Title: Cours d
1Cours dépidémiologie
- Robert J. FREUND
- E.N.S.P.
- Rennes
2Plan suivi 1/2
- A quoi sert l épidémiologie ?
- Histoire des épidémies
- Histoire des épidémiologistes
- Définition de l épidémiologie
- Principales données en épidémiologie
- La description épidémiologique
- Temps / Lieu / Personne
- Quels indicateurs et pourquoi ?
3Plan suivi 2/2
- Standardisation des taux
- Attitude descriptive ou explicative
- Situation expérimentale ou observation
- Porte d'entrée maladie ou exposition
- Regard critique attention aux biais
- Les enquêtes étiologiques
- Epidémiologie et évaluation
- évaluation du dépistage
4A quoi sert l épidémiologie ?
5Les histoires récentes ... des
histoires de crises !
- Amiante, 1970-1995
- Légionnelloses, 1973 . et après !
- SIDA, 1981
- Hormone de croissance , 1985
- Sang contaminé, 1985
- ESB et prion, 1985-1995
- Trichinoses à partir de 1985
- Listérioses
- Canicule de lété 2003
6 Y a-t-il un pilote dans l appareil ?
- Comprendre l inertie du système face aux crises
? - Qui pilote en cas de crise ?
- La connaissance, domaine de l épidémiologie
- La décision, domaine du décideur
- L action de santé publique, domaine du
professionnel - L évaluation, domaine en partie couvert par
l épidémiologie - Le problème reste
- le fossé connaissance ---gt action
7Mais a quoi sert donc l épidémiologie ?
- Etude et recherche
- amélioration de la connaissance
- Production d une partie des informations
nécessaires à la décision - priorisation des problèmes
- définition des actions, programmes et politiques
8Mais a quoi sert donc l épidémiologie ?
- Evaluation
- impact réel des actions et programmes
- reformulation des actions et programmes
9Un peu d histoire ...
10Les épidémies à travers l histoire
- 1141 av JC La peste des Philistins, La Bible,
livre de Samuel, Ch. 2 - épidémie de peste bubonique
- 701 av JC paludisme pernicieux des assyriens
devant Jerusalem - 165 ap JC Peste d Antonin
- III-Vème siècle pestes en 252 et 254, varioles
en 312 - 1580 épidémie de coqueluche à Paris
11Les épidémies à travers l histoire
- XVI ème siècle épidémie de syphilis
- 1723 fièvre jaune
- 18xx choléra
- 1889, 1918, 1957 grippe asiatique
- 19ème siècle tuberculose
- SIDA
- MST
- Légionelloses
- Salmonelloses
12Les épidémies à travers l histoire
- Listérioses
- Kreutzfeld-Jacob
- ESB
- Antibiorésistances
- Santé publique et maladies transmissibles
-
- un sujet toujours actuel
13L histoire et les épidémiologistes
- Hippocrate 460 av JC
- EN DEMOS distribution constante des maladies
dans une population - EPI DEMOS maladies qui envahissent brutalement
certaines populations pendant un certain temps - Paracelse, 1493, Suisse
- Maladies des mineurs et métallurgistes du tyrol
toxicité de l arsenic et du mercure traitement
par bains
14L histoire et les épidémiologistes
- Fracastoro, 1530, Venise
- Epidémie de vérole
- John Lind, 1747, GB
- Citron et scorbut à bord du Salisbury
- Louis René Villermé
- Santé et conditions de travail cancer du
scrotum ( les bourses ) des ramoneurs. - John Snow , 1849, GB
- Choléra, eau, réseau d adduction.
15L histoire et les épidémiologistes
- Pasteur, 18xx, France
- Génération spontanée.
- Goldberger, 1914, USA
- Nutrition, conditions de vie et de travail,
pellagre.
16En quête d une définition ...
17Définition de l épidémiologie
- Le Petit ROBERT
- Epidémie, du grec epidemos
- Qui circule dans le pays.
- Grand nombre de cas ou accroissement important
des cas à un moment à un endroit donné. - Qui se propage
18Définition de l épidémiologie
- Le Petit ROBERT
- Epidémiologie
- Rapports existant entre maladies et différents
facteurs, mode de vie, milieu ambiant ou social,
particularités individuelles.
19Définition de l épidémiologie
- Brian MacMahon, 1958, USA
- L épidémiologie étudie
- la distribution
- et les causes
- des différences de niveau de santé à l intérieur
des groupes humaines et entre ces groupes.
20Données disponibles en épidémiologie
21Principales données en épidémiologie
- Démographie
- recensement de la population (INSEE)
- état civil naissances, décès
- Mortalité
- bulletins de décès
- cause médicale de décès (CMD)
- statistiques des CMD
22Principales données en épidémiologie
- Morbidité
- dénombrement de malades selon une classification
- morbidité
- diagnostiquée
- ressentie
- réelle ou objective
- totale ( totale lt----gt objective ?? )
23Principales données en épidémiologie
- Morbidité étendue
- déficience niveau médical
- incapacité niveau fonctionnel
- handicap niveau social
- Morbidité comportementale répercussion
socio-économique de la maladie
24La description épidémiologique T / L / P
- Temps, lieu et personne
- Le temps le mode de propagation
- Le lieu la source du phénomène
- La personne le groupe à risque, les facteurs de
risque
25Le temps
Nombre de cas de tuberculose
1945
1998
26Le temps
Nombre de cas de grippe par semaine
Novembre
Oct.
Mai
27Le temps
Nombre d entrées
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
28Le temps
Nombre d entrées
0h 24h
29Le lieu
- Pays, région, département, ville
- Collectivité usine, école, hôpital
- Définit la population ensemble défini et fini !
