Troubles de la personnalit et psychotraumatisme : - PowerPoint PPT Presentation

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Troubles de la personnalit et psychotraumatisme :

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Exp riences dans l'enfance : v nements de vie adverses ou traumatiques ... Impact des v nements de vie adverses dans la petite enfance. 30% des enfants victimes ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Troubles de la personnalit et psychotraumatisme :


1
Troubles de la personnalité et psychotraumatisme
  • - Personnalité post-traumatique
  • - Personnalité limite
  • - Conduites addictives

2
Constats, débats et questions
  • Les conduites addictives deuxièmes trouble
    comorbide associé à lESPT après la dépression
  • Études montrent la fréquence des événements de
    vie traumatiques graves chez les personnes
    souffrant dune pathologie addictive
  • Fonction des consommations comme facteurs
    dadaptation au stress aigu et surtout chronique
  • Question de la différenciation et/ou de
    lintrication des symptômes post-traumatiques et
    des troubles de la personnalité préexistants

3
Quelques données épidémiologiques
4
Données épidémiologiques 1
  • 50 des victimes guérissent en moins dun an
  • 30 les symptômes persistent et sassocient à
    dautres troubles psychiatriques
  • Étude hommes adultes victimes dabus sexuels,
    demandeurs de soins
  • Prévalence de lESPT vie entière 55
  • Troubles associés
  • Dépression 65
  • Dépendance à lalcool 60
  • Somatisations 60
  • Phobies sociales 45
    Schulte 1995

5
Données épidémiologiques 2
  • ESPT diagnostiqué 80 des personnes présentent
    des troubles associés
  • ESPT non diagnostiqué 35 à 50 des cas
  • Pas de lien entre symptômes et événement
    traumatique souffrance psychique et difficulté
    diagnostic
  • La personnalité se réorganise pour tenter de
    contenir et de contrôler les manifestations
    symptomatiques de lESPT
  • Banalisation, rationalisations
  • Évitement
  • Consommations de substances psycho-actives

6
ESPT  critères diagnostiques
  • Les symptômes se développent de 3 mois à
    plusieurs années après lévénement traumatique
  • Dans les suites immédiates du traumatisme état
    de stress aigu (durée 2js à 4s, avant 4ème s)
  • Guérison dans 50 des cas dans les 3 mois
  • Souvent les symptômes persistent au delà dun an
  • Facteurs influençant le développement dun ESPT
  • Sévérité, durée et proximité de lexposition
  • Soutiens familiaux, sociaux
  • Antécédents psychiatriques familiaux et
    personnels
  • Expériences dans lenfance événements de vie
    adverses ou traumatiques

7
Modifications de la personnalité consécutive au
traumatisme
8
Modification de la personnalité Symptômes
observés (1)
  • Sentiment dêtre constamment menacé
  • Altération de la modulations des affects
  • Comportement autodestructeur et impulsif
  • Sentiment de vide, dinefficience, de honte, de
    désespoir
  • Sentiment de ne plus être comme avant
  • Perte des croyances antérieures
  • Symptômes dissociatifs
  • Altération des relations avec autrui
  • Hostilité, repli social
  • Plaintes somatiques

9
Modification de la personnalité Symptômes
observés (2)
  • Culpabilité douloureuse davoir survécu
  • Alors que dautres sont blessés ou morts
  • Liée aux comportements que la personne a du
    mettre en uvre pour survivre
  • Évitement des situations et des activités qui
    symbolisent ou rappellent le traumatisme
  • Modification des conduites interfèrent avec les
    relations interpersonnelles, et ont des
    conséquences sur lintégration sociale,
    professionnelle et familiale divorce,
    licenciement

10
Risque de survenue de troubles psychiatriques
  • Trouble anxieux
  • Trouble panique avec ou sans agoraphobie
  • Phobie spécifique
  • Phobie sociale
  • Trouble obsessionnel-compulsif
  • Trouble dépressif
  • Somatisation
  • Trouble lié à lutilisation dune substance
  • Il est parfois difficile de distinguer si ces
    troubles précèdent ou suivent lESPT

