Title: Les comportements de consommation de substances psychoactives (1)
1Les comportements de consommation de substances
psychoactives (1)
2(No Transcript)
3(No Transcript)
4(No Transcript)
5Les comportements de consommation de substances
psychoactives (2)
- Non consommation
- Consommation socialement réglée
- Consommation de substances psychoactives
nentraînant ni complications somatiques, ni
dommages - ne relevant pas dune problématique pathologique
- substance illicite ? critère de pathologie
6Les comportements de consommation de substances
psychoactives (3)
- Caractère pathologique de cette consommation
défini par la constatation de dommages induits
pour la santé ou pour la société
- Consommation induisant des dommages dans les
domaines somatiques, psychoaffectifs ou sociaux - soit pour le sujet lui-même
- soit pour son environnement proche
- ou à distance, les autres, la société
7Abus de substances psychoactives (DSM IV)
- Mode dutilisation inadéquat dune substance
conduisant à une altération du fonctionnement ou
à une souffrance cliniquement significative,
caractérisée par la présence dau moins une des
manifestations suivantes au cours dune période
de 12 mois. - Utilisation répétée dune substance conduisant à
lincapacité de remplir des obligations majeures,
au travail, à lécole ou à la maison. - Utilisation répétée dune substance dans des
situations où cela peut être physiquement
dangereux (conduite automobile / maniement de
machine). - Problèmes judiciaires répétés liés à
lutilisation dune substance (arrestations pour
comportement anormal). - Utilisation de la substance malgré des problèmes
interpersonnels ou sociaux, persistants ou
récurrents, causés ou exacerbés par les effets de
la substance. - Les symptômes nont jamais atteint, pour cette
classe de substance, les critères de la
dépendance à une substance.
8Les comportements de consommation de substances
psychoactives (4)
- Dépendance psychique ou craving
- dysfonctionnement durable des systèmes
dopaminergique, mésolimbique et opioïde - Dépendance physique ou syndrome de sevrage
- liée au dysfonctionnement dautres systèmes
neurobiologiques
- Limpossibilité de sabstenir de consommer
- existence dune tolérance
- existence dun syndrome de sevrage
9Dépendance (DSM IV)
- Mode dutilisation inapproprié dune substance,
entraînant une détresse ou un dysfonctionnement
cliniquement significatif, comme en témoignent
trois (ou plus) des manifestations suivantes,
survenant à nimporte quel moment sur la même
période de douze mois - Existence dune tolérance, définie par lune ou
lautre des manifestations suivantes - Besoin de quantités nettement majorées de la
substance pour obtenir une intoxication ou
leffet désiré - Effet nettement diminué en cas dusage continu de
la même quantité de substance - Existence dun syndrome de sevrage, comme en
témoigne lune ou lautre des manifestations
suivantes - Syndrome de sevrage caractéristique de la
substance - La même substance (ou une substance apparentée)
est prise dans le but de soulager ou déviter les
symptômes de sevrage
10Dépendance (DSM IV)
- La substance est souvent prise en quantité
supérieure ou sur un laps de temps plus long que
prévu. - Un désir persistant ou des efforts infructueux
sont faits pour réduire ou contrôler
lutilisation de la substance. - Un temps considérable est passé à faire le
nécessaire pour se procurer la substance, la
consommer ou récupérer de ses effets. - Dimportantes activités sociales,
occupationnelles ou de loisirs sont abandonnées
ou réduites en raison de lutilisation de la
substance. - Lutilisation de la substance est poursuivie
malgré lexistence dun problème physique ou
psychologiquement persistant ou récurrent
déterminé ou exacerbé par la substance.
11La dépendance à une substance
- Ce terme ne correspond pas simplement à la
tolérance ou à lexistence dun syndrome de
sevrage. - Désignant un usage compulsif , il est plus
léquivalent de notre classique toxicomanie
ou du terme actuel daddiction. - Les critères de la dépendance tiennent en effet
compte dun élément primordial le sentiment de
perte de contrôle, laliénation subjective, qui
donne au sujet la conviction dêtre aux prises à
un processus qui échappe à sa volonté. Cette
dépendance devient envahissement, au détriment
des investissements affectifs ou sociaux. - La drogue nest pas seulement devenue un
besoin, mais le centre de lexistence du sujet.