- Notion de pathologie géographique
30La personne
- Variables personnelles
- sexe
- âge
- rang de naissance
- religion
- ethnie
- niveau d études
- domicile
- catégorie socio-professionnelle
31Sources de données en épidémiologie
32Sources de données
- Démographie
- INSEE, INED
- Mortalité
- INSEE, INSERM
- Données des registres
33Sources de données
- Morbidité
- Les registres
- Les MDO (voir transparent spécifique)
- Les réseaux
- sentinelles
- GROG
- des laboratoires (RENAGO, RENAVIE)
- des centres de référence (salmonelloses,
listérioses, grippes, 40 )
34Sources de données
- Morbidité (suite)
- Les enquêtes en établissement de soins
- DREES (auparavant SESI)
- Les enquêtes nationales
- Enquête décennale INSEE-CREDES
- Le PMSI
35Sources de données
- Morbidité (suite et fin)
- Les organismes de sécurité sociale
- affections de longue durée
- le conseil médical
- Les laboratoires (analyse médicale, ana-path.)
- Les accidents du travail
- Les maladies professionnelles
- Les tableaux de bord régionaux (ORS)
36Les MDO
37Un peu de stratégie .
38Stratégie en épidémiologie
- Etape 1 décrire le problème de santé à l étude
- Etape 2 identifier les différences de niveau de
santé - Etape 3 formuler des hypothèses explicatives
- Etape 4 développer le protocole d évaluation
des hypothèses - Etape 5 mettre en œuvre le protocole
- Etape 6 rédiger les résultats du protocole et
les recommandations
39Stratégie en épidémiologie
- Etape 7 mettre en œuvre les recommandations
- Etape 8 évaluer l action ou le programme
- Etape 9 redéfinir l action de santé publique
en fonction des résultats de l évaluation - et ainsi de suite ! ..
40Attitude descriptive
- On souhaite mesurer un paramètre de santé
- pour faire apparaître des différences entre
groupes dans la population - Ce qui conduit à formuler des hypothèses
d'explication qui sont alors testées en attitude
explicative
41Attitude explicative
- En attitude explicative
- on explique une différence de santé par une
exposition différente - on calcule le risque relatif (ou son estimation)
de maladie lié à l'exposition - Attitude explicative en médecine
- modèle étiologique relation de cause à effet
42Epidémiologique et éthique
43Trois situations possibles
- Situation expérimentale
- On contrôle tous les facteurs de l'étude
- maladie, exposition, dose, durée, mesure, nombre
de sujets - Problème éthique
44Trois situations possibles
- Situation semi - expérimentale
- Exemple Tchernobyl
- Inconvénient non maîtrise de la plupart des
facteurs de l'étude - Avantage situation exceptionnelle / éthique
45Trois situations possibles
- Observation naturelle
- L'épidémiologiste se contente d'observer la
situation réelle - Avantage éthique
- Inconvénient nombreux facteurs perturbant
l'observation ( dont les biais )
46Construction des indicateurs
47Quels indicateurs et pourquoi ?
- Quel est votre objectif ?
- mesurer la prévalence
- mesurer l'incidence
- mesurer un risque
- évaluer une action / un programme
48Les mesures en épidémiologie prévalence
- Mesurer la prévalence
- nombre de cas de la maladie à un moment donné
- rapport ( taux ) de prévalence
- nombre de cas / population
- le rapport de prévalence mesure la
probabilité de rencontrer un malade dans la
population - Mesure descriptive et transversale
- Indicateur difficile à mesurer le plus souvent !
49Exemples de mesure de prévalence
- Le protocole enquête un jour donné
- seroprévalence VIH dans les hôpitaux
- morbidité hospitalière
- infection à l hôpital ( nosocomiale )
50Les mesures en épidémiologie incidence
- Mesurer l'incidence
- nombre de nouveaux cas pendant la période
d'observation. Attention - nouveaux cas
- période d'observation
- Taux d'incidence dit encore incidence
cumulative -
- nbe de nouveaux cas / population à risque
- au milieu de la période
- Population à risque ?
- Population au milieu de la période ?
51Les mesures en épidémiologie incidence
- Le taux d incidence ou incidence cumulative est
une mesure grossière, souvent insuffisante - Exemple tabac et cancer du poumon
- Taux nombre de cancers du poumon / nbe de
fumeurs - On accorde au dénominateur le même poids aux
fumeurs sans prendre en compte la durée de
tabagisme, c est à dire l exposition ! - La mesure est donc erronnée
52Les mesures en épidémiologie incidence
- Première amélioration
- Notion de personnes années à risque (PAR)
- Un fumeur depuis 20 ans va compter pour 20 PAR
- Densité d incidence n cancers / ? PAR
- Critique chaque fumeur a le même poids quelle
que soit sa consommation !
53Les mesures en épidémiologie incidence
- On introduit la notion de dose d exposition
- Dans le cas du tabagisme, le nombre de paquets
par jour - Un fumeur de 2 paquets par jour pendants 25 ans
est compté pour 50 paquets années (PqA) - Densité d incidence n cancers / ? PqA
54Les mesures en épidémiologie risque
- Mesurer un risque
- Qu est ce qu un risque ?
- probabilité d apparition d un événement
(notamment une maladie) pour un individu ou dans
une population pendant une période donnée
(Lellouch, dictionnaire d épidémiologie) - risque individuel probabilité d apparition
d un phénomène indésirable - risque collectif probabilité d apparition
d un phénomène indésirable dans une population. - RISQUE RENCONTRE (DANGER X EXPOSITION)
- exposition f (intensité, nombre, voies, ...)