11
Conduites addictives
  • Principe de laddictivité générale
  • Usage abus- dépendance
  • Auto-médication

12
Goodman principe de laddictivité générale
  • Addiction de la vie quotidienne consommation
  • Évite dêtre submergé par des émotions et les
    besoins insatisfaits
  • Produit du plaisir et soulage un malaise interne
  • Addiction pathologique
  • Impuissance (échec répété dans le contrôle du
    comportement)
  • Persistance des consommations en dépit de leur
    conséquences négatives
  • Ensemble des comportements avec ou sans drogue
    dont la nature addictive semble manifeste

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Usage abus dépendance
  • Lusage consommation d'une substance
    n'entraînant, ni complication, ni dommage
  • problème de lusage à risque grossesse,
    conduite, consommations festives
  • L'abus (DSM4), équivalent de l'usage nocif
    (CIM10) consommation répétée induisant des
    dommages somatiques, familiaux, sociaux, voire
    judiciaires
  • La dépendance entité psychopathologique et
    comportementale en rupture avec le fonctionnement
    habituel du sujet, elle associe
  • Des signes de pharmacodépendance tolérance et
    sevrage
  • Des signes qui traduisent la recherche compulsive
    du produit
  • L'impossibilité d'arrêter la consommation malgré
    ses conséquences néfastes

14
Fonction des conduites addictives
  • Tentative de solution pour éviter lirruption
    des reviviscences vécues comme dangereuses et
    incontrôlables
  • Mise à distance, anesthésie des conflits internes
    et externes
  • Lacte addictif court-circuite le travail de
    mentalisation et délaboration
  • Au prix de son maintien, il protège du risque
    de décompensation vécu sur le mode de
    lanéantissement
  • Il confert une identité de substitution

15
Automédication des symptômes de lESPT
  • Utilisation répétée ? de labus à la dépendance
  • Consommation de substances psycho-actives
    masquent les symptômes de lESPT
  • Conduites addictives complexifient la clinique
    tant au plan du diagnostic que de la conduite
    thérapeutique
  • Troubles psychiatriques induits sont à lorigine
    des consultations
  • Dépression, passage à lacte suicidaire,
    troubles anxieux, troubles dallure psychotique

16
Usage de produits illicites et poly-toxicomanie
facteurs de gravité
  • Marginalisent les sujets déjà isolés par les
    troubles psychiatriques post-traumatiques
  • Masquent dautres comportements addictifs
  • Troubles des conduites alimentaires
  • Conduites suicidaires
  • Addiction au travail
  • Sexualité compulsive
  • Comportements à risque
  • Jeux pathologiques
  • Achats compulsifs

17
Épidémiologie Conduites addictives et ESPT
  • Étude australienne (Mills et col. mars 2005)
  • 92 patients dépendants à lhéroïne ont été
    exposés à un psycho-traumatisme
  • Prévalence presque identique dans les deux sexes
    (93 et 89), risque de développer une ESPT
    supérieur chez la femme 61 contre 37
  • 42 ont présenté un ESPT, durée moyenne 9,5
    années
  • 80 des patients suivis à lECIMUD en 2004
  • 53 agressions sexuelles 37 toxicomanies
    sévères
  • 9 violences physiques
  • 4 accident grave
  • 4 témoin de violences physiques
  • 30 séparations dans la petite enfance

18
Organisation de la personnalité limite et
conduites addictives approche psychopathologique
  • Événements de vie adverses de la petite enfance
  • Événements de vie traumatogène

19
ESPT manifeste CIM10
  • Les troubles perdurent plusieurs années chez 30
    des victimes et induisent des modifications
    durables de la personnalité
  • Limpact sur la personnalité nest pas
    nécessairement lié à une vulnérabilité, mais à
    lintensité de lexpérience traumatique
  • Symptômes
  • Hypervigilance
  • Attitudes hostiles et méfiantes
  • Isolement social
  • Sentiment de vide, de perte despoir, de
    détachement

20
En absence dESPT manifeste
  • Modifications de la personnalité se développant
    en absence dESPT manifeste sont difficiles à
    différencier
  • Dun trouble de la personnalité préexistant au
    traumatisme
  • Dune organisation de la personnalité limite
  • Similitude des expressions symptomatiques
  • Conduites dévitement
  • Tendance à la rationalisation, à limpulsivité
  • Sentiment de vide, angoisse de dépression
  • Alexithymie

21
Impact des événements de vie adverses dans la
petite enfance
  • 30 des enfants victimes dabus ou de négligences
    présentent un ESPT
  • Souvent le diagnostic posé chez lenfant ne rend
    pas compte des perturbations induites sur le
    développement psychologique ni de lorigine
    traumatique des symptômes
  • Angoisse de séparation
  • Opposition et défiance
  • Phobies
  • ESPT
  • Déficit de lattention et hyperactivité

