Title: Cours de Politiques sociales Sance n1024
1Cours de Politiques socialesSéance n10/24
- Institut dÉtudes politiques
- dAix en Provence
- Année 2006 2007
- CPAG
2Culture générale
- Quotidien (Le Monde)
- Regards sur lactualité
- Pages économiques
- du Figaro les échos
- AJDA
- Revue Esprit
- (janvier 07 lHôpital)
- AlterEco (fev 07)
- Liaisons sociales
- Notes bleues de Bercy
- Revue Commentaires
- Revue Études
- Revue les Temps Modernes
3Séance n10/24 Les retraites
- A consulter rapports du Conseil dOrientation
des Retraites (publiés à la documentation
française et disponibles sur le site
www.cor-retraites.fr) - Retraites renouveler le contrat social entre
les générations (2001) - Age et travail, un axe de réflexion essentiel
pour lavenir des retraites (colloque davril
2001) - Retraites choix individuels et solidarité
(colloque doctobre 2002) - Retraites perspectives 2020 et 2050 (mars
2006).
4Le système de retraite par répartition
- Le régime de retraite est géré essentiellement en
France par répartition Ce sont les cotisations
prélevées sur les salaires des actifs
daujourdhui qui servent à payer les pensions
des retraités daujourdhui. - Cest un système qui repose sur la solidarité
entre les générations chaque génération paye
les retraites des générations précédentes. - Larrivée à lâge de la retraite des générations
nées après guerre ainsi que lallongement de
lespérance de vie après 60 ans vont avoir pour
conséquence de créer un déséquilibre financier. - Premier poste de dépenses sociales au sein des
pays de lOCDE ainsi en France, 210 milliards
d de pension ont été versés en 2005 - La loi du 21 août 2003 portant réforme des
retraites permet de préserver le système par
répartition.
5Le taux de pension
- Le taux de la pension est le coefficient qui sera
appliqué au salaire moyen pour calculer la
pension. Il est au maximum de 50 on parle
alors de taux plein - Il dépend du total des périodes dassurance et
des périodes reconnues équivalentes que vous avez
validées auprès du régime général mais aussi, le
cas échéant, des autres régimes - ce total doit être au moins de 40 années (soit
160 trimestres) depuis 2003 pour lobtention du
taux plein et il devrait normalement augmenter
dun trimestre par an à partir de 2009 pour
atteindre 41 années en 2012 - toutefois il est des cas où le taux plein est
octroyé alors même que cette condition nest pas
respectée.
6Le taux de remplacement
- Le taux de remplacement est défini par le rapport
entre le montant de la pension et celui de du
dernier salaire dactivité avant la retraite.
7Les prestations servies dans le cadre des droits
contributifs
- . les droits directs de lassuré la pension de
vieillesse - La base de calcul de cette prestation est le
salaire annuel moyen auquel est appliqué un taux
de calcul déterminé par lâge du demandeur et sa
durée de cotisations (cotisations effectives ou
périodes assimilées). - . les droits dérivés du conjoint survivant
- La pension de réversion est servie au conjoint
survivant âgé de 55 ans au moins et compte tenu
des ressources de ce dernier, elle est de 54 du
montant du droit direct du conjoint décédé. - L'allocation veuvage a fait lobjet dune réforme
récente, elle était servie au conjoint survivant,
âgé de moins de 55 ans sous réserve de conditions
de ressources du demandeur et de cotisations de
lassuré décédé.
8Les prestations servies dans le cadre des droits
non contributifs
- Ces prestations sont attribuées en fonction de
critères multiples. Lobjectif de ces avantages
est de porter les prestations vieillesse à un
minimum de revenus fixés par décret. - On citera
- - le complément de retraite
- - le minimum vieillesse
- - lallocation supplémentaire
- A ces avantages, on doit rajouter lallocation
aux mères de famille ayant élevé au moins 5
enfants et titulaires daucune pension. - A ces prestations, il faut rajouter celles
découlant de lAction sociale en faveur des
personnes âgées.
9Diversité du système de retraites
- La multiplication des systèmes de retraite et des
caisses de retraite qui gèrent les fonds reçus
des cotisations et les pensions sexplique par
lhistoire de la protection sociale en France. - Cest lÉtat qui le premier, dès 1853, a songé à
protéger ses fonctionnaires après leur période
dactivité en organisant un régime de pension
géré par lÉtat. - Après la création des assurances sociales en
1930, puis de la Sécurité sociale et dun nouveau
code des pensions en 1945, chaque profession
sest organisée en fonction des conditions
demploi spécifiques de ses salariés.
