Title: Gestion du traitement antir
1Gestion du traitement antirétroviral chez les
personnes infectées par le VIH sur la base des
Recommandations du Groupe dexperts 2006, sous la
direction du Pr. Patrick Yeni
Diaporama réalisé par le laboratoire Gilead
Sciences GIL/096/08-06-C
2Sommaire
- Épidémiologie de linfection par le VIH
- Traitement antirétroviral
- Infection par le VIH et procréation
- Résistance du VIH-1 aux antirétroviraux
- Pharmacologie des antirétroviraux
- Co-infection par le VIH et les virus des
hépatites - Complication des traitements anti-rétroviraux
- Prise en charge des situations dexposition au
risque viral
3Précisions préalables
- Certains chapitres du rapport de référence ne
sont pas traités dans ce diaporama - Suivi de ladulte infecté par le VIH
- Prise en charge des enfants et adolescents
infectés par le VIH - Primo-infection par le VIH
- Infections et cancers au cours de linfection par
le VIH, - Organisation des soins.
4Épidémiologie de linfection par le VIH
5Prévalence de linfection par le VIH en France
- En augmentation
- 3500 nouveaux cas/an
- 1700 décès / an
- Fin 2005 (estimation)
- 106 000 à 134 000 personnes infectées selon la
méthode de calcul utilisée. - Intervalle plausible 88 000 -185 000
6Tendances
- 7000 nouveaux diagnostics en 2004
- Rapports sexuels principale source de
contamination - 55 par rapports hétérosexuels, 24 par rapport
homosexuels - Proportion dhommes 62
- ? proportion dhomosexuels contaminés de 36 à
41 entre 2003 et 2005 - Personnes de nationalité dun pays dAfrique
subsaharienne moitié des découvertes de
séropositivité chez les personnes contaminées par
rapports hétérosexuels. (majorité de femmes) - Très faible proportion dusagers de drogues (2)
depuis 2003
7Patients débutant un 1er traitement
- Au 1er semestre 2005
- 51 CD4 lt 200/mm3 ou Stade SIDA
- 37 200 lt CD4 lt 350/mm3
- 12 CD4 gt 350/mm3
gt Prise en charge tardive de linfection
8Répartitions des causes de morbidité sévères
(ANRS CO3 Aquitaine 2000-2004).
Cohorte Aquitaine portant sur 3863 patients
suivis entre 2000 et 2004 1186 hospitalisés
pour motif médical au moins une fois 1 854
hospitalisations
? Cirrhoses gt 60 de ces cas
9Épidémiologie
- Recommandations du groupe
- Améliorer le taux dexhaustivité de la
notification obligatoire - Développer des stratégies pour un dépistage
précoce (surtout chez hommes hétérosexuels,
migrants , personnes gt 50 ans) - Renforcer lapproche pluridisciplinaire du fait
de la diversification de la morbidité et des
causes de la mortalité. - Atteindre lobjectif dun taux de CD4 gt 500/mm3
chez tous les patients
- Points forts
- Dispositif Français de collecte et analyses des
donnée épidémio unique au Monde - Prévalence estimée entre 106 000 et 134000
patients 7000 nvx cas de séro en 2004 - 50 des patients vus pour la 1ère fois à un stade
avancé (SIDA ou CD4 lt 200/mm3) - 65 des patients traités sont en succès
virologique 4 en échec sévère - Patients en succès avec CD4 gt 500/mm3 Survie
identique à la population générale
10Traitement antirétroviral
11Objectifs du Traitement ARV
- Diminuer la morbidité et la mortalité de
linfection par le VIH en restaurant un nombre de
lymphocytes CD4 supérieur à 500/mm3 A - En pratique, Réduction maximale de la réplication
virale (CV lt 50 copies/ml), gt meilleure
restauration immunitaire ? risque de sélection
de virus résistants - Rechercher la meilleure qualité de vie possible
objectif à prendre en compte dans le choix dun
traitement antirétroviral en 2006 - Facteurs prédictifs dune réponse virologique
durable après linstauration dun 1er traitement
ARV - Puissance du traitement
- Niveau de CV et de LT CD4 à linitiation
- Observance
- Vitesse de réduction de CV après instauration du
traitement
12Quand débuter un traitement antirétroviral ?
Patients Recommandations de traitement Commentaires
Patients symptomatiques AIa (Infections opportunistes, autres affections Catégorie C, symptômes marqués ou récidivants cat B) Débuter le Ttt ARV le plus rapidement possible Tenir compte du traitement de linfection opportuniste qui peut parfois primer du fait des interactions éventuelles
Patients asymptomatiques lt 200 CD4/mm3 (ou lt 15) AIa Débuter le Traitement ARV sans délai
Patients asymptomatiques gt 350 CD4/mm3 AIIa Ne pas débuter de traitement ARV Ttt à envisager dans certaines circonstances (si CVgt100 000 cp/ml ou CD4lt 15)
Patients asymptomatiques 200 lt CD4 lt 350 /mm3 Débuter le traitement ARV AIIa Différer le traitement en cas darguments individuels, en particulier si risque dinobservance BIb
Dans tous les cas il est ESSENTIEL de Préparer
linstauration du traitement ARV au besoin par un
travail multidisciplinaire pour optimiser
ladhésion au traitement et aux soins AIII
13Importance de lobservance
- Observance élément essentiel du succès
thérapeutique et pour la prévention de la
progression clinique. - Niveau dobservance requis très élevé
- Observance lt 95 ??? risque déchappement
virologique - Pour un traitement en BID
- 95 dobservance moins dune erreur/sem (oubli
de prise, non-respect des contraintes
alimentaires, décalage de plusieurs heures) - Déterminants de lobservance sont multiples
- Liès au traitement efficacité, Influence
négative majeure des symptômes perçus et
attribués au traitement par le patient, sur
lobservance - Liés au patient rythme de vie , pathologie
associée (dépression, troubles digestifs,) - Efficacité démontrée des interventions
structurées destinées à améliorer lobservance - Recommandations
- Évaluer la situation du patient de façon globale,
linformer des objectifs du Ttt et des Effets
indésirables - Promouvoir la formation spécifique des équipes
soignantes au soutien à lobservance
14Par quel traitement ARV commencer ?
