Title: 9 Complexit
19 Complexité des activités mathématiques
- 9-1
- Introduction Généralités
- Les composantes de la complexité
2Sommaire
- Introduction et généralités
- diaporama 9-1 vues 1 à 23
- Études sur le calcul de la multiplication
- diaporama 9-2 vues 24 à 67
- Études sur la division
- Diaporama 9-3 vues 68 à 94
- Études sur les systèmes linéaires
- Diaporama 9-4 vues 95 à 112
- Quelques repères
- Une étude de Lucienne Félix 6-9
- comparaisons de méthodes, indice de complexité
51-59 - Études théoriques 27 études empiriques 37
3Objet des études de complexité
- Létude de la complexité des situations a pour
objet de prévoir et de comparer les variations de
performances des élèves en fonction des
variations de certaines caractéristiques ou
variables de ces situations - Les études de la complexité des situations
conjuguent autant que possible deux méthodes - la modélisation a priori et la mise à lépreuve
expérimentale des modèles théoriques, - ou lobservation et lexplication a posteriori
par des modèles empiriques - Ce type détude est directement orienté vers le
choix des objets et des conditions denseignement
les plus appropriées aux élèves, collectivement
ou individuellement
4Les composantes
- La complexité dune situation dépend
- 1. De la complexité du milieu
- 2. De la complexité créée par le projet
- les choix à faire pour obtenir le résultat
suivant les connaissances, la probabilité dy
parvenir - et ce quil faut faire pour établir une solution
(reproductible) - 3. De la complexité de la tâche, cest-à-dire de
la reproduction dune solution connue suivant la
fiabilité cherchée (elle réduit la complexité
globale du projet)
5Leur complexité
- La complexité du milieu ne dépend pas a priori
des compétences de lactant. - Par contre la complexité de la résolution de la
situation, lobtention du résultat visé, dépend à
la fois du milieu et des connaissances de
lactant. - La complexité de létablissement dune solution
stable - une tâche dépend de plus des
connaissances et des répertoires de référence de
lactant - La complexité de la reconnaissance a priori et de
la mise en œuvre dune solution stable une
tâche ne dépend principalement que de la
culture
61. La complexité dun milieu
- Lucienne Félix inventorie le milieu de la
situation suivante - Trois points A, B et C sont sur un cercle (C)
- Les milieux des arcs successifs BC, CA, AB
- sont nommés A', B', C'.
- Objectif déterminer la mesure de l'angle de AA'
et B'C'.
Les éléments du milieu sont
Les objets
Extrait de louvrage L. Félix, Un aperçu des
méthodes en géométrie élémentaire 2 textes de
réflexions didactiques, IREM de Bordeaux 1991 à
lire sur ce site
7Les relations
Les connaissances disponibles
- Addition des arcs, addition des angles. -
Correspondance entre arcs, angles au centre,
angles inscrits - Angles de 2 cordes se coupant à
l'intérieur ou à l'extérieur du cercle. - Tout
angle a 2 bissectrices perpendiculaires Tout arc
a 2 milieux diamétralement opposés.
8- Le savoir utilisé dans cette solution nest
quune petite partie de ceux qui sont engagés
dans le milieu. Le choix des objets et des
relations utilisés et du théorème de référence
est le résultat du traitement dun certain nombre
dénoncés dont certains sont des théorèmes de
référence (des savoirs) mais dont lutilité est
incertaine et qui interviennent comme de simples
connaissances - La complexité de la solution est faible par
rapport à celle de la situation. Mais
létablissement de la solution (même si les
théorèmes sont sus) est dune complexité beaucoup
plus grande
9- Cet inventaire laisse évidemment dans lombre des
conventions implicites comme il sagit de
démontrer, pas de mesurer UN angle particulier - Cette situation est un problème classique elle
ne comporte pas déléments qui pourraient faire
penser que cet angle aurait une valeur
particulière ni pourquoi il est intéressant de le
savoir. - Lélève sait bien quelle est la réponse à la
question posée. Là nest pas la question. - Il ne sagit que de produire ou reproduire
une démonstration de mathématique. Ce qui est
déjà bien - Par contre ce que sest proposé L. Félix
Trouver dix solutions distinctes de ce
problème constitue une situation qui nest pas
réduite à un problème. Lexploration dun
domaine, y reconnaître que des solutions sont
similaires, ou différentes, relève dune
connaissance dun milieu, non dun savoir.
102. La complexité des tâches Plan détude
- Étude théorique et expérimentales des difficultés
du calcul élémentaire, et la comparaison de
divers algorithmes. - Considérer la complexité formelle des différents
algorithmes de calcul à la plume de la
multiplication et de la division, nous donnera
loccasion dillustrer quelques méthodes de
recherches et de montrer lusage fécond dun
indice de complexité pourtant bien insuffisant.
