Title: Cas clinique
1Cas clinique
2- Cas clinique
- Mr C. âgé de 63 ans nous est adressé pour la
prise en charge dune douleur thoracique . -
- Dans ses ATCD on retient
- Tabagisme évalué à 20 PA
- HTA depuis 1996
- Hypercholestérolémie
- ATCD familiaux IDM chez son père à 60 ans
-
- Anamnèse
- Mr C. présente depuis ce matin au réveil une
douleur thoracique en barre sans lien à leffort,
irradiant dans les poignets avec sensation de
nausées. - Il signale par ailleurs une douleur identique
survenant lors de travaux de jardinage mais
cédant rapidement dès larrêt de leffort depuis
environ 1 mois .
3- Examen clinique
- TA 112/64 mmhg symétrique aux 2 bras, FC 64
/min - T 37.2 SPO2 94 en AA, poids 75kg,
taille 170cm - SF douleur thoracique persistante, non modifiée
par les mouvements respiratoires, pas de dyspnée - Auscultation BDC réguliers ,pas de souffle perçu
- MV présent et symétrique sans bruit surajouté.
- Les pouls périphériques sont tous perçus de façon
symétrique - Pas de signes dIVD ni IVG
- Le reste de lexamen est sans particularité
- 1-Quelle est votre hypothèse diagnostique?
Argumentez votre réponse?
4- Infarctus du myocarde ou un syndrome coronaire
aigu - Devant les FDRCV associant
- Sexe masculin, âgegt50ans,tabac,HTA, héridité
coronarienne hypercholestérolémie - La douleur thoracique en barre,au
repos,prolongée,irradiant dans les membres
supérieurs ,association à des nausées - Notion dépisodes antérieurs de douleurs
thoraciques angineuses survenant à l effort. - 2-quel examen demandez-vous?
5(No Transcript)
6- L'électrocardiogramme (ECG) d'entrée confirme le
plus souvent le diagnostic - A la phase initiale, grandes ondes T géantes
positives en regard du territoire de l'infarctus,
aspect parfois trompeur, mais - Faisant place rapidement à l'onde en dôme de
Pardee sus décalage de ST, de plus de 2 mm en
précordiales, 1 mm en standard dans au moins deux
dérivations, non accessible à la trinitrine, avec
signes "en miroir". - Plus tardivement, généralement 24ème heure,
mais parfois très précocement, apparaît l'onde Q
de nécrose. - L'ECG permet de localiser la topographie de
l'infarctus du myocarde
7Les infarctus antérieurs
- se distinguent entre
- infarctus antéroseptal (signes directs V1 V2
V3), - apical (signes directs en V4 V5 ),
- antérolatéral (signes directs V5 V6 D1 VL),
- ou septal profond (signes directs D2 D3 VF V1
V2 V3), - ou antérieur étendu, le plus redoutable
(signes directs V1 à V6 et D1 VL). - Ces infarctus correspondent généralement à une
thrombose aigue (plus ou moins proximale) de
l'artère Interventriculaire antérieure (IVA)
8 les infarctus inférieurs ou diaphramatiques
- avec signes directs en D2 D3 VF (les plus
fréquents) - s'étendent souvent en latéral (signes directs en
V5 V6 D1 aVL), - voire sur la paroi postérobasale du VG ( signes
directs en V7 V8 V9) - (signes "en miroir" en V1 et V2).
- Ils correspondent à une thrombose de la
coronaire droite (inférieur) ou de l'artère
circonflexe(latéral).
9- DÉFINITION
- IDM est une nécrose ischémique du myocarde
dont l'étendue dépasse 2 cm2 résultant d une
thrombose occlusive brutale d'une artère
coronaire. -
- Une nouvelle définition de l'infarctus a été
proposée récemment (conférence de consensus
européenne et américaine, 2000) qui est
différente car elle repose sur une définition
biologique (ascension des marqueurs de
l'infarctus - troponines et MB-CK). Cette
définition est plus large car elle inclue aussi
des infarctus " rudimentaires ", " sans onde Q ",
ou sans sus décalage initial du segment ST - 3-Quels sont les principaux diagnostics
différentiels?
