Title: Hygi
1Hygiène des restaurant d'entreprise et
surveillance médicale du personnel
- Journées de validation Reims
- 30-31 janv 1er fev 2006
- Rachid Chaït capacitaire 1er semestre - Reims
2P L A N
- I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE
- II-SURVEILLANCE MEDICALE DES SALARIES
- III-CONDUITE À TENIR EN CAS DE TOXI-INFECTION
ALIMENTAIRE COLLECTIVE
3I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (1)
- I-1 Définitions
- L'Hygiène est un ensemble de principes et de
pratiques visant à préserver et à améliorer la
santé. - La restauration d'entreprise, par opposition à la
restauration commerciale, s'intègre dans la
restauration collective qui comprend également - La restauration scolaire,
- La restauration des hôpitaux,
- La restauration du secteur pénitentiaire,
- La restauration du secteur militaire.
4I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (2)
- I-2 Généralités
- Puisqu'il est fait interdiction aux travailleurs
de prendre leur repas dans les locaux affectés au
travail (art. 232-10 du code du travail),
l'employeur se retrouve fortement concerné par la
restauration sociale. - Il peut y participer soit en
- participant financièrement aux repas (tickets
restaurant). - aménageant un local,
- créant un restaurant d'entreprise,
5I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (3)
- La réglementation concernant l'hygiène
alimentaire est en pleine mutation. - La conception et l'exploitation du restaurant
sont également soumises à des prescriptions
contraignantes et diverses. - Il s'agit de
- textes réglementaires relatifs à l'hygiène des
denrées alimentaires, - dispositions du Règlement sanitaire départemental
type (issue de décrets en Conseil d'Etat, pris
après consultation du Conseil supérieur d'hygiène
publique de France), - dispositions du code du travail
- textes réglementaires relatifs à la sécurité des
matériels.
6I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (4)
- Actuellement, le texte de base en la matière est
l'arrêté du 29 septembre 1997 fixant les
conditions d'hygiène applicables dans les
établissements de restauration collective à
caractère social. Ce texte a transposé en droit
français la directive 93/43/CEE du 14 juin 1993
relative à l'hygiène des denrées alimentaires. - L'objectif principal étant de garantir au
consommateur une alimentation saine et sans
dangers c'est-à-dire sans risque de survenue de
toxi-infections alimentaires collectives (TIAC).
7I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (5)
- Le médecin du travail doit s'intéresser à la
restauration collective au travail, l'article R.
241-41 du code du travail lui en fait obligation
en stipulant qu'il est le "conseiller du chef
d'entreprise, des salariés, des représentants du
personnel, des services sociaux en ce qui
concerne notamment ..5 l'hygiène dans les
services de restauration".
8I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (6)
- I-3 Hygiène des personnels
- L'hygiène repose sur trois mesures principales
- Le respect d'un niveau élevé de propreté
corporelle et le port de vêtements de travail
propres et adaptés il s'agit en particulier de
la bonne hygiène des mains par des lavages
adaptés (sortie des toilettes, changement de
denrée manipulée, ), de l'intégrité du
revêtement cutané et de l'interdiction de fumer
au cours du travail. - Le respect des bonnes pratiques d'hygiène et la
formation continue à l'hygiène alimentaire
l'objectif est de veiller à ce que le personnel
et les activités de manipulation des denrées
(contamination de denrée à denrée ou par les
déchets, rupture de la chaîne du froid et du
chaud) et de nettoyage (locaux, équipement de
travail) ne constituent pas une source de
contamination. - Les visites médicales Ce sujet est traité au
chapitre II.
9I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (7)
- I-4 Hygiène des locaux (1)
- On estime que 80 des cuisines professionnelles
comportent des erreurs de conception ou
d'équipement. - La conception des locaux répond au besoin de
garantir la permanence de la salubrité des lieux
de travail et aussi l'acheminement, la
préparation, la distribution et la consommation
des denrées manipulées.