- Objectif
- Rendre la charge virale indétectable (lt 50 copies
ARN VIH/ml) en 6 mois - Test Génotypique
- Recommandé de réaliser un test génotypique de
résistance lors du diagnostic de linfection par
le VIH sinon le faire au moment de linitiation
du 1er Ttt et fonder le choix du premier
traitement en tenant compte de ces données
15Choix dun premier traitement antirétroviral
- Nombreuses options validées en terme
defficacité viro-immunologique - Autres éléments à prendre en compte
- la tolérance immédiate,
- la tolérance à long terme
- la simplicité
- la prise en fonction des conditions de vie des
patients - les conséquences dun échec sur les options
ultérieures.
16Associations à utiliser de préférence
17Autres associations possibles
NB Aucune autre trithérapie dINTI ne peut être
envisagée risque élevé déchec primaire et de
sélection de mutations de résistance
18Choix des 2 INTI de la trithérapie
Commentaires
AZT/3TC (Combivir) Le plus de données, Efficacité et tolérance démontrée EI les plus fréquents Intolérance digestive, anémie et cytotoxicité mitochondriale
TDF/FTC (Truvada) Avantage Administration en Monoprise quotidienne Plus efficace tant sur le plan virologique quimmunologique que Combivir et mieux toléré Activité anti-VHB gt préciser le statut sérologique VHB du patient avant prescription
ABC/3TC (Kivexa) Avantage simplicité de prise et tolérance Mais expose au risque immédiat dhypersensibilité (5) Efficacité et tolérance confirmées dans plusieurs essais avec EFV
19Choix des 2 INTI de la trithérapie
Commentaires
d4TddI ou AZTddI Pas davantages, plus contraignantes et/ou moins bien tolérées (cf cytotoxicité mitochondriale)
ddId4T Moins bien tolérée, risque déchec plus important que AZT/3TC (EFV ou NFV) CI chez femme enceinte et en cas de TTt de lhépatite C
TDF 3TC Avantage Administration en Monoprise quotidienne TDF3TC Efficacité virologique équivalente à d4T3TC mais mieux tolérée et significativement moins dimpact sur les paramètres lipidiques
ddI (3TC ou FTC) Avantage Administration en Monoprise quotidienne Evaluée principalement en association avec lefavirenz, efficace que lassociation d4T ddI
20Principales précautions demploi des INTI
DCI Précautions demploi
ABC Risque de survenue dHSR impose une vigilance particulière en début de Ttt. En cas dHSR suspectée ou avérée, ABC doit être arrêté. Réintroduction définitivement et formellement CI. Initiation conjointe dABC et d1 INNTI risque de confusion dimputabilité si éruption cutanée.
FTC 3TC Tenir compte dune éventuelle co-infection VHB
ddI Risque de neuropathie, et pancréatite
d4T Risque de neuropathie, de lipoatrophie. Non indiqué en 1er Ttt.
AZT Surveillance NFS
TDF Surveillance mensuelle de la fonction rénale est recommandée. Risque de néphrotoxicité à long terme (gt3 ans) ne peut être précisé actuellement. Surveillance de la fonction rénale ClCr et phosphorémie, recommandée avant initiation du Ttt par TDF , puis toutes les 4 semaines pendant la 1ère année, tous les 3 mois ensuite.
21Associations à ne pas utiliser
22Stratégies alternatives étudiées en 1ère ligne
- Induction par une quadrithérapie puis maintenance
par une trithérapie gt Non recommandé A Ia - Induction par une trithérapie T20 puis
maintenance sans T20 En cours dévaluation. Ne
concernerait que des patients demblée à un stade
très avancé de leur maladie - gt Ne peut pas faire lobjet dune
recommandation en 2006 C III - Bithérapie par 1 IP 1 INNTI
- gt Non recommandé A Ib
- Monothérapie dIP Na été évaluée que dans des
essais pilotes à petits effectifs - gt Ne peut pas faire lobjet dune
recommandation en 2006 C III
23Gestion dun premier traitement efficace
- Options de substitution de tout ou partie du
premier traitement antirétroviral chez des
patients en succès virologique (CVlt 50 cp/ml)
24Principe du changement
- Objectif Optimisation de lefficacité ou de la
tolérance - Les 1ers Ttts disponibles aujourdhui rendent
cette question moins importante nombre de prise
ou dunités moindre. - Le changement de traitement chez un patient en
succès thérapeutique ne doit être envisagé que
lorsque la charge virale est inférieure à 50
copies/ml depuis au moins 6 mois A III - Le traitement de substitution ne doit pas
comporter de médicament connu pour avoir déjà
entraîné un effet indésirable ou vis-à-vis duquel
une résistance est documentée A Ia
25Stratégies de changement de traitements
- Stratégies validées
- gt Changement dune 1ère trithérapie avec IP
- - Pour 2 INTI 1 INNTI A Ia
- - Pour 3 INTI, comprenant le plus souvent
ABC - Envisageable au cas par cas lorsque les
avantages escomptés en terme de tolérance et
dobservance semblent lemporter sur le risque de
moindre puissance antirétrovirale B Ia
- Stratégies non recommandées
- Allègement dune trithérapie avec IP par une
bithérapie avec deux INTI A Ia - Changement pour une association ne comprenant pas
dINTI A Ia - Traitements intermittents A IIa
- Guidés par les CD4 ou non
26Stratégies de changement de traitements
- Gestion des situations particulières
- 1- Interruptions de traitement
- Pas de bénéfice à espérer chez un patient en
succés A IIa - 2 situations où une interruption de traitement
peut se discuter - Patients en succès dun Ttt ARV entrepris très
tôt - Possible dinterrompre de façon prolongée le Ttt
ARV sans que les CD4 descendent au-dessous de
350/mm3 - Demande du patient laccompagner médicalement
dans cette interruption - Rappeler les risques, avoir un nadir de CD4 gt
250 A IIa, prévoir une interruption la courte
possible A III - Interrompre TOUT le Ttt ARV si INNTI, le
remplacer dabord par une IP A III, si
impossible larrêter 15j. avant les INTI A III - Surveiller les CD4 et reprendre le Ttt si
passent lt à 350 A III - 2- Dissociation immunovirologique
- (Patients avec CV contrôlée restauration
immunitaire partielle (CD4 lt 200/mm3) malgré un
Ttt ARV efficace depuis gt 6 mois) - ? Utilisation dIL-2 possible (ATU de cohorte)
- Stratégies en cours de validation et/ou
insuffisamment validées - 1 - Allègement dune trithérapie avec IP par une
monothérapie dIP C III - Essais randomisés en cours
- Ne doit donc être pour le moment utilisée que
dans le cadre dessais cliniques - 2- Remplacement de lIP par latazanavir/r
- Équivalence defficacité virologique
- Amélioration significative des paramètres
lipidiques - Doit être mieux évalué
- Peut être utile en cas de troubles métaboliques
et/ou de lipohypertrophie, ou si le patient
demande un schéma dune prise par jour B Ib
27Prise en charge des situations déchecs
virologiques
28Recommandations en cas déchec
- Objectif dun traitement ARV (1ère ligne, lignes
ultérieures, y compris après multi-échecs) - Obtention et maintien dune CV lt 50 copies/ml.
