Title: Traitement du tabagisme
1Traitement du tabagisme
0
- 1 Pas de technique mais prise en charge
globale - 2 La substitution nicotinique
- 3 Les thérapies comportementales
- 4 Les psychotropes et le Bupropion
- 5 Les autres prises en charge (poids, alcool,
traitements divers) - 6 Les autres traitements darrêt
- 7 Eviter les reprises
- 8 Suivi en médecine générale
2Prendre en charge tous les aspects du tabagisme
1
- Nécessité de prendre en charge les dépendances
- - traitement de la dépendance
comportementale et psychologique avec prise en
charge psychologique (20 à 25 de succès), - - traitement de la dépendance physique à la
nicotine (50 de succès en fin de traitement, 25
à un an). - Prise en charge des facteurs anxio-dépressifs en
pratique quotidienne par les médecins
généralistes. - Ecoute des désirs et besoins du fumeur (prise de
poids, choix de la date, confort,..) .
Source Schwartz/Molimard - Le traitement de la
dépendance tabagique. - Doc française, 241-258
et Anthonisen, G. Lagrue.
3Aider à améliorer les facteurs pronostiques
1
- Diététique Exercice physique
(Bupropion)
suivi psychothérapie thérapeutiques comportemental
es
Substitut nicotinique
Crainte prise de poids
Motivation Confiance en soi Liberté de
décision Réaménagement
Dépendances
Comportementale Psychologique
Physique
Révélation dun état anxio-dépressif
Persistance ou reprises
Arrêt du tabac
Source G. Lagrue
4Dépendances
1
- Dépendance psycho-comportementale
- Dépendance neuro-pharmacologique
-
5La bonne utilisation des substituts nicotiniques
est insuffisamment connue et insuffisamment
maîtrisée par beaucoup de médecins
2
- Quelles sont vos craintes et vos difficultés ?
Quels sont les points où vous vous sentez prêt ?
6La substitution nicotinique
2
- Un tournant dans l'histoire du sevrage tabagique
- Sevrage confortable, plus facile (comparaison
avec arrêts antérieurs). - Plus de contre indication chez la femme enceinte
et le cardiaque. - Pourcentage de succès placebo X 2.
- Mais encore nombreuses reprises à court terme .
- Progrès nécessaires posologie, durée du suivi,
prévention récidive - Comparaison de la situation actuelle avec la
prise en charge de l' HTA dans les années 60.
Source G. Lagrue
7Conditions d'efficacité des substituts
nicotiniques (avant arrêt)
2
- Fumeur motivé (maturation progressive),
- Décision personnelle,
- Fumeur physiquement dépendant (Fagerström
supérieur à 4). - Evaluation et prise en charge simultanées des
dépendances comportementales et psychologiques.
Source Conférence Consensus 1998
8Conditions d'efficacité des substituts
nicotiniques (lors de larrêt)
2
- Arrêt total du tabagisme.
- Posologie initiale suffisante.
- Eduquer à la prise éventuelle des gommes et des
timbres. - Adaptation de la posologie.
- Suivi prolongé (le MG est idéalement placé).
- Prévention des récidives.
Source Conférence Consensus 1998
9Pharmacocinétique de la nicotine
2
- La quantité de nicotine absorbée chaque jour par
un "gros" fumeur est très variable en moyenne
30-40 mg pour un gros fumeur soit environ 1 mg
par cigarette, mais il existe des variations
individuelles pour 30 cig/j de 10 Ã 100 mg
nicotine/jour ! ! - Chaque fumeur maintient une nicotinémie régulière
de façon automatique par la consommation de
cigarettes (autotitration). - Pour bloquer le syndrome de sevrage et le besoin,
il faut apporter la nicotine en quantité
appropriée compte tenu de la prise de nicotine
qui existait avec les cigarettes.