10I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (8)
- I-4 Hygiène des locaux (2)
- Séparation du secteur propre (élaboration des
repas) et du secteur souillé (déchets), - Respect de la "marche en avant" (cf. schéma
ci-dessous) , - Non-croisement des circuits.
11Procédure de la marche en avant
12I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (9)
- I-4 Hygiène des locaux (3)
- Circuits de travail logiques, les plus courts
possible ( déplacements du personnel de cuisine,
circuits des denrées, des déchets et emballage). - Existence de locaux à utilisation spécifique
(épluchage, vaisselle, poubelles), - Température, l'hygrométrie, l'aération et
ventilation, - Qualité des matériaux des sols (carrelage ou
résine), des murs et cloisons (peinture, panneaux
plastifiés, carrelage, avec une hauteur minimale
de 1,80 m), éclairage, etc. - Nettoyage des sols effectué au moyen de produits
conformes, après chaque service. - Opérations de désinsectisation et de dératisation
si nécessaire.
13I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (10)
- I-5 Hygiène des matériels
- Chambres froides à température positive (entre 0
et 3 C) et négative (inférieure à 18C)
disposant d'une capacité d'entreposage et de
maintien en température suffisant, équipées de
thermomètres de contrôle à lecture directe
visibles de l'extérieur. - Les matériaux en contact avec les denrées
alimentaires (vaisselle, appareils à trancher,
billots, plan de travail, meubles et étagères de
rangement) doivent être régulièrement lavés,
séchés et désinfectés selon le cas.
14I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (11)
- I-6 Hygiène des denrées
- Concerne essentiellement la chaîne du froid et du
chaud. - Rupture de la chaîne du froid uniquement lors de
la remise en température en vue de la préparation
des aliments pour la consommation. - Une fois préparés, leur consommation doit
intervenir le plus rapidement possible, au plus
tard le jour même de leur préparation. - Les plats cuisinés à l'avance et conservés par la
chaleur avant consommation doivent être maintenus
à une température au moins égale à 65C. - Les restes doivent être détruits après chaque
service.
15I-HYGIENE DES RESTAURANTS D'ENTREPRISE (12)
- I-7 Mesure de l'exposition
- Analyse microbiologique des denrées, des plans de
travail.
16II SURVEILLANCE MEDICALE DES SALARIES
- II-1 SURVEILLANCE REGLEMENTAIRE
- II.1.1. VISITE MEDICALE
- La surveillance médicale renforcée incombe au
médecin du travail (circulaire du 8 mars 1995). - Visite médicale à l'embauche, puis au moins une
fois par an. - Recherche d'une affection dangereuse pour les
autres travailleurs.
17II SURVEILLANCE MEDICALE DES SALARIES (2)
- II 1.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- La pratique des examens bactériologiques ou
parasitologiques n'est pas systématique
(circulaire du 8 mars 1995). - II 1.3. VACCINATIONS
- Néant
18Législation non applicable?
- Tout membre du personnel appelé à manipuler des
denrées alimentaires doit avoir été déclaré apte
à effectuer ces manipulations. - L'article 132 du Règlement sanitaire
départemental type interdit la manipulation des
denrées alimentaires aux personnes atteintes de - infections cutanéo-muqueuses,
- infections respiratoires,
- infections intestinales,
- dont l'existence a été avérée par examen
clinique.
19Législation non applicable? (2)
- Un arrêté du 10 mars 1977 relatif à l'état de
santé et d'hygiène du personnel appelé à
manipuler les denrées animales ou d'origine
animale prévoit, pour le personnel affecté au
travail et à la manipulation des denrées, la
production d'un certificat médical établissant,
suivant les cas - soit que rien ne s'oppose à cette affectation,
- soit même que les intéressés sont indemnes de
certaines maladies ou ne sont pas porteurs de
certains germes et parasites précisément définis.
