Title: Troubles de la personnalit et psychotraumatisme :
1Troubles de la personnalité et psychotraumatisme
- - Personnalité post-traumatique
- - Personnalité limite
- - Conduites addictives
-
2Constats, débats et questions
- Les conduites addictives deuxièmes trouble
comorbide associé à lESPT après la dépression - Études montrent la fréquence des événements de
vie traumatiques graves chez les personnes
souffrant dune pathologie addictive - Fonction des consommations comme facteurs
dadaptation au stress aigu et surtout chronique - Question de la différenciation et/ou de
lintrication des symptômes post-traumatiques et
des troubles de la personnalité préexistants
3Quelques données épidémiologiques
4Données épidémiologiques 1
- 50 des victimes guérissent en moins dun an
- 30 les symptômes persistent et sassocient à
dautres troubles psychiatriques - Étude hommes adultes victimes dabus sexuels,
demandeurs de soins - Prévalence de lESPT vie entière 55
- Troubles associés
- Dépression 65
- Dépendance à lalcool 60
- Somatisations 60
- Phobies sociales 45
Schulte 1995
5Données épidémiologiques 2
- ESPT diagnostiqué 80 des personnes présentent
des troubles associés - ESPT non diagnostiqué 35 à 50 des cas
- Pas de lien entre symptômes et événement
traumatique souffrance psychique et difficulté
diagnostic - La personnalité se réorganise pour tenter de
contenir et de contrôler les manifestations
symptomatiques de lESPT - Banalisation, rationalisations
- Évitement
- Consommations de substances psycho-actives
6 ESPT critères diagnostiques
- Les symptômes se développent de 3 mois à
plusieurs années après lévénement traumatique - Dans les suites immédiates du traumatisme état
de stress aigu (durée 2js à 4s, avant 4ème s) - Guérison dans 50 des cas dans les 3 mois
- Souvent les symptômes persistent au delà dun an
- Facteurs influençant le développement dun ESPT
- Sévérité, durée et proximité de lexposition
- Soutiens familiaux, sociaux
- Antécédents psychiatriques familiaux et
personnels - Expériences dans lenfance événements de vie
adverses ou traumatiques
7Modifications de la personnalité consécutive au
traumatisme
8Modification de la personnalité Symptômes
observés (1)
- Sentiment dêtre constamment menacé
- Altération de la modulations des affects
- Comportement autodestructeur et impulsif
- Sentiment de vide, dinefficience, de honte, de
désespoir - Sentiment de ne plus être comme avant
- Perte des croyances antérieures
- Symptômes dissociatifs
- Altération des relations avec autrui
- Hostilité, repli social
- Plaintes somatiques
9Modification de la personnalité Symptômes
observés (2)
- Culpabilité douloureuse davoir survécu
- Alors que dautres sont blessés ou morts
- Liée aux comportements que la personne a du
mettre en uvre pour survivre - Évitement des situations et des activités qui
symbolisent ou rappellent le traumatisme - Modification des conduites interfèrent avec les
relations interpersonnelles, et ont des
conséquences sur lintégration sociale,
professionnelle et familiale divorce,
licenciement
10Risque de survenue de troubles psychiatriques
- Trouble anxieux
- Trouble panique avec ou sans agoraphobie
- Phobie spécifique
- Phobie sociale
- Trouble obsessionnel-compulsif
- Trouble dépressif
- Somatisation
- Trouble lié à lutilisation dune substance
- Il est parfois difficile de distinguer si ces
troubles précèdent ou suivent lESPT
11Conduites addictives
- Principe de laddictivité générale
- Usage abus- dépendance
- Auto-médication
12Goodman principe de laddictivité générale
- Addiction de la vie quotidienne consommation
- Évite dêtre submergé par des émotions et les
besoins insatisfaits - Produit du plaisir et soulage un malaise interne