22
Chez lenfant on observe
  • Les rêves de lévénement peuvent évoluer en
    cauchemars généralisés
  • Jeux répétitifs façon de revivre le traumatisme
  • Restriction des affects et diminution des
    intérêts pour les activités évaluées à partir des
    observations faites par parents et enseignants
  • Sentiment de ne pas avoir de futur ou création de
    présage catastrophique
  • Somatisations variées

23
Impact des maltraitances dans lenfance à lâge
adulte
  • Difficultés psychologiques profondes et
    envahissantes
  • Somatisations
  • Troubles dissociatifs
  • Troubles de la personnalité en particulier limite
  • Prédisposent
  • Au risque dabus et de dépendance aux substances
    psycho-actives, surtout si des psychotropes ont
    été prescrits dans lenfance
  • Au développement dESPT en réponse aux événements
    traumatiques ultérieurs
  • Risque de revictimisation

24
Conduites addictives
  • Expression dune vulnérabilité biologique,
    psychologique, systémique
  • Peuvent survenir
  • Dans lensemble des troubles psychiatriques
  • Dans le cadre de structures de personnalités
    diverses
  • Pathologiques lorsque le sujet est enfermé dans
    la répétition des consommations, qui
    sauto-renforcent et réorganisent lensemble de
    sa personnalité
  • Psychopathologie conduites addictives est
    assimilable à celle des personnalités limites

25
Psychopathologie des personnalités limites
  • Sappuie sur la qualité des interactions précoces
    entre lenfant et son environnement
  • Lorganisation de la personnalité limite est
  • un système cohérent, relativement stable
  • un état intermédiaire dans le parcours de
    maturation entre structure névrotique et
    psychotique
  • la reviviscence dun traumatisme (absence
    désorganisatrice- séduction trop excitante)
    entraîne une régression sur des positions
    narcissiques qui ne sont pas porteuses de
    satisfaction (le vécu précoce non sécure na pas
    permis la constitution dobjets internes
    sécurisants)

26
Solution addictives et personnalité limite
  • Le mouvement dépressif qui suit la reviviscence
    traumatique va être colmaté par lobjet
    addictif , substitut régulateur, pendant un
    temps de langoisse de dépression
  • Les échecs à satisfaire durablement le sujet vont
    fixer son fonctionnement à un stade prégénital
  • Langoisse de dépression associe un sentiment
    douloureux de vide avec dépersonnalisation et
    interrogation identitaire
  • La solution dépressive et solution addictive se
    confondent acte antipensée elles cherchent à
    évacuer des représentations psychiques
    désorganisatrices
  • Dépressivité impossibilité du travail de deuil

27
Complexité de la clinique regroupe et associe
  • Organisation de la personnalité limite
  • Carences affectives précoces
  • Troubles de la personnalité
  • Limite, antisociale addiction
  • Réorganisation de la personnalité consécutive à
    un événement de vie traumatique avec ou sans ESPT
    diagnostiqué
  • Troubles anxieux, dépression, addictions
  • Troubles induits par les consommations
  • Troubles anxieux, dépressifs, psychotiques

28
Symptômes toxicomanes et ESPT
  • Dissociation entre la représentation et laffect
  • Désaffectivé, banalisé
  • Apparente inaffectivité absence de repérage, de
    reconnaissance de la gravité de lagression et de
    sa violence
  • Banalisation aucun lien ne doit se faire
    entre les conduites addictives, lévénement et
    son contexte
  • Recherche de sensations, ordalie
  • Évitement et déni de toute agressivité
  • Inhibition de toute vie imaginaire
  • Contrôle de la relation manipulation sans
    autre bénéfice que le maintien de laddiction

29
Danger sevrage et abstinence
  • Abstinence confronte le sujet aux conflits
    internes et externes que les consommations
    masquaient
  • Reviviscence de lévénement traumatique si arrêt
    de lanesthésie dissociation péri-traumatique
  • La dépression, les angoisses sont vécues comme un
    risque danéantissement
  • Je suis normal quand jen prends
  • La dissociation de lévénement de son vécu
    affectif induit rationalisations, alexithymie,
    évitement, impulsivité, sentiment de
    dépersonnalisation

