Title: La crise financi
1La crise financièreUniversité de Boulogne sur mer
Nadège Jassaud, adjointe au chef du
service Service de stabilité financière et
détudes sur les marchés Direction de la
Stabilité financière
2la crise financière
- La crise causes et manifestations
- Origines et mécanismes de propagation de la crise
- Manifestation de la crise sur les marchés
financiers - Les banques dans la crise
- Les interventions publiques
- Les actions des banques centrales
- Les actions des pouvoirs publics
- Limpact sur léconomie réelle
- Impacts macroéconomiques
- Le financement des sociétés non financières
- Les perspectives de sortie de crise
- Les marchés
- La réglementation
3 - I- La crise causes et manifestations
4I-a Origines et mécanismes de propagation de la
criseUne crise en 3 temps les marchés, les
banques, léconomie réelle
Hausse du taux de défaut sur les prêts
subprime Baisse des prix de limmobilier aux E-U
Les marchés
Tension sur les produits complexes et les
véhicules hors bilan
5Une crise en 3 temps les marchés, les banques,
léconomie réelle
Hausse du taux de défaut sur les prêts
subprime Baisse des prix de limmobilier aux E-U
Les marchés
Agences de notation
Tension sur les produits complexes et les
véhicules hors bilan
VALORISATION
LIQUIDITE
Les banques
Impact sur le bilan réintermédiation
Impact sur le compte de résultat
Dépréciations
Ajustement de valeur
Retour dactifs hors-bilan
Blocage dactifs en cours de cession
PRESSION SUR LE CAPITAL DES BANQUES
canaux de contagion
6Une crise en 3 temps les marchés, les banques,
léconomie réelle
Hausse du taux de défaut sur les prêts
subprime Baisse des prix de limmobilier aux E-U
Les marchés
Agences de notation
Tension sur les produits complexes et les
véhicules hors bilan
VALORISATION
LIQUIDITE
Les banques
Impact sur le bilan réintermédiation
Impact sur le compte de résultat
Dépréciations
Ajustement de valeur
Retour dactifs hors-bilan
Blocage dactifs en cours de cession
PRESSION SUR LE CAPITAL DES BANQUES
Léconomie réelle
Restriction du crédit
Pressions sur limmobilier
canaux de contagion
7I-a Origines et mécanismes de propagation de la
crise
- Dynamique de lendettement LE LEVIER
- Des financements non suffisamment régulés
- Les fragilités du modèle de titrisation
8Origines et mécanismes de propagation de la crise
- Dynamique de lendettement LE LEVIER
- Contexte
- Abondance des liquidités (déséquilibres globaux)
- La recherche de rendements et le recours au
levier dans un contexte de taux très bas
9Comment?
- Les banques ont augmenté leur levier de bilan
elles ont prêté plus avec moins de fonds
propres.
Levier du bilan
Source Bloomberg Calculation Semasfi
10Comment?
- Elles ont transféré partie du risque dans
lensemble de la sphère financière
11Une illustration lexemple US
- 70 des prêts aux ménages américains sont sortis
des bilans bancaires
12Une illustration lexemple US
- pour être cédés sous forme de titres des
volumes au plus haut alors que les prix des sous
jacents ralentissaient déjà
dans un contexte de taux dintérêt très bas
Une exposition sur le prix des maisons
Source Bloomberg
Source Bloomberg
13Une illustration lexemple US
- et vendus dans le monde entier
Dépréciations par zone et par type d'actifs
Source Creditflux
14Une illustration lexemple US
Le deleveraging actuel
Levier hors bilan (titrisation) exemple de
deleveraging
15Origines et mécanismes de propagation de la crise
- Des financements non suffisamment régulés
- Développement de financements non bancaires
- Octroyées à des populations non solvables
16Origines et mécanismes de propagation de la crise
- Les fragilités du modèle de titrisation
- Une complexification des structures (1)
17I-a Origines et mécanismes de propagation de la
crise
- Résultat du mécanisme de tranching, slicing and
repackaging (1)
Source Citi
18I-a Origines et mécanismes de propagation de la
crise
- Une complexification de la chaîne de
responsabilité (2)
19I-a Origines et mécanismes de propagation de la
crise
- Débouchant sur une dilution et un més-alignement
des intérêts (2)
- Système financier désintermédié
- Modèle Originate to Distribute
- Banques un intermédiaire parmi dautres
- Chacun dépend des autres pour la fourniture de
liquidité - Valorisation à la fair value correspond à une
combinaison entre les fondamentaux et les
appréciations de marché
- Système financier traditionnel
- Modèle Originate to Hold
- Banques au cœur de lintermédiation financière
- Fournissent de la liquidité à léconomie
- Valorisation coût historique amorti, correspond
aux fondamentaux et nintègre que le risque de
crédit
