Title: Infections ost
1Infections ostéo-articulaires
- Renaud Verdon
- Unité de Maladies Infectieuses
- CHU de Caen
2ARTHRITE
foyer infectieux
rupture barrière cutanée-synoviale
ensemencement synoviale
arthrite
contraintes mécaniques
réaction inflammatoire médiateurs, enzymes PN,
stress oxydatif
destruction cartilage, puis os (ostéo-arthrite)
séquelles
3OSTEITE
rupture barrière cutanée (fracture ouverte,
inf post-opératoire)
infection contiguë (tr. vascularisation, diabète)
foyer infectieux
délai
ostéite (/- arthrite) par contiguité
ostéomyélite par voie hématogène
réponse inflammatoire élévation pression
intra-médullaire dévitalisationréaction
scléreuse péri-séquestre ostéogénèse
destruction osseuse
abcès intra-osseux, séquestre
mauvaise diffusion antibiotique (PK défavorable,
tr vascularisation)
séquelles
4Définitions/classification
- a- définitions
- - arthrite infection de la cavité articulaire et
de la synoviale - - ostéite infection osseuse dévolution
chronique - - ostéo-arthrite infection de los et de
larticulation adjacente - - ostéomyélite infection osseuse dévolution
aiguë et dorigine hématogène (enfant) - b- classification
- - ostéomyélite hématogène (aiguë ou chronique)
- - ostéomyélite secondaire à un foyer de
voisinage soit sur terrain sain, soit sur
insuffisance vasculaire (aiguë ou chronique)
5Classification des ostéomyélites (ostéites)
6ARTHRITES SEPTIQUES AIGUES BACTERIENNES
- 1- Arthrites septiques/ arthrites réactionnelles.
- - septiques prolifération in situ de l'infection
- - réactionnelles atteinte articulaire à
médiation immunologique, survenant au décours
d'une infection par certains micro-organismes (C.
trachomatis, Y. enterocolitica, S. flexneri, C.
jejuni). Sujet HLA-B27 dans 2/3 cas. - 2- Microbiologie
- - St. aureus
- - N. gonorrhoeae
- - Streptocoques
- - Bacilles Gram négatif
- - Pasteurella
- - Salmonella, Brucella
7Arthrites Clinique/ Paraclinique
- a- signes cliniques
- - mono-arthrites 90 (atteinte
poly-articulaire terrain rhumato, Gono). - - articulations genou, hanche, épaule. (doigts,
pensez à morsure, Gono, mycobactéries, virose) - douleur localisée, signes inflammatoires locaux,
augmentation de volume (épanchement), douleur
accrue à la mobilisation, signes généraux. - b- signes paracliniques
- - signes biologiques non spécifiques d'infection
- - hémocultures (positive 30 cas)
- - ponction d'articulation (formule, direct
positif 30 des cas) - - culture du liquide articulaire (souvent
négative si N. gonorrhoeae) - - RX augmentation de volume des parties molles,
élargissement de l'interligne articulaire, puis
érosions des cartilages et pincement de
l'interligne, lésions osseuses épiphysaires. - - recherche d'une porte d'entrée (MST)
- - épaule, hanche, intérêt de l'échographie
8Liquide évocateur darthrite septique
- Purulent
- Leuco gt 100000/mm3 et/ou gt 90 PN
- Direct positif
- Absence de micro-cristaux
9Atteintes dues à N. gonorrhoeae
- Atteinte systémique frissons, lésions cutanées
(3-4 j), atteinte polyarticulaire. - Signes dinfection vénérienne éventuels.
Hémocultures parfois positives, liq. artic
souvent négatif. Plusieurs épisodes successifs
possibles.
10Traitement
- - antibiothérapie
- anti-staphylococcique méti-S (PéniM-aminoside,
FQ-rifampicine) - anti-staphylococcique méti-R
(vanco-rifampicine ou fucidine ou fosfomycine) - anti-gonocoque (ceftriaxone)
- - immobilisation et prévention de la maladie
thrombo-embolique - - ponctions et lavages chirurgicaux répétés si
épanchement abondant et très purulents.