Source G Lagrue
10Les outils de la substitution nicotinique
2
- Arrêter de fumer cest plus facile (moins
difficile) avec de bons outils. - Gomme (2 mg 4 mg rendement environ 40 )
- - Succès doublé (20 à 40 ) en fin de
traitement contre placebo - (10- 20 suivant importance soutien
psychologique associé). - - Composante comportementale importante
- - Avantages le patient est acteur au
fil de la journée - - Difficultés troubles buccopharyngés, si
mal utilisées, - appareils dentaires, posologie
insuffisante (utiliser 4 mg). - Timbre
- - Nicotine délivrée en continu à doses
importantes (5 à 21 mg). - - Posologie facile à fixer.
- - Résultats 20-60 sujets abstinents en fin
de traitement (2-3 mois) - - Difficultés délivrance continue, donc
parfois difficultés à gérer - une charge émotionnelle imprévue.
- Inhaleur et pastille sub-linguale
(commercialisation en cours)
Source G Lagrue
11La gomme
2
- Nicotine délivrée variations d'un fumeur Ã
l'autre selon - - nombre de gommes réellement prises,
- - façon de mâcher la gomme,
- Avec un même nombre de gommes la nicotinémie
peut varier de 1 à 5 selon le sujet. - La gomme 2 mg ne permet dobtenir une nicotinémie
suffisante que chez les fumeurs moyennement
dépendants (0,86 mg de nicotine délivrée par
gomme). - La gomme 4 mg si elle est bien prise est capable
dassurer des nicotinémies voisines de celles du
timbre (1,4 mg nicotine délivrée par gomme). - La gomme doit être mise en bouche et croquée une
fois, gardée 10 minutes contre la joue et mâchée
(problèmes de prise avec certains appareils
dentaires).
Source G Lagrue
12Le timbre (patch)
2
- Nicotine délivrée variations faibles d'un sujet
à l'autre (au maximum 1 à 2, contre 1 à 10 pour
cigarettes). - - Emplacement changé tous les jours.
- - Ouvrir emballage avec ciseau,
- - Poser le timbre en appliquant bien ladhésif,
- - La transpiration peut décoller le timbre.
- Il existe des timbres 16 heures/24 et des timbres
24/24 heures (de 10, 20 et 30 cm2). - Après retrait du timbre, la nicotine reste
présente 4 à 8 heures.
Source G Lagrue
13Résultats des "timbre-nicotine"(traitement 2 Ã
3 mois 11 études) doses 14-21 mg de nicotine
2
- timbre actif timbre
placebo - (succès)
( succès) - nbre
pourcentage nbre pourcentage - Résultats fin de 619 53
284 24 - Traitement 2339
- Résultats à 6 mois 265 26
116 12 - 7 études n 2044
- Pourcentage récidives 51
50
Source G Lagrue
14Optimiser la dose de timbre(traitement 3 mois)
2
abstinents
100
90
80
70
60
50
40
15mg
25mg
30
20
10
placebo
0
0
6
9
18
24
30
36
42
48
54 sem
Source Tonnesen P et all. Eur Respir J.
199913238-46
15Essais Timbre-nicotine
2
16Cinétique de la nicotine
2
Nicotine plasmatique ng/ml 25 0
Cigarette
Spray Nasal
Gomme 4 mg
Timbre 21 mg
Inhaleur
Gomme 2 mg
0
30
60 minutes
17Comparaison de 3 formes de substituts nicotiniques
2
- Résultats à 6 mois méta-analyse (50 études) n
7834 - (durée du traitement 2-3 mois)
- actif placebo taux
d'abstinence relatif - Gomme 18,2 10,6 1,61
- Timbre 20,5 10,8 2,07
- Spray nasal 20,0 7,0 2,9
- Toutes les études 18,6 10,6 1,71
- non disponible en France.
C. Silagy Lancet 15.01.94
18Les 3 substituts nicotiniques disponibleschoisir
la forme qui semble la plus adaptée
2
Gomme
Timbre
Inhaleur
Dépendance faible 2 mg Dépendance forte 4
mg Composante orale et comportementale Le
fumeur est actif il choisit ses moments Bonne
réponse dans les situations durgence.
