Title: La dysplasie corticale: apport de l
1La dysplasie corticaleapport de lIRMa propos
de 2 cas
M.Dhifallah, N.Mama, M.Gongi, M.Khadhraoui, H
Moulahi, N. ARIFA, K.TLILI. CHU Sahloul-Sousse
2Introduction
- Le rôle des anomalies de la structure et de
l'organisation corticale dans la genèse des
épilepsies partielles pharmaco-résistantes est
connu depuis longtemps. - Taylor a individualisé en 1971 la dysplasie
corticale focale dont la présentation
anatomopathologique est caratéristique des
cellules gliales ballonisées . - Depuis il a été montré que les dysplasies
corticales peuvent présenter une grande variété
de formes histologiques. - Nous rapportons le cas de deux patients ayant
présenté deux formes distinctes de dysplasie
corticale évoquées à lIRM et ce dans le cadre
de lexploration dune épilepsie
pharmacorésistante.
3Patients et méthodes
- Nous rapportons deux cas de dysplasie
corticale. Il sagit de deux enfants âgés
respectivement de 2 et de 3 ans suivis depuis
leur naissance pour une épilepsie partielle
pharmaco-résistante. Ils ont été explorés par une
IRM cérébrale 1,5 T devant laggravation de
lintensité et de la fréquence des crises.
4Résultats
- Observation n 1
- Enfant âgée de 2 ans
- Epilepsie partielle pharmacorésistante depuis la
naissance - EEG aspect de suppression burst et décharges
épileptiques et hémisphériques droites - Evolution aggravation de la fréquence et de
lintensité des crises et retard psychomoteur.
5Résultats
épaississement du ruban cortical temporal droit,
avec une substance blanche en regard hypoplasique
et en hypersignal T2.
Coupe axiales T2
Coupe sagittale T1
Coupes axiales T2 Flair
6Résultats
épaississement du ruban cortical temporal droit,
une dédifférenciation substance blanche-substance
grise avec une substance blanche en regard
hypoplasique et en hypersignal T2.
Reconstructions axiales (séquence volumique en EG
T1)
Coupes axiales
7La spectroscopie montre labsence de métabolites
anormaux an niveau de la substance blanche
pathologique
Absence danomalie de signal sur la séquence de
diffusion et sur la cartographie d ADC.
8Résultats
- Diagnostic retenu Dysplasie
corticale architecturale - ( TypeII sans cellules ballonisées)
9Résultats
- Observation n2
- Fille âgée de 3ans
- Suivie depuis sa naissance pour épilepse
partielle pharmacorésistante
10Résultats
Absence de stigmates de saignement sur la
séquence en T2
Coupes axiales T2 FALIR Anomalie de signal de
substance blanche sous corticale frontale droite.
11Résultats
Foyer de cortex frontal épaissi, un aspect
irrégulier et flou de la jonction substance
blanche-substance grise et un hyper signal T2 en
bande de la substance blanche sous-jacente
rejoignant le ventricule latéral.
Coupes axiales T1 IR
Coupes sagittales T2
12Résultats
-
- Diagnostic évoqué Dysplasie
corticale focale de Taylor
13Discussion
- Les dysplasies corticales focales, qui
représentent 16 des malformations du
développement cortical, sont une étiologie
fréquente des épilepsies partielles
chirurgicales, retrouvée dans 6 des cas. - La symptomatologie clinique est variable et
dépend de la localisation de la lésion. Elle se
traduit par des crises d'épilepsie partielle,
pouvant secondairement se généraliser. - Le diagnostic a bénéficié des progrès récents en
imagerie, en particulier en IRM par l'utilisation
d'antennes de surface et d'acquisitions
volumiques. Mais ces lésions demeurent ignorées
dans un nombre non négligeable de cas.
14Discussion
- Les dysplasies corticales focales sont définies
en IRM comme un épaississement cortical sans
effet de masse associé à une dédifférenciation
substance blanche-substance grise. Elles
présentent généralement des anomalies de signal
se traduisant par un hypersignal T2. Elles
respectent la substance blanche en dehors de la
portion sous-corticale. Ces lésions sont plus
fréquemment retrouvées au sein du lobe frontal,
en particulier en région centrale.
15Discussion
- La survenue de ces lésions(DCF) implique des
troubles de la prolifération neuronale et gliale
ou des troubles de l'organisation corticale,
survenant durant le premier trimestre du
développement, mais leur étiologie demeure
obscure.
16Discussion
- les dysplasies corticales peuvent présenter une
grande variété de formes histologiques, allant de
simples modifications de l'architecture corticale
sans cellule ballonisée à des formes sévères
associant les différentes anomalies initialement
décrites par Taylor. - Ces différences semblent liées à des mécanismes
de survenue différents, avec des troubles
précoces du développement intra-utérin, pendant
la période de prolifération neuronale et gliale,
aboutissant aux formes sévères de dysplasies
décrites par Taylor avec cellules ballonisées, et
des anomalies plus tardives du développement
intra-utérin, survenant après la période de
migration neuronale, aboutissant à des formes
moins sévères de dysplasie, se limitant à des
anomalies de l'organisation corticale, sans
cellules ballonisées. Mais ces différentes formes
de dysplasie ne peuvent être différenciées en
imagerie.
17Conclusion
- Les dysplasies corticales secondaires aux
désordres du développement du néo-cortex sont
fréquentes communément associées à une épilepsie.
- Le type de la dysplasie est étroitement lié à la
date de survenue de l'anomalie au cours du
développement du système nerveux central. - Le développement de l'IRM a bouleversé le
diagnostic et la classification de ces désordres