Title: LA TUBERCULOSE
1LA TUBERCULOSE
- Licence en Soins et Techniques Infirmiers.
- U.E. 2.5. S3
2EPIDEMIOLOGIE
- La tuberculose est une maladie infectieuse
bactérienne contagieuse due à Mycobactérium
tuberculosis (ou bacille de Koch) dans la très
grande majorité des cas , connue depuis au moins
120 siècles. - Il existe 2 variants M. bovis, agent de la
tuberculose bovine (moins de 1 des cas) et M.
africanum, rencontré en Afrique. - Sa transmission se fait essentiellement par voie
aérienne par lintermédiaire de fines
gouttelettes éliminée dans lair et porteuses de
bacilles. - On estime quun malade contagieux contamine
environ 10 individus par an.
3- Dans le monde, un 1/3 de la population est
infectée par le BK , soit environ 2 milliards
dindividus. - Lincidence de la maladie (cad le nombre de
nouveaux cas) est estimé aux environs de 9
millions. - La prévalence (cad le nombre total de patients
atteints) est évaluée autour de 20 millions de
cas. - La mortalité daprès lOMS en 2008 avoisinait
1,5 millions (5ème cause de décès). -
- Plus de 90 des cas de tuberculose surviennent
dans les pays en voie de développement. En cause,
la précarité, la promiscuité, la dénutrition,
lanalphabétisme, linsuffisance des
infrastructures médicales et lépidémie
dinfection par le VIH. -
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5Estimation de lincidence, de la prévalence et de
la mortalité de la tuberculose dans le monde en
2008 (source OMS).
Incidence1 Incidence1 Incidence1 Prévalence 2 Prévalence 2 Mortalité Mortalité
Région de l'OMS nombre en milliers du total mondial pour100 000 habitants nombre en milliers pour100 000 habitants nombre en milliers pour 100 000 habitants
Afrique 2 828 30 351 3 809 473 385
Amériques 282 3 31 221 24 29 3
Méditerranée orientale 675 7 115 929 159 115 20
Europe 425 5 48 322 36 55 6
Asie du Sud-Est 3 213 34 183 3 805 216 477 27
Pacifique occidental 1 946 21 109 2 007 112 261 15
Ensemble du monde 9 369 100 139 11 093 164 1 322 20
1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé. 1Incidence nouveaux cas survenant pendant une période déterminée. 2Prévalence nombre de cas existant dans la population à un moment déterminé.
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7- Le VIH et la tuberculose qui accélèrent
mutuellement leur progression, forment une
association meurtrière. Le VIH affecte les
défenses de lorganisme. - Un séropositif pour le VIH qui est aussi infecté
par le BK a un risque accru de développer la
tuberculose par rapport à un patient infecté par
le BK mais séronégatif. - La tuberculose est une cause majeure de
mortalité chez les patients VIH .
8HISTOIRE NATURELLE DE LA TUBERCULOSE.
- La transmission se fait à partir dune personne
présentant une tuberculose pulmonaire bacillifère
, lhomme étant le réservoir naturel du germe. - La transmission inter-espèces est exceptionnelle.
- Cest la déposition alvéolaire de quelques
bacilles et leur multiplication qui réalise la
primo-infection tuberculeuse. Il sen suit une
certaine immunité qui permet au patient de ne pas
développer la maladie (phase de latence).
9MODE ESSENTIEL DE TRANSMISSION DE LA TUBERCULOSE
LA VOIE AERIENNE
10-
- En cas de réactivation des germes quiescents ou
de réinfection exogène, le patient développe la
maladie et devient éventuellement bacillifère
(phase de maladie). -
- Lévolution spontanée de la tuberculose se fait
vers - le décès dans environ 50 des cas
- la guérison spontanée dans à peu près 30 des
cas - la chronicité dans 20 des cas.
11- On appelle PIT le 1er contact du BK avec un
organisme. - On appelle PIT-maladie les tuberculoses maladies
au cours ou au décours immédiat dune PIT. - On appelle tuberculose-infection latente les PIT
sans localisation ou expression clinique patente
(simple virage des tests tuberculiniques). - On appelle tuberculose-infection patente ou PIT
patente toute PIT accompagnée de signes
radiologiques et/ou cliniques. Elle doit alors
être considérée comme une tuberculose-maladie.