12La dépendance physique le syndrome de sevrage
- Ce sont des troubles physiques intenses qui
apparaissent lorsque la consommation de la
substance est suspendue. - Troubles neurovégétatifs sueurs, tremblements,
tachycardie, HTA. - Troubles digestifs anorexie, nausées,
vomissements. - Troubles de lhumeur / troubles anxieux /
troubles su sommeil anxiété, agitation,
irritabilité, insomnie, réveils fréquents,
cauchemars (cocaïne, amphétamines, opiacés,
nicotine). - Démence, troubles amnésiques (alcool, sédatifs,
solvants). - Troubles psychotiques (cocaïne, amphétamines /
alcool, sédatifs).
13Une conséquence de la dépendance la dangerosité
sociale
- Toxicomanies et délinquance
- La drogue, quelle quelle soit, peut entraîner
une perte de contrôle, une facilitation du
passage à lacte. - Malades, les toxicomanes sont conduits à la
délinquance par la nécessité impérieuse de se
procurer leur drogue (héroïne, cocaïne). - Le cas de lalcool
14Les différents facteurs de risque des drogues
15Rapport (Pr Bernard Roques)17/06/98
- 1er groupe
- héroïne, opiacés, cocaïne, alcool
- 2ème groupe
- psychostimulants, hallucinogènes, tabac
- benzodiazépines (anxiolytiques et hypnotiques)
- 3ème groupe
- cannabis
16(No Transcript)
17Le système de récompense (1)
18Le système de récompense (2)
- Système limbique (cerveau des émotions)
- Lieu de naissance des réactions cérébrales
primaires, - Lieu de naissance des désirs et besoins vitaux
- Système de récompense (dopaminergique)
- Rôle récompenser les fonctions vitales par une
sensation agréable ou de plaisir - Hypothalamus, hippocampe et amygdale
- Aire tegmentale ventrale / nucleus accumbens
19Mise en jeu du système de récompense
- Larrivée dun signal annonçant une récompense,
après traitement sensoriel par le cortex, modifie
lactivité de certains neurones de laire
tegmentale ventrale. - Ceux-ci libèrent de la dopamine
- Dans le nucleus accumbens, qui intervient dans
lactivation motrice, - Dans le cortex préfrontal, qui est impliqué dans
la focalisation de lattention. - Ces différentes zones sont interconnectées et
innervent lhypothalamus, linformant de la
présence dune récompense.
20(No Transcript)
21La synapse chimique
?
Arrivée du message nerveux
?
?
Recapture secondaire
?
?
?
?
Transmission du message nerveux
22Les synapses excitatrices et inhibitrices
- Excitatrices
- DOPAMINE
- SEROTONINE
- NORADRENALINE
- Inhibitrices (GABA)
- Récepteurs GABA inhibition de la voie
dopaminergique - (Alcool, Benzodiazépines, Barbituriques)
- Récepteurs opioïdes, qui court-circuitent
linhibition et augmentent la libération de
DOPAMINE - (Alcool, Morphine, Héroïne)
23(No Transcript)
24Activation de la voie dopaminergique
ETHANOL NICOTINE AMPHETAMINES ECSTASY (MDMA)
?
?
AUGMENTATION DE LA LIBERATION
Recapture secondaire
?
?
?
25Activation de la voie dopaminergique
COCAÏNE AMPHETAMINES
?
?
Recapture secondaire
INHIBITION DE LA RECAPTURE
?
?
?
26Le mécanisme de dépendance (1)approche
comportementale
Un comportement motivé repose sur
- Une motivation, ou tonalité émotionnelle,
- Des informations nécessaires au déclenchement du
comportement, - Un apprentissage,
- Une étape de modulation et de décision volontaire
autorisant et commandant la réalisation du
comportement
27Le mécanisme de dépendance (2)approche
comportementale
28Le mécanisme de dépendance (3)le modèle de
renforcement positif
- Substance consommée pour ses effets positifs
- Reproduction du comportement pour en retrouver
les effets - Apprentissage, mémorisation, renforcement (mois,
années) - Développement de la dépendance psychologique
Dépendance psychique liée aux effets positifs sur
le système de récompense
29Le risque de dépendance
- Cest la résultante de linteraction entre 3
facteurs - La vulnérabilité V
- Les caractéristiques liées au produit P
- Lexposition E
- DEP V . P . E
30La vulnérabilité (1)
- Chez la majorité des sujets, la consommation
produit des effets agréables, mais ils peuvent en
consommer de façon contrôlée (régulière ou
épisodique). Dautres ressentent peu deffets,
parfois même la sensation est désagréable. Dans
ces cas, le comportement est contrôlé, ne
provoquant pas de dépendance, ni de problèmes. - Pour un petit nombre de sujets, dès les premières
rencontres avec le produit, les effets sont
intenses, conduisant rapidement à la perte de
contrôle de la consommation. - Facteurs individuels
- psychologiques
- génétiques
- Facteurs environnementaux
- famille
- facteurs socioculturels
- évènements douloureux de la vie
31La vulnérabilité (2) les facteurs individuels
- Psychologiques
- Personnalité dépendante, difficulté à dire non,
suggestibilité, sensibilité à lenvironnement,
faiblesse du moi. - Manque de confiance en soi.