30
Demande et organisation des soins
31
Complexité de la clinique
  • La gravité de ces troubles et leur dangerosité
    potentielle doit conduire le clinicien à
  • une évaluation diagnostique précise
  • à proposer une stratégie thérapeutique adaptée
    protégeant le patient des risques liés à ces
    pathologies complexes et intriquées
  • Lidentification de ces troubles est rendue
    difficile par leur
  • Ladaptabilité dont font preuve ces patients
  • Polymorphisme et la labilité des symptômes
  • Sensibles au contexte, aux relations
    intepersonnelles

32
Circonstances de la demande
  • Toute situation inattendue est une facteur de
    désorganisation de ces aménagements psychiques et
    relationnels non sécurisants
  • Les décompensations aiguës sont fréquentes
  • Passage à lacte suicidaire impulsif
  • Intoxication aiguë
  • Trouble panique
  • Dépersonnalisation, idéation persécutoire
  • Somatisations

33
Organisation des soins
  • La peur de perdre le contrôle
  • Ambivalence par rapport aux équipes soignantes et
    aux soins proposés
  • Attitude de confiance inconditionnelle est source
  • De frustrations intenses
  • De provocations du cadre thérapeutique
  • De passages à lacte impulsifs pour échapper à
    langoisse
  • De répétition dun sentiment dabandon et de
    rejet redouté
  • Réponse contenante, protectrice et coordonnée
    entre les différents intervenants et services
    hospitaliers contrat de soins
  • Travail en réseau

34
Conclusion
  • La transgression des règles est la norme
  • Lutilisation de substances psycho-actives
  • Rend complexe le repérage symptomatique
  • Réorganisation de la personnalité après un
    traumatisme
  • Trouble de la personnalité limite
  • Retarde la demande de soins et laccès aux soins
  • Nécessite un cadre thérapeutique rigoureux
  • Lorganisation des soins en réseau coordonné
  • Une grande souplesse est nécessaire dans labord
    de ces patients qui souvent mettent chaque
    intervenant à la limite de sa pratique

35
(No Transcript)
36
I - Troubles de la personnalité définition
  • Traits de personnalité
  • Modalité durable dentrée en relation avec, de
    percevoir et de penser son environnement et
    soi-même
  • Trouble de la personnalité
  • Les traits de personnalités deviennent rigides et
    inadaptés
  • Sont à lorigine dune souffrance subjective
    et/ou dune altération significative du
    fonctionnement

37
Critères diagnostiques généraux des troubles de
la personnalité
  • Modalité durable de lexpérience vécue et des
    conduites qui dévie notablement de ce qui est
    attendu dans la culture de lindividu et qui se
    manifeste dans au moins deux des domaines
    suivants
  • La cognition (perception et vision de soi-même,
    dautrui et des événements)
  • Laffectivité (diversité, intensité, labilité et
    adéquation de la réponse émotionnelle)
  • Le fonctionnement interpersonnel
  • Le contrôle des impulsions

38
Personnalité limite critères diagnostiques (1)
  • Mode général dinstabilité
  • des relations interpersonnelles
  • de limage de soi
  • des affects avec une impulsivité marquée
  • apparaissant au début de lâge adulte.
  • Au moins 5 des manifestations suivantes
  • Efforts effrénés pour éviter les abandons réels
    ou imaginés
  • Mode de relation interpersonnels instables et
    intenses caractérisés par lalternance entre des
    positions extrêmes didéalisation excessive et de
    dévalorisation
  • Perturbation de lidentité instabilité marquée
    et persistante de limage ou de la notion de soi

39
Personnalité limite critères diagnostiques (2)
  • Impulsivité dans au moins deux domaines
    dommageables pour le sujet dépenses, sexualité,
    toxicomanie, boulimie
  • Répétition de comportements, de gestes ou de
    menaces suicidaires ou dautomutilations
  • Instabilité affective due à une réactivité
    marquée de lhumeur dysphorie intense,
    irritabilité, anxiété durant quelques heures,
    rarement plus de quelques jours
  • Sentiment chronique de vide
  • Colères intenses et inappropriées ou difficultés
    à contrôler sa colère
  • Survenue transitoire dans des situations de
    stress dune idéation persécutoire ou de
    symptômes dissociatifs sévères