- Intervention thérapeutique systématique en cas
déchec virologique, lorsque CV gt 500 copies/ml
A III - Pas de données pour recommander une attitude
aussi systématisée dans les situations déchec
modéré - (CV entre 50 et 500 copies/ml).
- Prise en charge de léchec par un staff
pluridisciplinaire (clinicien, virologue,
pharmacologue) recommandée. A III - Avis dune équipe expérimentée VIH requis dans
les situations déchec avec options
thérapeutiques limitées. A III
29Analyse de léchec virologique
- Évaluation de lobservance
- Recherche dEI, (troubles digestifs, asthénie,
modifications corporelles) dun syndrome
dépressif, dun alcoolisme, de conditions
sociales précaires,de troubles des fonctions
cognitives, facteurs associés à des difficultés
ou des ruptures dobservance - Vérification du respect (bonne compréhension) des
doses, des horaires et des rythmes de prise des
ARV, (Respect des horaires de prise / repas) - Interrogatoire sur lensemble des médicaments
pris par le patient, prescrits ou non, en
recherchant de possibles interactions
médicamenteuses
- Dosage plasmatique des concentrations résiduelles
dINNTI et/ou dIP - Réaliser un test génotypique de résistance si
changement de traitement envisagé (en dehors de
la situation de non-réponse primaire à un premier
traitement) - Interpréter le test selon les recommandations du
groupe AC11 de lANRS (algorithme accessible sur
http//www.hivfrenchresistance.org)
30Changement de traitement en cas déchec
- Tenir compte
- de lhistorique complet des antirétroviraux pris
par le patient depuis le premier traitement - des données de tolérance, en veillant à ne pas
réintroduire un médicament ayant provoqué des
effets indésirables graves (par exemple, réaction
dhypersensibilité à labacavir, anémie sévère
sous zidovudine, neuropathie ou pancréatite sous
didanosine) - des résultats du test génotypique de résistance
réalisé sous le traitement ayant entraîné léchec - des données de lensemble des génotypes de
résistance réalisés recherche dun archivage
possible d autres mutations pouvant réapparaître
rapidement ( M184V , mut aux NNRTI) - du niveau de la charge virale plasmatique.
31Échec sans mutation retrouvée
- défaut dobservance a priori ? Éducation
thérapeutique - Modification de Ttt nest pas la meilleure
solution - Si pas de défaut dobservance dosages PK
(éliminer une malabsorption, des interactions - Si défaut dobservance corrigé ou exclu
intensification peut être envisagée si CV lt 5000
cp/ml (certaine efficacité notamment avec ABC,
TDF, ou EFV a été démontrée). - Dans les autres cas Intensification non
recommandée
32En présence de mutations aux INTI
- Si mutation M184V
- Maintien de 3TC ou FTC peut entraîner une
réduction de la capacité réplicative et maintenir
une activité antivirale résiduelle dont les
conséquences cliniques restent discutées - Si cette mutation est isolée et la CV
déchappement lt 5000 cp/ml, lintensification
peut être envisagée (une certaine efficacité
notamment avec ABC, TDF, ou EFV a été démontrée
). - En cas de multi-résistance aux INTI (M184V 4
TAM), le maintien dun ou de plusieurs INTI (3TC
ou FTC, associé à ABC ou TDF et/ou AZT) pourrait
également apporter un bénéfice - Associations dINTIs contre-indiquées en première
ligne sont à éviter au maximum (d4TddI ou
TDFddI)
33Infection par le VIHet procréation
34Points forts et recommandations pour le désir
denfant et le dépistage
- Lévaluation du désir denfant doit faire partie
de la prise en charge initiale de toute femme
dépistée VIH - Proposition du dépistage du VIH obligatoire pour
toute femme enceinte - Savoir proposer le dépistage au 6ème mois de
grossesse et au moment de laccouchement chez une
femme VIH- en début de grossesse, si situation à
risque (partenaire séropositif, refus du contrôle
sérologique initial,), idem pour le partenaire.
35Grossesse Données épidémiologiques
- Séroprévalence en France 2 femmes qui
accouchent. - Femmes enceintes séropositives 60 originaires
dAfrique sub-saharienne. - 1/3 des femmes découvrent leur séropositivité à
loccasion dune grossesse
36TME Données épidémiologiques
- En France, TME stabilisée entre 1 et 2 (contre
15 à 20 en labsence de toute prévention) - 3 des femmes ne reçoivent aucun Ttt pendant leur
grossesse - Cas résiduels de TME, chez des femmes suivies et
traitées - Complications obstétricales (accouchement
prématuré,..) - Prise en charge tardive
- Ttt débuté tardivement
- Défaut dobservance
- Importance pronostique de la CV à laccouchement
Niveau de CV Taux de TME
CV lt 50 cp/ml 0.3
CVlt 1000cp/ml 0.6
1000lt CV lt10 000 cp/ml 1.5
CV gt 10 000 cp/ml 7.3
Pas de seuil à risque nul !