Avantages et
Dépendance moyenne et forte Discrétion Supprime
tout pic de nicotinémie pas de risque
de dépendance.
Pharmacocinétique voisine de la gomme Apport
rapide de nicotine conservation du geste
Indications
Risque de sous dosage ou surdosage sans
adaptation rapide Plus aucune gestuelle
Risque de sous dosage (2mg). Utilisation parfois
difficile pb mastication. Quelques cas de
dépendance (surtout 4 mg). Mastication visible
par autres
Ne désaccoutume pas du geste Risque de dépendance
Inconvénients
La posologie initiale peut être modulée selon la
réponse à la 24 ou 48 heures. Doses dégressives
sur 6 Ã 12 s.
Adaptation permanente par le fumeur, en moyenne
8-10 gommes/j.
Posologie
Adaptable par patient. Environ 8/ jours
Source G. Lagrue
Comprimé sublingual gomme 2 mg mais plus de
discrétion
19Difficultés d'adaptation initiale de la posologie
2
- Il faut fournir la bonne quantité de nicotine
- - afin de supprimer le besoin et le syndrome
de manque, - - sans excès pour éviter le surdosage.
- L'évaluation initiale des besoins en nicotine
est imprécise - - nombre de cigarettes fumées (de 1 à 10 pour
une même
consommation) est imprécis. Le test de Fagerström
est plus utile. - - grandes variations individuelles.
- Il n'existe pas de dosage biologique utilisable
en pratique quotidienne en médecine générale
permettant de déterminer la posologie. - Initialement donner le plus grand timbre si 20
cig ou plus et Fagerström  5 ou plus. Ce dosage
pourra être revu à la hausse, en cas de symptômes
de manque. - Proposer une adaptation de dose au plus tard J7.
20Symptômes de surdosage en nicotine(plus rares
que les sous dosages)
2
- Aucun symptôme de sevrage, absence totale de
besoin de fumer. - Dès le premier jour
- - Nausées, lipothymies
- - Palpitations, céphalées
- - Bouche "pâteuse (comme si j'avais trop
fumé) - - Insomnie sévère
- - diarrhées
- Diminution des doses disparition des
troubles
Source G. Lagrue
21Caractéristiques du syndrome de sevrage
2
- Pulsion à fumer (par ondes), nervosité,
irritabilité corrélées à labsence dapport de
nicotine. - Les premiers jours parfois difficultés de
concentration qui finissent par disparaître. - Un apport suffisant de substituts nicotiniques
réduit le syndrome de sevrage - Cette analyse est essentielle pour ajuster les
doses dès les premiers jours. - Si le syndrome persiste et si le fumeur est très
dépendant (Fagerström gt 6) augmenter la dose
dès 48 heures.
source Pr G Lagrue
22Adaptation de la posologie la première semaine
2
- Si signes de surdosage...
- baisse de la posologie et/ou pas de timbre
la nuit, - Si signes de sous dosage...
- augmenter la posologie de substitution
nicotinique en se basant sur la prise éventuelle
de nicotine non prescrite en plus du timbre
initial (cigarettes ou gommes 2 mg) et/ou le
syndrome de manque. - Souvent augmentation de la posologie.
- Trouver en une à deux semaines la posologie qui
supprime le syndrome de manque et ne donne pas de
signes de surdosage. - Si continue à fumer après 2 semaines reprendre
le problème.