- Recherche du danger, dexpérience, de sensations
fortes (sensation seeking). - Désinhibition, susceptibilité à lennui.
- Génétiques
- Etude de jumeaux (Pickens, 1991)
- Etudes dadoption (Cadoret, 1978)
- Etudes de marqueurs génétiques (Smith, 1992
Blum, 1995)
32Facteurs génétiques et addictions
- Les études de jumeaux
- Analyse de la concordance chez les jumeaux
monozygotes et dizygotes pour la dépendance à
lalcool et aussi aux autres toxiques. - Lorsquun sujet souffre de dépendance (alcoolisme
ou autre toxicomanie), le risque de dépendance
chez le frère (ou la sœur) augmente. On note un
excès de concordance chez les monozygotes (par
rapport aux dizygotes) pour lalcoolisme (76 vs
61) comme pour les autres toxicomanies (63 vs
44). - Les études dadoption
- Les parents biologiques denfants adoptés
toxicomanes sont plus fréquemment atteints que
les parents adoptifs, et ce quel que soit le
produit. - LO.R. de toxicomanie chez les parents
biologiques est au moins égal à 2. - Les études de marqueurs génétiques
- Forte association entre lallèle A1 (codant pour
le récepteur D2 de la dopamine) et les
comportements addictifs. - Pour Blum, cet allèle représenterait un facteur
de risque pour un syndrome de déficit des
systèmes de récompense plutôt que pour telle ou
telle addiction. - Lhétérogénéité de la maladie alcoolique a
conduit à abandonner lidée dun simple gène de
lalcoolisme.
33La vulnérabilité (3) les facteurs
environnementaux
- Facteurs familiaux
- Acquisition dhabitudes alimentaires
- Influence de lusage parental dalcool ou
dautres drogues sur le comportement des enfants - Education (trop rigide / trop permissive)
- Facteurs socioculturels
- Patrimoine culturel voire religieux (vin en
France, cannabis au Moyen Orient) - Enjeux économiques (alcool et tabac en France,
pavot en Colombie, ) - Apprentissage à consommer en groupe
- Métiers à risque (métiers pénibles, peu
qualifiés, en contact avec le public) - Evènements douloureux de la vie
- Facteur déclenchant du recours au produit
- Sensibilisation, fragilisation de lindividu,
adaptation du comportement
34SUBSTANCE PSYCHOTROPE
ADDICTION
35Les caractéristiques liées au produit
- Ses potentialités toxicomanogènes (capacités à
induire plus ou moins rapidement une dépendance) - Opiacés (morphine, héroïne, opium, codéine)
- Tolérance dès la première administration,
significative cliniquement au bout de 2-3
semaines - Dépendance psychologique et physique
- Cocaïne (syndrome dépressif majeur)
- Tabac (dépendance dans les 12 mois)
- Les quantités consommées
- Les durées de consommation
- Les modes de consommation (ivresse, conduite auto)
36Les facteurs dexposition à un produitdans une
société ou une micro-société
- Plus lexposition est élevée (alcool), moins il
est nécessaire davoir une forte vulnérabilité. A
linverse, lorsque lexposition est faible
(héroïne), on retrouve dimportants facteurs de
vulnérabilité. - Lorsque le facteur produit est important (tabac,
qui induit une dépendance rapidement), les
paramètres sociaux ou personnels passent au
second plan. - La loi de Ledermann (lien entre la consommation
moyenne et limportance des problèmes liés à
lalcool)
37Le pouvoir addictif des drogues
Dépendance Héroïne Cocaïne Amphétamines Alcool Cannabis Tabac
absente 18 14 57 47 59 13
faible 9 10 18 14 18 27
moyenne 9 10 11 12 13 40
forte 64 57 15 27 10 20
G.E. Woody, Addiction, 1993. (Selon les critères
du DSM IV)
38Lalcool (éthanol)
- Dépendance psychologique