37Choix des stratégies thérapeutiques et grossesse
Patiente Conduite à tenir
Non traitée et ne nécessitant pas de traitement Ttt sera débuté en cours de grossesse
Non traitée et nécessitant un Ttt Choisir les molécules les mieux adaptées à la grossesse et si possible évaluer lefficacité du schéma thérapeutique et sa tolérance avant le début de la grossesse.
Traitée, contrôlée et molécule compatibles avec une grossesse Le ttt doit être poursuivi
Traitée mais réponse sub-optimale au Ttt Évaluer les causes de léchec et adapter le Ttt.
Recevant un Ttt déconseillé au cours de la grossesse Le modifier si possible avant le début de la grossesse en ladaptant à son histoire clinique et thérapeutique
38Prévention de la Transmission Mère Enfant
- Le Ttt préventif de la TME a 2 objectifs
- Obtenir une CV maternelle indétectable
- Limiter le risque de toxicité chez la mère et
chez lenfant, - tout en préservant lavenir thérapeutique de la
mère. - Lorsquun traitement est requis pour la mère il
doit donc être optimal, selon les mêmes règles
quen dehors de toute grossesse. - Traitement recommandé 2 INTI IP (avec les
INTI les mieux connus AZT et 3TC) A IIa
39Tolérance des ARV pendant la grossesse
- Données cliniques pour chaque molécule dépendent
avant tout de leur ancienneté et sont plus issues
de cohortes et de registres que dessais
thérapeutiques. - Données de toxicologie préclinique, et même
études animales difficiles à transposer à
lutilisation clinique. - Mise en évidence deffets indésirables ne
signifie donc pas toujours quil faille renoncer
à lutilisation dun produit. - Données réactualisées périodiquement sur le site
américain HIVinfo.
40Recommandations pour lutilisation des INTI chez
la femme enceinte en 2006
41Recommandations pour lutilisation des ARV chez
la femme enceinte en 2006 2 INTIIP
- INTI
- AZT/3TC Recommandé sauf cas particuliers A
IIa - d4TddI Contre-indiquée ( risque dacidose
lactique) A I - TDF Données insuffisantes pour linstant, non
recommandé si dautres choix sont possibles. - ABC Non recommandé en raison du risque dHSR
- TriNucs Non recommandé (risque additif de
toxicité mitochondriale chez le fœtus) - Ajout dAZT au traitement Pas dargument si
traitement ARV en cours efficace au plan
virologique et bien toléré.
- IP
- Molécules avec données cliniques existantes
- NFV, SQV, IDV ou LPV
- Pas de données sur
- ATZ, FosAPV, TPV et TMC114
- Utiliser IP boostée par RTV
- INNTI
- Utilisation non recommandée si dautres choix
sont possibles A I - NVP risque élevé de toxicité hépatique et/ou
cutanée au cours de la grossesse - EFV Contre-indiqué au 1er trimestre de la
grossesse pour son risque malformatif.
Utilisation à partir du 2e trimestre non étudiée
42Quand débuter le Traitement ?
- J0 à la fin du 2ème Trimestre (4ème mois, au
tard à 28 SA) - si pas de risque daccouchement prématuré, ni de
CV élevée. B IIa - J0 au début du 2ème Trimestre (3ème mois, au
tard à 20 SA) - Si FDR daccouchement prématuré
- ATCD de prématurité,
- grossesse gémellaire,
- tabagisme, alcoolisme, toxicomanie,
- conisation du col
- Si CV maternelle élevée ( 100 000 cp/ml) B
IIa
43Grossesse et co-infection VHB ou VHC
- Co-infection par le VHB
- Tx de TME très élevé, fonction de la virémie B.
- Prévention efficace à 95 sérovaccination de
lenfant - En raison de lactivité de certains
antirétroviraux sur le VHB, le choix du
traitement doit être fait en concertation avec
les hépatologues, selon lexistence dune
indication à traiter ou pas le VHB, et des
risques en cas de grossesse de ladéfovir
(contre-indiqué) et du ténofovir (déconseillé). - Co-infection par le VHC
- Tx de TME 14 ( vs 4 si monoinfection C)
- La ribavirine est strictement contre-indiquée en
cas de grossesse, car elle est mutagène,génotoxiqu
e et tératogène chez lanimal un délai de 4
mois après la fin du traitement est recommandé
avant la conception. - (chez lhomme également)
44Résistance du VIH-1aux antirétroviraux
45Résistance aux ARV
- Mécanismes de résistance aux INTI
- ? dincorporation des nucléosides artificiels
- Excision des nucléosides artificiels
- Mécanismes de résistance aux INNTI, aux IP, aux
inhibiteurs dentrée -
- Les tests de résistance
- Génotypique
- Phénotypique
Rappel fondamental la prévention de sélection
de mutants résistants nécessite de maintenir une
charge virale sous traitement en dessous du seuil
de détection A IIa
46Mécanismes de résistance aux INTIPar ?
dincorporation des INTI
Mutation Sélectionnée par Commentaires
M184V 3TC, FTC Augmente la résistance à ABC en présence de TAMs Pas dimpact sur TDF ni ddI Réduction de la capacité réplicative du VIH in vitro
Q151M (A62V, V75I, F77L, F116Y) Haut niveau de résistance sauf pour TDF et 3TC
L74V ddI, ABC Impact sur lefficacité de ddI et ABC Association fréquente avec la M184V
K65R TDF principalement Impact nul sur les thymidiniques AZT INTI de choix en présence de K65R Impact certain sur TDF et probable sur les autres INTI mais de niveau variable. Fréquence ? mais reste entre 3 et 5 Susceptible de se développer sous ABC et/ou ddI TDF en labsence de TAMs Moins susceptible de se développer si TAMs Utilisation de TDFABC à réserver aux patients en échec présentant des TAMs Réduction de la capacité réplicative in vitro
K70E TDF principalement
47Mécanismes de résistance aux INTIPar excision
des INTI déjà incorporés
Mutation Sélectionnée par Commentaires
TAMs M41L, D67N, K70R, L210W, T215Y/F, K219Q/E AZT, d4T Résistance tous les IN sauf la 3TC Résistance croisée variable selon le nombre TAMs et de lINTI K70R et K219Q/E moins dimpact sur ces résistances croisées
Associations particulières de mutations Associations particulières de mutations Associations particulières de mutations
M184V TAMs ? la résistance à lABC pas dimpact sur TDF, ni sur ddI
48Mécanismes de résistance aux INNTI
- Une seule mutation résistance de haut niveau à
lINNTI et à lensemble de la classe. - INNTI de deuxième génération (TMC125) en cours
dévaluation et semblent actifs sur certains
profils de mutations de résistance aux INNTI
actuels. - Donc laccumulation de mutations de résistance
aux INNTI diminuent fortement lefficacité du
TMC125 -
- Donc fortement recommandé de ne pas laisser une
réplication résiduelle sous efavirenz ou
névirapine accumulation de mutations à la
classe et ? efficacité ultérieure de TMC125.
