Title: Gestion de Crise N.R.B.C.
1Gestion de Crise N.R.B.C.
- Dr P. MARENCO
- Praticien Hospitalier
- Référent Plan Blanc et risques NRBC zone de
défense SUD - S.A.M.U. 83 - SMUR Toulon,
2Sources
- Ministère de la Santé et de la protection
sociale, Plan Blanc et gestion de crise, guide
daide à lélaboration des schémas départementaux
et des plans blancs des établissements de santé,
Paris 2004 - Ministère de la Recherche, CNRS, Conditions et
mécanismes de production des défaillances,
accidents et crises
3Notion de criseRépondre aux questions suivantes
? Quest ce quune situation de crise ? ? Le
paradoxe de vouloir gérer une crise ? ? Quels
sont les déterminants de la crise ? ? Peut on
tirer des leçons du passé ? ? Quel est le rôle de
la cellule de crise ? ? Comment faire un plan
blanc opérationnel ? ? Protection du personnel
soignant ?
4Définir la crise ?
- Situation qui menace les buts essentiels des
unités de prise de décision, réduit le laps de
temps disponible pour la prise de décision, et
dont loccurrence surprend les responsables - Hermann Kahn, 1972
- Situation collective caractérisée par des
contradictions et ruptures, grosse de tension et
de désaccords, qui rendent les individus et les
groupes hésitants sur la ligne de conduite à
tenir, parce que les règles et les institutions
ordinaires restent en retrait ou sont parfois
déphasées par rapports au possibilités nouvelles
quoffre les intérêts et les idées qui surgissent
du changement, sans que lon puisse cependant se
prononcer clairement sur la justesse et
lefficacité des voies nouvelles - Freund, 1976
- Menace sérieuse affectant les structures de
base ou les valeurs et normes fondamentales dun
système social qui - en situation de forte
pression et haute incertitude - nécessite la
prise de décision cruciales - Rosenthal, 1978
- Situation où de multiples organisations, aux
prises avec des problèmes critiques, soumises à
de fortes pressions externes, dâpres tensions
internes, se trouvent projetées brutalement et
pour une longue durée sur le devant de la scène
projetées aussi les unes contre les autres Le
tout dans une société de communication de masse,
cest-à-dire en direct , avec lassurance de
faire la une des informations radiodiffusées,
télévisées, écrites, sur une longue période - Lagadec, 1984
5- Les scientifiques ne se sentent guère à laise
avec ces phénomènes qui semblent hors du champ
des théories bien nettes et ciselées quils ont
développées à partir des circonstances et
évènements inscrits dans la normalité. Les crises
semblent être en opposition absolue avec la base
même des sciences sociales modernes - Rosenthal, 1989
- Au moins 90 du contenu des manuels de
management stratégique sont consacrés à la
facette du management qui pose le moins de
difficultés . Bien au contraire, la véritable
fonction du management est de conduire les
exceptions, rapidement et sous pression, quand
elles surviennent, de façon non prévue . La
véritable mission des responsables est de traiter
la non-prédictibilité, linstabilité,
lirrégularité, le non-sens et le
désordre Stacey, 1996
6Le paradoxe de vouloir gérer une crise !
- Les crises internationales sont généralement
au confluent de nombreuses décisions dorigine
disparates certaines dentre elles sont aussi
obscures et lointaines que des rivières
souterraines qui ne parviennent à la surface et
nacquièrent de visibilité quau moment de la
crise. Théoriser à leur sujet, ou même poser des
questions à leur propos, ne se fait pas sans
risque de comparer des objets incomparables. Les
évènements ne possèdent pas de liens de symétrie,
les processus de décision sont difficilement
cernables. - Coral Bell, University of Sussex, 1978
- La prise de plusieurs décisions incompatibles
aggrave la crise - La gestion de crise ne peut pas se limiter à une
panoplie de règles pouvant être enseignées au
décideurs - Il faut savoir imaginer, être créatif et
capable de percevoir les signaux des partenaires.