10Linfluence du contexte européen et mondial
- pour la Banque mondiale, lOCDE et lUE, les
systèmes de retraite par répartition exercent,
par leur mode de financement, un impact négatif
sur lemploi et la croissance. - Ces institutions préconisent ladoption du
système à trois piliers qui donne une large part
à la capitalisation. - En 1994, la Banque Mondiale propose une nouvelle
architecture de système de pension. Celle-ci est
constituée de trois étages ou piliers - - le premier étage est obligatoire et financé par
lÉtat. Il est voué à lassistance des plus
démunis par le biais dun minimum vieillesse,
soit forfaitaire, soit proportionnel à la durée
dassurance - - le deuxième est constitué dune épargne privée
obligatoire au sein des entreprises sous la forme
de plans de retraite individuels - - le troisième étage représente lépargne privée
volontaire, sur le même mode que le deuxième. - Ce modèle sappuie sur le principe que seul
lapport des fonds de pension peut compenser la
perte de rendement des systèmes de retraite par
répartition pour les jeunes cohortes.
11Branche vieillesse
- La branche retraite est lune des 4 branches
historiques de la Sécurité sociale (les
prestations vieillesse en sont le principal poste
de dépenses, représentant 43 des dépenses de
protection sociale) ses missions sont de gérer
la retraite des salariés du secteur privé et de
contribuer à faire progresser la connaissance des
phénomènes liés au vieillissement. - La Cnav (art. L221-1 et s.), établissement public
à caractère administratif du régime général est
la caisse nationale qui définit les orientations
de la branche retraite en matière d'assurance
vieillesse-veuvage et d'action sociale. Elle gère
quatre fonds lassurance vieillesse (210
milliards d), lassurance veuvage (0,5),
laction sanitaire et sociale en faveur des
personnes âgées (3) et le fonds national de
gestion administrative (5,5).
12Branche vieillesse
- La tenue des comptes des cotisants, le calcul et
le paiement des retraites et des prestations
d'action sociale ou le paiement du minimum
vieillesse relèvent des 14 Cram (les caisses
régionales d'assurance maladie), d1 Crav (caisse
régionale d'assurance vieillesse) pour
l'Alsace-Moselle et des Cgss (caisses générales
de sécurité sociale) pour les DOM. - L'action sociale de la branche retraite
subventionne des heures d'aide ménagère à
domicile pour les retraités, finance des travaux
dadaptation de l'habitat, accorde des prêts
immobiliers pour la construction d'établissements
pour personnes âgées ou promeut des réseaux
gérontologiques.
13Lorganisation des régimes
- Le système français se caractérise par une grande
diversité de régimes de retraite mais 3 grandes
catégories peuvent être dégagées - le régime des salariés du secteur privé, qui
couvre plus de 70 des actifs (17 millions de
cotisants et 10 millions de pensionnés) - les régimes spéciaux des salariés du secteur
public (État, collectivités locales, entreprises
publiques) qui représentent un peu moins de 20
des actifs - les régimes des non-salariés (artisans,
commerçants, professions libérales et
agriculteurs) qui concernent moins de 10 des
actifs.
14Les modalités dorganisationrégime de base
- Lordonnance du 19 octobre 1945 a créé le régime
général qui rassemble (à lexception des salariés
agricoles) tous les salariés du secteur privé.
Ils doivent, quel que soit le montant de leur
salaire, cotiser à lassurance vieillesse, dans
la limite dun plafond de cotisations. - La loi du 22 mai 1946 a posé le principe de la
généralisation de la sécurité sociale à
lensemble des citoyens toute la population
active est appelée à bénéficier, dès 1947, de
lassurance vieillesse dans le cadre du régime
général.
15Limpossible unification pourtant souhaitée par
le législateur
- les régimes spéciaux, maintenus à titre
provisoire en 1945, ont subsisté ils ont une
origine historique souvent ancienne et sont
organisés sur une base socio-professionnelle ou
dentreprise (fonctionnaires, marins, mines,
SNCF, RATP, EDF-GDF, Banque de France, Opéra ...)
- par ailleurs, les travailleurs non salariés ont
obtenu la création de régimes autonomes (1948
pour les industriels, commerçants, artisans et
professions libérales et 1952 pour les
exploitants agricoles).