49Mécanismes de résistance aux IP
- Phénomène graduel avec accumulation progressive
de mutations au cours du temps - Primaires sélectionnées les 1ères, lors de
léchappement - Secondaires saccumulent et renforcent la
résistance - Grande différence avec les IP boostées, dont la
barrière génétique est élevée. - Donc si choix dutiliser 1 IP dans le 1er
traitement dun patient utiliser un IP boosté - Nouveaux IP
- TPV semble sélectionner chez les patients
prétraités, des mutations sélectionnées par
beaucoup dautres IP (pas de données chez le
patient naïf) - TMC 114 semble sélectionner chez les patients
prétraités, des mutations sélectionnées par Fos
APV (pas de données chez le patient naïf)
50Mécanismes de résistance aux I dentrée
- Résistance au T20
- Mutations en position 36 à45 du domaine HR1 de la
gp41 - Mutations dapparition rapide
- Autres inhibiteurs dentrée
- Pas de mutation croisée connue à ce jour avec les
anti CCR5 - Mutants aux anti CCR5 pourrait changer
dutilisation de co-récepteur et passer par le
CXCR4 mécanisme possible de mutation aux
anti-CCR5
51Indication des tests de résistance
Situation Clinique Recommandation
Primo-infection et infection récente (lt 6 mois) Recommandé pour adaptation éventuelle ultérieure et à visée de surveillance épidémiologique A III
Avant linitiation du traitement à la découverte de la séropositivité ou sur le prélèvement disponible le plus ancien ou avant de débuter le traitement Recommandé A IIa
Échecs Thérapeutiques Recommandé A I
Prophylaxie post-exposition VIH A réaliser au cas par cas
Enfants infectés Mêmes indications que pour ladulte
Grossesse Avant initiation du traitement prophylactique et en cas déchecs virologiques A
52Recommandations du groupe dexperts sur les
résistances
- Réaliser un test génotypique de résistance lors
du diagnostic de linfection par le VIH ou, si
cela nest pas possible, sur le prélèvement
disponible le plus ancien, ou avant de débuter le
traitement A IIa - Réaliser un test génotypique de résistance en cas
de primo-infection A IIa - Réaliser les tests de résistance en cas déchec
virologique alors que le patient est sous
traitement antirétroviral A Ia - Rendre le résultat du génotype de résistance
accompagné de lidentification du sous-type de
VIH-1 par analyse phylogénétique de la séquence
génétique de la transcriptase inverse A IIa
53Pharmacologiedes antirétroviraux
54Paramètres pharmacocinétiques des INTIs
Tous les INTI (sauf AZT et d4T) ont des
paramètres PK leur permettant dêtre administrés
en 1 prise par jour
F biodisponibilité Tmax temps dobtention
du pic plasmatique fp fixation aux protéines
plasmatiques T1/2 demi-vie S repas sans
effet cliniquement significatif R le repas
augmente la biodisponibilité A à jeun (le
repas diminue la biodisponibilité) intracell.
dérivé triphosphorylé intracellulaire ND non
déterminé
55Paramètres pharmacocinétiques des INNTIs, IPs et
T20
F biodisponibilité Tmax temps dobtention
du pic plasmatique fp fixation aux protéines
plasmatiques T1/2 demi-vie S repas sans
effet cliniquement significatif R le repas
augmente la biodisponibilité A à jeun (le
repas diminue la biodisponibilité) intracell.
dérivé triphosphorylé intracellulaire ND non
déterminé (1) Après administration de
fosamprénavir, lamprénavir est retrouvé dans la
circulation systémique.
56Nouvelles formes galéniques
- Ladministration dune prise quotidienne a pour
objectif daméliorer lobservance, mais avec des
limites -
- loubli de prise est probablement plus
délétère pour les schémas thérapeutiques en
monoprise quotidienne par rapport à ceux en 2
prises par jour, en particulier pour les
médicaments à demi-vie courte tels que les IP/r - lefficacité à long terme de schémas
thérapeutiques avec un IP/r, où tous les
antirétroviraux sont administrés en une prise par
jour, est peu évaluée.
57Nouvelles formulations galéniques disponibles
Ces formes simplifient le traitement, et leur
biodisponibilité nest pas ou peu modifiée par
rapport aux formes de référence
58Populations particulières (1)
- Grossesse
- Pharmacocinétique des IP modifiée avec ?
concentrations plasmatiques durant le dernier
trimestre de la grossesse - gt Recommandé de réaliser une mesure des
entre S30 et S32 en cas dinitiation ou de
modification du traitement B III - Insuffisance hépatique
- En cas dinsuffisance hépatocellulaire ou de
dysfonctionnement hépatique (patients co-infectés
par le VHB ou le VHC) - gt Dosage plasmatique des IP recommandé afin
doptimiser la posologie A II - Chez les patients atteints dinsuffisance
hépatique sévère Éviter ABC, INNTI et IP, (sauf
NFV)
59Populations particulières (2) INTI et I Rénale
- Adaptations de la posologie des INTI en fonction
de la clairance de la créatinine
60Interactions entre ARV
- Interactions entre INTI
- Associations non recommandées
- Interactions INTI IP
- TDF ? les ATZ
- ATZ/r et LPV/r ? TDF gt Renforce la nécessité
dune surveillance rénale étroite B - Interactions INNTI IP
- NNRTI (surtout EFV) inducteurs enzymatiques
- Utiliser des IP boostées par RTV
- Mesure des concentrations recommandée B IIa
61Interactions entre ARV
- Interactions entre IP
- Prescription prudente de schéma à double IP
- Efficacité de certaines de ces associations pas
validée et interactions pas toujours prévisibles - Recommandation Réalisation précoce de dosages
surveillance rapprochée de lefficacité
virologique A IIa - Optimisation des concentrations possible
- ? posologie du RTV additionnel (100 mg/prise),
- OU
- ? posologie de lIP dont la concentration a été
diminuée par linteraction. - Chez les patients en échec virologique
- Concentrations mesurées à interpréter en fonction
des tests de résistance
62Interactions entre IP
APV amprénavir fAPV fosamprénavir ATV
atazanavir IDV indinavir LPV lopinavir r
ritonavir à faible dose SQV saquinavir TPV
tipranavir.