Nous nétudierons pas tous les aspects (ex.
leffet de la disparition quasi-totale du calcul
de la vue du calcul à la plume dans nos
sociétés, Le dénombrement et la numération sont
étudiés dans une autre partie du cours) etc. - 2. Étude a priori des effets des variables de
complexité sur lapprentissage et lenseignement
la taille des répertoires, la longueur des
séquences indépendantes, le nombre de valeurs
provisoires maintenues simultanément en mémoire
Nous comparerons la méthode per gelosia et la
méthode Fibonacci, a priori à laide de lindice
de complexité de McCabe, confronté à des
observations et à des expériences.
11- 3. A propos de la soustraction et de la division
observation empirique de leffet de diverses
variables qui ont un effet sur la compréhension
et la mise en œuvre des tâches - taille des nombres
- nature mathématique des nombres,
- type de grandeurs etc
- 4. Dans le prolongement des études précédentes le
cours présente - une approche de la complexité des raisonnements
arithmétiques et de lalgèbre linéaire où les
algorithmes se multiplient et sassouplissent. - Une expérience mentale simple montre limportance
du rôle des types de grandeurs pour orienter la
résolution dun même système vers une méthode
arithmétique ou vers une autre. Lalgèbre échappe
à ces difficultés mais les reporte sur les mises
en équations. - Une étude de la complexité des résolutions
opportunistes dune situation, comparées avec
celle de létablissement dune solution stable
montrera lexistence dun seuil dapprentissage
123. La Complexité de la résolution des situations
et la complexité des apprentissages
- Ce sont les parties les plus importantes et les
plus délicates de la recherche en didactique.
Dautant plus quil semble que les approches qui
isolent prématurément une catégorie de faits ou
de connaissances de leur environnement didactique
induisent des biais et peuvent très mal orienter
les efforts de lenseignement. - Nous naborderons cette question quaprès avoir
étudié les situations et les curriculums et nous
les reprendrons alors dans le cadre de la théorie
des situations proprement didactiques qui prend
pour objet non seulement lobjet de
lenseignement mais le système didactique dans sa
totalité.
13- Savoir définir une complexité didactique
intrinsèque pour des domaines des
mathématiques, et montrer sa validité contingente
ne sera le résultat que dune connaissance
approfondie de la didactique et de la
métamathématique elles-mêmes. - Cest pourtant en référence à ce projet quil
faut interpréter nos efforts (ils peuvent sembler
dérisoires à une telle distance du but) pour
diriger des choix de situations et de curriculum
à laide de comparaisons de complexité entre les
objets qui apparaissent pertinents pour cela (ce
qui en fait des objets didactiques). - Nous allons commencer par le côté le plus
abordable celui des algorithmes et donc des
tâches1. - Pour des raisons historiques, techniques et
idéologiques nous avons dabord examiné de ce
point de vue lenseignement élémentaire. - 1Cest aussi une nervure de la théorie
anthropologique
14Annonce du diaporama 10 suivant
- Dans le chapitre suivant nous montrerons que les
variations de la difficulté deffectuer ou de
concevoir un algorithme ménagent une zone de
meilleure efficacité. - Les zones de meilleure efficacité de deux
algorithmes qui résolvent le même problème
mathématique peuvent présenter différentes
configurations. Dans certains cas il apparaît
entre elles des seuils qui obligent à augmenter
brutalement la complexité des solutions. - Un saut trop important provoque des effets
comparables aux obstacles épistémologiques
observés notamment en Sciences Physiques.
15Études sur les méthodes de calcul à lécole
- Remarques ergonomiques
- et Ingénierie Didactique
16Préambule
- Le corps de ce diaporama réalisé pour une
conférence à des enseignants évoque plus quil
nexpose mes exercices de débutant sur le calcul
et son apprentissage1. Je suis à peu près certain
que toutes les objections présentées ici à nos
pratiques habituelles avaient déjà été faites et
depuis longtemps certains pays en ont tenu
compte. Mais elles nont jamais eu aucun écho en
France. - La difficulté à corriger des erreurs patentes,
nest pas une simple anomalie, cest un phénomène
récurrent qui mérite dêtre étudié. - 1 BROUSSEAU Guy (1973) "Peut-on améliorer le
calcul des produits de nombres naturels ? " in
Actes du 3e congrès des sciences de léducation
Apports des disciplines fondamentales aux
sciences de léducation tome 1 pp 364-378
(1973)
17 - Pour cerner les objectifs et les moyens
dapprentissage envisagés dans la théorie des
situations mathématiques il faut les confronter
aux principes et méthodes utilisées ou évoquées
comme telles - presque universellement pour
enseigner les algorithmes. - Elles servent de référence à toutes les méthodes
rationnelles denseignement. - Lépistémologie quelles véhiculent simpose dans
les rapports de lensemble de la population avec
les institutions scolaires. - Dans ces rapports, les connaissances sont
assimilées à des textes et les textes à des sous
algorithmes. Lenseignement consiste à créer et
assembler ces pièces comme celles dun meccano. -
- Il est nouveau de voir aujourdhui des
producteurs de connaissances mathématiques qui
tendent à partager ce point de vue, malgré leur
expérience. - Les études dergonomie esquissées dans ce
chapitre permettent de replacer ces opinions et
ces pratiques dans la perspective de la théorie
des situations mathématiques
181. Les principes de base de la didactique
classique
- 1. Principe de construction
- Tout ce qui est utilisé pour édifier un texte ou
un algorithme nouveau à un moment donné doit
avoir été auparavant - - enseigné
- - et appris
- 2. Principe déconomie
- Ne doit être enseigné que ce qui doit être su
finalement ou qui doit être su pour apprendre un
autre savoir, (cest-à-dire les savoirs de
référence). - ? conséquence tout ce qui est enseigné doit
être appris - 3. Les éléments primitifs doivent être pris
évidents ou familiers - 4. Méthode de base
- Tout ce qui est nécessaire (à lécole de base)
peut être appris par lexemple, limitation, la
correction et lexercice. - 5. La compréhension accélère lapprentissage mais
ne lui est pas nécessaire. - Elle peut être facilitée par lexplicitation,
lexposition, et lexplication.