16Régimes complémentaires
- Dès 1947, des conventions nationales créent
lAgirc pour les cadres et en 1961 lArrco, la
retraite complémentaire pour les non-cadres. La
loi du 29 décembre 1972 a étendu à tous les
salariés lobligation dêtre affiliés à un régime
de retraite complémentaire et a posé le principe
dune solidarité interprofessionnelle et générale
entre les institutions de retraite
complémentaire. Quelques institutions restent
toutefois en dehors de la compensation organisée
par lArrco et par lAgirc (lIrcantec pour les
agents non titulaires de lÉtat et des
collectivités locales par ex.). - La généralisation concerne également les
travailleurs non salariés un régime
complémentaire obligatoire est créé pour les
artisans en 1979, un régime facultatif est mis en
place pour les industriels, les commerçants
(1978) et les exploitants agricoles (1988-1990)
et des systèmes complémentaires très variés
apparaissent pour les professions libérales.
17Une structure mise en cause par des tensions
financières
- Les facteurs de déséquilibre des composantes
démographiques et des composantes économiques - Déficits du régime général, arrivée à maturité
des régimes et effets déséquilibrant du chômage
(anticipation des retraites et validation des
périodes chômées). Le rendement des régimes par
répartition va sinfléchir, et la rente de
croissance disparaître - La réforme de 1993 dite Balladur , entrée en
vigueur en 1994, fait suite à divers travaux (Le
livre blanc sur les retraites préfacé par M.
Rocard en 1991, Plan Veil) et divers plans de
redressements sappuyant notamment sur des
hausses de taux de cotisations. - Devant la relative impuissance des plans de
réforme successifs à assurer la pérennité du
système et léquité intergénérationnelle, un
Conseil dOrientation des Retraites a été mis en
place en 2000 afin détablir un diagnostic
partagé sur les perspectives du système de
retraite par répartition. (rapport du COR en
2001 Retraites, renouveler le contrat social
entre les générations. )
18Des besoins de financement croissants
- Dans son premier rapport public, le COR notait
que les dépenses de retraite représentent un peu
moins de 12 du PIB. - En raison de lallongement de la durée de la vie
et de la diminution du nombre de cotisants par
rapport aux actifs, les dépenses de retraite vont
nécessairement augmenter. - À réglementation inchangée, cest-à-dire si lon
napporte aucune modification au système actuel,
les besoins de financement supplémentaires ont
été évalués à 43 milliards d à lhorizon 2020. - Par ailleurs, le COR a procédé au calcul de
lévolution des résultats des différents
régimes tous connaîtront des soldes négatifs
(en 2005, le solde financier de la branche
retraite du régime général sétablit à 2,2
milliards d) et présenteront donc un besoin de
financement, mais à des dates différentes (en
milliards d)
19Besoin de financement en milliards d
20La réforme du 22 juillet 1993 dite Loi
Balladur
- La modification du mode de calcul des pensions
(décrets) - Allongement progressif de la durée de cotisations
(de 37,5 à 40 ans). Ainsi, pour le taux plein de
50 à 60 ans, il faut 160 trimestre. A défaut, il
y a minoration du taux, dans la limite des 25. - Prise en compte des 25 meilleurs années de
salaire (et non plus 10) dès 2008 - Indexation des pensions dinvalidité et de
vieillesse sur les prix (et non plus en fonction
du salaire moyen) la loi confirme ici une
pratique en vigueur depuis 1987. - Les perspectives après la réforme le financement
est assuré jusquen 2005, cest une réforme aux
effets positifs, mais napporte pas de réponse
aux questions posées à horizon 2015.
21Le Fonds de Solidarité Vieillesse
- Cette réforme introduit également le financement
par limpôt puisquen 1993 également a été créé
le Fonds de solidarité vieillesse qui prend en
charge les dépenses de solidarité. - Comme le souhaitaient les partenaires sociaux, sa
mission est dexternaliser et assurer le
financement par limpôt de dépenses de solidarité
non contributives (les prestations du minimum
vieillesse, la majoration de pension pour enfants
ou conjoint à charge, la validation de périodes
de service national ou de chômage).
