Title: Douleur chronique : prise en charge
1Douleur chronique prise en charge
- Docteur D. Libbrecht
- CHU Liège
2Quelques chiffres
- Bonica (1987)
- 30 de la population ? douleur chronique
- Enquête UPSA 1998 Belgique 35
- 56 système locomoteur (28 dos)
- 20 céphalées
- lt 10 cancer
3Douleur aiguë
- postopératoire
- posttraumatique
- obstétricale
- Intervenant principal lanesthésiste
- ? intérêt des salles danalgésie
4Douleur aiguë - Douleur chronique
? La douleur chronique nest pas une
succession de douleurs aiguës. Il sagit dune
douleur maladie où vont sintriquer de nombreux
facteurs psychosociaux. Les douleurs chroniques
sont classées en douleurs malignes et non
malignes.
5Douleur chronique
- Maladies limitant lespérance de vie
- (cancer, sida, )
- ? prise en charge par les équipes de soins
- continus
- Maladies ne limitant pas lespérance de vie
(céphalées, lombalgies, fibromyalgies, ) - ? prise en charge dans les centres de
- la douleur
6Douleur chronique mécanismes physiopathologiques
- excès de nociception (viscérale et somatique)
- lésion neurologique périphérique ou centrale ?
douleur neuropathique - douleur mixte
- douleur psychogène exceptionnel !
7(No Transcript)
8Chronification dune douleur aiguë
9Nature multifactorielle de la douleur
Mécanismes Neuropathiques
Influences Psychologiques
Nociception Somatique ou Viscérale
DOULEUR
totale
Etat et caractéristiques psychologiques
SOUFFRANCE
Fonctionnement social et familial
Perte de lemploi
Incapacité physique
Peur de la mort
Considérations financières
10Traitement de la douleur
Douleur chronique Douleur maladie
Douleur aiguë Douleur signal
Anxiété
Diagnostic
Prise en charge multidisciplinaire
? étiologique
11Douleur chronique
- Adapter le traitement au patient et à sa douleur
- Tenir compte des facteurs psychosociaux
- Tenir compte de la qualité de la vie
12Traitements
13Echelle de lOMS
14Utilisation des paliers de l0MS
- Applicables dans les douleurs malignes et non
malignes - Les douleurs par excès de nociception répondent
aux antalgiques - Les douleurs neuropathiques répondent mieux aux
adjuvants
15Les douleurs neuropathiques
- Utiliser les adjuvants
- antidépresseurs (tricycliques, SSRI,SNRI) si
douleur de type brûlure - antiépileptiques si douleur de type électrique
(Gabapentine, Prégabaline) - anesthésiques locaux
16Les douleurs neuropathiques
- clonidine
- topiques (Versatis)
- anti-NMDA
- (kétamine, mémantine)
17Algologie interventionnelle
18Quel type de technique?
- PCA (analgésie contrôlée par le patient) pour
débuter ou équilibrer un traitement par palier 3 - Bloc nerveux périphérique sous échograhie
- Bloc sympathique
- Voie périmédullaire
- Neuromodulation
- Neurodestruction
19Traitement des lombalgies chroniques
- Traitement médicamenteux
- TENS
- Acupuncture
- Techniques invasives chirurgicales et non
chirurgicales (infiltrations articulaires
postérieures et épidurales) - Relaxation, thérapie comportementale
- Ecole du dos (médecine de soutien)
- Ne pas médicaliser la souffrance
20Place des infiltrations articulaire postérieure
- pas deffet à long terme mais permet prise en
charge en rééducation - Réalisation sous contrôle radiologique
- Radiofréquences si effet positif de
linfiltration par AL ? (efficacité de 50 à un
an)
21(No Transcript)
22Place des infiltrations épidurale
- Indiquée dans la (lombo)sciatalgie subaiguë (max
3 x) - Effet à long terme ?