- Addiction pathologique
- Impuissance (échec répété dans le contrôle du
comportement) - Persistance des consommations en dépit de leur
conséquences négatives - Ensemble des comportements avec ou sans drogue
dont la nature addictive semble manifeste
13Usage abus dépendance
- Lusage consommation d'une substance
n'entraînant, ni complication, ni dommage - problème de lusage à risque grossesse,
conduite, consommations festives - L'abus (DSM4), équivalent de l'usage nocif
(CIM10) consommation répétée induisant des
dommages somatiques, familiaux, sociaux, voire
judiciaires - La dépendance entité psychopathologique et
comportementale en rupture avec le fonctionnement
habituel du sujet, elle associe - Des signes de pharmacodépendance tolérance et
sevrage - Des signes qui traduisent la recherche compulsive
du produit - L'impossibilité d'arrêter la consommation malgré
ses conséquences néfastes
14Fonction des conduites addictives
- Tentative de solution pour éviter lirruption
des reviviscences vécues comme dangereuses et
incontrôlables - Mise à distance, anesthésie des conflits internes
et externes - Lacte addictif court-circuite le travail de
mentalisation et délaboration - Au prix de son maintien, il protège du risque
de décompensation vécu sur le mode de
lanéantissement - Il confert une identité de substitution
15Automédication des symptômes de lESPT
- Utilisation répétée ? de labus à la dépendance
- Consommation de substances psycho-actives
masquent les symptômes de lESPT - Conduites addictives complexifient la clinique
tant au plan du diagnostic que de la conduite
thérapeutique - Troubles psychiatriques induits sont à lorigine
des consultations - Dépression, passage à lacte suicidaire,
troubles anxieux, troubles dallure psychotique
16Usage de produits illicites et poly-toxicomanie
facteurs de gravité
- Marginalisent les sujets déjà isolés par les
troubles psychiatriques post-traumatiques - Masquent dautres comportements addictifs
- Troubles des conduites alimentaires
- Conduites suicidaires
- Addiction au travail
- Sexualité compulsive
- Comportements à risque
- Jeux pathologiques
- Achats compulsifs
17Épidémiologie Conduites addictives et ESPT
- Étude australienne (Mills et col. mars 2005)
- 92 patients dépendants à lhéroïne ont été
exposés à un psycho-traumatisme - Prévalence presque identique dans les deux sexes
(93 et 89), risque de développer une ESPT
supérieur chez la femme 61 contre 37 - 42 ont présenté un ESPT, durée moyenne 9,5
années - 80 des patients suivis à lECIMUD en 2004
- 53 agressions sexuelles 37 toxicomanies
sévères - 9 violences physiques
- 4 accident grave
- 4 témoin de violences physiques
- 30 séparations dans la petite enfance
18Organisation de la personnalité limite et
conduites addictives approche psychopathologique
- Événements de vie adverses de la petite enfance
- Événements de vie traumatogène
19 ESPT manifeste CIM10
- Les troubles perdurent plusieurs années chez 30
des victimes et induisent des modifications
durables de la personnalité - Limpact sur la personnalité nest pas
nécessairement lié à une vulnérabilité, mais à
lintensité de lexpérience traumatique - Symptômes
- Hypervigilance
- Attitudes hostiles et méfiantes
- Isolement social
- Sentiment de vide, de perte despoir, de
détachement
20En absence dESPT manifeste
- Modifications de la personnalité se développant
en absence dESPT manifeste sont difficiles à
différencier - Dun trouble de la personnalité préexistant au
traumatisme - Dune organisation de la personnalité limite
- Similitude des expressions symptomatiques
- Conduites dévitement
- Tendance à la rationalisation, à limpulsivité