Ces notions sont difficiles à enseigner. - La gestion de crise est plutôt un art et un
savoir faire, et ne doit pas être enseignée comme
une science. - Il faut savoir sécarter des règles et
improviser. - Labstraction nécessaire à la théorisation,
implique la simplification et conduit donc à une
certaine falsification. - Les mots gestion (activité rationnelle) et
crise (par définition irrationnelle)
paraissent donc peu compatibles !
7Ne pouvant bien définir la crise, peut on
enseigner sa gestion ?
- La crise se définirait donc ainsi
- terme dusage courant, à la recherche dune
signification scientifique - James A. robinson,
- International Encyclopedia for Social Sciences
1968.
8Connaître les déterminants de la crise pour
essayer de mieux la gérer Wiener et Kahn, 1962
- La crise est souvent un tournant dans un
processus général dévènements et dactions - La crise est une situation dans laquelle la
nécessité dagir apparaît de façon pressante - La crise est une menace pour les objectifs de
ceux qui sont impliqués - La crise débouche sur des effets qui
remodèleront lunivers des parties impliquées - La crise est une convergence dévènements dont
la combinaison produit un nouvel univers - La crise est une période pendant laquelle les
incertitudes sont fortes sur l évaluation de la
situation et les réponses à apporter - La crise est une période durant laquelle la
maîtrise des évènements et de leurs effets
diminue - La crise est caractérisée par un sens de
lurgence, qui produit souvent stress et anxiété - La crise est une période durant laquelle
linformation disponible est particulièrement
inadéquate - La crise est caractérisée par un accroissement
de la pression du temps - La crise est caractérisée par des changements de
relation entre les participants - La crise augmente les tensions entre les acteurs
9Les déterminants de la crise (suite)
- Menace sur des valeurs identifiées comme
essentielles par les responsables - Nécessité de décisions rapides
- Délais relativement courts pour la réaction
- Absences de mesures durgence disponibles,
puisquil sagit dune situation non prévue - Nécessité dinnover dans la résolution du
problème, du fait de labsence de dispositif
préexistant - Surcharge dinformation
- Ambiguïté
- Accroissement du nombre et de limportance des
exigences - Conflits internes
- Fatigue considérable
- T. Milburn, 1972
10Lexpérience
- Incendie de Feyzin (France) en 1966 18
sapeurs-pompiers tués - Incendie de lusine chimique de Flixborough
(Angleterre) - gt Obligent à repenser les logiques
dintervention et de prévention - Fuite de dioxine (Seveso) en Italie en 1976,
- Accident de Three Mile Island (USA) en 1979
- Accident de Toronto en 1979 sur un wagon de
chlore et lévacuation de 220 000 personnes - gt Il faut changer déchelle et revoir toute la
conception des relations entre intervenants et
populations - Marée noire de lAmoco-cadiz en 1978
- Explosions de gaz à Mexico en 1984
- Fuite de MIC à Bhopal en 1984
- Accident de Tchernobyl en 1986, attentat au gaz
Sarin de Tokyo en 1995 (5510 impliqués), attentat
du WTC et accident de lusine AZF en 2001,/ - gt Ouvrent sur un autre univers que celui des
crises
11Le retour dexpérience
- Il ne sagit plus de brèche simple dans un
système stable, mais de problèmes et de menaces
non circonscrits dans lespace, le temps, les
acteurs, les coûts, - Nous cernons mieux le phénomène de crise
- Urgence Déstabilisation
- Déferlement de difficultés
- Dérèglement dans le fonctionnement des
organisations - Divergences dans les choix fondamentaux
12Problèmes perçus dans toutes les crises
- Difficultés quantitatives Grande échelle,
larges populations concernées, interventions
lourdes, coûts économiques importants - Difficultés qualitatives Problèmes hors
échelle, combinés - Dynamique de boule de neige Multiples
phénomènes de référence - Dispositif durgence pris à contre-pied
procédures obsolètes, inapplicables, inutiles
contre contre-productives - Incertitudes impossibles à lever dans le temps
de lurgence, et pas par les seuls experts
officiels - Longue durée épuisant les hommes et les
organisations menaces qui se transforment dans
le temps - Convergence irruption dun nombre
impressionnant dinstitutions (qui vont évoluer
dans leur positionnement tout au long de la
crise) - Problèmes critiques de communication au sein
des organisations responsables avec tous les
publics médias, victimes, administrations,
professionnels spécialisés, ..
