, poulet à la dioxine, Coca-Cola
- Le cas Perrier
- 7 février 90 traces de benzène en Caroline du
Nord - 9 février retrait des USA, traces à Vergèze
- 11 février benzène en Europe
- 14 février retrait mondial de 160 M de cols,
conf. de presse du PDG Gustave Leven - 17 mars nouvelle production disponible en
France et en Europe - Avril Dispo USA et Japon, boycotté en GB par
une chaîne de distrib. - Juin commercialisation en GB dune eau qui
ressemble à du Perrier - Septembre-octobre la direction saute
- Novembre les concurrents précisent que leurs
eaux sont renforcées par du gaz naturel - 1992 OPA sur Perrier par le groupe Nestlé
42Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
- La globalisation de la, production (global
sourcing) favorise les crises - On peut être amené à retirer un produit du marché
pour respecter son positionnement
qualité-santé ou écologie surexpose la marque - Le contrôle de qualité ne dépiste que ce quil
recherche, et on peut trouver des traces dà peu
près tout dans nimporte quoi mais le dire ne
suffit pas à rassurer le consommateur - Le décalage entre la terminologie populaire et le
langage scientifique pour désigner les
propriétés dun produit peut être à lorigine
dune confusion dans lopinion publique. Leau
Perrier nest pas potable - Une crise produit a toujours tendance à se
globaliser et finit par stigmatiser, par
analogie, les autres produits du même secteur
industriel - nitrates, composés organo-chlorés, germes
saprophytes, insecticides, fongicides, pesticides
dans les eaux, les soft drinks, le vin - Il faut savoir accepter le sacrifice dune info
qui va aggraver la crise à court terme, pour
sauver lessentiel et le long terme - Perrier nétait plus leau minérale
naturellement gazeuse quelle prétendait être.
Renforcée avec son gaz .
43Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
- Une crise internationale est avant tout une crise
de communication interculturelle - En France Perrier faisait partie du patrimoine,
comme le Chanel N5 - Aux USA, il valorisait la différence
socioculturelle dans un monde Coca-Cola - Location des linéaires, ave c conditionnements
fictifs et rétroplanning de réintroduction - Au Japon, cest une boisson exotique française,
un produit de luxe. Les Japonais se font livrer
des caisses deau minérale - Un nouveau label garantissant lorigine pour les
rassurer. - Prévoir ce style de crise pour tester les
réactions et mettre en place les bonnes
communications. A la suite de Perrier, un sondage
dans le monde occidental a montré que 9
consommateur deau minérale sur 10 estimaient
avoir été parfaitement informés. La majorité
avait compris quil ny avait pas de risque,
trouvait lattitude de Perrier exemplaire, et
sapprêtait à consommer du Perrier dès quil
redeviendrait disponible. - Une crise sérieuse qui affecte un produit majeur
est le starter dune longue série de crises pour
lentreprise
44Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
- Crise didentité
- institutionnelle
- Le cercle vicieux de la crise
- Les crises majeures sinscrivent dans la mémoire
collective industrielle et modifient les
comportements professionnels cas du retrait - La crise est un système ouvert. Elle ne demande
quà réapparaître.