- Sentiment de vide, angoisse de dépression
- Alexithymie
21Impact des événements de vie adverses dans la
petite enfance
- 30 des enfants victimes dabus ou de négligences
présentent un ESPT - Souvent le diagnostic posé chez lenfant ne rend
pas compte des perturbations induites sur le
développement psychologique ni de lorigine
traumatique des symptômes - Angoisse de séparation
- Opposition et défiance
- Phobies
- ESPT
- Déficit de lattention et hyperactivité
22Chez lenfant on observe
- Les rêves de lévénement peuvent évoluer en
cauchemars généralisés - Jeux répétitifs façon de revivre le traumatisme
- Restriction des affects et diminution des
intérêts pour les activités évaluées à partir des
observations faites par parents et enseignants - Sentiment de ne pas avoir de futur ou création de
présage catastrophique - Somatisations variées
23Impact des maltraitances dans lenfance à lâge
adulte
- Difficultés psychologiques profondes et
envahissantes - Somatisations
- Troubles dissociatifs
- Troubles de la personnalité en particulier limite
- Prédisposent
- Au risque dabus et de dépendance aux substances
psycho-actives, surtout si des psychotropes ont
été prescrits dans lenfance - Au développement dESPT en réponse aux événements
traumatiques ultérieurs - Risque de revictimisation
24Conduites addictives
- Expression dune vulnérabilité biologique,
psychologique, systémique - Peuvent survenir
- Dans lensemble des troubles psychiatriques
- Dans le cadre de structures de personnalités
diverses - Pathologiques lorsque le sujet est enfermé dans
la répétition des consommations, qui
sauto-renforcent et réorganisent lensemble de
sa personnalité - Psychopathologie conduites addictives est
assimilable à celle des personnalités limites
25Psychopathologie des personnalités limites
- Sappuie sur la qualité des interactions précoces
entre lenfant et son environnement - Lorganisation de la personnalité limite est
- un système cohérent, relativement stable
- un état intermédiaire dans le parcours de
maturation entre structure névrotique et
psychotique - la reviviscence dun traumatisme (absence
désorganisatrice- séduction trop excitante)
entraîne une régression sur des positions
narcissiques qui ne sont pas porteuses de
satisfaction (le vécu précoce non sécure na pas
permis la constitution dobjets internes
sécurisants)
26 Solution addictives et personnalité limite
- Le mouvement dépressif qui suit la reviviscence
traumatique va être colmaté par lobjet
addictif , substitut régulateur, pendant un
temps de langoisse de dépression - Les échecs à satisfaire durablement le sujet vont
fixer son fonctionnement à un stade prégénital - Langoisse de dépression associe un sentiment
douloureux de vide avec dépersonnalisation et
interrogation identitaire - La solution dépressive et solution addictive se
confondent acte antipensée elles cherchent à
évacuer des représentations psychiques
désorganisatrices - Dépressivité impossibilité du travail de deuil
27Complexité de la clinique regroupe et associe
- Organisation de la personnalité limite
- Carences affectives précoces
- Troubles de la personnalité
- Limite, antisociale addiction
- Réorganisation de la personnalité consécutive à
un événement de vie traumatique avec ou sans ESPT
diagnostiqué - Troubles anxieux, dépression, addictions
- Troubles induits par les consommations
- Troubles anxieux, dépressifs, psychotiques
28Symptômes toxicomanes et ESPT
- Dissociation entre la représentation et laffect
- Désaffectivé, banalisé
- Apparente inaffectivité absence de repérage, de
reconnaissance de la gravité de lagression et de
sa violence - Banalisation aucun lien ne doit se faire
entre les conduites addictives, lévénement et
