Le conscient, l'inconscient et la nature du mental - PowerPoint PPT Presentation

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Le conscient, l'inconscient et la nature du mental

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Conscience et intentionnalit le plus souvent consid r es comme coextensives. ... L'esprit comme syst me computationnel manipulant des repr sentations: privil ge ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Le conscient, l'inconscient et la nature du mental


1
Le conscient, l'inconscientet la nature du mental
  • Magistère de philosophie contemporaine
  • Atelier d'introduction à la philosophie de
    l'esprit

2
Les critères du mental
  • Dans la tradition philosophique classique
  • La conscience comme marque du mental
  • L'intentionnalité comme marque du mental
  • Conscience et intentionnalité le plus souvent
    considérées comme coextensives.
  • Approche contemporaine 'dominante'
  • Séparabilité entre conscience et intentionnalité
  • La conscience n'est pas constitutive de tout ce
    qui est mental
  • L'esprit comme système computationnel manipulant
    des représentations privilège accordé au critère
    de l'intentionnalité.
  • La notion d'états mentaux inconscients et en
    principe inaccessibles à la conscience n'a rien
    d'incohérent.

3
Searle et le Principe de Connexion
  • La notion d'état mental inconscient implique
    l'accessibilité à la conscience. (210)
  • Il existe un lien intrinsèque entre conscience et
    intentionnalité.
  • La conscience est elle-même une marque de
    l'intentionnalité.

4
L'inconscient cognitif
  • Le paradigme qui domine les sciences cognitives
    est celui du traitement de l'information
  • l'esprit est conçu comme un système de traitement
    de l'information dont la fonction est d'extraire
    l'information véhiculée par les entrées
    sensorielles et d'opérer sur cette information
    diverses séries de transformations afin de
    permettre à l'organisme de guider efficacement
    son comportement dans dans son environnement
    physique que social.
  • L'objet des sciences cognitives est d'étudier les
    étapes de ce traitement, de déterminer les
    processus et codes qu'il met en œuvre et
    d'identifier les substrats cérébraux de ces
    opérations.

5
L'inconscient cognitif
  • La notion de processus et états mentaux
    inconscients n'est pas jugée problématique
  • Ce qui fait d'un processus un processus mental
    est le fait qu'il s'agisse d'un processus de
    traitement de l'information.
  • Un état est un état mental s'il correspond à une
    étape dans un processus de traitement de
    l'information.

6
Traitement inconscient de l'information
  • Un grand nombre de données issues de la
    psychologie cognitive, la psycholinguistique, la
    neuropsychologie et des techniques associées de
    neuro-imagerie mettent en évidence le fait qu'une
    grande partie de nos processus cognitifs ont lieu
    ou peuvent avoir lieu de manière inconsciente.
  • Quelques exemples

7
Psychologie l'amorçage avec masquage
  • Un premier stimulus visuel est présenté très
    brièvement, en deçà du seuil de conscience et est
    ensuite masqué avant qu'un second stimulus
    soitprésenté.
  • On peut ainsi mesurer l'influence du premier
    stimulus inconscient sur le traitement du second
    stimulus conscient.
  • Le traitement du second stimulus peut être
    facilité si le premier est identique ou congruent
    à celui-ci ou, contraire ralenti si le stimulus
    masqué est incongruent.
  • Exemples de tâches reconnaissance de formes,
    pointage de cible, tâches sémantiques.

8
Psychologie l'amorçage avec masquage
  • Exemples de tâches reconnaissance de formes,
    pointage de cible, tâches sémantiques.
  • Tâche sémantique décider le plus rapidement
    possible si un mot présenté est un nom d'animal.
  • Souris Lapin temps de réaction raccourci
  • Chaise Lapin temps de réaction allongé

9
CHAT
10
(No Transcript)
11
CHIEN
12
Psychologie l'amorçage avec masquage
  • Ce type de tâche permet aussi de mettre en
    évidence des différences qualitatives entre
    traitement conscient et traitement inconscient de
    l'information.
  • Expérience de A. Marcel
  • On présente au sujet une suite de trois mots. Il
    doit décider le plus rapidement possible si le
    dernier des trois est un mot de la langue ou un
    non-mot (chor, murle)
  • Dans certains essais critiques le second mot est
    un terme polysémique et la triade peut être soit
    congruente (argent, voler, prison) soit
    incongruente (argent, voler, oiseau)
  • Lorsque le deuxième mot (voler) est présenté
    clairement, la réponse des sujets n'est facilitée
    que pour les triades congruentes.
  • Lorsque le deuxième mot est présenté de manière
    très dégradée, la réponse du sujet est facilitée
    à la fois pour les triades congruentes et pour
    les triades incongruentes.
  • Selon Marcel, cela montre que le traitement
    conscient opère une sélection du sens du mot
    favorisé par le contexte, alors que le traitement
    inconscient n'est pas sensible au contexte et
    potentialise également tous les sens du mot.