11Antibiotiques et diffusion osseuse
- Excellente diffusion ds los
- fluoroquinolones
- acide fusidique
- fosfomycine
- rifampicine
- pristinamycine
- cotrimoxazole
12Ostéite chronique consécutive à une fracture
ouverte ancienne
13ARTHRITES VIRALES, MYOBACTERIENNES, FONGIQUES ET
MALADIE DE LYME (1)
- 1- Arthrites virales
- - tableau de polyarthralgie fébrile touchant les
petites articulations - - virus les plus fréquemment en cause
- rubéole
- oreillons
- hépatite B
- certaines arboviroses tropicales (Chinkungunya,
ONyong Nyong, chronique 30 ) - PB19
- 2- Arthrites mycobactériennes et fongiques
- - tableau darthrite chronique diagnostic par
ponction /- biopsie synoviale - - tuberculose
- - mycobatéries atypiques (M. kansasii, M.
marinum,...), avec souvent ténosynovite - - champignons (rare) sporotrichose,
Coccidioïdose, Candida albicans
14ARTHRITES VIRALES, MYOBACTERIENNES, FONGIQUES ET
MALADIE DE LYME (2)
- 3- Maladie de Lyme (QS)
- - mono ou polyarthrite chronique
- - signes généraux peu marqués
- - évolution par poussées sur plusieurs mois
- - liq. articulaire peu spécifique, diagnostic par
la sérologie
15Une forme particulière dinfection
osseuseostéo-arthrite du pied diabétique
- physiopathologie du mal perforant plantaire
- Trouble métabolique atteinte neuro / diminution
vascularisation - neuropathie périphérique
- troubles trophiques cutanés (hyperkératose,
sudation, augmentation colonisation bactérienne) - blessures non ressenties / retard cicatrisation
- surinfection plaie / inoculation en profondeur
infections tissus mous et/ou os ostéo(arthrite)
de contiguité - perte dappui / remodelage voûte plantaire et
effondrement voûte plantaire / modification appui
et nouvelle plaie - test du contact osseux
- traitement
16SPONDYLODISCITES - Microbiologie
- - tuberculose (mal de Pott)
- - brucellose
- - pyogènes St. aureus
- St. coagulase négative
- Bacilles Gram négatif
- Streptocoques
- Champignons (C. albicans)
17Signes cliniques et paracliniques
- a- signes cliniques
- - syndrome infectieux
- - douleur localisée au rachis (horaire
inflammatoire) avec ou sans signes fonctionnels
d'atteinte radiculaire, voire de compression
médullaire - - ex. physique douleur provoquée localisée,
raideur segmentaire - - porte d'entrée parfois lors de l'examen ou dans
les antécédents - b- examens morphologiques
- - Rx standard pincement du disque, lésions du
corps vertébral adjacent, géodes
intravertébrales, fuseau ou opacité
paravertébrale d'abcès. Retard par rapport à la
clinique. - - IRM ou TDM mêmes types d'image avec une
sensibilité accrue et une meilleure précision des
rapports avec les structures adjacentes
(notamment compression de srtuctures
neurologiques). - - scintigraphie au Technetium hyperfixation
précoce
18examens à visée étiologique
- tuberculose IDR à la tuberculine, recherche de
BK (expectorations, urines), RP - recherche d'une brucellose sérodiagnostic de
Wright - recherche d'un pyogène hémocultures, ECBU,
prélèvement d'une plaie cutanée, écho cardiaque à
la recherche d'une endocardite - si ces examens n'apportent pas rapidement un
diagnostic étiologique sûr, ponction-biopsie sous
scanner.
19Traitement (1)
- a- principes
- - long supérieur ou égal à 2 mois (en général, 3
mois) - - parentéral pendant le premier mois
- - utilisant des antibiotiques à bonne diffusion
osseuse - - immobilisation en coquille platrée et repos au
lit au début du traitement - - surveillance de complications neurologiques et
traitement neurochirurgical. - - antalgiques
compression médullaire avis neurochirurgical
laminectomie
20Traitement (2)
- Exemples
- tuberculose quadrithérapie classique
- brucellose rifampicine-cycline
- St. aureus méti-S
- péni M aminoside
- rifampicine fluoroquinolone (relais per os)
- St. aureus méti-R
- vancomycine rifampicine, ou fosfo ou ac.
Fusidique - Evolution sous traitement
- amélioration en plusieurs semaines
- critères RX de guérison sont tardifs, avec
condensation des lésions vertébrales,
ostéophytose