23Indications de la substitution nicotinique chez
les cardiaques et vasculaires
2
- Larrêt du tabac est une urgence vitale
- coronarien fumeur vasoconstrictions
répétées - HbCO
élevé --gt risque -
Myoglobine-CO - Effets bénéfiques immédiats de larrêt
- - suppression de leffet vasoconstricteur
- - diminution du risque de thrombose
- - augmentation de la fluidité sanguine
- - meilleure oxygénation
- La substitution nicotinique est toujours moins
dangereuse que la poursuite du tabagisme. - Substitution nicotinique
- - nécessaire en cas de tabagisme persistant
- - sûreté dutilisation par rapport à la
cigarette
Source Conférence Consensus 1998
24Indications de la substitution nicotinique chez
la femme enceinte
2
- La nicotine passe le placenta et s'accumule dans
le liquide amniotique du foetus. - Il faut dans un premier temps proposer des
techniques non médicamenteuses chez la femme
enceinte qui continue à fumer. - En cas de poursuite du tabagisme proposer selon
l'AMM une substitution nicotinique en utilisant
de préférence gommes ou timbres retirés le soir
au coucher. - L'absence de nicotine délivrée la nuit permet
d'éviter l'accumulation de nicotine dans le
liquide amniotique.
Source G Lagrue
25Troubles de concentration intellectuelleÃ
larrêt du tabac
2
- Indépendants de la pulsion à fumer.
- Difficultés dans le travail.
- Amélioration spontanée progressive (3 à 6
semaines). - Ne pas confondre avec un état dépressif.
- Les troubles de concentration peuvent conduire Ã
différer le choix de la date darrêt de quelques
semaines pour prendre en compte la vie
professionnelle ou étudiante.
source Pr G Lagrue
26Troubles du sommeil et sevrage tabagique
2
- Arrêt sans substitution nicotinique (ou posologie
insuffisante) - - insomnies soit à lendormissement (anxiété)
soit de réveil, - - durée de 2 à 4 semaines,
- - fatigue au réveil,
- - dans la journée manque de tonus, somnolence
- Arrêt avec substitution nicotinique
- - insomnies avec réveils multiples (sommeil
haché) - - durée du sommeil raccourcie, rêves fréquents,
- -gtSi troubles intenses ôter le timbre le soir
au coucher. - Arrêt avec surdosage en nicotine
- - insomnies , durée du sommeil très
raccourcie, rêves - - réveil en forme, hyperactivité diurne,
- - troubles directement liés à la nicotine
disparaissent en enlevant le timbre le soir. - Survenue dun syndrome dépressif après arrêt
- - insomnies, réveil nocturne avec ruminations
- - fatigue intense au réveil, cauchemars
fréquents - - somnolence diurne.
Source G. Lagrue
27Rêves lors de la substitution nicotinique
2
- Très fréquents, avec souvenirs très précis.
- Facilités par le timbre-nicotine qui apporte plus
de nicotine la nuit que la cigarette (on ne fume
pas en dormant ! ! ) - - Avec ou sans trouble du sommeil
- - Parfois cauchemars
réveil - dans ce cas soupçonner états
anxieux et -
états dépressifs.
Source G. Lagrue
28Durée de la substitution nicotinique
2
- Schéma traditionnel
- 2-3 mois à dose décroissante 1 2
3 - toutes les 4 semaines (pas de prescription longue
sans suivi).
- Schéma modifié selon circonstances
- Parfois raccourci aucun symptôme de
- sevrage malgré un oubli.
-  Souvent doit être prolongé au delà de 3 mois
- - Réapparition de la pulsion,
- - Anxiété (soucis),
- - Tentation environnement.
Source G Lagrue
29 Les résultats actuels du traitement de
substitution par la nicotine
2
- Scientifiquement établis
- Taux abstinence x 2 Ã 2,5
- Ã court terme (fin de traitement 3 mois)
- Ã long terme.
- Mais encore incomplets et transitoires
- 50 d'abstinence à 3 mois au maximum,
- 50 de récidives entre 3 et 6 mois,
- 70 de récidives entre 3 et 24 mois.