20I-a Origines et mécanismes de propagation de la
crise
- Des agences de notation au rôle ambigü (3)
Agences de notation downgrades et sévérité des
fowngrades
Monolines
Source Moodys, 12/12/2008
Source Bloomberg September 2008
21Une spirale infernale
Pertes de cr
é
dit / D
é
pr
é
ciations
Pertes de cr
é
dit / D
é
pr
é
ciations
Besoins de capitaux
Besoins de capitaux
Contraction des bilans
Contraction des bilans
Vente forc
é
e
Vente forc
é
e
d
actifs
d
actifs
Deleveraging
Deleveraging
Baisse du prix des actifs
Baisse du prix des actifs
Mark-to-market
Difficult
é
s de recapitalisation
Difficult
é
s de recapitalisation
Affaiblissement des bilans
Affaiblissement des bilans
Impact sur léconomie réelle
D
é
gradation des notations d
agence
D
é
gradation des notations d
agence
Augmentation des co
û
ts de
Augmentation des co
û
ts de
refinancement
refinancement
22I-b Manifestation de la crise sur les marchés
financiersLes banques ne se prêtent
pluslintermédiation par la banque centrale
Ted spread
- -Ted spread 3 mois difference entre - interest
rate 3 month US treasuries (Tbill) et - le 3 month eurodollar, cad interbancaire us
LIBOR. Mesure du risque de crédit et de
liquidité - un investissement sans risque, par rapport à un
dépôt interbancaire entre - 0,1 et 0,5 avant la crise, fin 20072,5 et en
oct proche des 5
23 Une explosion de la volatilité sur tous les
marchés
Volatilité implicite CAC 40 1 semaine et indice
CAC 40
CAC 40
Volatilité implicite
24Et les émergents, désormais touchés
Marchés actions
Marchés obligataires
25I-c Les banques dans la crise
Des pertes sans précédent
26Détails par banques
Source Bloomberg / calculs DSF
27Des indicateurs de valorisation des banques 1)
hausse des primes de risques
28Depuis septembre leffet Lehman
292- baisse des cours de bourse destruction de
valeur
30 - Variations des capitalisations depuis le
01/06/2007
16/12/2008
313- des suppressions demplois
Source Bloomberg / calculs DSF
322- Limpact sur léconomie réelle
- Impacts macroéconomiques
- Le financement des sociétés non financières
33Un ralentissement économique généralisé en 2008
et 2009
Source FMI
3.
34Détérioration du marché immobilier
Source Bloomberg
35Un risque de récession
Production industrielle aux Etats-Unis en
glissement annuel
36Crédit aux entreprises en zone euro(taux de
croissance en glissement annuel)
7.
37Crédit aux particuliers (taux de croissance en
glissement annuel)
7.
38Depuis 07/2007, renchérissement du financement
avec une inversion de tendance (financière /
non-financière)
39Evolution des Emissions obligataires des
entreprises non financières (zone Euro)
Une quasi disparition du segment High Yield dans
la zone Euro en 2008
Source Dealogic
40Renchérissement des coûts démission Quelques
exemples démissions en Europe
France et Zone Euro
En zone Euro, les marchés financent certes les
entreprises non financières. mais à des prix
élevés.
Source Bloomberg
41 - 3 . Les réponses des pouvoirs publics
42Les réponses des pouvoirs publics
? Actions des banques centrales ? Actions des
gouvernements ? cas du plan Français
- Pour
- Remettre de la liquidité dans le système
financier - Rassurer sur la solidité des intermédiaires
financiers
Faire en sorte que la liquidité circule au
service de léconomie réelle
43Réorientation générale des actions publiques de
lactif vers le passif
Recapitalisation
Achat (Plan initial TARP US)
Garantie des émissions de dette à court et moyen
terme
Extension de garantie des dépôts clientèle
Injection liquidités BC
Source AMF
44Actions des banques centrales
- Depuis le début de la crise
- Injection massive de liquidité
- Baisse des taux
- Opérations coordonnées en dollar
- Accords de SWAP
- Ajustement des cadres opérationnels selon 3 axes
- Extension de la gamme des contreparties éligibles
- Elargissement des collatéraux éligibles
- Allongement de la maturité des opérations
45Actions des pouvoirs publics Le Plan anti crise
européen secteur financier (eurogroup 12oct)
- A/ Renforcer les fonds propres des organismes
financiers pour assurer leur solvabilité - B/ Une aide de lEtat pour fournir un
financement à moyen et long terme (de 1 an à 5
ans) aux banques afin de relancer le financement
de léconomie - C/ Laménagement de certaines règles comptables
22.
46Déclinaison française
- A- Création dune société de prise de
participation publique détenue par lEtat
disposant de 40 mds d (organismes financiers) - B- Création dune société de refinancement
(SFEF) détenue à 66 par des banques et à 34 par
lEtat destinée à garantir le refinancement des
banques pour des maturités moyennes (lt 5 ans).