13
Neuropsychologie La vision aveugle (Blindsight)
  • A la suite de lésions du cortex visuel primaire,
    un sujet peut ne plus avoir de perceptions
    conscientes dans une partie du champ visuel
    (scotome). Il est toutefois possible de mettre en
    évidence des capacités perceptives résiduelles.
  • La patient nie voir quoi que ce soit lorsqu'on
    présente un stimulus dans la région aveugle du
    champ visuel. Si toutefois on lui demande de
    "deviner" si un stimulus est présent ou non,
    quelle est sa position ou son orientation, s'il
    est statique ou en mouvement, ses réponses
    manifestent une capacité à effectuer les
    discriminations correspondantes.

14
Neuropsychologie La prosopagnosie
  • A la suite de lésions dans des régions
    spécifiques du cortex visuel (gyrus fusiforme),
    un sujet peut ne plus être capable de reconnaître
    consciemment les visages.
  • Lorsqu'on lui montre une série de photos, il est
    incapable de distinguer les photos qui montrent
    des visages d'inconnus et celles qui montrent des
    visages de gens connus.
  • Mais si l'on mesure la réponse électrodermale
    lorsque les photos sont présentées, les photos de
    visages familiers suscitent une réponse
    électrodermale spécifique.

15
Inconscient cognitif et modularité
  • L'intérêt des données neuropsychologiques est
    aussi d'illustrer le fait que la conscience peut
    être sélectivement perturbée dans un domaine
    cognitif donné. Le sujet prosopagnosique est
    incapable d'identifier consciemment un visage vu,
    mais n'a pas de problème lorsqu'il s'agit
    d'identifier consciemment d'autres types d'objets
    visuels ou lorsqu'une autre modalité sensorielle
    que la vision est en jeu (il reconnaît les
    personnes familières au son de leur voix).
  • Ceci confirme l'idée que l'architecture cognitive
    est en grande partie modulaire.

16
Modularité de l'architecture cognitive
  • Le système cognitif pris dans son ensemble
    comporte un grand nombre de sous-systèmes ou
    modules qui ont un fonctionnement relativement
    autonome.
  • Ces modules sont spécialisés dans le traitement
    d'un type donné d'information et opèrent de
    manière automatique, selon des processus qui
    peuvent être phylogénétiquement déterminés, se
    mettre en place pendant le développement cognitif
    ou avoir été automatisés à la suite d'un
    apprentissage.
  • A la notion de modularité correspond celle d'un
    inconscient structurel les processus qui ont
    lieu dans les modules et les représentations
    intermédiaires qu'ils calculent sont
    structurellement inaccessibles à la conscience.
    Seules les représentations finales livrées par
    les modules sont en principe consciemment
    accessibles.

17
Conditions d'accès à la conscience des processus
et représentations
  • Contraintes structurelles Ne pas être
    structurellement inconscients (ne pas être
    encapsulés dans un module)
  • Contraintes temporelles la conscience suppose
    une certaine durée d'activation des réseaux
    neuronaux activés lors du traitement d'un
    stimulus donné.
  • Contraintes attentionnelles pour qu'un processus
    devienne conscient, il faut aussi qu'il mobilise
    notre atttention. Si les mécanismes attentionnels
    sont perturbés, comme dans l'héminégligence,
    certaines informations n'accèderont pas à la
    conscience.

18
Types de phénomènes inconscients
  • Phénomènes non-conscients ni mentaux, ni
    conscients
  • La myélinisation des axones des cellules
    nerveuses
  • Phénomènes inconscients mentaux
  • États préconscients Croyance que la Tour Eiffel
    est à Paris
  • États inconscients désir refoulé de supplanter
    son père auprès de sa mère.
  • États inconscients profonds connaissance tacite
    de la grammaire dans l'approche Chomskienne,
    représentations intermédiaires calculées par le
    système visuel)
  • Searle il n'existe rien de tel que des états
    mentaux inconscients profonds.