- Lalcool, produit psychotrope, peut modifier le
psychisme dun individu. - Lalcool, au début, est un objet de plaisir
plaisir du groupe, plaisir intérieur organique,
impression de moindre fatigue, sensation de
bien-être etc - Lalcool est un produit désinhibiteur il lève
les barrières psychologiques que nous avons tous,
à des degrés divers en nous, et qui à la fois
nous protègent et nous gênent. - Lalcool provoque linflation de la pensée il
rend euphorique, permet de vivre dans
limaginaire ce qui ne peut être vécu dans la
réalité. - Surtout, lalcool est un médicament, le meilleur
connu actuellement contre lanxiété et la
dépression, et que lon peut soffrir en société
pour le moindre prétexte. - Petit à petit, cet alcool qui ne résout pas les
problèmes mais ne fait que les éluder dans les
situations difficiles les problèmes non résolus
vont saccumuler, et la prise dalcool va
augmenter pour toujours faire face en éludant. - Le syndrome de dépendance se caractérise par une
combinaison plus ou moins complète des symptômes
suivants - - désir compulsif de boire de lalcool qui rend
le sujet incapable de maîtriser sa consommation, - - recherche de la consommation dalcool qui prend
le pas sur la plupart des activités du sujet, - - phénomène dévitement le sujet consomme de
lalcool, souvent dès le matin, dans lintention
de prévenir ou de supprimer les symptômes de
sevrage, - - fixation progressive des modalités de
consommation de lalcool, dictée par la nécessité
de maintenir une alcoolémie suffisante, - - augmentation de la tolérance amenant le sujet à
consommer des quantités croissantes dalcool
(pour obtenir un même effet).
39Lalcool (éthanol)
- La dépendance physique
- Cest un état dadaptation tel quapparaissent
des troubles physiques intenses lorsque la
consommation déthanol est suspendue ces
troubles constituent le syndrome de sevrage - - - troubles subjectifs anxiété, agitation,
irritabilité, insomnie, réveils fréquents,
cauchemars, - - troubles neurovégétatifs sueurs,
tremblements, tachycardie, HTA, - - - troubles digestifs anorexie, nausées,
vomissements, - - - à un degré plus prononcé signes
confusionnels, hallucinations, delirium,
convulsions, hyperthermie. -
- Ce syndrome est rapidement résolutif,
spontanément ou sous traitement, en deux à cinq
jours. Lapparition plus tardive ou la
persistance de ces troubles au-delà de ce délai
doit faire évoquer dautres addictions associées,
aux benzodiazépines en particulier.
40Le questionnaire D.E.T.A.
D (Pour C) avez-vous déjà eu besoin de Diminuer
votre consommation dalcool (...Cut down your
drinking), E (Pour A) votre Entourage vous
a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre
consommation dalcool (have people Annoyed you
...), T (Pour G) avez-vous limpression que
vous buvez Trop (...Guilty about your
drinking), A (Pour E) avez-vous le besoin
dAlcool le matin pour vous sentir en forme (Eye
opener). A partir de 2 réponses positives
consommation à risque (abus et/ou dépendance)
41Les sujets D.E.T.A. 2
42Le questionnaire short-MAST
- Pensez-vous que vous consommez de lalcool en
quantité plus importante que la normale ? - Vos parents ou amis vous considèrent-ils comme un
buveur normal ? - Avez-vous déjà assisté à une réunion des
Alcooliques Anonymes (A.A.) ? - Avez-vous déjà eu des ennuis au travail à cause
de la boisson ? - Vous est-il arrivé de négliger vos obligations,
votre famille ou votre travail pendant deux jours
de suite ou plus pour vous adonner à la boisson ?