55Les mesures en épidémiologie risque
- Mesure du risque un exemple
- le risque relatif ( RR )
- Tx Incidence chez les exposés
- --------------------------------------------------
--------------------------------------------------
--------------------------------------------------
--- - Tx Incidence chez les non exposés
- Varie autour de 1
- si lt 1 effet protecteur
- si gt 1 effet néfaste
- Peut être estimé d'autre façon (OR ou RC )
- D autres mesures de risque seront présentées
ultérieurement.
56Les mesures en épidémiologie risque
- L incidence est une mesure longitudinale
- Plus facile à appréhender que la prévalence
(attractivité des nouveaux cas, nombres plus
faibles ..) - Toutefois ...
57Mesure du risque risqué !!
- Facteur de risque
- de comportement
- génétique
- environnemental
- social
- Population à risque
- population qui partage le facteur
- mais comment le savoir ?
- qui compose la population à risque ?
58Quelques autres indicateurs
- Espérance de vie nombre moyen d années à vivre
calculé à partir des taux de décès par âge connus
à la date de calcul. - EVSI idem sans incapacité
- Létalité (lethalité) pourcentage de décès dans
la maladie - n décès malades / N malades
59Quelques autres indicateurs
- Indicateurs de résultats positifs
- taux brut de natalité naissances viables par an
pour 1000 habitants - taux global de fécondité nbe de naissances pour
1000 femmes âgées de 15 à 44 ans - rappel EV, EVSI
60Quelques autres indicateurs
- Indicateurs de santé globale
- prend en compte
- des mesures objectives physiologie,
- subjectives perception et
- des mesures d incapacité
- Difficile à mettre en œuvre de façon cohérente
dans le temps et dans l espace
61Différents types dindicateurs
62ANAES recommandation Indicateurs
63 Sommaire
64Définition
65Utilité / utilisation
66Utilisateurs
67Nature de lobjet mesuré
68Quiz 1
69Méthodes de standardisation des taux
70Le problème à résoudre
71Quelques statistiques
72Données démographiques
731ère solution standardisation directe
74Influence de la référence utilisée
75Influence de la référence utilisée
762ème solution standardisation indirecte
772ème solution standardisation indirecte,
formulaire
78Discussion
79Discussion
80Conditions d application standardistion directe
81Conditions d application standardistion
indirecte
- La méthode est applicable si les histogrammes
représentant les 2 populations à comparer ne se
croisent pas ! - Les autres méthodes de validation semblent
incertaines ? - L effet de distorsion est peu prévisible
82Un exemple américain aie ! aie!
83Standardistion conclusion
- Les taux bruts ne sont jamais comparatifs !
- Il y a au moins 2 types de problématiques
- celle de l épidémiologiste qui veut comparer des
taux pour objectiver des différences - celle du planificateur qui a besoin de nombres
pour dimensionner des services et non pas de taux - Les taux bruts sont dangereux, ils ne donnent
qu un ordre de grandeur du phénomène et incitent
à comparer !!
84Etudes épidémiologiques
85Quelle étude pour mon protocole ?
86Porte d'entrée dans l'étude
- 1 / - Par la maladie
- on sait déterminer de façon indubitable l'état
malade / non malade - on sait où trouver des malades et des non malades
( témoins ) - Il s'agit d'une étude de cas et de témoins
- ( case control study )
87Porte d'entrée dans l'étude
- 2 / - Par l'exposition
- on sait de façon indubitable classer la
population en exposés et non-exposés - on sait mesurer l'exposition
- Il s'agit
- d'études de cohorte
- d'études exposés / non exposés
88Observation et biais
- Un biais est un effet systématique qui agit en
permanence et toujours dans le même sens pour
fausser l'observation. - Biais de sélection, particulièrement dangereux
dans les essais cliniques - Biais d'information
- Biais de confusion ( " tiers facteur " )
89Biais de sélection
- Principe
- les populations comparées ( malades / non
malades ou exposées / non exposées) sont choisies
avec un mode implicite de sélection précisément
en liaison avec l hypothèse testée - Healthy worker effect biais du travailleur
en bonne santé ( costaud ) - résultat minimise l effet néfaste éventuel du
facteur d exposition suspecté sur la santé des
travailleurs
90Biais de sélection
- Enquête porte à porte ignore les absents, les
refus de répondre, les immeubles protégés, - Enquête guichet sélectionne les seules
présents et/ou ceux qui sont sympas , - Centre d examen de santé de la S.S.
- sélectionne les disponibles, les
non-travailleurs , les hypochondriaques,
etc...
91Biais d information
- Principe l information disponible pour les
populations comparées ( malades / non malades ou
exposées / non exposées) n est pas de même
nature, n a pas la même qualité, - Danger risque d avoir plus d information sur
les malades ou les exposés, ce qui va dans le
sens des hypothèses testées.
92Biais d information
- Exemple 1
- malades à l hôpital / non malades en population
générale - dossiers médical contre ???
- les malades sont aussi plus vigilants
- Exemple 2
- des travailleurs a priori exposés sont plus
suivis, d où meilleures données et plus de
diagnostics en général.
93Biais d information
- Exemple 3
- biais de diagnostic la connaissance des risques
encourus peut générer un acharnement
diagnostic en faveur de l hypothèse testée - les personnes soumises au facteur suspecté ont
plus de chance d être diagnostiquées.
94Biais de confusion
- Synonymes tiers facteur, tierce variable,
facteur ou variable de confusion (
confunding ) - Principe une variable peut en cacher une autre
! - Mais encore on attribue à une variable l effet
d une autre ! - Exemple la guerre des maternités publiques
et privées dans les années 70 !