12- Une tuberculose-maladie est une infection
tuberculeuse qui saccompagne de signes cliniques
et/ou radiologiques. - Limmunité conférée par une PIT ou une
tuberculose-maladie est la plupart du temps
suffisante pour protéger le patient dune
infection par une autre souche de BK exogènes. - Ainsi la plupart des tuberculoses-maladies
résultent de la réactivation de bacilles
quiescents à partir dun foyer préexistant. - Les localisations pulmonaires représentent la
très grande majorité des cas de
tuberculose-maladie (tuberculose pulmonaire
commune).
13BACTERIOLOGIE
- La tuberculose est due à une mycobactérie du
complexe tuberculosis dans limmense majorité des
cas , et en particulier à M. tuberculosis ou
bacille de Koch (BK) . - M. tuberculosis est une bactérie aérobie
stricte, immobile, à croissance très lente ( 2 à
6 semaines ), exigeant des milieux spéciaux,
comme le milieu de Löwenstein-Jensen (colonies
blanchâtres , rugueuses). - M. tuberculosis est visible à lexamen direct
après coloration au Ziehl-Neelsen sous forme de
BAAR (bacilles roses sur fond bleu). -
14BAAR EN MICROSCOPIE OPTIQUE.
15COLONIES DE MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS.
16- En anatomopathologie , la lésion pathognomonique
de la tuberculose est représentée par - LE GRANULOME EPITHELIOÏDE GIGANTOCELLULAIRE AVEC
PRESENCE DUNE NECROSE CASEEUSE.
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18PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE.
-
- La PIT est le souvent totalement asymptomatique.
- Parfois , elle saccompagne des signes généraux
habituellement rencontrés dans la
tuberculose-maladie et rarement elle se présente
sous forme dun tableau bruyant avec en
particulier - une fièvre élevée et un tuphos (typho-bacillose
de Landouzy) - une kératoconjonctivite phlycténulaire
- un érythème noueux.
19PRESENTATION RADIOCLINIQUE DE LA TUBERCULOSE
PULMONAIRE.
- La tuberculose est une affection qui peut mimer
ou même sassocier à un grand nombre de
pathologies , comme une pneumoconiose , des DDB,
une sarcoïdose, une pneumonie, un abcès
pulmonaire voire un cancer broncho-pulmonaire. - Les patients symptomatiques vont présenter
- des signes généraux
- des signes respiratoires
- des signes extra-respiratoires
- une combinaison de tous ces symptômes.
-
20- SIGNES GENERAUX
- Ces signes longtemps insidieux ou dissociés
peuvent faire errer le diagnostic et sont dominés
par - une asthénie
- une anorexie
- une perte de poids
- un fébricule à prédominance vespéro-nocturne
- des sueurs nocturnes
- des règles irrégulières.
- Tous ces signes peuvent évoluer plusieurs
semaines voire plusieurs mois.
21- Occasionnellement, la tuberculose peut se
présenter sous forme dun tableau aigu dallure
grippale. - Les formes généralisées , comme la forme
miliaire (liée à une dissémination hématogène de
la maladie) se présentent généralement sous forme
dun tableau aigu mais peuvent aussi évoluer sur
un mode insidieux , comme chez les personnes
âgées avec notamment une fièvre au long cours et
des anomalies hématologiques.
22- SIGNES PHYSIQUES ET FONCTIONNELS
- La toux , surtout si elle est chronique, est un
des symptômes les plus fréquents lors de la TP.
Elle est le plus souvent productive
(expectoration muqueuse ou muco-purulente parfois
hémoptoïque). - Une hémoptysie, présente dans environ 10 des
cas, traduit la présence dune excavation
intra-pulmonaire. - La dyspnée est rare et traduit des lésions
étendues ou un volumineux épanchement pleural. - Les douleurs thoraciques à type de pleurodynies
évoquent la présence dune pleurésie aigüe
sérofibrineuse.
23- Lexamen physique du thorax est étrangement non
contributif dans les tuberculoses pulmonaires, en
contraste avec limportance des signes cliniques
généraux et/ou fonctionnels et surtout
radiologiques. - Rarement peuvent être retrouvés
- un syndrome pleural
- un syndrome de condensation pulmonaire.