40
Prévalence et évolution
  • Prévalence
  • 2 population générale
  • 10 consultations psychiatriques
  • 20 patients hospitalisés en service
    psychiatrique
  • 30 à 60 des troubles de la personnalité
  • Évolution variable
  • instabilité chronique au début de lâge adulte
    avec des épisodes de perte de contrôle des
    affects et des impulsions
  • Recours fréquent au système de soins
  • Risque suicidaire
  • Stabilisation après la quarantaine

41
(No Transcript)
42
  • Le thérapeute doit pouvoir passer du domaine
    fantasmatique à
  • la perception de la réalité matérielle du patient
  • La prescription médicamenteuse temporaire
  • Lhospitalisation à temps complet ou partiel
    devant une menace de passage à lacte suicidaire
  • Chimiothérapie
  • Permettent une amélioration relative et
    transitoire dun état de crise

43
  • Cet abord multiple nécessite une bonne
    collaboration entre intervenants Dans le cadre de
    la psychothérapie il est recommandé
  • Un aménagement dans lequel le thérapeute est
    étayant mais pas persécuteur
  • Un cadre rigoureux avec hospitalisation lorsque
    la menace de fusion régressive domine
  • Lutilisation dobjets transitionnels lors de
    labsence du thérapeute

44
Plan
  • Troubles de la personnalité définition,
    classification
  • Personnalités limites critères diagnostiques
  •  Personnalité  post-traumatique critères
    diagnostiques
  • DSM IV
  • Psychopathologie des états limites historique,
    traumatismes psychique précoce désorganisateur,
    angoisse dépressive, deuxièmes traumatisme
    désorganisateur
  • Évolution des états de stress post-traumatiques
  • Conclusion perspectives thérapeutiques

45
Éléments cliniques
  • Angoisse
  • Diffuse, flottante, labile, facilement
    envahissante
  • Expression paroxystique
  • Expérience de déréalisation
  • Sensation de perte du sens de la vie et de la
    cohérence interne
  • Le patient lutte contre des
  • Fantasmes dabandon
  • Sentiments dannihilation
  • Craintes dimpulsion
  • Peurs déchouer

46
  • Symptômes dapparence névrotique
  • fluctuent et sont associés de façon variable
  • Symptômes dallure phobique
  • concernent le corps ou le regard de lautre
  • comportent souvent une tonalité persécutrice
    (phobie du regard, peur de rougir, peur de parler
    en public)
  • Symptômes dallure obsessionnelle
  • idées obsédantes, rituels sans rigidité défensive
  • Symptômes de conversion
  • dénués dérotisation le contexte est agressif,
    manipulateur
  • États crépusculaires, fugues dissociatives,
    amnésies
  • Symptômes hypochondriaques
  • Angoisses nosophobiques

47
  • Troubles thymiques
  • Prévalence des troubles dépressifs 40 à 60
  • Symptomatologie
  • Rareté du ralentissement psychomoteur
  • Peu de variation circadienne
  • Rareté sentiments de culpabilité
  • Sentiment de rage froide plus que de tristesse
  • Désespoir et le sentiment dimpuissance face à la
    situation
  • Sentiment de vide avec des sensations dennui, de
    lassitude, de perte de sens de lexistence
  • Sentiment danesthésie affective
  • Avidité relationnelle contrastant avec des
    attitudes dautosuffisance, domnipotence
  • Risque de passage à lacte suicidaire impulsif
    majeur
  • Lintensité de la dépression est varie

48
  • 4. Troubles du comportement de type impulsif
  • Touchent lensemble de la vie du sujet
    instabilité affective, professionnelle, sociale
  • Le passage à lacte témoigne de la difficulté à
    conflictualiser les relations
  • Surtout autoagressifs automutilation, suicide,
    surdosage de toxiques, conduites à risque
    récurrentes
  • Hétéroagressif
  • Ruptures sentimentales, professionnelles à
    répétition malgré une bonne qualité de
    linvestissement
  • Les conduites de dépendance
  • Recherche dun apaisement rapide de langoisse,
  • Elles facilitent ladaptation en évitant les
    conflits
  • 5. États psychiatriques aigus
  • Suicide
  • Trouble panique
  • Expériences délirantes transitoires à tonalité
    persécutrice