10Diagnostic différentiel(1)
- la péricardite aiguë
- La douleur est augmentée à l'inspiration
profonde - Il existe assez souvent un frottement
péricardique - La fièvre est contemporaine de la douleur
- Les anomalies de la repolarisation n'ont pas
de topographie systématisée sur les ECG Il n'y
pas d'image "en miroir". - L'échocardiogramme, au moindre doute, redresse
le diagnostic.
11Diagnostic différentiel (2)
- L'embolie pulmonaire
- peut parfois poser un problème diagnostique
épineux puisqu'elle peut entraîner des troubles
de repolarisation majeurs à l'ECG ainsi qu'une
libération de troponine. - cependant le contexte clinique est différent
(post-opératoire, post-partum, alitement
prolongé) - un épisode dyspnéique aigu est souvent
retrouvé et est au premier plan - il existe fréquemment des signes de phlébite
- des signes de coeur pulmonaire aigu sont
présents dans les formes importantes - l'association hypoxie / hypocapnie est
évocatrice sur les gaz du sang artériel - l'ECG, certe modifié, est différent
- Le diagnostic est confirmé par scintigraphie
pulmonaire ou par scanner spiralé des artères
pulmonaires -
12Diagnostic différentiel (3)
- Les urgences digestives (ulcère gastro duodénal,
pancréatite aigue) -
- Mais surtout la dissection aortique, dont le
tableau clinique, souvent accompagné de choc, est
parfois proche DT migrante - toutefois, l'ECG peu modifié contraste avec la
gravité du tableau clinique - l'auscultation d'une insuffisance aortique est
inconstante, de même que les anomalies
vasculaires asymétrie des pouls ou tensionnelle - Élargissement du médiastin à la RP
- l'échographie trans-oesophagienne confirme le
diagnostic, précise la forme anatomique et
oriente la thérapeutique - Scanner de laorte
- 4-Quel est lapport de léchocardiographie?
13Lechocardiodiographie
- Très utile pour - confirmer le diagnostic, en
mettant en évidence des anomalies localisées,
plus ou moins étendues, de la cinétique des
parois du V.G. - soit hypokinésie diminution de l'amplitude de
contraction - soit akinésie abolition de la contraction
signe habituel - soit dyskinésie expansion systolique
paradoxale. -
- - préciser l'étendue des lésions (intérêt
pronostique) - - rechercher d'éventuelles complications
mécaniques - épanchement péricardique
- anévrisme du VG
- insuffisance mitrale
- CIV
- extension au VD
- 5-Quelles sont vos prescriptions?
14Prescription pour IDM hospitalisé
- Repos strict au lit
- SCOPE pouls, TA ,SPO2,T
- Diurèse
- ECG
- Enzymes cardiaques ( CPK,troponine,ASAT ,LDH) à
renouveler 6h après - NFS plaquettes, TCA,TP
- Si fibrinolyse ,fibrinogène PDF, TCA,toutes les 4
à 6h selon protocole - Heparine bolus de 5000UI puis 500UI/kg/24h ou
enoxaparine 0.3ml en sous cutané puis dose poids
X 2/j - Aspirine250mg IVD et dose de charge de
clopidogrel - Tenormine5mgIVL
- Antalgique ,morphine
- 6-Vous êtes appelés au domicile du patient que
faîtes vous?
15Traitement extra hospitalier
- Au domicile du Patient
- Dès que le diagnostic est évoqué, organiser le
transfert du patient vers 1'USIC la plus proche,
par SAMU, SMUR Dans l'attente - mettre en
place une bonne voie veineuse périphérique -
soulager la douleur par injection SC d'un opiacé
morphine 5à10 mg SC ou IV - -sabstenir de toute injection intra musculaire
- traiter d'éventuelles complications
immédiatement dangereuses - choc vagal injection IVD lente 1 mg de sulfate
d'atropine, à renouveler si nécessaire
surélévation des membres inférieurs. - extrasystoles ventriculaires "menaçantes"
injection IVD lente (2 minutes) de 1 mg/kg de
xylocaïne, avec relais par une perfusion IV sur
la base de 3 mg/kg/heure. - En cas ddème pulmonaire faire Furosemide IV
16A larrivée du SAMU puis à lunité de soins
intensifs
- Les objectifs du traitement sont multiples
- calmer la douleur,
- initier le plus rapidement possible une
stratégie de reperfusion coronaire adaptée au
patient considéré (thrombolyse IV, angioplastie
coronaire, rôle de l'héparinothérapie et des anti
aggrégants plaquettaires), - limiter les conséquences de l'ischémie
(Trinitrine et surtout bétabloquants) - Discussion dun traitement thrombolytique
pré-hospitalier si on peut espérer un gain de
temps appréciable par rapport à un traitement
hospitalier. - 7-Modalités,CI et surveillance de la thrombolyse
?