son contexte - Recherche de sensations, ordalie
- Évitement et déni de toute agressivité
- Inhibition de toute vie imaginaire
- Contrôle de la relation manipulation sans
autre bénéfice que le maintien de laddiction
29 Danger sevrage et abstinence
- Abstinence confronte le sujet aux conflits
internes et externes que les consommations
masquaient - Reviviscence de lévénement traumatique si arrêt
de lanesthésie dissociation péri-traumatique - La dépression, les angoisses sont vécues comme un
risque danéantissement - Je suis normal quand jen prends
- La dissociation de lévénement de son vécu
affectif induit rationalisations, alexithymie,
évitement, impulsivité, sentiment de
dépersonnalisation
30Demande et organisation des soins
31Complexité de la clinique
- La gravité de ces troubles et leur dangerosité
potentielle doit conduire le clinicien à - une évaluation diagnostique précise
- à proposer une stratégie thérapeutique adaptée
protégeant le patient des risques liés à ces
pathologies complexes et intriquées - Lidentification de ces troubles est rendue
difficile par leur - Ladaptabilité dont font preuve ces patients
- Polymorphisme et la labilité des symptômes
- Sensibles au contexte, aux relations
intepersonnelles
32Circonstances de la demande
- Toute situation inattendue est une facteur de
désorganisation de ces aménagements psychiques et
relationnels non sécurisants - Les décompensations aiguës sont fréquentes
- Passage à lacte suicidaire impulsif
- Intoxication aiguë
- Trouble panique
- Dépersonnalisation, idéation persécutoire
- Somatisations
33Organisation des soins
- La peur de perdre le contrôle
- Ambivalence par rapport aux équipes soignantes et
aux soins proposés - Attitude de confiance inconditionnelle est source
- De frustrations intenses
- De provocations du cadre thérapeutique
- De passages à lacte impulsifs pour échapper à
langoisse - De répétition dun sentiment dabandon et de
rejet redouté - Réponse contenante, protectrice et coordonnée
entre les différents intervenants et services
hospitaliers contrat de soins - Travail en réseau
34 Conclusion
- La transgression des règles est la norme
- Lutilisation de substances psycho-actives
- Rend complexe le repérage symptomatique
- Réorganisation de la personnalité après un
traumatisme - Trouble de la personnalité limite
- Retarde la demande de soins et laccès aux soins
- Nécessite un cadre thérapeutique rigoureux
- Lorganisation des soins en réseau coordonné
- Une grande souplesse est nécessaire dans labord
de ces patients qui souvent mettent chaque
intervenant à la limite de sa pratique
35(No Transcript)
36I - Troubles de la personnalité définition
- Traits de personnalité
- Modalité durable dentrée en relation avec, de
percevoir et de penser son environnement et
soi-même - Trouble de la personnalité
- Les traits de personnalités deviennent rigides et
inadaptés - Sont à lorigine dune souffrance subjective
et/ou dune altération significative du
fonctionnement
37Critères diagnostiques généraux des troubles de
la personnalité
- Modalité durable de lexpérience vécue et des
conduites qui dévie notablement de ce qui est
attendu dans la culture de lindividu et qui se
manifeste dans au moins deux des domaines
suivants - La cognition (perception et vision de soi-même,
dautrui et des événements) - Laffectivité (diversité, intensité, labilité et
adéquation de la réponse émotionnelle) - Le fonctionnement interpersonnel
- Le contrôle des impulsions
38Personnalité limite critères diagnostiques (1)
- Mode général dinstabilité
- des relations interpersonnelles
- de limage de soi
- des affects avec une impulsivité marquée
- apparaissant au début de lâge adulte.