49
Caractéristiques et troubles associés
  • Les antécédents (souvent dans lenfance)
  • Mauvais traitements physiques et/ou sexuel
  • Négligences parentales
  • Conflits conjugaux
  • Pertes ou séparations parentales précoces
  • Pathologies associées
  • Troubles de lhumeur
  • Abus de substances, troubles des conduites
    alimentaires
  • État de stress post-traumatique

50
Diagnostic différentiel
  • Troubles de lhumeur
  • Troubles de la personnalité
  • tous les diagnostics peuvent être portés
    simultanément si présence de critères répondant à
    plusieurs troubles de la personnalité
  • Personnalité histrionique quête dattention,
    cpts manipulateurs, affects labiles mais pas de
    cpts autodestructeurs, de ruptures brutales, de
    sentiment de vide
  • Personnalité schizotypique idées persécutoires
    et illusions sont prolongées et ne sont pas
    réactives aux relations interpersonnelles et au
    contexte.

51
Diagnostic différentiel
  • Personnalité paranoïaques et narcissiques
    réactions coléreuses mais stabilité relative de
    limage de soi, absence relative de cpts
    autodestructeurs, dimpulsivité et de crainte
    dabandon
  • Personnalité antisociale manipulation vise ici
    à obtenir un profit
  • Personnalité dépendante face à labandon réagit
    par la recherche dune relation de substitution
    (vide affectif, rage et revendication)
  • Des symptômes qui peuvent se développer en
    association avec lutilisation chronique dune
    substance

52
III  Personnalité post-traumatique  critères
diagnostiques
  • Les symptômes débutent habituellement au moins 3
    mois (à plusieurs années) après lévénement
    traumatique
  • Dans les suites immédiates du traumatisme état
    de stress aigu (durée 2js à 4s, avant 4ème s)
  • Guérison dans 50 des cas dans les 3 mois
  • Souvent les symptômes persistent au delà dun an
  • Facteurs influençant le développement dun PTSD
  • Sévérité, durée et proximité de lexposition
  • Soutiens familiaux, sociaux
  • Antécédents psychiatriques familiaux et
    personnels
  • Expériences dans lenfance

53
Personnalité post-traumatique
  • Culpabilité douloureuse pour avoir survécu
  • Alors que dautres sont blessés ou morts
  • Du fait de ce quelles ont dû faire pour survivre
  • Évitement des situations, activités qui
    symbolisent ou ressemblent au traumatisme
  • Modification des conduites interfèrent avec les
    relations interpersonnelles (divorce,
    licenciement)

54
Symptômes observés
  • Altération de la modulations des affects
  • Comportement autodestructeur et impulsif
  • Symptômes dissociatifs
  • Plaintes somatiques
  • Sentiment dinefficience, de honte, de désespoir
  • Sentiment de nêtre plus comme avant
  • Perte des croyances antérieures
  • Hostilité, repli social
  • Sentiment dêtre constamment menacé
  • Altération des relations avec autrui

55
Risque de survenue de troubles psychiatriques
  • Difficile de distinguer si ces troubles précèdent
    ou suivent létat de stress post-traumatique
  • Trouble panique
  • Agoraphobie
  • Trouble obsessionnel-compulsif
  • Phobie sociale
  • Phobie spécifique
  • Trouble dépressif
  • Trouble somatisation
  • Trouble lié à lutilisation dune substance

56
Prévalence et évolution
  • Prévalence
  • 1 à 14 vie entière selon les méthodes
    dévaluation utilisées et les populations
    étudiées
  • 3 à 58 chez les sujets à risque
  • Évolution
  • Peut survenir à tout âge
  • Latence dapparition des symptômes 3 mois à
    plusieurs années
  • Symptômes initiaux sont ceux du stress aigu
  • 50 des cas guérison en 3 mois
  • Souvent les symptômes persistent au delà dun an
  • Facteurs prédictifs dévolution
  • sévérité, durée, proximité de lexposition
  • Soutiens sociaux, antécédents familiaux,
    expériences traumatiques dans lenfance, les
    troubles mentaux préexistants

57
IV - DSM IV
  • Axe 1 diagnostic principal ou motif de la
    consultation
  • Axe 2 troubles de la personnalité utilisé
    aussi pour indiquer les principales
    caractéristiques dinadaptation de la
    personnalité ou les mécanismes de défense
    borderline
  • Axe 3 affections médicales générales
  • Axe 4 problèmes psychosociaux et
    environnementaux
  • Axe 5 évaluation globale du fonctionnement