63Indications des dosages plasmatiques dARV -
Recommandations
- Mesurer les résiduelles plasmatiques des IP
et/ou des INNTI dans les situations suivantes - Échec A I
- Interactions médicamenteuses A II
- Insuffisance hépatique ou co-infection par le VHC
ou le VHB A II - Enfant A II
- Femme enceinte B III
- En cas dinitiation dun Ttt si
- Interactions envisageables
- Patients co-infectés VHB,VHC
- Patients à poids extrêmes
- IO associée encours de ttt, avec interactions
possibles - En cas de malabsorption
- Interprétation des dosages plasmatiques à
réaliser dans le cadre dune réunion
pluridisciplinaire associant au moins cliniciens,
virologues et pharmacologues - Contrôler rapidement leffet des adaptations
posologiques sur les concentrations plasmatiques
des ARV et sur la CV A - Encourager lévaluation des relations entre les
paramètres pharmacologiques et lefficacité et la
tolérance pour les nouvelles associations
thérapeutiques.
64Co-infections par le VIHet les virus des
hépatites
65Co-infections généralités
- Facteurs Importants de comorbidité et mortalité
pour des patients dont la durée de vie sallonge. - Difficulté intégrer les doubles thérapeutiques
au sein de la stratégie thérapeutique globale - Prise en charge pluridisciplinaire requise,
savoir faire évaluer lhépatite par un
hépatologue???? le précocément possible. - Objectifs du traitement
- Pour le VHC guérison envisageable,
- Pour le VHB Suspension de la réplication virale
B - Mais Ttt peut nêtre aussi initié ou poursuivi
que pour - Faire régresser la fibrose,
- Prévenir les compl. de la Cirrhose
66 67Co-infection VIH-VHC
- Séroprévalence du VHC chez les patients VIH en
France 24,3 en 2004 - de 10 chez les homosexuels à 90 chez les
usagers de drogues - Seulement 58 de ces patients ont bénéficié en
2004 dune évaluation de lactivité inflammatoire
/fibrose. - Linfection par le VIH aggrave le pronostic de
linfection par le VHC (progression plus rapide
de la fibrose et survenue de formes rares mais
graves dhépatite fibrosante cholestatique) - Les sujets co-infectés ont par ailleurs dautres
facteurs daggravation de la fibrose comme une
surconsommation dalcool, une stéatose plus
fréquente dorigine souvent complexe
(métabolique, virale C, médicamenteuse) et une
toxicité hépatique plus fréquente des
antirétroviraux.
68Interactions entre les ARV et lhépatite C
- Impact du VHC sur les ARV
- Les INNTI et les IP sont métabolisés par le foie
? propriétés PK peuvent être modifiées. - Hépatotoxicité sous Ttt ARV survient chez 2 à 20
de patients co-infectés, selon les cohortes. - Utilisation des IP/r ne semble pas ? le risque
dhépatotoxicité. - Interactions entre les traitements ARV et le
traitement de lhépatite C - RBVddI et RBVd4T Fortement déconseillés ?
risque majeur de pancréatite aiguë. - Bithérapie par IFNRBV
- Susceptible de majorer le risque de survenue
dune anémie par insuffisance médullaire chez les
patients traités par AZT du fait de sa
myélotoxicité - Surveillance renforcée de lhémogramme justifiée
dans cette situation
69Co-infection VIH-VHC En pratique
- Systématiquement rechercher une co-infection VHC,
lors de la découverte dune infection VIH, et
maintenir cette surveillance (au moins annuelle)
A IIa -
- Initiation traitement ARV ne doit pas être
retardée - Éviter lutilisation dARV hépatotoxiques
- En cas dinsuffisance hépatocellulaire modérée
(Cirrhose Child B ) gtUtiliser avec prudence les
INNTI, les IP/r et lABC A III - En cas dIH sévère (Cirrhose Child C), gt Éviter
les INNTI, les IP/r et lABC sauf si aucune autre
alternative thérapeutique nest envisageable A
II - En cas de bithérapie anti-VHC concomitante
- gt Proscrire la ddI et déconseiller lutilisation
de AZT et de d4T A Ia - Suivi rapproché des fonctions hépatiques A III
- Dosages PK surtout si IHC A IIb
- Prendre en charge les addictions (alcool,
médicaments, etc.).
70 71Co-infection VIH-VHB
- Prévalence de linfection chronique par le VHB
(Ag HBs ou ADN VHB ) chez 7. fortes
prévalence chez les homosexuels et les usagers de
drogues - Environ 30 des patients coinfectés VIH-VHB sont
infectés par un virus mutant pré-C associé à des
lésions hépatiques sévères. - Seulement 35 de ces patients ont bénéficié en
2004 dune évaluation de lactivité inflammatoire
/fibrose, alors quils sont près de 71 à
bénéficier dun traitement actif sur le VHB ( 81
chez des personnes recevant des ARV et 12 non
traitées pour leur VIH) - Linfection par le VIH aggrave le pronostic de
linfection par le VHB ? le passage à la
chronicité, ? une réplication virale B
importante, ? le risque de réactivation, accélère
lévolution vers la fibrose le devpmt de la
Cirrhose et du CHC - Les sujets co-infectés ont par ailleurs dautres
facteurs daggravation de la fibrose comme une
triple infection VIH-VHB-VHC, ou VIH-VHB-VHD,
surconsommation dalcool, génotype G
72Interactions entre le VIH et le VHB
- Impact de linfection par le VHB sur la
progression du VIH - Des études récentes montrent une progression
rapide vers le SIDA et une ? de la survie en cas
de coinf VIH-VHB. - Rôle des multithérapie sur lévolution de la
co-infection élévation des transaminases
fréquente et dorigines diverses - Hépatotoxicité des Médicaments (ARV, Ttt dune
IO) - Syndrome de reconstitution immune (IRIS) lié à
linitiation dun Ttt ARV. Surtout si CD4 bas (lt
200/mm3) et tx élevé dADN VHB ? importance dans
ces cas dun Ttt ARV incluant TDF 3TC ou FTC.