- Au moins 5 des manifestations suivantes
- Efforts effrénés pour éviter les abandons réels
ou imaginés - Mode de relation interpersonnels instables et
intenses caractérisés par lalternance entre des
positions extrêmes didéalisation excessive et de
dévalorisation - Perturbation de lidentité instabilité marquée
et persistante de limage ou de la notion de soi
39Personnalité limite critères diagnostiques (2)
- Impulsivité dans au moins deux domaines
dommageables pour le sujet dépenses, sexualité,
toxicomanie, boulimie - Répétition de comportements, de gestes ou de
menaces suicidaires ou dautomutilations - Instabilité affective due à une réactivité
marquée de lhumeur dysphorie intense,
irritabilité, anxiété durant quelques heures,
rarement plus de quelques jours - Sentiment chronique de vide
- Colères intenses et inappropriées ou difficultés
à contrôler sa colère - Survenue transitoire dans des situations de
stress dune idéation persécutoire ou de
symptômes dissociatifs sévères
40Prévalence et évolution
- Prévalence
- 2 population générale
- 10 consultations psychiatriques
- 20 patients hospitalisés en service
psychiatrique - 30 à 60 des troubles de la personnalité
- Évolution variable
- instabilité chronique au début de lâge adulte
avec des épisodes de perte de contrôle des
affects et des impulsions - Recours fréquent au système de soins
- Risque suicidaire
- Stabilisation après la quarantaine
41(No Transcript)
42- Le thérapeute doit pouvoir passer du domaine
fantasmatique à - la perception de la réalité matérielle du patient
- La prescription médicamenteuse temporaire
- Lhospitalisation à temps complet ou partiel
devant une menace de passage à lacte suicidaire - Chimiothérapie
- Permettent une amélioration relative et
transitoire dun état de crise
43- Cet abord multiple nécessite une bonne
collaboration entre intervenants Dans le cadre de
la psychothérapie il est recommandé - Un aménagement dans lequel le thérapeute est
étayant mais pas persécuteur - Un cadre rigoureux avec hospitalisation lorsque
la menace de fusion régressive domine - Lutilisation dobjets transitionnels lors de
labsence du thérapeute
44Plan
- Troubles de la personnalité définition,
classification - Personnalités limites critères diagnostiques
- Personnalité post-traumatique critères
diagnostiques - DSM IV
- Psychopathologie des états limites historique,
traumatismes psychique précoce désorganisateur,
angoisse dépressive, deuxièmes traumatisme
désorganisateur - Évolution des états de stress post-traumatiques
- Conclusion perspectives thérapeutiques
45Éléments cliniques
- Angoisse
- Diffuse, flottante, labile, facilement
envahissante - Expression paroxystique
- Expérience de déréalisation
- Sensation de perte du sens de la vie et de la
cohérence interne - Le patient lutte contre des
- Fantasmes dabandon
- Sentiments dannihilation
- Craintes dimpulsion
- Peurs déchouer
46- Symptômes dapparence névrotique
- fluctuent et sont associés de façon variable
- Symptômes dallure phobique
- concernent le corps ou le regard de lautre
- comportent souvent une tonalité persécutrice
(phobie du regard, peur de rougir, peur de parler
en public) - Symptômes dallure obsessionnelle
- idées obsédantes, rituels sans rigidité défensive
- Symptômes de conversion
- dénués dérotisation le contexte est agressif,
manipulateur - États crépusculaires, fugues dissociatives,
amnésies - Symptômes hypochondriaques
- Angoisses nosophobiques
47- Troubles thymiques
- Prévalence des troubles dépressifs 40 à 60
- Symptomatologie
- Rareté du ralentissement psychomoteur
- Peu de variation circadienne
- Rareté sentiments de culpabilité
- Sentiment de rage froide plus que de tristesse
- Désespoir et le sentiment dimpuissance face à la
situation - Sentiment de vide avec des sensations dennui, de
lassitude, de perte de sens de lexistence - Sentiment danesthésie affective
- Avidité relationnelle contrastant avec des
attitudes dautosuffisance, domnipotence - Risque de passage à lacte suicidaire impulsif
majeur - Lintensité de la dépression est varie
48- 4. Troubles du comportement de type impulsif
- Touchent lensemble de la vie du sujet
instabilité affective, professionnelle, sociale - Le passage à lacte témoigne de la difficulté à
conflictualiser les relations - Surtout autoagressifs automutilation, suicide,
surdosage de toxiques, conduites à risque
récurrentes - Hétéroagressif
- Ruptures sentimentales, professionnelles à
répétition malgré une bonne qualité de
linvestissement - Les conduites de dépendance
- Recherche dun apaisement rapide de langoisse,
- Elles facilitent ladaptation en évitant les
conflits - 5. États psychiatriques aigus
- Suicide
- Trouble panique
- Expériences délirantes transitoires à tonalité
persécutrice
49Caractéristiques et troubles associés
- Les antécédents (souvent dans lenfance)
- Mauvais traitements physiques et/ou sexuel
- Négligences parentales
- Conflits conjugaux
- Pertes ou séparations parentales précoces
- Pathologies associées
- Troubles de lhumeur
- Abus de substances, troubles des conduites
alimentaires - État de stress post-traumatique
50Diagnostic différentiel
- Troubles de lhumeur
- Troubles de la personnalité
- tous les diagnostics peuvent être portés
simultanément si présence de critères répondant à
plusieurs troubles de la personnalité - Personnalité histrionique quête dattention,
cpts manipulateurs, affects labiles mais pas de
cpts autodestructeurs, de ruptures brutales, de
sentiment de vide - Personnalité schizotypique idées persécutoires
et illusions sont prolongées et ne sont pas
réactives aux relations interpersonnelles et au
contexte.