13- Lexpérience permet de bien cerner des
potentiels de crise, tant en matière de
déclenchement que daggravation quand un
certain nombre de conditions sont réunies, la
probabilité de crise est forte. - gt Tout doit être fait pour aller le plus loin
possible dans cette voie de repérage. - Les trajectoires de développement des crises et
leurs impacts finaux sont souvent aussi
surprenant voire aléatoires que ceux de la foudre.
14Planifier la gestion dune crise ?
- Toute gestion dune crise passe par lactivation
de la cellule de crise, indépendamment du
déclenchement éventuel du plan blanc. - Le plan blanc peut être déployé de manière
partielle ou graduée - Dans la crise, cest le chef détablissement qui
prend les décisions. Il assume le commandement
opérationnel. - Se préparer, cest construire une réponse
intégrée dans un cadre élargi le schéma
départemental.
15Que faire avant la crise ?
- Le directeur a créé un plan blanc avec toutes
les collaborations nécessaires et la présenté
aux instances - Les formations adaptées ont été organisées
- Tous les personnels ont été sensibilisés
- Le directeur a participé à lélaboration du
schéma directeur départemental des plans blancs - Un exercice annuel teste le fonctionnement de la
cellule de crise, point clef de lorganisation du
plan blanc - Les responsables médicaux, soignants,
médico-techniques et le management sinvestissent
dans la promotion dune culture de prévention et
de gestion des crises
16Pendant la crise
- Le chef détablissement doit décrypter la crise,
mobiliser et diriger la cellule. - La communication interne et externe est
essentielle et doit incomber à deux responsables
désigné par le chef détablissement et qui ne
feront que ça. La communication externe est
souvent assurée par le chef détablissement. - Toute information vide sera vite comblée par une
rumeur. - Les décisions prioritaires à prendre dans
lheure doivent être rapidement soumises à la
cellule de crise par le responsable de la salle
de tri en fonction de ses besoins quil
anticipera.
17Après la crise
- Conduire la crise jusquà son terme et organiser
laprès crise aux niveaux local (hôpital) et
départemental (préfecture) par deux débriefing
détaillés. - Il faut documenter les insuffisances ET le
positif. - Réactualiser le plan blanc au vu du débriefing.
18Faire face
- La cellule de crise
- Un plan blanc formalisé et opérationnel
- Des échelons sectoriels et gradués possibles
- Des exercices de crise
- Un questionnaire dauto évaluation
- Des listes de personnes ressources et numéros de
téléphone des services et établissements de santé
du département pré-établies et à jour - Un journal de crise consignant les problèmes
rencontrés au fur et à mesure de leur survenue - Un dossier de référence de létablissement pour
les médias - Un comité de pilotage plan blanc composé dun
médecin urgentiste et de cadres de santé, chargé
de la mise à jour régulière de celui-ci. - Faire des séances dinformation régulières aux
personnels des urgences et aux cadres assumant
des responsabilités techniques clefs.
19Etre opérationnel
- Un classeur plan blanc contient tous les
renseignements du plan - Un schéma de circulation est établi et les
responsables du balisage sont désignés - La salle de crise dispose de lignes
téléphoniques et fax. - Une pochette de consignes (fiches de tâches)
pour chaque intervenant du plan blanc peut être
donnée à chaque cadre ou responsable technique
chargé dune mission précise - La communication entre la salle du plan blanc
(de lhôpital X) et le centre de régulation du
SAMU départemental (situé dans lhôpital Y) est
prioritaire avec une ligne qui sert quà cela.