58
V - Psychopathologie des états limites
  • Le polymorphisme clinique et psychopathologique
    pose la question dune identité diagnostique des
    personnalité limite
  • Définir le concept détat limite revient à tenter
    de cerner la pluralité du terme dans son
    polymorphisme clinique et psychopathologique
  • États limites peuvent être compris comme
  • Systèmes cohérent et relativement stable
  • État intermédiaire dans un parcours de maturation
  • État charnière entre structure névrotique et
    psychotique

59
Plan psychopathologie de états limites
  • Historique
  • Perspective psychiatrique
  • Perspective psychanalytique
  • Traumatisme psychique précoce
  • Conséquences du traumatisme précoce
  • Angoisse dépressive
  • Conséquences de langoisse de dépression
  • Décompensations morbides de lorganisation limite
  • Deuxième traumatisme psychique désorganisateur
  • Modes de réorganisation psychique

60
Historique
  • Perspective psychiatrique
  • Initialement les auteurs ont décrit des tableaux
    cliniques qui par leur aspect et leur évolution
    se situaient à la limite des cadres nosologiques
    établis
  • Les états limites ont été longtemps considérés de
    nature schizophrénique, à la frontière des
    psychoses
  • Magnan 1893 délires curables
  • Kahlbaum 1885 héboïdophrénie
  • Kretschmer 1921 schizoïdie
  • Claude 1939 schizonévrose
  • Ey 1955 coexistence de comportements
    névrotiques polymorphes et de décompensations
    psychotiques aiguës

61
2. Perspective psychanalytique
  • Stern 1936 réemploi le terme borderline
    sentiment dinsécurité diffuse avec hyperesthésie
    affective, une défaillance de lestime de soi
  • Winnicott développe le concept de faux-self
  • Eisenstein 1949 risque de décompensation
    psychotique transitoire dans le cadre de la cure
    (psychose de transfert)
  • Wolfberg 1952 les patients limites ont recours
    à des défenses plus primitives que les névrosés
    mais garderaient une épreuve de la réalité
    conservée contrairement aux psychotiques
  • Kohut, Kernberg, Bergeret dans les années 1970,
    puis Green et Widlöcher ont poursuivi les travaux
    et dégagé des constantes psychopathologiques
    quelles concernent
  • son intégration du moi
  • certains modes de défense privilégiés
  • le rapport à la réalité

62
Traumatisme psychique précoce
  • Le Moi, dans les états limites a dépassé le
    moment où les relations précoces très mauvaises à
    la mère auraient pu opérer une préorganisation de
    type psychotique
  • La relation triangulaire et génitale oedipienne
    est subitement perturbée par un fait de réalité
    du contexte qui est ressenti par le sujet comme
    une frustration très vive, un risque de perte
    dobjet
  • Le traumatisme affectif précoce, émoi pulsionnel
    intense, joue le rôle de désorganisateur précoce
  • Il fait entrer lenfant trop brutalement et
    précocement dans une situation oedipienne
  • Il bloque son développement libidinal ultérieur
    en le faisant entrer dans une pseudo-latence plus
    précoce et plus durable que la latence normale

63
Conséquences du traumatisme précoce
  • Il ne lui sera pas possible de négocier une
    relation triangulaire et génitale avec ses objets
  • Il ne pourra pas sappuyer sur lamour du
    père/sentiments hostiles envers sa mère et
    inversement
  • Le refoulement ne fonctionne pas pleinement pour
    éliminer du conscient lexcès de tensions
    sexuelles et agressives
  • Lenfant fait appel à des mécanismes de défense
    plus archaïques et plus coûteux pour le Moi
  • Évitement, Déni des représentations sexuelles (et
    non de la réalité), Clivage de lobjet ( et non
    du moi)
  • Lidentification projective, le maniement
    omnipotent de lobjet

64
Langoisse dépressive
  • Le sujet fonctionne sur deux registres
  • Registre adaptatif dans tout le champs
    relationnel
  • Registre anaclitique dès quune menace de perte
    dobjet apparaît
  • Langoisse de dépression contre laquelle le sujet
    lutte pour ne pas se sentir anéanti
  • Survient dès que le sujet imagine que lappui sur
    lautre risque de lui faire défaut, de lui
    échapper
  • Elle rappelle un passé malheureux et témoigne
    dune espérance de sauvetage dans la relation de
    dépendance à lautre