Capacité de crédit 320 mds d
47Le Plan français (suite)
- Plan de recapitalisation activé à hauteur de 10,5
mds d à destination des six principaux groupes
bancaires français (soit 5,2 de leurs fonds
propres) gt augmentation du ratio de solvabilité
de 8 à 8,5 - Deux émissions dun montant de 11 mds d par la
SFEF. Adjudication réussie émission
sursouscrite plus de 2 fois et taux dans la
fourchette basse (swap 5 pb) des titres
européens similaires
48 Les intérêts des contribuables sont protégés.
- - La garantie de lEtat est accordée à titre
onéreux, de manière à ce que les bénéficiaires
assument un coût correspondant à des conditions
normales de marché - La SFEF refacture son financement aux banques,
elle emprunte à environ 3 et 3,5 et prête aux
banques à un taux très supérieur car létat est
rémunéré à hauteur du prix du CDS (coût du risque
de défaut) de chaque banque augmenté de 0.2. - Certains économistes estiment que lEtat
encaissera un gain potentiel de 800 millions EUR
pour 50 milliards démission dici juin 2009 .
24.
4923.
50- C/ Laménagement de certaines règles comptables
- 1. Permettre de transférer certains actifs des
portefeuilles dits de négociation (trading)
valorisés au prix de marché vers des
portefeuilles dits bancaires (banking) où ils
sont valorisés au coût historique amorti. - Les établissements américains ont toujours
disposé de cette possibilité, les banques
européennes peuvent désormais y avoir recours. - 2. Estimer la valeur de certains actifs à partir
des flux financiers futurs attendus. - en labsence de transaction sur le marché et donc
de référence de prix, il est difficile de
calculer la juste valeur sur la base dun prix
de marché. - Lapplication de cette possibilité offerte aux
établissements se fera naturellement sous le
contrôle des Commissaires aux comptes. - applicables immédiatement et notamment pour les
comptes arrêtés au 30 septembre 2008.
25.
51Un engagement historique comprenant les grands
pays émergents
Les leaders du G20, rassemblés à Washington le 15
Novembre 2008 ont énoncé les pistes de travail
sur la régulation financière mais aussi en
matière de politique économique work together to
restore global growth .
- Stimuler rapidement la demande interne par des
mesures fiscales en ne perdant pas de vue la
soutenabilité à long terme des finances publiques.
- Rejet du protectionnisme.
17.
52Le soutien à léconomie réelle
53Au niveau européen
Le plan de relance de 200 milliards d'euros de
la Commission européenne a été endossé
partiellement par les Etats membres de l'UE le 2
décembre. En revanche, certains Etats, s'ils
approuvent la philosophie du plan, ont indiqué ne
pas avoir les moyens de s'engager sur la base de
1,5 de leur Produit intérieur brut (PIB). C'est
notamment le cas des pays baltes ou de la
Hongrie, sous perfusion du Fonds monétaire
international (FMI) et de l'Union européenne, qui
ne sont pas en mesure de le mettre en œuvre chez
eux. Désaccord sur la TVA Des réticences pour
réduire certains taux de TVA dans l'UE au delà du
seuil de 15 en vigueur. "En matière de taux
réduit de TVA, nous avons convenu que nous
n'avions pas d'unanimité de vues (...) que la
proposition d'appliquer des taux de TVA réduits
pour les secteurs à forte intensité de main
dœuvre devait être examinée par le Conseil
européen lors de la réunion des 11 et 12
décembre", a déclaré Christine Lagarde.
54Plans français
- Le plan français se monte à 26 Mds sur 2 ans,
soit 1,3 du PIB, dont - 11.4 Mds en soutien aux entreprises ,
- 10,5 Mds en investissements publics ,
- 2 Mds pour soutenir le batiment et lautomobile,
- 1.2 Mds de baisse des cotisations sociales pour
les PME - 0,8 Md de hausse de laide sociale.
- Impact sur les finances publiques
- Le déficit fiscal va passer de 3.1 à 3.9 du
PIB. - 20/11/08 Création dun Fonds Stratégique
dInvestissement (FSI) destiné à renforcer les
fonds propres et à stabiliser le capital des
entreprises françaises. Le FSI sera doté au
départ de 20 milliards deuros apportés à parité
par la Caisse des Dépôts sur ses fonds propres et
par lEtat 14 milliards deuros en titres
(regroupement de participations) et 6 milliards
deuros en numéraire (endettement).
55Plan britannique
- La Grande-Bretagne ne donnera pas le la à
toutes les réformes. Si son plan de soutien aux
banques a servi de modèle à tous, le plan de
relance britannique ne sera pas beaucoup suivi.