45La contamination criminelle
Les risques produits
- Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Etats-Unis
et Japon - Industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique
- Produits à fort potentiel émotionnel et
symbolique alimentation pour bébés, soins du
visage - Les grandes marques sont des cibles privilégiées
- Chantage
- Cas particulier le sabotage commis par un
professionnel à la source en période de
restructuration, ou un pro qui sestime licencié
abusivement - Moyens matériaux faciles à trouver dans le
commerce. En Europe cyanure, mort-aux-rats,
lames de rasoir - Annoncée à lavance avec démo (stratégie de la
mort annoncée ) - Communication ne jamais céder, collaborer avec
la police, retirer le produit (pas facile quand
déjà vendu). 1984 du cyanure dans la Josacine
46Les accidents
Les risques produits
- Produit défectueux retrait. Sinon, les pouvoirs
publics risquent de linterdire à la vente ou de
suspendre sa commercialisation, un boycottage
passif (peur) ou actif (associations de
consommateurs) peut arriver, voire des actions en
justice. - Si le process industriel est en cause, idem
retrait. Risque pour le secteur. Communiquer sur
les bonnes pratiques de fabrication et le
contrôle de qualité . - Mauvais usage du produit. Si répété, la crise
nait généralement dune étude comparative faite
par une association de consommateurs. Nouvel
étiquetage ou conditionnement impératif. Risque
de boycott ou daction judiciaire. - Déviance la colle. Difficile à gérer. Le débat
devient philosophique - Les fautes professionnelles et le manquement à
léthique licenciement et poursuites
judiciaires fortement médiatisées (SG janvier
2008) - Tout accident avec un produit induit une
recherche de responsabilité difficile - Une crise produit doit être gérée par le top
management vu les enjeux
47Les boycottage
Les risques produits
- Crise produit. Origine morale, religieuse,
écologique ou politique. - Dans le monde, environ 200 appels au boycott
chaque année. Très rarement efficace, sauf si
soutenu par Greenpeace ou des églises
anglo-saxonnes. - Risques la proximité du consommateur, la
substitution, la passivité et la pro-activité - Raisons éthique (produits dAfrique du Sud,
apartheid peur (vache folle 96 -11, grippe
aviaire, etc.) - Le relais médiatique est indispensable, de même
que le relais institutionnel et politique - Lété est une mauvaise saison pour mobiliser le
consommateur - Que faire ? Ne jamais être sur-réactif. Exprimer
officiellement sa position sur le fond à tous ses
partenaires et aux journalistes, politiques et
salariés et ne plus y revenir.
48Les boycottage (suite)
Les risques produits
- Communiquer en interne
- Vers les fournisseurs, actionnaires, clients
- Institutions administratives, gouvernement
(éviter les rumeurs) - Réduire lexposition du produit arrêter les
campagnes de pub, certaines promotions, retarder
les lancements, sous-exposer le logo, etc. - Effectuer régulièrement des sondages
- Le cas du double boycott le RU 486 pilule du
lendemain des laboratoires Roussel-Hoescht - Le global sourcing tout incident devient
international. Laccès à linfo est difficile,
lidentification du risque aussi (manque de
traçabilité). Un débat politico-administratif
suer labsence ou la présence dun site sur le
territoire peut apparaître et devenir polémique.
Global sourcing égale souvent délocalisation vers
des pays où le respect des droits de lhomme est
discutable
Les nouveaux risques
49Les nouveaux risques (suite)
Les risques produits
- Les nouveaux positionnements marketing santé,
écologie la promesse doit être en ligne
avec le produit - La lutte pour la défense des animaux
- Le recentrage de la société nord-américaine sur
les valeurs puritaines. Le politically
correct - Laccident technologique majeur
- De laccident à la crise. Que sest-il passé ? La
fuite de gaz est acceptable, le on ne sait
pas ne lest pas. Pourtant, dans 99 des cas,
on ne sait pas. - Lampleur de lémotion. Les médias
- Les critiques syndicales
- Le survivant
- Ensuite, le doute, la méfiance, les polémiques
manque de transparence, difficulté de retrouver
des preuves matérielles, danger de pollution
Les risque industriel
50Les mises en cause
Le risque industriel
- Les mises en cause les conditions de survenue
et la gestion du drame - Le devenir du site, du produit, des activités
( quel avenir pour le Crédit Lyonnais ? ) - La révélation des précédents fait généralement
basculer dans la crise - La faute du lampiste tentant mais de moins en
moins bien acceptée par lopinion publique. La
défaillance des systèmes de sécurité automatisés
ou informatisés passe mieux. Génère des critiques
syndicales manque deffectifs humains, manque
de formation, etc. - La prise en charge des victimes
51Limplantation dun site industriel
Le risque industriel
- Le syndrome Nimby (not in my yard). Motifs
atteinte à la qualité de la vie, santé, sécurité
des populations - Décrypter la situation locale aux niveaux
technique, politique, social et culturel.