65
Conséquences de langoisse dépressive
  • Le sujet a lambition de bien faire pour
    conserver lamour et éviter les séparations
    vécues comme ruptures
  • Il manifeste un immense besoin daffection, de
    compréhension, de respect, de soutien
  • Lévitement du conflit, loblige à se rendre à
    tout moment disponible et adaptable
  • Léchec est ressenti comme honteux générant du
    dégoût de soi-même, éventuellement projeté sur
    les autres
  • Intolérance aux contradictions et aux
    incertitudes
  • Difficultés à conflictualiser rend compte de la
    difficulté à verbaliser, à élaborer des fantasmes
    ou des idées et expliquent les passages à lacte

66
Décompensations morbides de lorganisation limite
  • Au prix de renoncements, de compromis,
    dévitements, de déguisements, certains
    aménagements limites arrivent à se maintenir
    toute leur vie
  • Décompensations de la sénescence
  • Décompensation dramatique, inattendue, très grave
    au moment de la sénescence chez des patients
    jouissant dune réputation de gens
     hypernormaux  avec excessif besoin
    dadaptation, toujours actif
  • Facteurs traumatiques décès dun proche,
    retraite, ennui financier
  • Symptômes épisode dangoisse aiguë transitoire
    proche de la dépersonnalisation évolue vers
  • La mort subite, la démence sénile
  • Des affections psychosomatiques

67
Décompensation deuxième traumatisme psychique
désorganisateur
  • Facteur déclenchant très variés post-partum,
    mariage, deuil, bouleversement social
  • Ce traumatisme réveille par son vécu intime une
    ancienne frustration narcissique prédépressive
    correspondant au premier traumatisme
    désorganisateur qui a été soigneusement évité
    jusque là
  • Les défenses peu spécifiques utilisées jusque là
    deviennent impuissantes à contenir langoisse qui
    sécoule librement
  • Si le patient ne trouve pas au plus vite un
    système défensif efficace le risque de mort est
    majeur
  • suicide
  • Défaillance organique

68
Modes de réorganisation psychique
  • Voie névrotique
  • lénergie accessoire libérée par le traumatisme
    permet au niveau génital de la structuration
    oedipienne de se réaliser enfin. le plus souvent
    sur un mode hystérophobique ou obsessionnel
  • Voie psychotique se fait vers
  • une psychotisation autour du noyau dépressif dans
    le registre mélancolique
  • Parfois délirantes paranoïdes, ou hallucinatoire
    chronique
  • Voie psychosomatique se fait
  • quand les manifestations mentales se trouvent
    désinvesties, désexualisées et autonomisées au
    profit dun mode de régression somatique et
    psychique
  • Note le 1er comme le 2ème traumatisme peuvent
    être une série de microtraumatismes rapprochés et
    répétés

69
ANNEXES
70
  • Le polymorphisme clinique des personnalités
    post-traumatiques et des personnalités limites
    pose la question de leur diagnostique
    différentiel et de leur psychopathologie
  • Les décompensations aiguës avec passages à lacte
    suicidaires sont fréquentes
  • Le polymorphisme des troubles, leur labilité,
    ladaptabilité dont font preuve ces patients rend
    lidentification de ces pathologies
    particulièrement difficile
  • La gravité de ces troubles et leur dangerosité
    potentielle doit conduire le clinicien à
  • une évaluation diagnostique précise
  • à proposer une stratégie thérapeutique adaptée
    protégeant le patient des risques liés à cette
    pathologie complexe

71
  • Ce mode durable est rigide et entraîne une
    souffrance cliniquement significative ou une
    altération du fonctionnement social,
    professionnel
  • Ce mode est stable et prolongé et ses premières
    manifestations sont décelables au plus tard à
    ladolescence ou au début de lâge adulte

72
Classification des troubles de la personnalité
  • Groupe A bizarre et excentrique
  • Personnalité paranoïaque
  • Personnalité schizoïde
  • Personnalité schizotypique
  • Groupe B théâtral-émotif
  • Personnalité antisociale
  • Personnalité borderline (limite)
  • Personnalité histrionique
  • Personnalité narcissique
  • Groupe C craintif-anxieux
  • Personnalité évitante
  • Personnalité dépendante
  • Personnalité obsessionnelle-compulsive
  • Troubles de la personnalité non spécifiés

73
(No Transcript)
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