- Pas dindication sur lombalgie, sur colonne
opérée - Réalisation en milieu médicalisé
- AL corticoïdes dépôt
23(No Transcript)
24Place des infiltrations épidurale
- Contre-indications absence de compliance,
bénéfices secondaires, contre-indications aux
corticoïdes (diabète, HTA, troubles de la
coagulation, sepsis) - Effets secondaires
- -liés à la technique
- -liés aux médicaments
25Neuromodulation de la douleur
- Approche non destructive et réversible
- de la douleur chronique sévère
26Neuromodulation de la douleur
- Stimulation nerveuse périphérique
- Stimulation médullaire
- Stimulation corticale et cérébrale profonde
- Administration médicamenteuse intrathécale
- Administration médicamenteuse intracérébro-ventric
ulaire
27Neuromodulation de la douleur indications
- Diagnostic étiologique de la douleur précisé
- Douleur chronique sévère non contrôlée par les
traitements conventionnels - Techniques neurodestructives contre-indiquées ou
inefficaces
28Neuromodulation de la douleur indications
- Douleur neuropathique
- répond mieux aux techniques de
neurostimulation - Douleur par excès de nociception bénéficie de
ladministration médicamenteuse intrathécale
29Neuromodulation de la douleur indications
- Les techniques de neuromodulation doivent être
réalisées dans des services de traitement de la
douleur spécialisés - La prise en charge de la douleur chronique doit
être multidisciplinaire - (support
psychologique, )
30Neuromodulation de la douleur critères
dinclusion
- Echec des traitements conservateurs bien conduits
- Absence dindication chirurgicale
- Patient informé des modalités de la technique et
de ses possibles effets secondaires - Patient motivé avec attentes réalistes
31Neuromodulation de la douleur critères
dexclusion
- Section médullaire complète, présence de
stimulateur cardiaque DDD ou défibrillant en cas
de stimulation médullaire - Coagulopathies
- Immunodéficiences
- Toxicomanies
- Troubles psychiatriques graves (dépression
sévère, psychose, somatisation) - Absence de support social approprié
32Stimulation médullaire indications
- Espérance de vie supérieure à un an
- Lésion nerveuse périphérique (traumatisme, zona,
douleur de moignon, ) - FBSS
- CRSP type II (Complex Regional Pain Syndrome)
- Angor réfractaire
- Artériopathie périphérique
33Stimulation médullaire stimulation dessai
- Implantation test sous scopie et anesthésie
locale - Couverture de la zone douloureuse par les
paresthésies - Durée du test de 4 semaines
- Diminution de la douleur
- Amélioration de la qualité de vie
- Réduction des antalgiques
34(No Transcript)
35Complications
- Fracture de lélectrode et déconnexion
- Migration de lélectrode
- Infection du matériel
- Modification de lintensité de la stimulation en
fonction de la position du patient - Décharge du stimulateur
- Paresthésies de la paroi thoracique et
contractions des muscles intercostaux - Hématome épidural
36Précautions dutilisation
- Stimulateur et champ magnétique
- Stimulateur et pacemaker cardiaque
- Stimulateur et RMN
37Résultats à court terme
- Les résultats à court terme sont dautant
meilleurs que - Une électrode multipolaire est utilisée
- Le placement est épidural
- lélectrode est placée au-dessus de la lésion
- Les paresthésies recouvrent la zone douloureuse
- Le patient na pas de bénéfice à sa douleur
- La douleur est localisée plutôt que diffuse
38Résultats à long terme
- Variables en fonction des séries
- Meilleurs dans les douleurs ischémiques que dans
le FBSS
39La neurostimulation médullaire
- 50 de bons résultats à long terme
- Réduction des antalgiques ?
- Amélioration fonctionnelle ?
- Retour au travail ?
40Mécanismes daction
- Pas dintervention des opioïdes endogènes
- Activation des récepteurs GABA
- sympathectomie
41Administration médicamenteuse intrathécale
indications
- Douleur insuffisamment contrôlée ou contrôlée
mais avec des effets secondaires sévères par
opiacés systémiques - Douleur par excès de nociception ou mixte, non
cancéreuse ou cancéreuse (espérance de vie ? 3 Ã
6 mois) - Patient indemne de comportement addictif
42Administration intrathécale aspects pratiques
- Bonne réponse à une procédure dessai
- Titration à lhôpital
- Période dévaluation à domicile (3 à 4 semaines)
- Quels médicaments ?
- - morphine
- - mélange ( Clonidine, anesthésiques
locaux) - sécurité à long terme ?
- Remplissage de la pompe par médecin expérimenté
43La pompe à morphine intrathécale
- 20 de problèmes techniques
- -cathéter
- -dislocation
- -déconnexion
- -pompe
- -modification du débit
44La pompe à morphine intrathécale
- Effets secondaires
- -Nausées (25)
- -Prurit (13)
- -Obésité (5)
- -Perte de cheveux
- Troubles du comportement
- Oedèmes (12)
45La pompe à morphine intrathécale
- Effets secondaires endocriniens (pas de
corrélation avec la durée du traitement)
-insuffisance gonadique (86 ) -insuffisance
cortico-surrénalienne (17 ) -insuffisance en
hormone de croissance (13 ) Hyperalgésie
46Conclusions
- Evaluation par équipe multidisciplinaire
- Possibilités thérapeutiques multiples
- Connaître les indications et contre-indications
- Amélioration de la qualité de vie (contrat
thérapeutique) - Ne pas induire de douleurs iatrogènes
(neurodestruction) - Coût?