20Montée en puissance
21Niveau National
Rennes
SAMU de PARIS
Rouen
Niveau Zonal
Lille
CHITS
Paris
CH Brignoles
Nancy
CH Draguignan
Niveau Départemental
Strasbourg
CH Hyères
Lyon
Service des Urgences
CH Fréjus
S.A.M.U. 83
Niveau Hospitalier
Sces Médico-techniques
CH Saint Tropez
Plan Blanc hospitalier
Logistique
Accueil familles
Accident
Direction
22Les plans de secours
- Plans dorganisation des secours plan ORSEC
- Plans durgence
- Plan ROUGE
- Plan BLANC
- Plan SECNAV
- Plans Particuliers dIntervention (PPI)
- Plans de secours spécialisés (PSS)
- Plans gouvernementaux pirates
- Plan VIGIPIRATE
- Plan BIOTOX
- Plan PIRATOX
- Plan PIRATOME
- Plans sanitaires spécifiques
- Plan canicule
- Plan Variole
23Chaîne médicale des secours
- Organisation sur le terrain
- Plan ROUGE
- Régulation médicale du SAMU (CRRA) départemental
- Cellule dUrgence Médico-Psychologique (CUMP)
départementale
24Schéma départemental des plans blancs
- Organiser un afflux de victimes au seins des
établissements de santé dun département, à la
suite dun événement particulièrement grave, à la
suite ou non dun acte de malveillance, et plus
généralement de définir une organisation
rationnelle de loffre de soins départementale
dans le cas dun événement à conséquences
sanitaires exceptionnelles. - Le schéma est arrêté par le préfet de
département après avis du CODAMU-PS - Son élaboration et son suivi sont confiés aux
DDASS avec lappui technique du SAMU.
25Schéma départemental opérationnel
- Etat des moyens disponibles spécifiques
- NRBC ou non
- Hospitaliers et extra-hospitaliers
- Transports sanitaires
- Rôle des acteurs
- Décrit les procédures et définit les
articulations - Entre les acteurs
- Avec les départements voisins
- Avec les autres plans de secours
- Met à disposition lensemble des outils
nécessaires - Prévoit la réalisation dexercices
26Principes généraux du P. Blanc
- Rappeler le rôle du directeur
- Préciser les modalités de déclenchement
- Définir la cellule de crise et ses moyens de
communication - Définir des procédures de maintient et de rappel
des personnels - Intégrer le risque NRBC avec des mesures de
protection de létablissement et son gardiennage
intérieur (service de sécurité) et extérieur
(police) - Définir des mesures de protection du personnel
hospitalier en fonction du risque - Prévoir laccueil des familles, des autorités,
de la presse - Prévoir des exercices de différents niveaux
- Les risques spécifiques font maintenant partie
intégrante du plan
27Plan Blanc et risque NRBC
- Prévoir une cinétique immédiate (Chimique et
nucléaire) - Prévoir une cinétique prolongée (Biologique
(épidémique) et radiologique (source radioactive
dissimulée)) - Prévoir les personnes ressources dans la cellule
de crise - Identifier Qui et où sont les experts ?
Comment les joindre ? - Disposer de fiches de CAT et daide à la
décision dans le plan blanc. - Quelle est la situation de létablissement dans
le schéma départemental ? - Prévoir une organisation de lhôpital en
fonction des risques
28Organiser lhôpital en fonction des risques
- ALERTE
- Etablir des procédures de pré-alerte, dalerte
et de levée dalerte et les tester - PROTECTION
- Quelles sont les modalités de confinement ?
- Gardiennage des sens de circulation avec des
personnels protégés - Protection des circuits de ventilation et niveaux
de vulnérabilité identifiés - Quels sont les circuits dadmission spécifiques
NRBC, urgences classiques, public, personnel
hospitalier ? - DECONTAMINATION
- Quelles sont les modalités de décontamination ?