19
Forme générale de l'argument searlien
  • Pour qu'un état inconscient soit un état mental
    il faut qu'il s'agisse d'un état véritablement
    intentionnel.
  • Pour qu'un état soit un état mental intentionnel,
    deux conditions doivent être remplies
  • Intentionnalité intrinsèque
  • Aspectualité
  • Il y a un lien nécessaire entre aspectualité et
    accessibilité à la conscience.
  • Un état qui serait en principe inaccessible à la
    conscience n'aurait aucune forme aspectuelle.
  • Un tel état ne serait donc pas un état mental
    intentionnel.
  • Il ne serait donc pas un état mental.

20
  • Il y a une distinction entre l'intentionnalité
    intrinsèque et l'intentionnalité comme si seule
    l'intentionnalité intrinsèque est authentiquement
    mentale.
  • Les états intentionnels inconscients sont
    intrinsèques.
  • Les états intentionnels, qu'ils soient conscients
    ou inconscients, ont toujours des formes
    aspectuelles.
  • Le trait aspectuel ne peut être caractérisé de
    manière exhaustive uniquement en termes de
    prédicats à la troisième personne comportementaux
    ou même neurophysiologiques.
  • L'ontologie des états mentaux inconscients, quand
    ils sont inconscients, consiste entièrement en
    l'existence de phénomènes purement
    neurophysiologiques.
  • La notion d'un état mental inconscient est celle
    d'un état qui est une pensée ou une expérience
    consciente possible.
  • L'ontologie de l'inconscient consiste en des
    traits objectifs du cerveau capables de causer
    des penser conscientes subjectives.

21
Intentionnalité intrinsèque, comme si et dérivée
  • J'ai soif maintenant, j'ai grand soif parce que
    je n'ai rien eu à boire de la journée.
  • Ma pelouse a soif, a grand soif, parce qu'elle
    n'a pas été arrosée de toute la semaine
  • En anglais, 'I am very thirsty' veut dire 'j'ai
    grand soif'.
  • La phrase (1) est utilisée pour s'attribuer un
    état mental intentionnel réel, intrinsèque.
  • La phrase (2) n'attribue pas du tout
    d'intentionnalité, elle est utilisée de manière
    métaphorique. On fait comme si la pelouse avait
    des états intentionnels.
  • La phrase (3) attribue littéralement de
    l'intentionnalité à la phrase 'I am thirsty',
    mais l'intentionnalité n'est pas intrinsèque à la
    phrase elle-même, elle est dérivée de
    l'intentionnalité intrinsèque des locuteurs de la
    langue.

22
La distinction entre intentionnalité intrinsèque
et intentionnalité 'comme si' est-elle bien
tranchée?
  • Searle prend deux exemples extrêmes pour
    illustrer la distinction entre intentionnalité
    intrinsèque et intentionnalité 'comme si', mais
    la question vraiment intéressante est la
    suivante
  • Jusqu'à quel point un état peut-il différer des
    exemples paradigmatiques d'états intentionnels
    conscients et être encore authentiquement mental?
  • Pour beaucoup de fonctionnalistes, la notion
    d'intentionnalité intrinsèque admet des degrés et
    les états mentaux conscients constituent
    simplement un sous-ensemble particulièrement
    sophistiqué d'états intentionnels.
  • Les états des sous-systèmes de mon cerveau qui
    produisent mon expérience visuelle consciente
    d'un monde stable en intégrant des informations
    sur les changements des images rétiniennes et les
    mouvements des yeux et de la tête ne sont-ils pas
    véritablement intentionnels?
  • Les sauterelles ont-elles des états
    intentionnels?

23
Aspectualité
  • Forme aspectuelle Chaque fois que nous pensons à
    quelque chose, nous le faisons toujours sous tel
    aspect et pas sous tel autre.
  • Forme aspectuelle // intensionnalité // mode de
    présentation
  • Aspectualité gt opacité
  • On peut croire que l'étoile qui est dans le ciel
    est l'étoile du soir sans croire que c'est
    l'étoile du matin
  • On peut désirer boire un verre d'eau sans désirer
    boire un verre de H2O

24
Y a-t-il des degrés dans l'aspectualité?
  • Même si on accepte que tout état intentionnel a
    une forme aspectuelle, il n'est pas sûr que pour
    tous les états intentionnels on puisse faire des
    distinctions aussi fines que celles que l'on peut
    opérer entre les caractères aspectuels d'états
    mentaux conscients d'être dotés de langage.
  • Dretske trois ordres d'intensionnalité
  • 1er ordre si l'on peut penser que s est F sans
    penser que s est G alors même que tous les F se
    trouvent être des G.
  • 2ème ordre si l'on peut penser que s est F sans
    penser que s est G alors même que tous les F sont
    des G en vertu d'une loi naturelle.
  • 3ème ordre si l'on peut penser que s est F sans
    penser que s est G alors même qu'il est
    analytiquement nécessaire que tous les F soient
    des G.