- Avez-vous jamais recherché de laide auprès de
quelquun à cause de votre habitude de boire? - Avez-vous jamais été hospitalisé à cause de la
boisson ? - Avez-vous déjà été arrêté pour ivresse au volant
ou pour conduire après avoir bu ? - Vous êtes-vous déjà senti coupable au sujet de
votre consommation d'alcool ? - Vos proches vous ont-ils déjà fait des reproches
au sujet de votre consommation d'alcool? - Arrivez-vous toujours à stopper votre
consommation d'alcool quand vous le voulez ? - L'alcool a-t-il déjà créé des problèmes entre
vous et votre conjoint ? - Avez-vous déjà été inculpé d'ivresse au volant ?
1 point 2 points 5 points Score de 5
alcoolodépendance
43Prise en charge thérapeutique du malade alcoolique
- Médicale
- Hospitalisation
- En ambulatoire
- Produits de substitution
- Acamprosate (Aotal)
- Naltrexone (Revia)
- Psychothérapie (pendant et après)
44(No Transcript)
45Le tabac et le confort psychologique
46(No Transcript)
47Le tabac (nicotine)
- La dépendance tabagique est triple
- - pharmacologique (vis à vis de la nicotine), en
agissant sur le système cortico-méso-limbique, - - physique, comportementale, et
- - psychologique.
-
- Le DSM IV nous propose les critères suivants
- - utilisation quotidienne de nicotine pendant au
moins plusieurs semaines. - - arrêt brutal de lutilisation ou réduction de
la quantité de nicotine utilisée, suivie dans les
heures dau moins des signes suivants (syndrome
de sevrage) - humeur dysphorique ou dépressive
- insomnie
- irritabilité, frustration, colère
- anxiété
- difficulté de concentration
- fébrilité
- diminution du rythme cardiaque
- augmentation de lappétit ou prise de poids
- - les symptômes ci-dessus causent une souffrance
cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans
dautres domaines importants. - - les symptômes ne sont pas dus à une affection
médicale générale et ne sont pas mieux expliqués
par un trouble mental.
48Le tabac (nicotine)
- Le tabagisme est un comportement il sacquiert
et se maintient renforcé par de nombreux stimuli
internes (émotions) ou environnementaux (pression
sociale). - Il fait intervenir à la fois un renforcement
positif (recherche deffets liés à la pratique
tabagique) procurant du plaisir, de la détente et
du lien social, et un renforcement négatif (pour
éviter linconfort du manque). - Ce comportement est évolutif et il passe par
plusieurs stades préparation, action, et
maintenance. - Prochaska et Di Clemente ont proposé une
identification du stade de maturité dun
patient - Je fume et je nai pas lintention darrêter de
fumer dans les 6 prochains mois (indétermination
/ non motivation) - Je fume, mais jenvisage sérieusement darrêter
de fumer dans les 6 prochains mois (intention /
expectation) - Je fume, mais jai décidé darrêter de fumer dans
les 30 prochains jours (préparation) - Jai arrêté de fumer il y moins de 6 mois
(action / arrêt) - Jai arrêté de fumer il y a plus de 6 mois
(consolidation / maintenance). -
- 2.
49Test de Fagerström
- Combien de cigarettes fumez vous par jour ?
- Moins de 15
- De 15 à 25
- Plus de 25
- Quelle est la teneur en nicotine de la marque que
vous fumez ? - Faible lt 0.6 mg
- Moyenne 0.6 à 1 mg
- Elevée gt 1 mg
- Avalez-vous la fumée ?
- Jamais
- Parfois
- Toujours
- Après le réveil, vos premières cigarettes
sont-elles plus rapprochées que celles du reste
de la journée ? - Oui
- Non
- Quand fumez-vous votre première cigarette ?
- Dés le réveil
- Après le petit déjeuner
- Quelle est pour vous la meilleure cigarette de la
journée ?
50Prise en charge thérapeutique du patient
tabacodépendant
- Médicale substitut nicotinique
- Score de Fagerström 5 ou consommation 20/j
- Dosage fort 1 mois/ moyen 1 mois / faible 1 mois
- Score de Fagerström lt 5 ou consommation lt 20/j
- Dosage moyen 1 mois / faible 1 mois
- Psychocomportementale
- Troubles anxio-dépressifs, troubles du sommeil,
- Modifications du comportement
- Cas de la double dépendance alcool-tabac (80 )
51(No Transcript)
52Le cannabis (T.H.C.)