Source G lagrue
30 Synthèse comment améliorer ces résultats ?
2
- Adaptation de la posologie
- - Soit doses excessives signes de surdosage,
- - Soit doses insuffisantes syndrome de
sevrage. - Objectif connaître la quantité de nicotine
absorbée - - Nombre de cigarettes mauvais marqueur
- - Questionnaire de Fagerström (meilleur
indicateur) - - Marqueurs biologiques (CO cotinine), en
centres spécialisés - - Quel taux de substitution ?
- - Doses adaptées
- La durée schéma sur 12 semaines
- - En fait parfois court
- - Souvent reprise de troubles à l'arrêt soit
reprendre dose élevée - soit ..
- - Timbre 24 h ou timbre 16 h pas de règle
générale - décision cas par cas
Source G. Lagrue
31La substitution nicotinique Quelques aspects
pratiques
2
- Plus de contre-indication chez la femme enceinte
et chez le cardiaque (substitution moins
dangereuse que le tabagisme). - Pas de corrélation entre la dose de nicotine
indiquée sur le paquet de cigarettes et celle de
la substitution nicotinique. - Eduquer à la prise de gomme (lire la notice,
mettre en bouche, mâcher une fois, garder en
bouche, remâcher quelques minutes plus tard une
fois (comme si lon prenait une bouffée de
cigarette). - Eduquer à la mise du timbre lire la notice, le
matin, peau glabre, changer de place, recoller le
timbre sil se décolle. - Sous timbre nicotinique, la prise persistante de
cigarettes traduit le plus souvent un sous dosage
du timbre. - Dans de nombreux pays possibilité dassocier
gomme et timbre et dutiliser plusieurs timbres
si un timbre de 30 cm2 se révèle insuffisant
après 48 heures.
32Traitement comportemental
3
- Le traitement comportemental n'est qu'un élément
de l'ensemble des approches éducatives et
psychosociales. - Les thérapies comportementales se prêtent moins
aisément que les méthodes pharmacologiques à la
méthodologie d'évaluation médicale
(randomisation, double insu, groupe témoin,
mesures biologiques). Il est difficile d'isoler
l'agent actif et de recueillir des données
homogènes en raison de la diversité des pratiques
et de leur contingence. Néanmoins certaines
études contrôlées plaident en faveur de cette
méthode. - Source Conférence de Consensus sur l'arrêt du
tabac Paris Octobre 98
33Les médicaments psychotropes dans l'arrêt du
tabac
4
Actuellement sont à létude chez le sujet non
déprimé
- Antidépresseurs tricycliques (imipraminiques),
- Inhibiteurs spécifiques de la recapture de la
sérotonine (IRS), - IMAO de nouvelle génération,
- Bupropion (dopaminergique).
34Bupropion
4
Pourcentage reprise tabac
100
Effets indésirables Buproprion 11,9 Nicotine 6,6
Bupropion timbre
80
timbre
60
Placebo
40
20
0
0 3 6
12 26 52 sem.
Source Jorenby NEJM 1999, 340, 685
NB Dans cette étude, les timbres nétaient pas
donnés selon les standards.
35Appétit et prise de poids au cours du sevrage
5
- Augmentation de l'appétit reste fréquent
- - Augmentation globale
- sucré
- - surtout grignotage
- chocolat
- Prise de poids en moyenne 2 Ã 3 kgs parfois
plus - --gt diététique exercice physique
médications ? - Prise de poids réduite avec substitut
nicotinique. - Eviter lalcool qui favorise la reprise et
apporte des calories (1 verre de vin 5 morceaux
de sucre) - Si prise de poids mal acceptée par le patient ou
si prise de poids très rapide prise en charge
spécifique.
