Title: De la vie quotidienne des personnes s
1De la vie quotidienne des personnes
séropositives au lobby (et vice-versa)
- Deux exemples, à partir de lexpérience de
lassociation AIDES - la prise en compte des lipodystrophies (prise ou
perte de graisse, effet indésirable des
traitements) - lassistance médicale à la procréation
2Les lipodystrophies (1) les premiers signes
- Printemps 1996 arrivée en France des
trithérapies (grâce à un lobby inter-associatif
intense du groupe TRT-5, dont AIDES fait partie) - 1996-1998 mieux-être et espoirs pour la
communauté de la lutte contre le sida - Mais, assez vite, certaines personnes
séropositives en traitement sinquiètent de
laspect qua leur corps après avoir repris du
poids (gros ventre)
3Les lipodystrophies (2) un certain aveuglement
?
- La majorité des médecins (pas tous !) ne veulent
pas voir le problème - Les associations entendent ce que disent les
personnes en traitement, mais ne savent pas trop
que faire (on en connaît mal les causes, on na
pas de solution ) - Tout va tellement mieux avec les trithérapies Et
elles imposent déjà beaucoup de contraintes
(Crixivan à jeun, observance). Alors, on na pas
trop envie de voir ce qui ne va pas
4Les lipodystrophies (3) le réveil
- 1999 beaucoup de communications scientifiques
sur les lipodystrophies (congrès, publications) - Remaides (la revue de AIDES) publie (enfin) un
dossier sur le sujet et en fait sa couverture - Les personnes séropositives interrogent leur
médecin - Les associations se saisissent davantage du
sujet, informent les personnes touchées
(réunions, revues, etc.) et interpellent
médecins, chercheurs, industriels
5Les lipodystrophies (4) la prise en compte
tardive des atteintes vécues par les femmes
- Des femmes séropositives participant à des
actions associatives font part datteintes
spécifiques (seins) ou plus marquées (ventre,
membres). - Ce problème rejoint celui des effets indésirables
des traitements chez les femmes. - Sa prise en compte rencontre des réticences
- parfois dans les associations universalisme vs
spécificités ? - de la part de médecins (quand un médecin na pas
de réponse technique à apporter, il est souvent
mal à laise) - de la part des laboratoires pharmaceutiques, à
qui les associations demandent des recherches sur
ce sujet.
6Les lipodystrophies (5) lévolution du lobby
- Des interventions chirurgicales ou médicales sont
mises au point, ce qui permet une approche plus
spécifique (nuque, ventre, seins, visage, et
maintenant fesses) - Les associations sinforment sur ces
interventions, en informent les personnes
séropositives et demandent la prise en charge du
coût par la Sécurité sociale (assurance maladie). - Des succès sont obtenus (remboursement de la
chirurgie, des injections de New Fill pour le
visage). Mais le travail de lobby doit être
poursuivi (pour lévaluation, puis le
remboursement de nouvelles méthodes).
7Lassistance médicale à la procréation (AMP)
pour quoi faire?
- Couple sérodifférent (lun VIH-positif, lautre
VIH-négatif) éviter la contamination du
conjoint - Ou couple ayant des problèmes de fertilité (quun
partenaire ou les deux soient VIH-positifs)
permettre la conception dun enfant.
8Des couples concernés informent et stimulent les
associations
- Des médecins-chercheurs mettent au point des
méthodes dAMP pour couples concernés par le VIH
(en Italie dès 1987, puis, après 1996 et
larrivée des trithérapies, en Espagne, en
France) - Des couples concernés par le VIH en entendent
parler et contactent les associations - Les associations découvrent le sujet et, sous la
demande des femmes et des hommes qui les
contactent, sy intéressent.
9Un partenariat médecins-associations-ministère de
la Santé
- Les contacts entre associations et médecins dAMP
se développent (1999) - A la demande de médecins dAMP et dassociations,
le ministère de la Santé réunit un groupe de
travail (2000 2001). - Un texte du ministère autorisant et encadrant
lAMP pour les couples concernés par le VIH ou
les hépatites paraît en mai 2001
10En tant quassociation, quelles leçons
pouvons-nous en tirer ? (1)
- Écouter et tenir compte de ce que les personnes
directement concernées, en particulier les
personnes séropositives, ont à dire. - Surtout si
- plusieurs personnes évoquent le même problème
(alors, ce nest pas une situation individuelle) - cela dérange nos habitudes ou nos prévisions
- Béatrice la exprimé de manière bien plus
éloquente !
11En tant quassociation, quelles leçons
pouvons-nous en tirer ? (2)
- Développer des alliances avec les (ou certains)
médecins et avec les (ou certains employés des)
autorités de santé (ministère de la Santé, etc.). - Ne pas se taire, même sil ny a pas de solution
actuellement (il faut au moins poser publiquement
les problèmes. Et refuser quils soient oubliés).
12De la vie quotidienne au lobby et vice-versa
animer la circulation de linformation
- Information venant des personnes séropositives,
recueillie grâce aux espaces de parole collectifs
(comme les groupes femmes), questionnaires,
entretiens, témoignages oraux ou écrits - Information (insistante !) des soignants,
hôpitaux, pouvoirs publics, médias, à partir des
réalités vécues par les personnes séropositives. - Information vers les personnes séropositives
(réunions dinformation, revues, Internet)