51Diagnostic différentiel
- Personnalité paranoïaques et narcissiques
réactions coléreuses mais stabilité relative de
limage de soi, absence relative de cpts
autodestructeurs, dimpulsivité et de crainte
dabandon - Personnalité antisociale manipulation vise ici
à obtenir un profit - Personnalité dépendante face à labandon réagit
par la recherche dune relation de substitution
(vide affectif, rage et revendication) - Des symptômes qui peuvent se développer en
association avec lutilisation chronique dune
substance
52III Personnalité post-traumatique critères
diagnostiques
- Les symptômes débutent habituellement au moins 3
mois (à plusieurs années) après lévénement
traumatique - Dans les suites immédiates du traumatisme état
de stress aigu (durée 2js à 4s, avant 4ème s) - Guérison dans 50 des cas dans les 3 mois
- Souvent les symptômes persistent au delà dun an
- Facteurs influençant le développement dun PTSD
- Sévérité, durée et proximité de lexposition
- Soutiens familiaux, sociaux
- Antécédents psychiatriques familiaux et
personnels - Expériences dans lenfance
53 Personnalité post-traumatique
- Culpabilité douloureuse pour avoir survécu
- Alors que dautres sont blessés ou morts
- Du fait de ce quelles ont dû faire pour survivre
- Évitement des situations, activités qui
symbolisent ou ressemblent au traumatisme - Modification des conduites interfèrent avec les
relations interpersonnelles (divorce,
licenciement)
54Symptômes observés
- Altération de la modulations des affects
- Comportement autodestructeur et impulsif
- Symptômes dissociatifs
- Plaintes somatiques
- Sentiment dinefficience, de honte, de désespoir
- Sentiment de nêtre plus comme avant
- Perte des croyances antérieures
- Hostilité, repli social
- Sentiment dêtre constamment menacé
- Altération des relations avec autrui
55Risque de survenue de troubles psychiatriques
- Difficile de distinguer si ces troubles précèdent
ou suivent létat de stress post-traumatique - Trouble panique
- Agoraphobie
- Trouble obsessionnel-compulsif
- Phobie sociale
- Phobie spécifique
- Trouble dépressif
- Trouble somatisation
- Trouble lié à lutilisation dune substance
56Prévalence et évolution
- Prévalence
- 1 à 14 vie entière selon les méthodes
dévaluation utilisées et les populations
étudiées - 3 à 58 chez les sujets à risque
- Évolution
- Peut survenir à tout âge
- Latence dapparition des symptômes 3 mois à
plusieurs années - Symptômes initiaux sont ceux du stress aigu
- 50 des cas guérison en 3 mois
- Souvent les symptômes persistent au delà dun an
- Facteurs prédictifs dévolution
- sévérité, durée, proximité de lexposition
- Soutiens sociaux, antécédents familiaux,
expériences traumatiques dans lenfance, les
troubles mentaux préexistants
57IV - DSM IV
- Axe 1 diagnostic principal ou motif de la
consultation - Axe 2 troubles de la personnalité utilisé
aussi pour indiquer les principales
caractéristiques dinadaptation de la
personnalité ou les mécanismes de défense
borderline - Axe 3 affections médicales générales
- Axe 4 problèmes psychosociaux et
environnementaux - Axe 5 évaluation globale du fonctionnement
58V - Psychopathologie des états limites
- Le polymorphisme clinique et psychopathologique
pose la question dune identité diagnostique des
personnalité limite - Définir le concept détat limite revient à tenter
de cerner la pluralité du terme dans son
polymorphisme clinique et psychopathologique - États limites peuvent être compris comme
- Systèmes cohérent et relativement stable
- État intermédiaire dans un parcours de maturation
- État charnière entre structure névrotique et
psychotique
59Plan psychopathologie de états limites
- Historique
- Perspective psychiatrique
- Perspective psychanalytique