Installer une centrale nucléaire en Bretagne au
lieu-dit Les portes de lEnfer , puis la
fermer sans explication et la relocaliser face à
la Baie des Trépassés - Créer un climat dacceptabilité avec un
environnement citoyen autour du projet - Modifier les modalités techniques du projet,
après consultation en direct de la population.
Outils de la communication. - Peut facilement générer des crises
La gestion des déchets industriels
52Le risqueinstitutionnel
Le risque institutionnel
- Fins de mandat et successions lheure des
règlements de compte - Départ, mobilisation des fidèles et alliés, mise
en examen, incarcération, message final du
président sortant en forme de testament
spéculannt sur la marge de manœuvre du successeur
un message toujours repris par les medias - Les privatisations haut risque. Conflits entre
politiques et capitaines dindustrie, sentiment
de bradage des salariés, de trahison,
caractéristiques de la perte de contrôle de la
situation. - En 1994, 4.000 réclamations pour sinistre contre
des chefs dentreprise. Infractions, violation
des statuts, fautes de gestion. - Les affaires sont de nature très différente
enrichissement personnel, complicité avec des
politiques, financement des partis, appels
doffre régionaux Avant, personne ne parlait aux
médias. Aujourdhui tout le monde le fait, le
juge comme les autres.
Les crises mediatico-judiciaires et les
affaires
53Les restructurations
Le risque institutionnel
- Sert de tribune aux politiques
- Risque de rejet des plans sociaux
- Risques pour limage institutionnelle et limage
des marques - Exemples la délocalisation ou la cession à un
groupe étranger. Moulinex et Thomson 96. - Les restructurations de groupes nationaux
protection du service public, préservation de
lindépendance nationale, démantèlement des sites - Critiques syndicales
- Développement dune grève
- Violences physiques, séquestration
- Menaces, chantage à la contamination
- Le risque augmente quand période de lannée
agitée, marques populaires, proximité dune
grande ville (médias), fief dun élu de dimension
nationale, résultats financiers confortables - Moins fort si le secteur est sinistré quand la
réduction des effectifs touche des cadres et peu
ou pas demployés
54Les restructurations
Le risque institutionnel
- Toute activité de RP événementielle ou
promotionnelle doit être discrète ou suspendue - Pas de pub à la télé la semaine de lannonce
- Lactivité commerciale est maintenue
- La communication financière est gérée dans la
perspective de la restructuration - Chute des résultats
- Rumeur négative sur la santé de lentreprise
- Menace dOPA
- Contestation dune opération par les minoritaires
- Rupture dans le management
- Retrait du marché dun produit essentiel
- Accident opérationnel majeur
- Impact systématique en bourse gt obligation
dinformation spécifique incontournable
interne, presse, analystes financiers,
responsables de la vente daction à la clientèle
institutionnelle surveiller les réactions avec
les écrans Reuter et Bloomberg
La communication financière de crise
55La communication de crise interne
Le risque institutionnel
- Dinterne la crise peut devenir externe
- Le harcèlement sexuel
- 4 de viols dans larmée (Newsweek, 25/11/96)
- 500 employées et 150 M contre la filiale US de
Mitsubishi (Le Monde, 12/04/96) - Association européenne contre la violence envers
les femmes au travail 200 dossiers par an. - La communication de proximité (famille, amis,
collègues) et celle de combat (avocats,
syndicats) révèlent ces affaires gt licenciement
négocié. Les accusés réfutent gt polémique peu
souhaitable - Le terrorisme
- Les messages de lexécutif sont là pour rassurer
et montrer sa fermeté - Lopposition exprime sa solidarité sur le fond
- La communication institutionnelle est là pour
gagner du temps. - La communication agresseurs/otages passe mieux si
le groupe des otages est réduit. Syndrome de
Stockholm Crédit Suédois 23/08/73
Les grandes peurs
56COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 4
Communiquer en temps de crise
57Les peurssanitaires
Les grandes peurs
- Sida, Ebola, Listéria, radioactivité
- Rumeurs médicales portables, aluminium et
Alzheimer, etc. - Produits OGM, soja
- 1. Aller vite gt avoir prévu un dispositif
durgence - 2. Anticiper à moyen terme le bilan humain peut
salourdir, des réactions hostiles arriver, etc. - 3. Etre une source crédible réponses précises,
complètes, cohérentes, crédibles Une seule et
unique porte dentrée et de sortie pour les
infos. Eurotunnel 18/11/96 - 4. Etre en phase avec la perception et la nature
de lévénement composante émotionnelle et
symbolique (Logo VF -Viande de France) - 5. Positionner la crise quel est le vrai
problème ? (Josacine, A320 mont Saint-Odile) - 6. Répondre immédiatement aux accusations et aux
confusions - 7. Mobiliser et coordonner les ressources
internes et externes - 8. Mettre en place des actions à chaud,
solidarité, protection, etc.