24- SIGNES RADIOLOGIQUES
- 3 lésions élémentaires peuvent être mises en
évidence - linfiltrat
- le nodule
- lexcavation (ou cavitation).
- Les lésions de TP se localisent
préférentiellement au niveau des lobes
supérieurs, des segments supérieurs des lobes
inférieurs et des segments postérieurs de ces
lobes.
25- Ces anomalies ne sont pas toujours faciles à
mettre en évidence sur un cliché radiographique
standard du thorax , doù lintérêt majeur de la
tomodensitométrie thoracique dans le bilan dune
tuberculose pulmonaire. - Dautres anomalies radiologiques peuvent plus
rarement se rencontrer - la miliaire ( micro nodulations en grains de
mil) - lépanchement pleural liquidien
- le complexe primaire , associant infiltrat et
adénopathie satellite - un syndrome de condensation alvéolaire , plus ou
moins excavé.
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35- DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
- Lélément-clé du diagnostic est la radiographie
pulmonaire, éventuellement complétée par une
tomodensitométrie thoracique. - Une suspicion diagnostique amènera la réalisation
de prélèvements à visée bactériologique. - Si le patient crache seront réalisés 3 examens de
lexpec-toration 3 jours de suite à la recherche
de BAAR au direct. - Si le malade ne crache pas sera réalisé 3 jours
consécutifs le matin à jeun avant le lever un
tubage gastrique.
36- En 2ème intention , si les prélèvements
précédents sont non contributifs sera pratiquée
une fibroscopie bronchique pour lavage bronchique
ou broncho-alvéolaire.( 3 prélèvements successifs
négatifs). - Le diagnostic bactériologique de tuberculose
comporte 4 étapes - lexamen direct (recherche de BAAR)
- la culture, qui en moyenne demande 4 semaines
- lidentification de la mycobactérie
- lantibiogramme, qui nécessite de nouveau une
culture.
37FORMES EXTRAPULMONAIRES DE LA TUBERCULOSE.
- Une tuberculose peut toucher tous les organes
après une infection initiale pulmonaire (PIT). - Les signes cliniques peuvent évoluer isolément
ou parallèlement à ceux dune tuberculose
pulmonaire. - Autres tuberculoses thoraciques
- pleurésies tuberculeuses (pleurésie
sérofibrineuse ou plus rarement empyème
tuberculeux) - tuberculose médiastinale
- péricardite tuberculeuse.
38- Tuberculoses extra thoraciques
- tuberculose ganglionnaire
- tuberculose uro-génitale
- tuberculose ostéo-articulaire, dont le Mal de
Pott (atteinte rachidienne de linfection
tuberculeuse) - tuberculose digestive (atteinte iléo-caecale ou
péritonéale) - tuberculose cérébro-méningée
- miliaire tuberculeuse (atteinte poly viscérale
liée à la dissémination hématogène du BK.
39TUBERCULOSE GANGLIONNAIRE CERVICALE.
40PATHOGENIE DE LA SPONDYLODISCITE TUBERCULEUSE.
41SPONDYLODISCITE TUBERCULEUSE.
42DEFORMATIONS VERTEBRALES AU COURS DU MAL DE POTT.
43IMAGERIE DE LA TUBERCULOSE URO-GENITALE.
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45TUBERCULOSE ILEOCAECALE.
46TUBERCULOSE ILEALE.
47TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE.
- Le traitement antibiotique de la
tuberculose-maladie ainsi que les modalités
cliniques et paracliniques de surveillance sont
parfaitement codifiés (OMS 1997 , UICT 2000). - La PIT patente avec signes généraux ou
radiologiques doit être assimilée à une
tuberculose-maladie et donc traitée comme telle. - Concernant la PIT asymptomatique , le traitement
doit être discuté au cas par cas. - La chimio prophylaxie antituberculeuse sera
systématique chez lenfant ou ladolescent en
contact étroit avec un patient bacillifère ou en
cas de virage de lIDR.
48- PRINCIPES ET ENJEUX DU TRAITEMENT
- M. Tuberculosis a une croissance très lente.
- Ainsi, une seule prise quotidienne dATB est
suffisante pour être efficace sur ces bacilles. - LATB devra être prolongée (au moins 6 mois).