- Traumatisme psychique précoce
- Conséquences du traumatisme précoce
- Angoisse dépressive
- Conséquences de langoisse de dépression
- Décompensations morbides de lorganisation limite
- Deuxième traumatisme psychique désorganisateur
- Modes de réorganisation psychique
60Historique
- Perspective psychiatrique
- Initialement les auteurs ont décrit des tableaux
cliniques qui par leur aspect et leur évolution
se situaient à la limite des cadres nosologiques
établis - Les états limites ont été longtemps considérés de
nature schizophrénique, à la frontière des
psychoses - Magnan 1893 délires curables
- Kahlbaum 1885 héboïdophrénie
- Kretschmer 1921 schizoïdie
- Claude 1939 schizonévrose
- Ey 1955 coexistence de comportements
névrotiques polymorphes et de décompensations
psychotiques aiguës
612. Perspective psychanalytique
- Stern 1936 réemploi le terme borderline
sentiment dinsécurité diffuse avec hyperesthésie
affective, une défaillance de lestime de soi - Winnicott développe le concept de faux-self
- Eisenstein 1949 risque de décompensation
psychotique transitoire dans le cadre de la cure
(psychose de transfert) - Wolfberg 1952 les patients limites ont recours
à des défenses plus primitives que les névrosés
mais garderaient une épreuve de la réalité
conservée contrairement aux psychotiques - Kohut, Kernberg, Bergeret dans les années 1970,
puis Green et Widlöcher ont poursuivi les travaux
et dégagé des constantes psychopathologiques
quelles concernent - son intégration du moi
- certains modes de défense privilégiés
- le rapport à la réalité
62Traumatisme psychique précoce
- Le Moi, dans les états limites a dépassé le
moment où les relations précoces très mauvaises à
la mère auraient pu opérer une préorganisation de
type psychotique - La relation triangulaire et génitale oedipienne
est subitement perturbée par un fait de réalité
du contexte qui est ressenti par le sujet comme
une frustration très vive, un risque de perte
dobjet - Le traumatisme affectif précoce, émoi pulsionnel
intense, joue le rôle de désorganisateur précoce - Il fait entrer lenfant trop brutalement et
précocement dans une situation oedipienne - Il bloque son développement libidinal ultérieur
en le faisant entrer dans une pseudo-latence plus
précoce et plus durable que la latence normale
63Conséquences du traumatisme précoce
- Il ne lui sera pas possible de négocier une
relation triangulaire et génitale avec ses objets - Il ne pourra pas sappuyer sur lamour du
père/sentiments hostiles envers sa mère et
inversement - Le refoulement ne fonctionne pas pleinement pour
éliminer du conscient lexcès de tensions
sexuelles et agressives - Lenfant fait appel à des mécanismes de défense
plus archaïques et plus coûteux pour le Moi - Évitement, Déni des représentations sexuelles (et
non de la réalité), Clivage de lobjet ( et non
du moi) - Lidentification projective, le maniement
omnipotent de lobjet
64Langoisse dépressive
- Le sujet fonctionne sur deux registres
- Registre adaptatif dans tout le champs
relationnel - Registre anaclitique dès quune menace de perte
dobjet apparaît - Langoisse de dépression contre laquelle le sujet
lutte pour ne pas se sentir anéanti - Survient dès que le sujet imagine que lappui sur
lautre risque de lui faire défaut, de lui
échapper - Elle rappelle un passé malheureux et témoigne
dune espérance de sauvetage dans la relation de
dépendance à lautre
65Conséquences de langoisse dépressive
- Le sujet a lambition de bien faire pour
conserver lamour et éviter les séparations
vécues comme ruptures - Il manifeste un immense besoin daffection, de
compréhension, de respect, de soutien - Lévitement du conflit, loblige à se rendre à