17La thrombolyse IV
- Le Traitement thrombolytique reste le traitement
standard de référence pour la plupart des IDM. - Il doit être débuté le plus tôt possible par
rapport au début de la douleur au mieux avant
la 6ème heure (et idéalement en phase
pré-hospitalière par le SAMU), il reste efficace
entre la 6ème et la 12ème heure, mais n'a aucun
bénéfice au delà. - l'Alteplase (produit de référence) en bolus
puis perfusion sur 90 minute - et de plus en plus la Tenecteplase utilisable
avec un seul bolus - Ces produits entraînent une lyse du caillot de
fibrine, mais leur efficacité est incomplète (65
de reperfusion à 90 minutes). -
- Ils exposent à un risque hémorragique
(hémorragies digestives , hématome rétro
péritonéal, mais surtout la redoutable hémorragie
cérébrale.
18Contre-indications de la thrombolyse
- s'il existe un doute diagnostique mieux vaut
s'abstenir, que de prendre le risque d'accidents
sévères en cas de péricardite ou de dissection
aortique, - si le diagnostic est porté trop
tardivement le délai "utile" habituellement
admis est de 6 à 12 heures, - s'il existe une
ou plusieurs des contre-indications suivantes - antécédent d'accident vasculaire cérébral lt à 6
mois - lésion viscérale évolutive, susceptible de
saigner (ulcère gastroduodénal ) - trouble de l'hémostase connu
- HTA sévère et non contrôlée
- intervention chirurgicale, ponction artérielle,
ponction-biopsie hépatique ou rénale ou
traumatisme récent... - L'âge n'est qu'une contre-indication relative
l'âge physiologique doit être plus pris en
considération que l'âge d'état civil.
19Surveillance de lefficacité
- En cas de reperméabilisation précoce de l'artère
coronaire occluse, on observe souvent un
"syndrome de reperfusion" qui peut associer -
une diminution rapide d'intensité de la douleur,
voire sa disparition précoce, - une diminution
rapide de l'amplitude du sus-décalage de ST sur
1'ECG, - des arythmies ventriculaires de
"reperfusion", dont la plus caractéristique est
le rythme idioventriculaire accéléré. Une FV peut
être observée dans 2 des cas, expliquant
pourquoi ce traitement ne doit jamais être
réalisé en dehors d'un milieu de réanimation, -
un pic excessivement important et très précoce (lt
12 H) des enzymes cardio-spécifiques (CPK et
CK-MB). - -En labsence de signes de reperfusion
après 45 à 90 minutes de la thrombolyse,une
angioplastie de sauvetage doit être envisagée.
20Surveillance des effets indésirables
- En cas d'hémorragie une hémorragie majeure
impose l'arrêt du traitement thrombolytique, de
l'aspirine et de l'héparine. et parfois un
traitement antifibrinolytique (acide tranexamique
ou aprotinine en IV lente), une neutralisation de
l'héparine circulante par la protamine, et la
correction des anomalies par transfusions - 8-Quelle autre stratégie de reperfusion
connaissez-vous ? Indications modalités
21Langioplastie primaire
- La désobstruction immédiate par ballonnet
("Angioplastie première") - C'est la meilleure stratégie de reperfusion
des patients avec IDM lorsqu'elle peut être
réalisée aussi rapidement que la thrombolyse
intra veineuse - Elle diminue
- la mortalité hospitalière
- le risque de récidive ischémique ou de rechute
précoce d'infarctus - la survenue d'une insuffisance cardiaque
- la survenue d'un accident hémorragique, en
particulier cérébral - Elle nécessite la présence d'un centre de
cardiologie interventionnelle performant 24h/24
où l'équipe est entraînée pour réaliser une
angioplastie avec rapidité, efficacité et
sécurité.