Communiquer en situation de crise
58Communiquer en situation de crise
Communiquer en crise
- Méthode des scénarii négatifs bien acceptée par
les décideurs - Travail spécifique au sein de la cellule de
crise. Désigner deux responsables quyin sisolent
périodiquement pour réfléchir aux évolutions
possibles. - Communiquer avec les victimes un enjeu majeur
(Furiani, sang contaminé) - Désigner au sein de la cellule un responsable
prise en compte des victimes , directes ou
non. Principe de communication la pro-activité
numéro vert, cellule daccueil, formation
daccueillants, etc. - Suivi des victimes dans les semaines et les mois
suivants - Priorité à la communication interne
- Les employés sont les porte-paroles de
lentreprise - La crise sape lidentité institutionnelle
(appartenance, valeur, autonomie, confiance,
Muchielli) - La non-information crée des frustrations, des
rancoeurs durables, méfiance, démobilisation,
réactions inadaptées, rumeurs
59Les médias
Communiquer en crise
- cest la faute aux médias ! cest la
faute aux dirigeants ! - La sophistication des médias va de pair avec le
plus extrême artisanat - La couverture dépend de na nature de lévénement,
de son échelle, de sa cause, de la qualité des
victimes, de la notoriété de lentreprise et de
lattitude des concurrents - Les journalistes évoluent pigistes au début,
spécialistes, puis signatures - En crise institutionnelle, les pressions sur les
journalistes, rédactions, et les référés peuvent
marcher mais sontb très dangereux - En crise technologique majeure, surtout pas de
communiqué technique . Règle des 5C
Concern, Clarity, Control, Confidence,
Competence. - Se préparer à la médiatisation il ny a pas
de vrai, pas de faux il ny a que des
affrontements de points de vue (P. Lagadec)
il ny a pas de mauvaises questions, il ny a
que de mauvaises réponses (O. Wilde) - Préparer les responsables à prendre la parole
face aux médias - Etre une source dinfo continue et fiable en
temps réel - Connaître les journalistes du coin et avoir
établi des relations de confiance - Connaître son casier médiatique (archives)
60La communicationsymbolique
Communiquer en crise
- Souvent négligée par les industriels
- Vise à canaliser lémotion individuelle
- En début de crise, toujours plus puissante que
largumentaire rationnel. - Michel Rocard à symboliser on rend la
solution plus difficile et plus gravement
conflictuelle Lemphase symbolique interdit
les compromis subtils, les évolutions lentes, les
solutions progressivement mises au point. - La mise en scène simple lappel du 18 juin,
la place Tienanmen, la marche blanche dans
Bruxelles au lendemain du dessaisissement du juge
(affaire Dutroux) - Le poids des mots et le choc des photos ne
suffisent pas - Les symboles, les PGC, les vêtements, le
champagne, les personnages politiques et
mythiques, les évènements commémorations,
visites, anniversaires - Les véhicules de la com tous. La caricature est
très efficace. Lencart publicitaire symbolique.