95Biais de confusion
- Exemple 2
- la vitesse tue au volant !
- Exemples 3
- malheureusement la plupart des variables de
comportement apparaissent liées dans une
population. (tabac, alcool, ) - En conséquence, le risque est grand d avoir un
effet de confusion ! - Pizza, bière et ulcère ...
96Biais de confusion
- Heureusement
- on peut analyser a posteriori ( bivariée et
multivariée) les données en fonction des
variables de confusion suspectées - une des méthodes est la stratification a priori
selon Mantel et Haenszel - la méthode sera vue en détail plus loin.
97Biais synthèse
- Le biais de confusion peut être analysé et
neutralisé a posteriori - Les biais d information et de sélection une fois
manifestés sont irréductibles - Il convient donc dans toute la mesure du possible
de les prendre en compte au moment de la
conception du protocole.
98Les études à visée étiologique
99Les études à visée étiologique
- A partir de l'exposition
- expérimentales essai clinique
- d'observation
- exposés / non exposés
- de cohorte
- A partir de la maladie
- étude de cas et de témoins
100L'essai clinique
- Effet bénéfique de A RR lt 1
- Effet néfaste de A RR gt 1
101L'essai clinique
- Rappel statistique (pour mémoire!)
- Significativité et test de Khi-deux
- La significativité d'un résultat est la
probabilité d'observer ce résultat du seul fait
du hasard - Cette probabilité est estimée ici au moyen du
calcul d'une statistique, le khi-deux
102L'essai clinique
- Force d'association
- Ce n'est pas la significativité !
- La force d'association mesure l'intensité de
l'association entre un facteur d'exposition et la
maladie - Mesurée par le risque relatif RR
- ( ou évaluée par OR )
103L'essai clinique
- Effet bénéfique de A si RR gt 1
- Effet néfaste si de A si RR lt 1
104L'essai clinique
- Interprétation de l'intervalle de confiance
- Exemples
- 0,45 -------- 0,80 inférieur à 1
- 1,87 ---------12,34 supérieur à 1
- 0,22 --------- 1,28 pas différent de 1
- 0,80 --------- 18,56 pas différent de 1
105L'essai clinique
- L'ordinateur calcule pour vous !
106L'essai clinique
- Regard critique sur notre étude
- classification malade / non malade
- contrôle de l'allocation aléatoire des
traitements - analyse des biais
- de sélection !!
- d'information (plus d'info chez les malades )
- de confusion
- nombre de sujets et précision
107Etude exposés / non exposés
Exposés
Non exposés
108Etude exposés / non exposés
Exposés
temps
Non exposés
109Etude exposés / non exposés
---gt Malades Non malades
Exposés
temps
Non exposés
110Etude exposés / non exposés
---gt Malades Non malades
Exposés
a
b
temps
Non exposés
c
d
111Etude exposés / non exposés
- Champ d'utilisation
- santé au travail
- risques technologiques
- Inconvénients
- risque de biais d'où faible comparabilité des 2
groupes - Avantages
- étude réalisable quand on ne peut définir une
cohorte vraie E/NE
112Etude exposés / non exposés
- Interprétation statistique
- identique en tous points à l'essai clinique
- khi -deux (valeur seuil à 3,84 avec 1 ddl )
- RR
- Intervalle de confiance
113Etude de cohorte
----gt Malades Non malades
Exposés
a b
temps
Non exposés
c d
114Etude de cohorte
- Définition d'une cohorte
- groupe homogène de population partageant des
conditions de vie aussi comparables que possible - par conséquent susceptible de partager les mêmes
risques ( même "chance" de risque )
115Etude de cohorte
- Un exemple enquête à OSWEGO (USA ) 1941
116Etude de cohorte
117Etude de cohorte
118Etude de cohorte
- Par rapport à Exposés / Non exposés
- plus objectif (moins de risque de biais )
- nécessite de trouver la cohorte
- santé et travail
- médecine scolaire
- collectivité en général
119Etude de cas et de témoins
Malades
Non malades
120Etude de cas et de témoins
Exposition au facteur ?
Malades
Non malades
Oui Non
121Etude de cas et de témoins
Exposition au facteur ?
Malades
Non malades
Oui a b Non c d
122Etude de cas et de témoins
- Interprétation statistique
123Etude de cas et de témoins
- Interprétation statistique
- signification par rapport à 1
- IC de même nature que RR
- test de significativité khi-deux
124Etude de cas et de témoins
- Un exemple historique tabagisme et cancer du
poumon
125Etude de cas et de témoins
- Un exemple historique tabagisme et cancer du
poumon
126Quiz 2
127Etude de cas et de témoins
- Un exemple historique tabagisme et cancer du
poumon
128Etude de cas et de témoins
- Attention aux erreurs
- les témoins malades !