25
Y a-t-il des degrés dans l'aspectualité?
  • Il est possible que certaines distinctions fines
    entre contenus intentionnels (donc certaines
    distinctions entre formes aspectuelles) ne soient
    possibles que pour des êtres dotés de langage.
  • Je peux désirer un filet de sole sauce Mornay
    accompagné d'un verre de chablis 1992, mais il
    est fort douteux que mon chat qui me volerait
    bien le contenu de mon assiette puisse avoir des
    désirs dotés d'une telle forme aspectuelle.

26
Peut-on caractériser la forme aspectuelle au
moyen de prédicats à la 3ème personne?
  • Searle 2 types de caractérisation possibles à la
    3ème personne prédicats comportementaux et
    prédicats neurophysiologiques, mais
  • Les faits comportementaux ne permettent jamais de
    caractériser exhaustivement la forme aspectuelle
    d'un état intentionnel.
  • Argument d'indétermination de Quine
  • Les faits neurophysiologiques ne constituent pas
    des faits aspectuels. Pour inférer les faits
    aspectuels à partir des faits neurophysiologiques,
    il faudrait déjà avoir un autre mode d'accès à
    ce que sont les faits aspectuels.

27
Argument de l'indétermination
  • Tout comportement de recherche d'eau est un
    comportement de recherche de H20.
  • Il n'y a donc aucun moyen pour que le
    comportement, construit sans référence à une
    composante mentale, puisse constituer le fait de
    désirer de l'eau plutôt que du H20.
  • Faire référence au comportement verbal du sujet
    n'est pas une solution, puisque le problème va se
    poser dde savoir quel sens le sujet donne aux
    mots 'eau' et 'H20'.

28
Trois réponses à l'argument de l'indétermination
  • 1. Une théorie fonctionnaliste des formes
    aspectuelles est possible. On peut opérer toutes
    les distinctions souhaitées si on prend en
    considération l'organisation globale du
    comportement du sujet et la structure causale
    interne qui le produit.
  • Par exemple, ce qui me permet de dire que ma
    nièce de cinq ans veut un verre d'eau et pas un
    verre de H20 est le fait qu'elle n'a pas (encore)
    un certain nombre de tendances au comportement
    (verbal et non-verbal) et de capacités internes
    qui lui permettraient de comprendre les concepts
    d'oxygène, d'hydrogène et de composé moléculaire.

29
Trois réponses à l'argument de l'indétermination
  • 2. Même si une théorie fonctionnaliste ne
    permettait pas d'opérer les distinctions les plus
    fines entre formes aspectuelles, il n'est pas
    certain que cela soit nécessaire pour rendre
    compte des formes aspectuelles des états
    intentionnels inconscients qui n'ont pas le
    caractère hautement déterminé des états mentaux
    conscients humains.
  • 3. On ne voit pas en quoi l'appel que Searle
    propose de faire à une caractérisation en 1ère
    personne faisant intervenir la conscience et les
    propriétés phénoménales résoudrait le problème
    d'indétermination quinien.
  • Un lapin et une partie non détachée de lapin
    produiront en moi la même expérience phénoménale
    'lapinesque'.
  • L'eau et le H20 produiront en moi la même
    expérience phénoménale 'aqueuse'.

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Un dilemme pour Searle
  • Ou bien il utilise une notion très exigeante de
    'forme aspectuelle' qui implique un contenu
    parfaitement déterminé et une représentation
    phénoménale, mais dans ce cas la prémisse 3 de
    son argument paraît implausible ou est une
    pétition de principe.
  • Ou bien il utilise une notion moins exigeante de
    'forme aspectuelle' qui rende la prémisse 3
    acceptable, mais dans ce cas la prémisse 4
    devient douteuse. Il paraît possible de
    caractériser la forme aspectuelle au moyen de
    prédicats en troisième personne.
  • Dans un cas comme dans l'autre, on ne peut plus
    établir les conclusions 6 et 7.
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