tout moment disponible et adaptable - Léchec est ressenti comme honteux générant du
dégoût de soi-même, éventuellement projeté sur
les autres - Intolérance aux contradictions et aux
incertitudes - Difficultés à conflictualiser rend compte de la
difficulté à verbaliser, à élaborer des fantasmes
ou des idées et expliquent les passages à lacte
66Décompensations morbides de lorganisation limite
- Au prix de renoncements, de compromis,
dévitements, de déguisements, certains
aménagements limites arrivent à se maintenir
toute leur vie - Décompensations de la sénescence
- Décompensation dramatique, inattendue, très grave
au moment de la sénescence chez des patients
jouissant dune réputation de gens
hypernormaux avec excessif besoin
dadaptation, toujours actif - Facteurs traumatiques décès dun proche,
retraite, ennui financier - Symptômes épisode dangoisse aiguë transitoire
proche de la dépersonnalisation évolue vers - La mort subite, la démence sénile
- Des affections psychosomatiques
67Décompensation deuxième traumatisme psychique
désorganisateur
- Facteur déclenchant très variés post-partum,
mariage, deuil, bouleversement social - Ce traumatisme réveille par son vécu intime une
ancienne frustration narcissique prédépressive
correspondant au premier traumatisme
désorganisateur qui a été soigneusement évité
jusque là - Les défenses peu spécifiques utilisées jusque là
deviennent impuissantes à contenir langoisse qui
sécoule librement - Si le patient ne trouve pas au plus vite un
système défensif efficace le risque de mort est
majeur - suicide
- Défaillance organique
68Modes de réorganisation psychique
- Voie névrotique
- lénergie accessoire libérée par le traumatisme
permet au niveau génital de la structuration
oedipienne de se réaliser enfin. le plus souvent
sur un mode hystérophobique ou obsessionnel - Voie psychotique se fait vers
- une psychotisation autour du noyau dépressif dans
le registre mélancolique - Parfois délirantes paranoïdes, ou hallucinatoire
chronique - Voie psychosomatique se fait
- quand les manifestations mentales se trouvent
désinvesties, désexualisées et autonomisées au
profit dun mode de régression somatique et
psychique - Note le 1er comme le 2ème traumatisme peuvent
être une série de microtraumatismes rapprochés et
répétés
69ANNEXES
70 - Le polymorphisme clinique des personnalités
post-traumatiques et des personnalités limites
pose la question de leur diagnostique
différentiel et de leur psychopathologie - Les décompensations aiguës avec passages à lacte
suicidaires sont fréquentes - Le polymorphisme des troubles, leur labilité,
ladaptabilité dont font preuve ces patients rend
lidentification de ces pathologies
particulièrement difficile - La gravité de ces troubles et leur dangerosité
potentielle doit conduire le clinicien à - une évaluation diagnostique précise
- à proposer une stratégie thérapeutique adaptée
protégeant le patient des risques liés à cette
pathologie complexe
71- Ce mode durable est rigide et entraîne une
souffrance cliniquement significative ou une
altération du fonctionnement social,
professionnel - Ce mode est stable et prolongé et ses premières
manifestations sont décelables au plus tard à
ladolescence ou au début de lâge adulte
72Classification des troubles de la personnalité
- Groupe A bizarre et excentrique
- Personnalité paranoïaque
- Personnalité schizoïde
- Personnalité schizotypique
- Groupe B théâtral-émotif
- Personnalité antisociale
- Personnalité borderline (limite)
- Personnalité histrionique
- Personnalité narcissique
- Groupe C craintif-anxieux
- Personnalité évitante
- Personnalité dépendante
- Personnalité obsessionnelle-compulsive
- Troubles de la personnalité non spécifiés
73(No Transcript)