- Attention aux biais
- de sélection
- d'information
- de confusion
129Cas témoins lt---gt Cohorte ou E/NE
Non
Oui
130Quiz 3
131Association et causalité
132Les 6 critères de causalité
- Cohérence temps et espace
- répétition ailleurs et à d'autres périodes
- Force de l'association
- Spécificité de l'association
- un ex diététique
- Relation temporelle
- Plausibilité clinique / biologique
- Gradation biologique
- Existence d'une relation dose-effet
133Les études synthèse
134Types d'étude synthèse
Exposition
Maladie
temps
135Types d'étude synthèse
Exposition
Maladie
temps
Cas témoins
Cohorte prospective
Cas témoins
Transversale
Transversale
lt--Cohorte rétrospective--gt
Etude expérimentale
136Eléments d analyse statistique des études
épidémiologiques
137Plan suivi
- Les différentes mesures de risque
- Interaction entre variables
- confusion
- modificateur de l effet
- véritable interaction (au sens de Kenneth
Rothman) - Analyse stratifiée
- Un exemple
- Les mesures d impact
138Mesures de risque
139Les mesures de risque
Notation 1/- Etude de cohorte ou Exposés / Non
- exposés Malades Non Malades Exposés a
b L1 Non Exposés c d L0
140Les mesures de risque
2/- Etude de cas et de témoins Malades Non
Malades Exposés a b Non Exposés c d
C1 C0
141Les mesures de risque
Risque relatif Uniquement pour Cohorte ou
Exposés / Non - exposés Malades Non
Malades Exposés a b L1 Non
Exposés c d L0 Tx incidence
exposés R1 RR
------------------------------- ----
----------- (a/L1) / (c/L0) Tx
incidence non exposés R0
142Les mesures de risque
- Différence de risque
- DR R1- R0
- Mesure l excès de risque associé au facteur
d exposition à l étude - Mesure absolue
- Ne permet pas les comparaisons entre études
143Les mesures de risque un exemple
Exemple fictif extrait de Epidémiologie
d intervention Taux de décès On note le
résultat trompeur du RR dès lors qu il s agit
de classer les facteurs selon l excès de risque,
exprimé en nombre de décès, associé à chaque
facteur!
144Les mesures de risque
Odds ratio ou rapport des cotes Etude de cas et
de témoins Malades Non Malades Exposés a
b Non Exposés c d C1 C0 RC
(a/c) / (b/d) ad / bc RC est la seule mesure de
risque calculable dans une enquête cas -
témoins
145Rapport des cotes
- Collections de cas et de témoins versus
échantillons représentatifs - Proportion d exposés une statistique dépourvue
de sens ici - Cote d exposition, la seule solution acceptable
à cause des collections non représentatives
des malades et des sains.
146Interaction entre variables
- Il est souvent difficile d identifier la ou les
variables causales, car souvent les variables
peuvent être liées les unes aux autres (comme par
exemple les variables de comportement) - Trois situations doivent être distinguées
- 1/- La confusion
- qui consiste à attribuer à la mauvaise variable
l effet néfaste. La variable de confusion cache
la vraie variable car elles sont en étroite
liaison, mais seule la vraie variable a un effet
néfaste
147Interaction entre variables
- 2/- La modification de l effet
- la variable incriminée ne joue pas le rôle de
confusion mais cause une modification de l effet
néfaste en fonction de ses différentes
modalités. Seule une analyse stratifiée pour
cette variable permettra alors d appréhender les
vraies valeurs de force d association pour
chacune des strates - Ex Sexe, âge, PCS, peuvent être des
modificateurs de l effet.
148Interaction entre variables
- 3/- Interaction véritable selon Rothman
- Il y a interaction si la présence simultanée de 2
variables provoquent un certain nombre de cas de
maladie. - Exemple effet de l amiante, du tabac et des 2
facteurs réunis sur le cancer pulmonaire
(d après Rothman) - On observe une synergie entre les 2 facteurs
selon un modèle d interaction multiplicatif
149Interaction entre variables
- Il y a interaction si 2 variables A et B ne sont
pas indépendantes - et,
- outre l effet propre de A et de B, s il existe
un effet significatif de la combinaison
(simultanée) AB
150Interaction entre variables
- 3/- Interaction
- Selon Kenneth ROTHMAN ( Modern epidemiology )
- Il y a interaction entre 2 variables A et B si
- _ _
__ - I(AB) R(AB) - R(AB) - R(AB) R(AB)
- car
- __
_ __ _ __ - I(AB) R(AB) - R(AB) - R(AB) - R(AB)
R(AB) - R(AB)
151Interaction entre variables analyse statistique
- L analyse stratifiée permet d analyser a
posteriori les données pour déterminer si une
variable joue le rôle de variable de confusion,
et permet aussi d identifier le ou les
modificateur(s) de l effet. - L interaction vraie se mesure selon différents
indicateurs - mesure de la proportion attribuable de
l interaction - index de synergie de Rothman
- analyse multivariée
- Des tests sont disponibles pour donner la
signification de l interaction.
152Analyse stratifiée selon la méthode de Mantel et
Haenszel
Notation pour la strate i Malades Non
Malades Exposés ai bi L1i Non
Exposés ci di L0i C1i C0i Ti On
calcule pour chaque strate le RRi ou le ORi
ou RCi Puis on calcule RR pondéré ou OR pondéré
ainsi que le Khi-deux pondéré (stratifié, ajusté,
standardisé)
153Analyse stratifiée selon la méthode de Mantel et
Haenszel
Formulaire Pour la strate i RRi (ai /
L1i ) / (ci / L0i) ORi (ai di) / (bi
ci)
154Analyse stratifiée selon la méthode de Mantel et
Haenszel
Formulaire ?i (ai L0i ) / Ti
RRM-H --------------------------- ?i
(ciL1i ) / Ti ?i (ai di ) / Ti
ORM-H --------------------------- ?i
(bici ) / Ti
155Analyse stratifiée selon la méthode de Mantel et
Haenszel
?iai - ?i(L1i C1i ) / Ti
² ?²M-H ------------------------------------
-------------------- ?i (L1i L0i C1i
C0i ) / (Ti ² Ti - 1) Fort heureusement,
l ordinateur calcule !!