22- Les indications privilégiées sont
incontestablement - Contre-indication à la thrombolyse IV
- Infarctus avec choc cardiogénique ou avec
insuffisance ventriculaire gauche sévère. - Signes de gravité à l'admission, à savoir un
pouls gt100/min et/ou une pression artérielle
systolique lt100 mmHg. - Les infarctus avec signes ECG étendus (sus ST
gt5 dérivations) - De première intention le plus souvent, mais
dépend de la disponibilité dune équipe à
proximité.
23- Angioplastie coronaire après thrombolyse
- le taux d'échec élevé de la thrombolyse (non
reperfusion dans gt30 cas) justifie le recours à
l'angioplastie dite "de sauvetage" c'est à dire
réalisée 60 à 90 minutes après constatation de
l'échec de la reperfusion (persistance de la
douleur et du sus ST à ECG). -
- Cette attitude qui se développe de plus en
plus systématiquement surtout pour les infarctus
étendus nécessitent des stratégies de transfert
des patients vers un centre de cardiologie
interventionnelle dans le cadre de réseaux de
prise en charge
24(No Transcript)
25- Au USIC Mr C. faitPDC et ce trouble du rythme
CAT?
26- Diagnostic de tachycardie ventriculaire
- Cat
- choc électrique externe immédiat
- Ventilation au masque
- Bolus de xylocaïne iv puis au pse
- Béta bloquant
- Surveillance k
- Quel est votre traitement à la sortie?
27Traitement du post infarctus
- Béta-bloquant
- Aspirine plavixsi stent
- Statine
- IEC
- Contrôle des FDRCV
- Arrêt du tabac
- Régime pauvre en cholestérol
- Ttt dHTA
- Activité physique régulière
28Traitements anti agrégant plaquettaire
- Il est indispensable pour maintenir une
perméabilité vasculaire après la reperfusion
coronaire - L'aspirine réduit de 30 le risque de récidive
d'IDM et de 15 la mortalité globale (Aspirine
250 mg en ivd ou per os le premier jour puis 75à
160 mg par jour) en absence de contre indication - Les inhibiteurs des récepteurs d'agrégation
plaquettaire ( antiGPIIb-IIIa plaquettaires) sont
utiles en complément, en particulier en cas
d'angioplastie primaire (Abciximab, Tirofiban et
Eptifibatide) - Ticlopidine ou clopidogrel sont indispensable
en cas d'implantation d'une endoprothèse
coronaire
29Traitements limitant les conséquences de
lischémie
- 1 Dérivés nitrés
- La trinitrine a un effet bénéfique potentiel
dans l'IDM en augmentant le débit coronaire des
artères non occluses et en réduisant la
précharge, la post-charge et la consommation en
O2 du myocarde. Par contre il existe un risque
d'hypotension artérielle. - Sa prescription est justifiée en cas
d'insuffisance ventriculaire gauche associée
(Lenitral en perfusion IV continue 0,5 à 2 mg/h
par paliers progressifs). - Elle est contre-indiquée si la pression
artérielle systolique lt100 mmHg ou en cas de
nécrose du ventricule droit.
30- 2Bêta-bloquants
- A débuter précocément dès la prise en charge
hospitalière, en l'absence de contre-indication
(oedème pulmonaire, choc cardiogénique,
hypotension artérielle, bradycardie importante,
troubles de conduction sévères, antécédents
d'asthme). - L'administration précoce permet de réduire le
risque de mort subite d'origine cardiaque et
limite les besoins en oxygène du myocarde. - Si possible débuter par voie intraveineuse à
la phase aiguë puis faire un relais per os
metoprolol (Lopressor ou Seloken) ou Aténolol
(Ténormine)
31- L'héparinothérapie réduit la formation du
thrombus - Héparine non fractionnée en bolus puis
perfusion, selon des protocoles adaptés au
traitement fibrinolytique ou à l'angioplastie (en
surveillant le TCA) - Héparines de bas poids moléculaire en absence
de contre-indications - Seul lenoxaparine (Lovenox) a lAMM à dose
curative -