- Lexistence dune dépendance au cannabis prolonge
lusage du cannabis et augmente donc le risque de
voir advenir les autres effets nocifs sur la
santé. - Lapparition de cette dépendance est corrélée
avec les quantités consommées, la fréquence de
consommation et la durée de consommation. - Le risque dinstallation de cette dépendance est
également corrélé avec les facteurs de
vulnérabilité suivants sujet jeune, sujet
présentant une comorbidité dépressive. - La consommation régulière (10 fois par an et
plus) concerne 2 des garçons et 1 des filles de
14 ans, et 29 des garçons et 14 des filles de
18 ans (ESPAD99).
53Le cannabis (T.H.C.)
- Connu depuis 1990, le syndrome de sevrage
cannabique est bien décrit. Il associe agitation,
troubles du sommeil, irritabilité, nausées,
troubles digestifs, diminution de lappétit. - Ce syndrome est léger et disparaît rapidement
(Wiesbeck, 1996). Il concerne 16 des gros
fumeurs réguliers. - Cependant, ce syndrome (qui traduit la tolérance)
favorise le maintien de la consommation. - Il peut saccompagner de comportements
dagressivité (J3 J7).
54Lhéroïne (Diacétylmorphine)et les opiacés
- Les dépendances psychique et physique
sinstallent rapidement. La tolérance est rapide
pour lanalgésie, la dépression respiratoire et
les vomissements. - Le sevrage (état de manque) se caractérise par
des frissons, des bâillements, un larmoiement,
des pupilles dilatées, des douleurs musculaires,
de la diarrhée, des vomissements et de lanxiété. - Il survient 6 à 10 heures après la dernière prise
dhéroïne , atteint un pic autour de 36-48 heures
et disparaît au bout de 5 jours (Jaffe, 1990). - Le syndrome de sevrage du nouveau-né (insomnie,
irritabilité, tachypnée, tachycardie,
hyperréflexie, diarrhée, détresse respiratoire,
apnée, perte de poids, alcalose, larmoiement).
55La prise en charge des héroïnomanes
- Lhéroïnomane qui le désire peut bénéficier de
soins sevrage, suivi psychologique et social,
traitement de substitution. - Les traitements à la méthadone ou à la
buprénorphine (Temgésic, Subutex) sont
administrés par voie buccale. - Ils sont prescrits soit dans les centres de soins
spécialisés en toxicomanie, soit par un médecin
de ville. - Ces traitements de substitution ont pour objectif
de stabiliser la dépendance de manière médicale
et légale. - Le bilan de ces programmes montre une
amélioration notable de létat de santé des
personnes qui favorise leur stabilisation sociale
et leur insertion professionnelle.
56La cocaïne et le crack
- La cocaïne est lune des drogues les plus
addictives. On estime que 10 des personnes qui
ont débuté une consommation récréationnelle
seront consommateurs compulsifs (Roques, 1998). - La dépendance est essentiellement psychique et le
sevrage ne semble pas produire de symptômes
physiques. Il produit un état dépressif avec
adynamie, un sommeil prolongé, des réaction
paranoïaques. Cet état dépressif associé à létat
de manque est amplifié chez le consommateur
régulier et peut conduire au suicide. - La durée de ce syndrome varie de 4 heures à 6
jours.
57Gérer les envies de fumer après larrêt
- Contrôle du stimulus (vue du tabac, vision des
autres fumeurs, situations associées à la prise
du tabac) - Stratégies cognitives dopposition
- Se souvenir que les envies vont par vagues et
sont brèves, - Dédramatiser ces difficultés passagères au
regard des grandes souffrances - Se répéter la liste de ses motivations (bénéfices
liés à labstinence, inconvénients de fumer) - Penser à autre chose de plaisant
- Stratégie cognitive daccompagnement
- Il sagit de contrôler toutes les manifestations
(physiques et psychologiques) en faisant
linventaire, mesurant lintensité,
laugmentation-stabilisation-diminution-disparitio
n des symptômes - Stratégies comportementales
- Sengager dans une activité brève (dautant plus
efficace que lactivité est plaisante) - Les activités physiques sont particulièrement
efficaces pour réduire ou prévenir les envies - Faire des exercices de relaxation respiratoire
58Réduction du risque de rechute
Intra-personnelles
Inter-personnelles
Première consommation
Modèle de Marlatt et Gordon (1985) Risque de
rechute.