192. Objections
- Mais aucune de ces déclarations - ni leur
négation - nest un principe universel - 1. Le principe 1 ne sapplique pas aux
connaissances La théorie des situations
mathématiques montre des conditions dans
lesquelles les élèves produisent des
connaissances qui ne leur ont pas été enseignées
au préalable. - Nous donnons des exemples de constructions de
solutions complexes par des genèses, des
évolutions de connaissances et non par des
synthèses de savoirs - La transformation des connaissances en savoirs
permet de suivre des voies variées souvent plus
efficaces - 2. Le principe 2 affirme que puisque lénoncé de
la conclusion est plus court que sa
démonstration, lapprentissage de lénoncé est
plus économique que celui de sa démonstration. Ce
nest pas vrai , on apprend souvent mieux ce
quon comprend.
20- 3. Les éléments primitifs ne sont pas souvent les
plus faciles à appréhender. - 4. La procédure du quatrième principe ne
sapplique pas a tout. Elle est si coûteuse en
temps quil est peu probable quon puisse
effectivement apprendre ainsi tout ce qui, en
principe, pourrait relever de ce processus sans
école. - 5. La déclaration est exacte pour les
apprentissages formels. Mais les rôles de la
compréhension et de lapprentissage sont
inversés. Cest lapprentissage qui prolonge et
soulage la compréhension dans des conditions où
elle nest plus indispensable. - 6. Lacquisition de connaissances (même
inaccessibles à lanalyse) est indispensable - 7. ainsi que lexplicitation, lexposition et
lexplication, nécessaires à la constitution des
savoirs (la reconnaissance des connaissances
conformes)
213. Motifs de cette étude
- Motifs Scientifiques. Il sagit ici de reprendre
lensemble du problème de lenseignement des
calculs élémentaires les plaçant dans le cadre
dune construction densemble des notions
mathématiques. - Une première approche ergonomique et économique
permettra de comparer les performances des
différentes méthodes du point de vue des efforts
que demandent leur usage et leur apprentissage et
de la fiabilité qui en résulte. - Motifs Didactiques. Cette étude présentera dans
ce cours une base essentielle de lingénierie
didactique létude des propriétés ergonomiques
des situations et de leurs solutions. - Lingénierie didactique pratique se heurte à des
exigences sévères et reste limitée à des
modifications mineures aux avantages incertains
22- Motifs Macrodidactiques. Les conclusions de cette
étude ne seront pas décisives pour lenseignement
réel car les changements dans ce domaines sont
soumis à des phénomènes de macrodidactique
excessivement violents. - Exemple la permanence des irrégularités de
numération orale en France (72, 95) - et Économiques. Les motifs scientifiques ont un
faible poids. Les conditions économiques sont
plus fortes - Aujourdhui la demande de la société en calcul
humain sest effondrée. Lapprentissage du calcul
est toujours indispensable mais seulement pour
des raisons épistémologiques et culturelles. Il
fait partie de la culture, mais plus des usages. - Il faut donc reconsidérer en même temps ses
méthodes et son enseignement pour les adapter à
léconomie de leur usage et à lergonomie des
utilisateurs.
234. Le plan de létude
- Létude devrait commencer par celle de la
division car seules les modifications
didactiquement compatibles avec la méthode de
division seront finalement acceptables - Mais nous étudierons dabord la multiplication
comme un sujet indépendant. Nous opposerons à la
méthode classique introduite par Fibonacci, celle
per gelosia, beaucoup plus sûre et rapide pour
les grandes opérations. Elle favorise
lapprentissage les élèves peuvent
linventer et la comprendre. - Nous améliorerons ensuite naïvement les
propriétés ergonomiques de la division. Certaines
des propositions introduites pas ce travail il y
a près de 40 ans ont été adoptées.. Pas toutes.
Lenseignement peut suivre un processus
dinvention et de mise au pont comparable à celui
commencé avec qui dira 20 . - Ensuite viendra létude du compromis pour la
division. Le calcul des multiplications en ligne
nécessaires à la division est acquis plus
facilement à partir de lapprentissage de per
gelosia. Les élèves passent ensuite facilement à
la présentation classique des multiplications.