- Afin de prévenir lapparition de mutants
résistants , le traitement antituberculeux repose
sur une poly chimio-thérapie. - Une monothérapie ne sera donc utilisée quen
chimio- prophylaxie primaire ou secondaire. - Le traitement sera pris le matin, à jeûn, 1/2h
avant le petit déjeuner.
49- 3 populations bacillaires sont concernées par le
traitement antituberculeux - les bacilles extracellulaires , responsables des
signes cliniques de la maladie et de la
contagiosité (INH , RMP et STM) - les bacilles intracellulaires , quiescents au
niveau des macrophages (PZA et RMP) - bacilles extracellulaires au sein du caséum
(bacilles à croissance extrêmement lente)
(uniquement RMP).
50- PRINCIPAUX ANTIBIOTIQUES ANTITUBERCULEUX
- LISONIAZIDE (RIMIFON) ou INH (cp à 50 et 150
mg , ampoule IV à 500 mg) - Cet ATB sera prescrit à la posologie de 5mg/kg/j.
- Cette posologie sera ultérieurement adaptée après
dosage sérique , en fonction du statut acétyleur
du patient. - Les effets indésirables sont digestifs,
hépatiques et surtout neurologiques chez les
malades carencés en vit. B6 (polynévrites
sensitivo-motrices). -
51- LA RIFAMPICINE (RIFADINE ou RIMACTAN) ou RMP
(gél. à 300 mg, susp. buv. à 100mg/ml, flacon IV
à 600 mg) - La posologie usuelle est de 10 mg/kg/j sans
dépasser 600 mg /j en-deçà de 85 kg. - Il sagit dun puissant inducteur enzymatique, à
lorigine dimportantes interactions
médicamen-teuses (OP, AVK, corticoïdes, ). - Elle colorie larmes, sueurs et urines en rouge
orangé. - Elle set responsable surtout de manifestations
immuno-allergiques.
52- LE PYRAZINAMIDE (PIRILENE) ou PZA ( cp à 500
mg) - La posologie habituelle varie de 25 à 30 mg/kg/j.
- Il est contrindiqué chez la femme enceinte, en
cas dinsuffisance rénale ou hépatique. - Il est uniquement actif sur les bacilles
intra-macrophagiques (quiescents) et permet donc
déviter les rechutes et de raccourcir le
traitement à 6 mois. - Sa toxicité est surtout hépatique. Il est
responsable également dune hyperuricémie.
53- LETHAMBUTOL (DEXAMBUTOL à 250 et 500 mg,
MYAMBUTOL à 100 et 400 mg ) ou EMB - La posologie usuelle est de 20 à 25 mg/kg/j.
- Il est bactériostatique vis-à-vis des bacilles
des cavernes et intramacrophagiques. - Leffet secondaire principal est dominé par la
névrite optique rétrobulbaire (NORB), à lorigine
danomalies de la vision des couleurs.
54- LA STREPTOMYCINE (amp. IM de 1 gr)
- Sa posologie habituelle est de 15 mg/kg/j. en 1
seule injection sans dépasser la dose cumulée de
120 gr. - Elle présente une forte activité bactéricide sur
les bacilles extracellulaires. - Elle est caractérisée par une toxicité auditive
et rénale dose-dépendante. - Elle est surtout utilisée en 2ème intention en
cas de résistance à la rifampicine ou en cas
daltération de la fonction hépatique.
55- LES ASSOCIATIONS FIXES
- Le RIFATER (INH-RMP-PZA)
- Le RIFINAH (INH-RMP).
- Le but de ces associations fixes est de diminuer
le nombre de comprimés par prise et donc de
faciliter lobservance thérapeutique.
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57- REGIMES ANTITUBERCULEUX PROPOSES
- Il nexiste pas de schéma thérapeutique
universellement validé mais les régimes de 6 mois
sont actuellement la base du traitement de toutes
les formes de tuberculose avec un taux de succès
de plus de 95 . - Le schéma de référence en France est le suivant
- I6/R6/E2/Z2
58 - Un alternative à ce schéma est représentée par
lassociation INH-RMP-PZA durant 6 mois - (Schéma I6/R6/Z2).
