Title: pilepsies et Dmences
1Épilepsies et Démences
- Karl Mondon, Bertrand de Toffol
- CHU de Tours
2Introduction (1)
- Un problème complexe
- Extrapolation à partir du sujet jeune inadaptée
- diagnostic méconnu
- prise en charge spécifique
- risque de perte d autonomie
3Trois pôles dinteraction
Épilepsie
Problème étiologique Problèmes thérapeutiques
Problème diagnostique
Démence
Age
Risque de perte dautonomie
4Épilepsie
Démence
5Une association non fortuite
- Incidence de lépilepsie variable selon la cause
du syndrome démentiel - MA 10 à 22 ont au moins eu une crise
convulsive spontanée - Stades tardifs de la maladie (gt 6 ans)
- Stades précoces formes familiales (presinilin I)
6Crise convulsive et MA
- Pronostic péjoratif
- Favorisé par les inh de lAchol E (Piecoro et
al., 1998)
7Diagnostic (1)
- Il est difficile.
- Se discute devant 4 types de symptômes
- mouvements anormaux au cours de la veille et du
sommeil - chutes
- sensations physiques et/ou psychiques
inhabituelles - troubles de la conscience ou modification de
létat mental
8Diagnostic (2)
- 2 problèmes démontrer le caractère épileptique
d un malaise et ne pas passer à côté d un
diagnostic différentiel utile - Démarche toujours clinique fondée sur
l interrogatoire du patient et des témoins - Examen neurologique et somatique, recueil des
antécédents, liste des traitements pris
9Est-ce une crise dépilepsie ?
- Syncopes
- Mouvements anormaux
- Myoclonus non épileptique (toxique et
métabolique, endormissement, spinales) - Accidents vasculaires
- Troubles du sommeil
- Toxiques et métaboliques
- Troubles psychiatriques (Anxiété)
10Diagnostic (3)
- Le déclin cognitif rend difficile le diagnostic
de crise épileptique. - Tendance à intégrer les manifestations cliniques
dans le cadre démentiel
11Diagnostic (4)
- Quelques particularités sémiologiques chez le
sujet âgé et déments - durée de la confusion post-critique
- moindre fréquence des pertes d urines
- rareté de la morsure de langue chez des sujets
édentés - Sont négligés automatismes oro-alimentaires,
perte de contact de durée brève - Caractéristique myoclonies distales 7,5 à 20
des patients
12On retient le diagnostic de première crise
épileptique
- Plus de la moitié sont symptomatiques aiguës il
faut en rechercher la cause!! - AVC phase aiguë 33
- sans cause 32
- toxiques et métaboliques 12
- tumorales 7
- post-opératoires 7
- causes diverses 3,5
- démences corticales 7
13Un diagnostic essentiellement clinique
- EEG outil délicat chez les déments
- anomalies non spécifiques fréquentes (FIRDA,
SREDA, PLEDs) (Brenner, 1993) - présence des API varie selon l âge (gt77 avant
10 ans, lt 26 après 60 ans) - IRM difficile à obtenir, difficile à réaliser et
à interpréter (corrélations cliniques) - TDM bon pour vasculaire mais c est tout
14Comment sen sortir ? Intérêt du diagnostic
syndromique
- Épilepsies partielles symptomatiques
- preuve clinique, EEG ou morphologique d un début
focal des crises - lésion cérébrale épileptogène identifiée
- début des crises 15j après la phase aiguë
- intérêt un diagnostic d épilepsie peut-être
porté après une seule crise
15Intérêt du diagnostic syndromique (2)
- Crises symptomatiques aiguës
- dans les 15 j qui suivent une agression cérébrale
aiguë - Crises isolées
- une seule crise certaine, sans cause claire
- épilepsies indéterminées
- au moins 2 crises sans cause claire
16Crises symptomatiques aiguës de cause inconnue
- Dépend de l exhaustivité du bilan
- plus fréquents si TDM au lieu d IRM
- cause méconnue Hashimoto
- bilan endocrinien complet
17Crises symptomatiques aiguës de cause toxique et
métabolique
- Liste des médicaments considérable psychotropes
(clozapine, ADT en surdosage), problèmes
d interaction - métabolique 80 des cas, hyponatrémie lt 125mEq/l
18Crises sinscrivant dans un syndrome épileptique
- Épilepsies partielles symptomatiques
- vasculaires (risque entre le premier et le
dix-huitième mois), touche environ 2 à 4 des
patients - tumorales
- post-traumatiques
- démences
19États de mal
- EME convulsif causes vasculaires (50), risque
de mortalité fonction de l âge (67 fois plus de
risques de mourir après 65 ans qu avant 9 ans) - EME non convulsif confusion état de mal sur
l EEG. Causes toxiques de novo, test
diagnostique BZD. EEG devant toute confusion mal
comprise
20Traitement quelques règles (1)
- Autonomie
- 1 être sûr du diagnostic, avoir compris la
cause, avoir une approche globale - 2 rassurer, expliquer, analyser les conséquences
pratiques - 3 évaluer le besoin d un traitement
21Traitement quelques règles (2)
- Traiter dès la première crise en cas de crise Ã
début focal et/ou à risque de récurrence élevé - Utilisation dantiépileptiques à faible impact
sur la cognition - Doses minimales et titrage
22(No Transcript)
23Traitement (3)
- 4 paramètres en situation d interaction
- situation épileptologique
- pharmacologie
- comorbidités
- évaluation prédictive de l observance
24Traitement (4)
- Crise symptomatique traitement de la cause
- syndrome épileptique traitement de fond
- interactions potentielles, insuffisance rénale,
hépatique, absorption - comorbidités 65 HTA, 52 AVC, 49 cardiopathie,
27 diabète, 22 cancer
25Traitement (5)
- Efficacité bonne, tolérance mauvaise
- règles de prescription générales
- doses basses
- ascension lente
- interaction anticipées
- tolérance évaluée avec attention
26Traitement (6)
- Essais rares
- anciens AE à proscrire (sédation, risque osseux,
interactions) - actuels étude des vétérans LTG, CBZ, GBP.
Victoire de la LTG - LTG, VPA, OXC, LEV
27(No Transcript)
28conclusion
- Problème méconnu, sous diagnostiqué, difficile Ã
traiter - collaboration entre neurologues et gériatres
impérative - Lexistence dune détérioration cognitive ne doit
pas conduire à négliger le bilan étiologique - Traitement pragmatique avec un objectif
préserver lautonomie