22Les ressources du Fonds de Solidarité Vieillesse
- Une fraction de la contribution sociale
généralisée - Une fraction de la contribution de solidarité des
sociétés - 20 du prélèvement de 2 sur les revenus du
patrimoine - Un transfert de la CNAF (correspondant à une
fraction de 60 du coût des majorations de
pension pour 3 enfants et plus) - Les produits des placements quil est habilité à
pratiquer
23Le fonds de réserve des retraites (FRR)
- En 1999 a été créé le Fonds de réserve des
retraites par le gouvernement JOSPIN. - Sa création figurait dans les recommandations du
rapport Charpin (" L'avenir de nos retraites ",
avril 1999) - Son objectif est dalimenter, à partir de 2020,
les différents régimes en déficit par des sommes
mises en réserve depuis sa création. - Lobjectif initial était datteindre près de 150
milliards deuros en 2020. - Aujourdhui, le rythme dabondement semble
insuffisant pour atteindre cet objectif (28
milliards début 2006).
24Le fonds de réserve des retraites (FRR)
- Cela permettra de réduire les efforts de
financement nécessaires pour assurer léquilibre
financier des régimes éligibles au FRR, entre
2020 et 2040. - Dabord géré par le Fonds de solidarité
vieillesse, le FRR a été transformé en
établissement public à caractère administratif,
placé sous la tutelle de lÉtat. - Il est doté dun conseil de surveillance, dun
directoire dont un président (le directeur
général de la Caisse des dépôts et consignations)
qui met ses orientations en oeuvre et en rend
compte au conseil de surveillance régulièrement. - Pour permettre au FRR de lisser les efforts à
réaliser pour équilibrer les régimes dans le
temps, il semble par conséquent nécessaire de lui
allouer dautres ressources pérennes.
25Les ressources du FRR
- Excédents de la Caisse nationale dassurance
vieillesse (CNAV), du Fonds de solidarité
vieillesse (FSV), et de la Contribution sociale
de solidarité des sociétés (CSSS) - La moitié du produit du prélèvement social
existant sur les revenus du patrimoine - Des ressources exceptionnelles, telles que le
produit déventuelles privatisations ou une
partie des recettes de la vente des licences de
téléphonie mobile de troisième génération (UMTS).
26Le conseil dorientation des retraites (COR)
- Créé par un décret du 10 mai 2000, le COR est une
structure chargée de faire un diagnostic de la
situation des régimes de retraite et de formuler
des propositions pour lavenir en sinspirant des
exemples de réformes menées à létranger. - Sa mission dexpertise, de concertation et
dinformation ninclut pas la négociation des
réformes qui relève du pouvoir politique. Il lui
appartient en revanche de faire des propositions
et de présenter des orientations. - Le Conseil est composé de 32 membres
- Le Conseil est présidé par Mme Yannick MOREAU,
conseiller dEtat. - La première mission du COR a consisté à décrire
la situation financière et les perspectives des
différents régimes de retraite, apprécier les
conditions requises pour assurer leur viabilité,
formuler des propositions de réforme. - Le Conseil remet au Premier Ministre, au moins
tous les deux ans, un rapport communiqué au
Parlement et rendu public.
27Coordination européenne sur les retraites
- Méthode ouverte de coordination
- Juin 2001 (Conseil européen de Göteborg) mandat
au comité de protection sociale et au comité de
politique économique de mettre en uvre
conjointement une méthode prévoyant la fixation
dobjectifs communs, leur traduction dans des
stratégies politiques nationales et un suivi
périodique sur la base dindicateurs convenus et
définis en commun. - Initiative qui sarticule avec les préconisations
délévation des taux dactivité - Mars 2000 (Conseil européen de Lisbonne) à
horizon 2010, le taux demploi total devrait être
porté à 70, celui des femmes être porté à 60,
et celui des 55-64 ans 50 - Mars 2001 ((Conseil européen de Stockholm) fixe
des objectifs intermédiaires à horizon 2005.
28La loi de 2003 dite Loi Fillon
- La loi Fillon du 21 août 2003 portant réforme des
retraites se distingue par son caractère global. - Elle vise, par lintroduction dun allongement
progressif du temps de travail et la restriction
de laccès aux dispositifs de préretraite,
léquilibre financier à lhorizon 2020. - Néanmoins, la mise en uvre effective de cette
réforme est dépendante de laugmentation du taux
demploi des seniors qui demeure particulièrement
faible en France. - Ainsi, au consensus réalisé autour de la
suppression des dispositifs de préretraites, doit
faire suite celui de la réintégration et du
maintien en emploi des seniors sur le marché du
travail. - La réussite de la réforme et la pérennité du
système de retraite par répartition dépendent
alors de lévolution des méthodes de gestion des
ressources humaines. - La loi Fillon sinscrit, dautre part, dans un
débat plus général sur la reconfiguration de la
protection sociale, influencé par lUnion
européenne et le contexte de mondialisation des
économies.