156Exemple de calcul enquête à Oswego
157Exemple de calcul
Début d'analyse Stratifiée
JAMBONCUIT
VANILLE MALADE -
Total ------------------------------
28 1 29 - 6 11
17 ------------------------------ Total
34 12 46
Analyse d'un tableau
Strate 1 Odds ratio
51.33 Limites de confiance de l'OR selon
Cornfield à 95 4.84 lt OR lt 1315.70
peut-être imprécis Estimation du
maximum de vraissemblance de l'OR (EMV)
45.40 Lim. exactes de conf. à 95 pour
estim. max. vraiss. 5.09 lt OR lt 2283.90 Lim.
exactes Mid-P à 95 pour estim. max. vraiss.
6.22 lt OR lt 1145.86 Proba. de l'estim. max.
vraiss. gt 45.40 si l'OR de la pop. 1.0
0.00000938 Risque relatif de (VANILLE) pour
(MALADE) 2.74 Limites
de confiance du RR à 95
1.43 lt RR lt 5.23 Ignorez le
risque relatif s'il s'agit d'une étude
cas-témoins Khi2
p -----------
-------- Non-corrigé 20.86
0.00000495 lt--- Mantel-Haenszel 20.40
0.00000627 lt--- Yates corrigé
17.80 0.00002452 lt--- Test exact de
Fisher Valeur de p - unilatéral 0.0000094 lt---
Valeur de p -
bilatéral 0.0000094 lt--- Une valeur attendue est
lt 5 résultats exacts de Fisher recommandés.
158Exemple de calcul
JAMBONCUIT -
VANILLE MALADE -
Total ------------------------------
15 2 17 - 5 7
12 ------------------------------ Total
20 9 29
Analyse d'un tableau
Strate 2 Odds ratio
10.50 Limites de confiance de l'OR selon
Cornfield à 95 1.25 lt OR lt 112.13
peut-être imprécis Estimation du
maximum de vraissemblance de l'OR (EMV)
9.51 Lim. exactes de conf. à 95 pour
estim. max. vraiss. 1.27 lt OR lt 123.64 Lim.
exactes Mid-P à 95 pour estim. max. vraiss.
1.57 lt OR lt 85.81 Proba. de l'estim. max.
vraiss. gt 9.51 si l'OR de la pop. 1.0
0.01161727 Risque relatif de (VANILLE) pour
(MALADE) 2.12 Limites
de confiance du RR à 95
1.06 lt RR lt 4.23 Ignorez le
risque relatif s'il s'agit d'une étude
cas-témoins Khi2
p -----------
-------- Non-corrigé 7.13
0.00759068 lt--- Mantel-Haenszel 6.88
0.00870774 lt--- Yates corrigé
5.12 0.02368101 lt--- Test exact de
Fisher Valeur de p - unilatéral 0.0116173 lt---
Valeur de p -
bilatéral 0.0140446 lt--- Une valeur attendue
est lt 5 résultats exacts de Fisher recommandés.
159Exemple de calcul
Résumé des 2 tableaux (sans marge nulle)
N 75 Khi2
pondéré de Mantel-Haenszel
23.76 valeur de p
0.00000109 Khi2 pondéré (non corrigé) de
Mantel-Haenszel
26.38 valeur de p
0.00000028
ODDS RATIO OR brut obtenu sur les
groupes discordants
23.45 Odds ratio pondéré de Mantel-Haenszel
21.71 Limites de
confiance à 95 de l'OR M-H
5.44 lt OR lt 86.64 Estimation du maximum de
vraissemblance de l'OR (EMV)
20.84 Lim. exactes de conf. à 95 pour estim.
max. vraiss. 5.00 lt OR lt 127.70 Lim. exactes
Mid-P à 95 pour estim. max. vraiss. 5.67
lt OR lt 100.97 Proba. de l'estim. max. vraiss. gt
20.84 si l'OR de la pop. 1.0 0.00000034 Khi
pour l'évaluation de l'interaction
1.14 valeur de p
0.28495792 Le Test ne suggère pas que les ORs
sont différents par strate (interaction) Si les
valeurs (brute et pondérée) sont identiques, la
confusion est faible. En absence d'interaction et
de confusion, l'analyse brute et non-stratifiée
(MALADE x VANILLE) peut être utilisée. RISQUE
RELATIF APRES STRATIFICATION (RR)
(Ignorer si étude de cas-témoin) RR brut
2.46 RR de (VANILLE) pour (MALADE)
2.47 Limites de
confiance du RR à 95
1.53 lt RR lt 3.97 Khi pour l'évaluation de
l'interaction
0.28 valeur de p
0.59624836 Le Test ne
suggère pas que les RRs sont différents par
strate (interaction) Si les valeurs (brute et
pondérée) sont identiques, la confusion est
faible. En absence d'interaction et de confusion,
l'analyse brute et non-stratifiée (MALADE x
VANILLE) peut être utilisée. Fin
de l'analyse stratifiée
160Un exemple
Données étude des effets indésirables de 2
traitements A et B, et influence de la
consommation de café sur les résultats. Qu
observe t - on ?
161Un exemple
On observe une modification de l effet
caractéristique liée à la consommation de café
162Confusion ou modification ? Règles
- 1/- Les RR / OR bruts et M-H sont ils différents
? - Non il n y a pas de confusion / modification
- Oui il y a confusion / modification
- 2/- Les RR ou OR sont ils homogènes dans les
différentes strates? - Oui si l on a répondu oui à la question
précédente, il y a confusion - Utiliser seulement les RR et OR ajustés de M-H
- Non il y a modification on ne peut présenter
les données que pour chaque strate prise
séparément et les valeurs pondérées de MH sont
illicites de même que les RR ou OR bruts.