A II - Clairance immune du VHB sous Ttt anti VHB (
séroconversion HBe, ou rarement HBs) - Apparition de mutants résistants aux analogues
INTI anti-VHB, ou à larrêt de molécule actives
sur le B, prescrites dans le cadre dun Ttt
anti-VIH ? Ne jamais interrompre un Ttt ARV actif
sur le B, sans relais A IIa
73Stratégies thérapeutiques chez le co-infecté
VIH-VHB (1)
- Initiation du Ttt sur 2 paramètres
- Tx dADN VHB gt 20 000UI/ml chez le patient
AgHBe ou gt 2000 UI/ML chez le patient Ag HBe -. - Lésions histologiques A2 et F2.
- Choix du Ttt sur 2 paramètres
- Indication ou non dun Ttt ARV
- Présence éventuelles de Cirrhose
- Si pas dindication au Ttt ARV ne pas utiliser
les molécules actives sur les 2 virus A III
74Stratégies thérapeutiques chez le coinfecté
VIH-VHB (2)
- Si traitement ARV est requis
75Co-infection VIH-VHB En pratique
- Systématiquement rechercher une co-infection VHB,
lors de la découverte dune infection VIH, et
maintenir cette surveillance (au moins annuelle)
A IIa - Savoir vacciner contre lhépatite B les patients
non immunisés A IIa - Vaccination qui sera moins efficace dautant
que les CD4 sont bas lt 500/mm3 - Vaccin contre lhépatite A recommandé chez tout
patient VIH, co-infecté par le VHB ou le VHC A
IIa
76Complications des traitements ARV
77- Les anomalies de la répartition des graisses
78Lipodystrophie épidémiologie
- Dans Cohortes Aquitaine et Aproco 38 et 62
respectivement de lipoD après une durée moyenne
dexposition aux ARV gt à 32 mois , et une durée
dexposition aux IP gt à 15 mois. - Au moins un signe de lipoatrophie chez 15 et 21
de patients de ces 2 cohortes. - Lipohypertrophie rapportée chez 12 et 17 des
patients de ces 2 cohortes respectivement - Facteurs décrits comme étant lié aux
lipodystrophies certains ttt ARV (d4T), âge,
ancienneté de linfection à VIH, durée cumulée du
Ttt ARV, IMC. - Prévalence des lipoatrophie semble ? ces
dernières années étude comparant TDF3TCEFV à
d4T3TCEFV chez des patients naïfs retrouvent 3
de lipoD dans le groupe TDF contre 19 dans le
groupe d4T à S144.
79Lipoatrophie prise en charge
- 1er temps modification du Ttt ARV
- Si Ttt avec Analogue Thymidinique ? le remplacer
par une molécule moins toxique TDF, ABC. A Ia
- Si Ttt sans AT ? proposer un Ttt sans INTI
INNTI IP/r, ou 2IP A Ib - 2nd temps mesures réparatrices
- Chirurgie technique de Coleman
- Ttt médicaux par produits de comblement
Newfill, acide hyaluronique - 3ème temps Ttt médicamenteux antidiabétiques
oraux. La pioglitazone peut être proposée chez
les sujets ne recevant plus de d4T qui B Ib - Présentant une lipoA sévère
- nayant pas régressé après arrêt des AT ou de
tous les ARV, - ou chez qui une modification de ttt nest pas
envisageable
80Lipohypertrophie prise en charge
- Elle est souvent difficile.
- Évaluer les troubles métaboliques (glucidique,
lipidiques) souvent associés. - Recommander de règles hygiéno-diététiques
régimes adaptés exercice physique - Modification du Ttt ARV Remplacer lIP souvent
rendu responsable de la lipoH, pour un INNTI ou
des IP moins délétères sur le plan métabolique.
A Ia - En dernier recours chirurgie plastique
81- Les anomalies du métabolisme lipidique
82Les anomalies lipidiques généralités
- Fréquentes sous Ttt ARV
- Déf
- Hypertriglycéridémie TG gt 1.5g/l ou 2 mmol/l
- Hypercholestérolémie Totale, liée à une élévation
du cholestérol LDL gt 2.2g/l ou 5.7mmol/l,
associée ou non à une diminution du cholestérol
HDL lt 0.35 g/l ou 0.9 mmol/l - Anomalies variables selon les ARV utilisés,
lâge, létat nutritionnel, limunodépression et
létat dinflammation chronique - Tous les ARV peuvent modifier les paramètres
lipidiques (sauf le T20) - Les IP nont pas tous la même toxicité ATZ
moins toxique - Des troubles lipidiques peuvent également être
observés avec les INTI et LEFV
83Les anomalies lipidiques prise en charge
- 1er temps règles hygiéno-diététiques
- Éliminer les facteurs exogènes consommation
excessive dalcool, de sucre rapides, de graisses
animales, tabagisme - Favoriser lexercice physique
- 2nd temps modification du traitement ARV (en 3
étapes successives) - Modifier lIP/r pour un autre IP/r moins
lipido-toxique (ATZ/r) ou pour un INNTI
(névirapine) - Parmi les INTI rôle propre de d4T bien défini.