20Législation non applicable? (3)
- Cet arrêté a été pris dans l'intérêt de la
protection de la santé publique et n'a pas été
signé par le ministère du travail. - Il est en outre dépourvu d'article d'exécution,
en faisant ainsi un texte cadre non applicable en
l'état. - La surveillance médicale qu'il prévoit ne relève
donc pas en principe des médecins du travail qui
ne sont pas tenus de l'assurer. - Cependant, dans la pratique, les médecins du
travail sont fréquemment sollicités à ce sujet
pour établir les certificats d'aptitude à la
manipulation des denrées alimentaires.
21II SURVEILLANCE MEDICALE DES SALARIES (3)
- II-2. SURVEILLANCE CONSEILLEE
- II.2.1. VISITE MEDICALE
- Examen clinique standard
- II.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- A l'embauche, pour la manipulation de denrées
alimentaires en restauration collective, des
examens complémentaires pourront être pratiqués
dans certains cas
22II-2. SURVEILLANCE CONSEILLEE (2)
- Coproculture comportant la recherche des
salmonelles, des shigelles - Examen parasitologique des selles, notamment pour
la recherche des formes végétatives et kystiques
d'amibes dysentériques - Recherche de staphylocoques présumés pathogènes
dans le rhinopharynx et les fosses nasales - Recherche de streptocoques hémolytiques A dans le
pharynx
23II.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES (2)
- Ultérieurement, ces examens seront pratiqués
- en cas de suspicion clinique d'une affection
susceptible de contaminer les denrées animale,
lors de la visite médicale annuelle - si l'analyse des denrées alimentaires laisse
suspecter une contamination de ces denrées par le
personnel de l'entreprise - à la reprise du travail après un arrêt pour une
affection du tube digestif ou des voies
respiratoires.
24II.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES (2)
- II.2.3. VACCINATIONS
- Vaccination contre l'hépatite A des personnes
séronégatives - Rappel D T Polio tous les 10 ans
25III CONDUITE À TENIR EN CAS DE TOXI-INFECTION
ALIMENTAIRE COLLECTIVE (TIAC)
- Diagnostic de TIAC si
- apparition de troubles digestifs,
- survenant chez au moins deux personnes,
- ayant consommé le même repas.
- Déclaration obligatoire
- Symptomatologie tableau de gastro-entérite
fébrile ou non, avec de violentes crampes
abdominales, de la diarrhée et des vomissements,
des céphalées, de la fièvre.
26III CONDUITE À TENIR EN CAS DE TOXI-INFECTION
ALIMENTAIRE COLLECTIVE (2)
- 1- Identifier l'aliment responsable et l'agent
causal (bactérie ou toxine) - prélèvements sur les sujets malades,
- analyse des échantillons des repas servis
(conservés au moins 5 jours après leur
distribution), - recherche de portage chez le personnel
(coprocultures, prélèvements au niveau du nez et
de la gorge) peuvent faciliter cette
détermination.
27III CONDUITE À TENIR EN CAS DE TOXI-INFECTION
ALIMENTAIRE COLLECTIVE (3)
- 2- Enquête épidémiologique (par questionnaire)
réalisée par la DDASS - Cherche à mettre en évidence l'origine de la
contamination - contamination originelle de l'aliment avant sa
réception? - faute d'hygiène par le personnel lors de sa
préparation ou de sa distribution?
28III CONDUITE À TENIR EN CAS DE TOXI-INFECTION
ALIMENTAIRE COLLECTIVE (4)
- 3- La dernière étape consiste à corriger les
procédures défectueuses de la chaîne alimentaire
en - modifiant les pratiques à risque,
- conseillant utilement l'employeur et les salariés
pour prévenir une nouvelle récidive. - Ces modifications et ces conseils peuvent se
situer à différents niveaux - état de santé des personnels
- qualité des approvisionnements et leur stockage
- processus d'élaboration, de transport et de
conservation des repas - conditions d'hygiène générale des locaux et du
matériel.
29Merci pour votre attention !