163Confusion, modification synthèse
- Un facteur de confusion potentielle
- 1/- doit être un facteur de risque de la maladie
parmi les non exposés - 2/- doit être associé à la variable d exposition
dans la population d où proviennent les cas. - 3/- L analyse stratifiée montre des RR/OR bruts
et ajustés différents, et des RR/OR par strate
comparables
164Confusion, modification synthèse
- Ex 1 maternités secteur public/privé
- le statut public/privé est bien un facteur global
de risque parmi les grossesses sans risque au
sens de toute grossesse comporte un risque - le statut est complètement associé aux cas à haut
risque qui systématiquement étaient adressés au
secteur public - Ex 2 pizza, bière et ulcer
- la pizza peut très bien être un facteur de risque
parmi les gens qui ne boivent pas de bière - la pizza est associée souvent à la prise de
bière!
165Confusion, modification synthèse
- Un facteur modificateur de l effet
- 1/- provoque l observation de RR/OR différents
dans les strates après analyse stratifiée - 2/- correspond à un mécanisme hypothétique
(biologiquement) plausible - 3/- n est pas une nuisance mais un
enrichissement de notre connaissance !
166Quiz 4 analyse stratifiée
167Mesures d impact
168Les mesures d impact
- Il s agit d évaluer l importance des risques
mesurés en termes de santé publique. - Que signifie un risque relatif de XX.XX pour
les personnes exposées et pour la population
générale? - Plus précisément, il s agit de mesurer la part
d un facteur de risque dans l ensemble des cas
de maladie considérée
169Les mesures d impact
- Fraction étiologique chez les exposés
- C est la proportion de cas parmi les exposés
que l on peut attribuer au facteur
d exposition. - enquête de cohorte
- FEe (R1- R0)/R1 (RR - 1)/RR
- enquête cas - témoins
- FEe (OR -1)/OR
170Les mesures d impact
- Fraction étiologique dans la population
- C est la proportion de cas dans la population
générale que l on peut attribuer au facteur
d exposition. (Appelée parfois risque
attribuable) - enquête de cohorte
- FEp (RP- R0)/RP a/(a c) FEe
- enquête cas - témoins
- FEp (b/C0)(OR - 1) / (b/C0) )(OR - 1) 1
171Les mesures d impact
- Exemple de Doll et Hill (voir dias suivantes)
- Enquête de cas et de témoins
- Fee (9.08-1)/9.08 89.0
- Fep 0.955(9.08-1)/(0.955(9.08-1)1
88.5 - Commenter ces résultats
172Les mesures d impact
- Enquête de cohorte
- Fee (1.30-0.07)/1.30 94.6
- Fep (133/136 )0.946 0.925 92.5
- Commenter ces résultats et comparer aux
précédents.
173Les mesures d impact
Extrait de Epidémiologie d intervention
174Les mesures d impact
Extrait de Epidémiologie d intervention
175Utilisation des mesures d impact exemple de
Doll et Hill
Extrait de Epidémiologie d intervention On
constate que la fraction étiologique est très
élevée dès les basses doses et qu elle augmente
de façon croissante avec la dose.
176Utilisation des mesures d impact exemple de
Doll et Hill
Extrait de Epidémiologie d intervention
On constate ici que la fraction étiologique est
beaucoup plus faible. Là encore, on note un léger
effet d accroissement avec la dose
177Utilisation des mesures d impact exemple de
Doll et Hill
Quels sont les résultats remarquables de ce
tableau ?
178Epidémiologie et évaluation
179Un exemple d évaluation épidémiologique
Les programmes de dépistage ,effets attendus
et réels sur la santé des français
180Le dépistage .
181Plan suivi
- Définitions utilisées
- Le dépistage un pari
- Les problèmes liés au dépistage
- Etude de 2 cas
- cancer du sein
- cancer colo-rectal
- Discussion
- Conclusion
182L évaluation définitions
- L évaluation consiste à mesurer, comparer (à
une référence) puis à porter un jugement de
valeur. - in Dictionnaire de l information en santé
publique, RUSCH E. et THELOT B. ,ed.
Frison-Roche, Paris, 1994. - Mesure du degré d atteinte d objectifs définis
à l avance - adapté de Evaluating health services
effectiveness , St LEGER AS et al., Open
university press, Philadelphia, 1992
183L évaluation définitions
- Evaluer consiste à porter un jugement de valeur
sur une intervention en mettant en œuvre un
dispositif permettant de fournir des informations
scientifiquement valides de façon à ce que
les différents acteurs soient en mesure de
prendre position sur l intervention et de
construire un jugement qui puisse se traduire en
actions. - in Contandriopoulos AP et al. RESP, 200, 48,
517-539 L évaluation dans le domaine de la
santé, concepts et méthodes - L évaluation, espace de concertation.
184Evaluation du dépistage
- Problématique
- un test de dépistage donne un résultat qui peut
soit être vrai, soit être faux. Comme nous ne
connaîtrons pas immédiatement la réalité
(vérité), il s agit d un pari. - Il est donc important d évaluer la qualité des
tests de dépistage. - Le pari est le suivant
185Evaluation du dépistage le pari
- Le résultat du test est un pari
186Evaluation du dépistage
- test de dépistage terminologie
- Se VP/(VP FN)
- Sp VN / (VN FP)
- VPP VP / (VP FP)
- VPN VN / (VN FN)
187Problèmes liés au dépistage
- De nombreux problèmes sont liés au dépistage
- FP et FN
- Prévalence du phénomène étudié
- Stratégie de dépistage et seuil de détection
- Sensibilité et spécificité
- Adhésion à la campagne
- Coût
188FP et FN
- Les problèmes
- les faux négatifs FN
- le cas du VIH
- donneur de sang,
- usager de drogue injectable,
- cancer colo-rectal
- cancer du sein
189FP et FN
- Les problèmes
- les faux positifs FP
- cas du VIH coût et problème psychologique
- cancer du sein méthodes invasives, erreurs,
cancérophobie
190Prévalence
- Prévalence du phénomène étudié
- les résultats de tout test de dépistage sont
fonction de la prévalence dans la population
cible - Exemple recherche des anticorps contre le VIH
191Faible prévalence
192Forte prévalence
193Influence de la prévalence
- Dans une population à faible prévalence, le test
ELISA pose 2 problèmes - le nombre de faux positifs est considérable
- la valeur prédictive positive est très faible
194Influence de la prévalence
195Influence de la prévalence
- Conclusion éviter de dépister en faible
prévalence quand on recherche des positifs - Argument à prendre en compte pour établir une
stratégie de dépistage pertinente.