Internet. - Les commandos médiatisés Greenpeace
- La médiatisation de la plainte en justice
- Le sacrifice médiatisé sera inopérant sil est
insuffisant ou arrive tardivement. Sacrifice
humain symbolique démission. - Lengagement solennel poignée de main, pétition
de soutien, appel au boycott
61COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 5
La cellule de crise composition,
fonctionnement, formation.
62La cellule de crise
La cellule de crise
- Moins discuter quagir.
- Définir les modalités de réunion. Un directeur.
Un remplaçant. Tous les membres joignables.
Organiser avec les services de sécurité. Définir
le local. Moyens de communication performants. - Une grande salle de réunion, une pièce adjacente
avec fax et téléphones (cloisonnée en cellules
ouvertes dans lidéal), un secrétariat avec
ordinateurs et photocopieurs, quelques bureaux
individuels pour sisoler. - Un standard avec une secrétaire entraînée, et des
lignes directes dans les bureaux et la grande
salle - Larges zones daffichage murales dans la salle de
crise et les salles annexes - Dans une armoire de la salle de crise, tous les
documents de base procédures, plans, produits,
répertoires, listings, fiches de sécurité,
antécédents, etc.) - Radio TV et magnétoscope. Accès AFP et Reuter,
APM dans lindus pharmaceutique - Restauration frigo, micro-ondes, machine à
café - Directeur de celluleadjoint (stratégie et
management), resp des opérations (coordonne),
resp logistique, resp sécurité, resp
environnement, resp com interne, resp com
externe, resp gestion des victimes, resp
juridique, secrétaire général (établit le
chronogramme et rappelle les actions à terminer),
secrétaires entraînées. Experts extérieurs.
63Méthodes
La cellule de crise
-
- Chronogramme.
- Les points fixes , par heures ou demi-heures
au début. Avec tous. - Les vingt réponses. A réactualiser et distribuer
à tous - La méthode des scénarii
- Lanalyse en temps réel de la médiatisation
- Le retour dexpérience. Se garder de
lautocritique. Se concentrer sur les faits - Lévaluation de limpact de la crise
- Le suivi des actions
- La vigilance (une crise peut en cacher une
autre). La cellule de crise nest pas uniquement
vouée à lurgence.
Gérer laprès-crise
64La formation
La cellule de crise
-
- Les études de cas
- La constitution de la cellule de crise
- Les exercices de simulation objectifs nettement
définis - Pour obtenir du réalisme, sappuyer sur le retour
dexpérience de cas rééls. Elf et Rhône-Poulenc - De la cellule de crise à la cellule de veille.
Réunion mensuelle - Evite le syndrome du Désert des Tartares (P.
Lagadec)
Anticiper
65Lavenir se préparer et anticiper les crises
- Jérôme Kerviel et la banque Baring
- Les études de cas réels
- La marée noire de lAmoco Cadiz,
- Three Mile Island,
- Bhopal
- Lincendie de lentrepôt Sandoz à Bâle et la
pollution du Rhin, - Seveso,
- Le pyralène
- Personnaliser les messages
- Utiliser le-mailing
66Bibliographie
- P. Lagadec, La civilisation du risque, Paris,
Seuil, 1981 - Michel Ogizek et Jean-Michel Guillery, La
communication de crise, Paris, PUF, 1997 - Jean-Noël Kapferer, Rumeurs, le plus vieux média
du monde, 1987, Paris, 1990, Seuil - Philippe Aldrin, Sociologie politique des
rumeurs, Paris, PUF, 2005 - Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard,
De source sûre, Nouvelles rumeurs daujourdhui,
Paris, Editions Payot et Rivages, 2002. - Régis Revéret et Jean-Nicolas Moreau, Les médias
et la communication de crise, Paris, Economica,
1997
67Fin
Philippe Bensimon www.bensimon.canalblog.com bensi
mon.philippe_at_wanadoo.fr 06 81 34 65 31