La Grande-Bretagne va abaisser son taux de TVA
(déjà l'un des plus faibles en Europe, à 17,5 )
à 15 jusqu'à fin 2009. - Même si la baisse de TVA compte pour plus de la
moitié du plan de relance de 20 milliards de
livres, les autres mesures sont moins
contestables, qu'il s'agisse des aides aux
ménages en difficultés ou du soutien aux PME. - Ce plan va creuser le déficits (un des plus
lourds d'Europe 8 du PIB en 2009). La dette
publique du Royaume-Uni monterait jusqu'à 57 du
PIB en 2012, contre 41 cette année. Ce chiffre
ne tient pas compte des 37 Mds de livres que le
gouvernement a dépensées pour sauver de la
faillite et nationaliser partiellement Lloyds
TSB, Royal Bank of Scotland et Halifax Bank of
Scotland.
56Plan américain
- Le 7/12, M. Obama a promis d'engager une vaste
modernisation des établissements scolaires. Le
plan prévoit également "un effort massif
d'économies d'énergie dans les bâtiments publics"
alors que le gouvernement américain paye la plus
grosse facture énergétique du monde et de
développer l'accès à internet à haut débit. - Ces deux mesures s'inscrivent dans le plan de
relance de l'économie que M. Obama s'est engagé à
mettre en œuvre dès son investiture le 20
janvier, et qui devrait selon lui permettre de
créer 2,5 millions d'emplois. - Il n'a toujours pas cité de chiffres, mais la
presse américaine croit savoir que le Congrès
pourrait être amené à se prononcer sur un plan
approchant les 1 000 milliards de dollars, soit
bien plus que le plan de sauvetage de 700
milliards accordé début octobre au secteur
financier. - Le Congrès et la Maison Blanche sont également en
discussions sur un plan de sauvetage des
constructeurs automobiles, qui pourrait se
chiffrer en dizaines de milliards de dollars.
57 - 4 . Les perspectives de sortie de crise
58Capture réglementaire des risques
- Bâle 2
- Des risques non appréhendés
- Risque de liquidité la fragilité de la liquidité
de marché - Risques extrêmes
- Leffet de levier brut , angle mort de la
réglementation actuelle ? - Difficulté pour capturer laccroissement et la
démultiplication des formes de levier (bilan,
hors bilan, produits dérivés)
59Capture réglementaire des risques
- Les dépréciations dépassent largement les mesures
de risques - VaR annuelle et writedowns et pertes de crédit
des principales banques mondiales
60Repenser la régulation?
- Revoir les objectifs de la régulation
- Étendre le champ de la régulation financière
- Quelles améliorations?
- A. Le renforcement du cadre prudentiel
- B. Des clarifications en matière de valorisation
- C. La supervision et lencadrement des agences de
notation - D. Réfléchir sur la structure de supervision
optimale
61A. Renforcer le cadre prudentiel ?
- Un nouvel objectif limiter leffet de levier
au cours du cycle ? - une plus grande transparence des agents pour
mieux le percevoir - une meilleure prise en compte du hors bilan pour
mieux le mesurer - Une nouvelle mesure pour mieux le superviser ?
- Consolider Bâle 2
- Réduire le risque darbitrage réglementaire
convergence des charges en capital des
portefeuilles de trading et portefeuille bancaire - Capture du risque de liquidité (charge en capital
sur les lignes de liquidité)
62B. Clarifier les méthodes de valorisation
- Mieux mesurer
- Clarifier la notion de marché inactif
- Encadrer les valorisations à base de modèle
- Clarifier la consolidation / dé-consolidation
63B. Clarifier les méthodes de valorisation
- Publier mieux, pas forcément plus
- Principe dutilité. Par principe, les
informations financières doivent être utiles
et contribuer à une meilleure compréhension - Transparence accrue pour les produits complexes
- A minima, (i) description, (ii) information sur
les techniques de valorisation, (iii)
explications sur les données utilisées
64C. Les agences de notation
- Propositions de réforme pour les agences de
notation - Proposition effectuée par la SEC (juin 2008) et
la Commission européenne (septembre 2008) - 2 axes
- Réformer les conditions dautorisation, de
fonctionnement et de supervision des agences de
notation - Remédier à limportance trop grande accordée à la
notation
65D. Réflexion sur la structure de la supervision
- Une leçon à laune de la crise
- efficacité des dispositifs de supervision simple
et pragmatique. - Efficacité de notre système où la supervision est
proche de la banque centrale - Pour autant, besoin dune réflexion approfondie
sur la structure optimale de la supervision en
Europe - Besoin dadaptation lié à lintégration rapide
des marchés
66Le site www.banque-france.fr
Hedge Funds
Les interventions
Les analyses
Liquidité
Les fonds Souverains
Impacts des crises bancaires
Valorisation