196Stratégie de dépistage
- On peut s intéresser à dépister des positifs
- cancers
- VIH pour les toxicomanes
- On souhaite certifier que les personnes sont
indemnes et notifier de façon fiable les
positifs spécificité maximum, VPP maximum et
seuil de détection haut - Ou bien à dépister des négatifs
- don du sang
- on souhaite identifier si possible la quasi
totalité des personnes atteintes pour valiser
avec quasi certitude les dons négatifs
sensibilité maximum, VPN maximum et seuil de
détection bas - Or la VPN et la VPP varient en sens inverse
- Il est donc important d évaluer la faisabilité
ainsi que la pertinence
197Sensibilité et spécificité
- Rappels
- Se VP/(VP FN)
- aptitude à diagnostiquer le plus de cas vrais
- Spé VN / (VN FP)
- aptitude à identifier le plus d indemnes vrais
- Malheureusement Se et Spé varient en sens
inverse, d où l importance de savoir si l on
cherche des cas ou des indemnes
198Seuil de détection
- De nombreux tests sont biologiques de ce fait
ils obéissent à la variabilité fondamentale du
monde vivant et donnent rarement un résultat en 0
ou 1. - Dans la plupart des cas, le test fournit un
indicateur quantitatif qui suit une loi de
Laplace-Gauss, traduisant la variabilité
biologique fondamentale - On aboutit alors à un problème similaire à celui
des test statistiques (seuil de décision) qui,
ici est celui de la définition du seuil de
détection, valeur à partir de laquelle on dira
que la personne est atteinte.
199Test de dépistage relations entre seuil de
détection, Se, Sp, FN, FP
Seuil de détection
Sains
Malades
VN
VP
FN
FP
Se VP/(VP FN) si le seuil augmente, la Se
diminue
Sp VN / (VN FP) si le seuil augmente, la Sp
augmente
200Adhésion à la campagne
- Obstacle important quel pourcentage de la
population à dépister adhère effectivement à la
campagne ? - Le but est, en général, d obtenir une réduction
de la mortalité. Cette réduction n est obtenue
que si un majoritaire adhère à la campagne.
201Coût
202Coût VIH, don du sang
203Coût VIH, examen prénuptial (!!)
204Coût VIH, examen prénuptial (!!)
205Coût VIH, synthèse
- Pour le don du sang coût très important des
tests des positifs parmi lesquels de nombreux FP - les positifs représentent représentent environ
- 2, il parait plus simple d écarter ces dons
sans recherche ultérieure. - Mais on perd la prévalence en population
générale, et on ne diagnostique pas les VP - Donc, on effectue tous les test Western Blot sur
tous les Elisa positifs
206Coût VIH, synthèse
- Pour le dépistage prénuptial
- Sans commentaire !
- Coût par cas dépisté gt 800 000F
207Evaluation du dépistage premiers éléments
- Premiers enseignements
- 1/- le dépistage est très mal adapté à une
population à très faible prévalence !! - 2/- il faut donc cibler les dépistages
- soit en direction des groupes à risque VIH,
groupes à risque de cancer par ex. - soit dans les parties de la population où la
prévalence est supposée forte tranche 50 à 70,
ce qui signifie que l on ne peut dépister avant
50 ans!
208Evaluation du dépistage
- Exemples de deux dépistages de cancer
- cancer du sein
- cancer du colon
209Dépistage du cancer du sein
- Les enjeux
- 37000 entrées en ALD et 11 000 décès par an pour
la période 95-97 (source SCORE-Santé) - bénéfice attendu du dépistage
- jusqu à 30 de réduction de la mortalité
210Des études très prometteuses
- Tabar L, Fagerberg C, Gad A et al. Reduction in
mortality from breast cancer after mass screening
with mammography. Lancet 19851829-832
211Des études très prometteuses
212Des études très prometteuses
- Généralisation du programme
213Une volonté européenne...
214Une volonté européenne...
215Une volonté européenne...
216Dépistage du cancer du sein évaluation
217Dépistage du cancer du sein évaluation
218Dépistage du cancer du sein évaluation
219Dépistage du cancer du sein évaluation
- Un bilan pour l instant mitigé
220Dépistage du cancer du sein évaluation
- Mais en constante amélioration
- Une dynamique
- de mobilisation,
- d amélioration des pratiques et
- d évaluation.
221Dépistage du cancer du sein évaluation
- Parfois donne lieu à polémique
- Sur 1000 femmes dépistées entre 50 et 70 ans
- il y aura 45 cancers au total
- le dépistage donnera 5 FN
- 100 à 250 FP parmi lesquelles
- 40 biopsies
- 35 diagnostics dont
- 11 décès inévitables
- 24 cas de diagnostic incontournable de toute
façon - enfin 5 diagnostics précoces utiles
- Selon le Pr Paul Schaffer, in La Lettre de la
SFSP, 1997, n10