- On peut également avoir recours à un schéma de 9
mois sans Pyrazinamide - (Schéma I9/R9/E3)
- Notamment
- chez la femme enceinte
- chez linsuffisant hépatique sévère.
59- TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE-INFECTION
- Indications actuelles du traitement de la TI
- TI de lenfant de moins de 15 ans, récente ou non
- TI de ladulte immunodéprimé ou devant recevoir
un traitement immunosuppresseur - TI récente de ladulte, estimée à moins de 2 ans
lors du dépistage autour dun cas - TI séquellaire latente (malades porteurs de
séquelles radiologiques de tuberculose sans
signes locaux ou généraux évoquant une
tuberculose-maladie évolutive, nayant jamais
reçu dantituberculeux bactéricides, et
susceptibles de présenter une baisse des défenses
immunitaires.
60- 2 schémas thérapeutiques sont proposés , sans
préférence particulière - Isoniazide en monothérapie durant 9 mois , à la
posologie de 4 à 5 mg/kg/j. - lassociation Rifampicine (10 mg/kg/j.) et
Isoniazide (4 à 5 mg/kg/j.) pendant 3 mois.
61PREVENTION DE LA TUBERCULOSE
-
- La prévention de la tuberculose passe par
- le respect des dispositions légales et en
particulier sur la déclaration obligatoire de la
maladie - la détection des cas de tuberculose contagieuse
et linvestigation autour de ces cas, puis par
leur traitement efficace. - lisolement des patients bacillifères (isolement
de type gouttelette ou respiratoire ). - La vaccination par le BCG nest plus obligatoire
en France depuis lété 2007 mais reste
recommandée chez les enfants les plus exposés à
la tuberculose.
62- Le risque de transmission doit être évalué au
travers de 3 éléments - le malade contagieux et ses caractéristiques
(contagiosité importante si présence de BAAR sur
2 prélèvements successifs ou si présence dune
caverne , contagiosité quasi-nulle après 2
semaines de traitement bien conduit ) - lenvironnement du patient (locaux exigus,
promiscuité, collectivité ) - le type de contact (étroitgtgtréguliergtoccasionnel
).
63- Linvestigation autour dun cas de tuberculose
sattachera à évaluer les facteurs de risque des
personnes exposées. - La probabilité de développer une
tuberculose-maladie après une PIT est dautant
plus forte que la quantité de bacilles transmis
est importante (caractéristique du contact). - Cette probabilité sera influencée par différents
facteurs - des facteurs de risque , qui vont la majorer
- des facteurs protecteurs, qui vont la minorer.
64- Facteurs de risque
- enfants de moins de 5 ans
- adolescents
- maladies occasionnant une immunodépression
(diabète, alcoolisme, malnutrition, silicose) - infection à VIH , et ce dautant plus que les
lymphocytes CD4 seront diminués - traitements immunosuppresseurs (corticoïdes,
chimiothérapies anticancéreuses, anti TNF , )
65- Facteurs protecteurs
- vaccination par le BCG
- antécédent dinfection tuberculeuse, du fait
dune immunité relative. - Ces patients sont cependant à risque de
développer une tuberculose par réactivation
endogène de leur ancienne tuberculose.
66STRATEGIE DINVESTIGATION AUTOUR DUN CAS DE
TUBERCULOSE.
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69- LE TUBERTEST
- Il sagit du seul test disponible en France pour
rechercher une réaction dhypersensibilité
retardée à la tuberculine comme aide au dépistage
dune infection par un bacille tuberculeux ou
comme test pré ou post-vaccinal du BCG. - Les conditions dutilisation du Tubertest depuis
2008 sont les suivantes - diagnostic et dépistage de la tuberculose
- contrôle pré-vaccinal chez les enfants de plus
de 3 mois à risque de tuberculose - chez les professionnels de santé , dans le cadre
de la surveillance en cas dexposition à la
tuberculose.
70- Ce test consiste à injecter par voie
intradermique 0,1 ml de tuberculine soit 5 UI
puis de mesurer linduration après 48-72 heures. - Le Tubertest , contrairement à lIDR à la
tuberculine Mérieux, sera considéré comme
positif lorsque linduration sera supérieure ou
égale à 5 mm .
71TECHNIQUE DE REALISATION DU TUBERTEST.
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