29Une problématique particulière âge et travail
- Retarder dun an le départ à la retraite
permettrait de gagner 0,6 point de PIB de
financement supplémentaire en 2040 selon les
hypothèses examinées par le COR. Elle pourrait
également permettre aux travailleurs âgés de
faire bénéficier la collectivité de leur
expérience et de leurs compétences. - Sans mutation structurelle (et culturelle)
profonde, la viabilité des systèmes de retraite
publics nest donc pas garantie, sauf à réduire
le pouvoir dachat des retraités ou envisager une
ponction sur léconomie que le COR chiffre à 4
de PIB en 2040 avant toute réforme. - Une politique visant à favoriser lemploi des
travailleurs âgés aurait donc des effets positifs
sur les plans économiques et sociaux. Elle
participe à la recherche de léquité dans la
prise en charge du risque vieillesse, et à ce
titre, au contrat social intergénérationnel.
30Loi Fillon et allongement de la durée dactivité
- La réforme FILLON repose sur le postulat que la
meilleure garantie, et la plus juste, pour
assurer un haut niveau de retraite, sans reporter
sur les actifs de demain une charge démesurée,
est lallongement de la durée dassurance et de
la durée dactivité. - Après létape de 2008, où sera réalisée la
convergence entre le régime général et les
régimes de la fonction publique, la durée
dassurance augmentera de manière très
progressive, dici 2020, afin de tenir compte de
lallongement de lespérance de vie après 60 ans.
- Cette augmentation de la durée dassurance doit
être accompagnée par une véritable mobilisation
en faveur de lemploi des salariés de plus de 55
ans.
31Loi Fillon de nouveaux produits
dépargne-retraite
- Le plan dépargne retraite populaire (Perp,
contrat individuel) - La rente viagère servie au dénouement du Perp (au
départ à la retraite du souscripteur) est
imposable selon les mêmes modalités que les
pensions et retraites servies par les régimes
dassurance vieillesse ou de retraite
complémentaire (Arrco, Agirc) - Le plan dépargne pour la retraite collective
(Perco, dans le cadre de lentreprise) - Lentreprise peut abonder les versements
volontaires du salarié dans la limite du triple
de ces versements
32Une réforme toutefois insuffisante
- Selon les premiers éléments disponibles sur la
réforme (Drees, Etudes et résultats- déc. 2005
troisième rapport du C.O.R. de mars 2006), moins
de la moitié du besoin de financement nécessaire
à léchéance 2020 est aujourdhui garantie. - En 2004, le nombre de départs anticipés a
augmenté du fait des dispositifs prévus par la
loi, concernant les carrières longues (personnes
ayant commencé à travailler avant lâge de 16
ans). - Dautre part, le mécanisme dincitation
financière à lallongement de la durée dactivité
a eu un faible impact. - Les mesures de justice sociale et déquité
présentent un coût évalué à près de 3 milliards
deuros.
33Une réforme toutefois insuffisante
- Le solde net de la réforme est ainsi évalué à 17
milliards deuros, ce qui représente un peu plus
de 40 des besoins de financement. - Publié en octobre 2005, le rapport du CAE
intitulé Les seniors et lemploi en France
préconise à ce sujet une augmentation de la
surcote. - Les auteurs soulignent la nécessité dun
approfondissement de la réforme en prenant par
exemple des mesures symboliques telles que la
suppression de toute référence dâge en matière
de départ à la retraite. - Le rapport préconise également la mise en uvre
de dispositifs de retraite progressive. - (surcote mécanisme dincitation financière
visant à favoriser laugmentation du taux
demploi des plus de 60 ans de 3 pour toute
année dactivité effectuée à compter du 1er
janvier 2004).
34Est-ce la faute à la croissance ?
- Le déficit de la CNAV pourrait atteindre 3,5 MM
deuros cette année. - La COR (récent rapport de la COR daté du 11
janvier) appelle à durcir les conditions de
départ à la retraite afin dalléger les charges
des différents régimes - Les ratés de la loi Fillon seraient liés
- à linsuffisance de la croissance et au maintien
dun niveau élevé de chômage. - Aux départs précoces à la retraite (âge moyen
57,5 ans)