Source G Lagrue
36Conseils diététiques à larrêt du tabac
5
- Il est courant de noter une légère prise de poids
(2 kg) après larrêt du tabac. Mais cette prise
de poids nest pas obligatoire. Pourquoi ? - Stabilité et prise de poids
- Le poids résulte dun équilibre entre
- - les apports caloriques (aliments et
boissons) - - les dépenses énergétiques (activité
physique courante, sport) - Toute variation des uns et des autres aura des
conséquences sur cet équilibre. - La cigarette intervient de deux façons
différentes - - comme coupe-faim
- - comme légère activatrice des dépenses
énergétiques - Par conséquent, lorsquun individu fume, son
poids est souvent inférieur à ce quil devrait
être. - Conseils diététiques
- Pour limiter cette prise de poids éventuelle, il
vaut mieux - - augmenter ses dépenses énergétiques par une
activité physique régulière, - - ne pas ou peu accroître ses apports
caloriques. - Gardez à portée de main
- - un fruit ou un légume cru à croquer,
- - une boisson eaux minérales ou non,
boissons lactées, bouillons de légumes, potages
instantanés, jus de fruit - ou de légumes (riches en vitamines C dont le
stock est souvent épuisé par le tabagisme) - - quelques chewing-gums
Source D Garelik
37Sevrage Tabac-Alcool
5
- Il est quasi impossible de sevrer en tabac sans
sevrer en alcool. - Placer les 2 sevrages dans une même démarche
globale. - Soit sevrage simultané (difficile à conduire, en
particulier en médecine générale). - Soit sevrage en alcool puis en tabac, mais en
annonçant dès le départ que les deux sevrages
sont conduits dans une même démarche. - Aucune étude ne montre un effet négatif du
sevrage tabagique sur une reprise de lalcoolisme.
Conférence Consensus sur sevrage alcoolique Mars
1999
38Autres techniques acupuncture, homéopathie,
mésothérapie, hypnose.
6
- L'acupuncture et l'homéopathie ont été évaluées,
mais la faible qualité méthodologique de nombreux
essais et les résultats contradictoires ne
permettent pas d'en tirer des conclusions
fiables. - Pour ces quatre méthodes il est particulièrement
difficile de dissocier le rôle - de l'empathie délivrée au patient de l'effet
spécifique propre à chaque méthode.
Source Conférence de consensus sur l'arrêt du
tabac Paris Octobre 98
39Reprise sur 2 ans après timbre nicotine (3 mois
de traitement)
6
- Résultats nicotine placebo
- n 145 n 144
- 3 mois 53 17
- 6 mois 24 7
- 12 mois 17 4
- 24 mois 12 3
-
- Pourcentage de reprises
- 3-12 mois 58 57
- 3-24 mois 74 80
I n i t i a l
A p r è s a r r ê t
Source G Lagrue d'après Tonnesen
40Comment prévenir les reprises après larrêt
7
- Analyse des causes de reprise
- - Persistance dépendance physique
- - Appétit (fringale) prise de poids
- - Troubles psychologiques (anxiété et surtout
état dépressif ) - - Situation de stress aigu ou chronique
- - Pression sociale convivialité -
environnement - - Perte motivation
- Consultations régulières au long cours
- Consultation à la demande si besoin
- Etre disponible au téléphone notamment la
première semaine - Méta-analyse de C. Silagy
- Abstinence à 6-12 mois
- - Suivi et soutien importants
19,7 - - Suivi et soutien faibles
10,5
G Lagrue
41Exemple de suivi en médecine générale
8
- Les malades les plus sévères nécessitent 5 (ou 6)
consultations pour accompagner le sevrage J0,
J7, (J14), J28, 2 mois, 3 mois. - Après la consultation initiale chaque
consultation prendra en compte - - prise de substitution nicotinique prescrite
- - prise de nicotine non prescrite (gomme 2mg,
cigarette) - --gt Adaptation de dose
- - poids - appétit - grignotage --gt adapter
alimentation - - sommeil- irritabilité- concentration -
anxiété- dépression - - constipation - troubles digestifs
- - effets positifs de larrêt (satisfaction,
diminution de la toux, goût retrouvé). - Le sevrage complet après adaptation de dose doit
être acquis immédiatement, éventuellement après 7
jours mais jamais en plus de 14 jours (sinon
reprendre le problème).