TDF entraîne une moindre élévation du cholestérol
total que lAZT, ou le d4T. - Parmi les INNTI EFV peut être responsable d?
des TG et du CT Total. La névirapine est
caractérisée par une ? du HDL cholestérol. - 3ème temps Institution dun Ttt hypolipémiant
84- Les anomalies du métabolisme glucidique
85Les anomalies glucidiques généralités
- En 2005 fréquence évaluée à 36 chez VIH (59
dentre eux recevant des IP) vs 22 dans une
population contrôle VIH-. - Certains IP sont responsables IDV jouerait un
rôle prépondérant - INTI peuvent être également en cause par le biais
de leur toxicité mitochondriale - Facteurs associés favorisant
- âge avancé,
- ATCD familiaux et/ou personnels danomalies
glucidiques, - existence dune obésité tronculaire (dautant
plus quelle est due à une ? de la graisse péri
viscérale)
86Les anomalies lipidiques prise en charge
- Prise en charge diététique INDISPENSABLE
- Réalisée par un spécialiste
- But restriction des apports sucrés ? pourra
également ? le taux de TG - Activité Physique CAPITALE
- Orienter vers des sports dendurance
- Modification du traitement ARV A Ia
- Priviligier les ARV avec meileur profil
métabolique, dautant que - le patient présente un FdR Cardio Vasculaire
- ATCD Familiaux de Diabète
- Co-infection VHC
- Modifier lIP/r pour un INNTI ou un INTI (ABC,
TDF) - Prise en charge de linsulinorésistance
metformine ou glitazones
87- Le Risque Cardiovasculaire
88FdR cardiovasculaires redéfinis en 2005
89FdR cardiovasculaires chez le patient VIH
- En plus des FdR classiques
- Dysfonctionnement endothéliale
- Inflammation chronique,
- Troubles de lhémostase,
- Durée de Ttt par IP gt 2 ans
- Obésité tronculaire
- Dyslipidémie ? HDL, ? TG, ? LDL
- Sédentarité
- Tabagisme ( important que dans la population
générale) - Modifications immunochimiques ? TNF a , IL-1,
90Prise en charge des FdR A III
- Identifier les FdR cardiovasculaire les
rechercher. - Prévenir lapparition de FdR complémentaires
règles hygiénodiététiques, modifier le ttt ARV - Identifier en prévention primaire les patients à
risque consultation spécialisée, aspirine - Prise en charge de lHTA Cf recommandations
dans la population générale
91 92Toxicité mitochondriale généralités
- Liée aux Ttts ARV, notamment INTI
- Forme cliniques diverses
- par organes ? myopathie AZT, pancréatite ou
neuropathie périphérique ddI ou d4T,
tubulopathie rénale (pouvant aller jusquau
syndrome de Fanconi) TDF - ou forme ultime et extrêmement sévère Acidose
lactique - Toxicité mitochondriale décroissante des INTI
AZT, ddI, d4T, vers TDF, 3TC, FTC, ABC - Associations majorant le risque mitochondrial
d4T ddI, Riba ddI ou d4T, TDF ddI - Effet, dose et temps dexposition dépendant.
Lâge , la grossesse peuvent être des facteurs
aggravant.
93Conduite à tenir devant une toxicité
mitochondriale
- Modification du ttt ARV A IIa
- Si toxicité spécifique dorgane changer dINTI
en fonction de lorgane en cause. Mais dune
façon générale éviter les analogues de la
Thymidine et la ddI - Si toxicité plus généralisée
- Se passer des analogues de la Thymidine et la
ddI, en préférant 3TC, FTC, ABC ou TDF - Ou construire la combinaison sans INTI 2 IP/r
ou 1IP/r 1 INNTI - Nécessité davoir réévalué lhistoire
thérapeutique du patient intolérance et
échappement antérieurs
94 95Complications osseuses Epidémiologie et CAT
- Prévalence dans la population VIH selon les
études - de lostéoporose de 3 à 22
- de lostéopénie de 23 à 65
- Facteurs associés
- Âge
- Faible IMC (actuel ou passé),
- Corticothérapie,
- Ancienneté de linfection
- CAT
- Importance denvisager la prévention de ces
complications du fait de lallongement de la
durée de vie des patients. - Prise en charge identique à celle de la
population générale, que ce soit pour
lostéoporose, lostéopénie, ou les ostéonécroses
96Prise en charge des Situations dExposition au
Risque Viral
97Quelques chiffres chez les professionnels de santé
- Incidence en 2004 8.9 pour 100 lits, rapporté
au nombre de lits dhospitalisation en France
cela porterait à 41 276 AES professionnels. - Dans 52.5 des cas lors de lélimination du
matériel - Risque de séroconversion après exposition
percutanée 0.32 (soit 10 fois faible quaprès
exposition cutanéo-muqueuse) - En Décembre 2004 13 séroconversions
professionnelles documentées (toutes survenues
après piqûre avec aiguilles de gros calibre
contenant du sang) et 32 présumées.
98Modalités du traitement Post-exposition
- Limiter la prescription dARV là où le risque est
patent B III ? Rechercher activement le statut
de la personne source dès que possible - Le débuter idéalement dans les 4h suivant
lexposition (au max 48h après) ? le traitement
doit être accessible services durgence B
III - Faire réévaluer lindication par un médecin
référent quand cela na pu être fait initialement - Assurer le suivi sérologique de laccident
jusquà 4 mois si il y a eu Ttt, 3 mois sinon. A
III
99Choix du traitement Post-exposition
- Ttt préferentiel 1 IP NRTI
- Si risque important de mauvaise observance une
Bithérapie dINTI peut être envisagée - INTI recommandés AZT, 3TC, FTC, d4T, et TDF.
Association particulièrement intéressante du fait
de sa simplicité Truvada 1 cp/j - IP toujours potentialisés par le ritonavir Fos
APV, LPV, SQV. Le nelfinavir ne devrait plus être
prescrit B II - Du fait de risque dEI graves ne pas utiliser
les NNRTI, ni ABC, IDV, ou ddI d4T. - 4 combinaisons ont été évaluées CBV NLF,
CBVLPV/r, CBV TDF, 3TC TDF ATZ/r - La mauvaise tolérance hématologique de CBV doit
être soulignée. - TVD IP/r ou CBV IP/r doit être recommandé en
1ère intention. B IIb
100(No Transcript)