- Qui prendra la décision de décontamination,
disolement et de décision de levée des
procédures ? - Prévoir un circuit de décontamination simple de
secours utilisable immédiatement - Prévoir des procédures de stockage et traitement
des déchets
29- CONNAÎTRE SES MOYENS
- Connaître le flux de patient pouvant être admis
à lhôpital en fonction du type de risque - Répertorier les stocks de médicaments,
matériels, tenues de protection et identifier les
procédures de mobilisation et dacheminement - Etablir des conventions avec les forces de
lordre pour la protection de létablissement - Se mettre en relation avec la médecine du
travail pour laptitude des personnels au port de
la tenue de protection - Prévoir une procédure de décontamination des
personnels - Au niveau du SAU
- Un exemplaire papier et un exemplaire
informatique imprimable du plan blanc - Fiches de protocoles pour chaque risque et
canevas de questionnement - Listing des personnels formés aux risque NRBC,
leurs tailles pour les tenues - Lieu de stockage des équipements de protection
- Prévoir un deuxième lieu pour la cellule de
crise en cas d événement majeur - Séances courtes dinformation pour lensemble
des personnels
30Les risques exceptionnels
- NATURELS
- Incendies
- Inondations
- Séismes
- TECHNOLOGIQUES
- Transport de matières dangereuses
- Accident industriel
- Accident ferroviaire ou aérien
- BIOTERRORISME
- Nucléaire et Radiologique
- Biologique (Charbon, variole, peste, )
- Chimique (gaz moutarde, gaz neurotoxiques, )
31Risques spécifiques dans le département du Var
- BIOTERRORISME
- Nucléaire et Radiologique
- Biologique (Charbon, variole, peste, )
- Chimique (gaz moutardes, gaz neurotoxiques, )
- TOULON Point stratégique militaire et zone
touristique importante.
- NATURELS
- Incendies
- Inondations
- TECHNOLOGIQUES
- Barrage du Revest
- Usine SEVESO STOGAZ
- TMD ferroviaire
- TMD Routier
- Réacteur nucléaire des SNA (Arsenal Marine)
32Décontamination des victimes
- Selon le type de contamination et en tenue NRBC
adaptée - Chimique Absorbant (terre de foulon, farine)
Déshabillage par découpage en tenue de protection
Douche et contrôle final - Radiologique Pulvérisation deau pour fixer
les poussières Déshabillage par découpage en
tenue de protection Douche et contrôle final - Biologique Confinement Isolement
33Protection adaptée au risque
Le niveau de protection en contamination
chimique 1.1. Le service de sécurité niveau 1
risque faible 1.2. Les zones de tri niveau 2b
risque moyen 1.3. Les unités de décontamination
niveau 3 risque fort Le reste de
létablissement pas de niveau de protection
particulier.
34Protection de Niveau 1
- Niveau 1 risque faible
- (victime déjà décontaminée sur les lieux de
laccident et asymptomatique) ou inconnu (brusque
épidémie de malaises dans un lieu public), en
attendant dautres renseignements. - Cagoule de chirurgien à usage unique
- Masque canard et lunettes ou masque
chirurgical avec visière - Tenue type BLOC OPERATOIRE à usage unique
- Gants latex
- Sur-chaussures
35Protection de Niveau 2
- Niveau 2 risque moyen (victime symptomatique
ou agent N.R.B.C. probablement en cause) - - Gants Butyle
- - Bottes de protection
- Niveau 2a (pas de risque respiratoire
chimique) - Tenue N.R.B.C. type T.3P. sans port de lappareil
normal de protection respiratoire A.N.P. mais
avec masque canard et lunettes ou masque
chirurgical avec visière. - Niveau 2b (risque respiratoire chimique)
- - Tenue N.R.B.C. type T.3P. avec port de lA.N.P.
et de sa cartouche filtrante A2B2E2K2P3.
36Protection niveau 2b la T3P ou TOM
- Il sagit de tenues filtrantes
- Pour découpage des vêtements
- Pas pour la douche (T3P non étanche avec leau)
37La T3P est une tenue filtrante
38Protection de niveau 3
Niveau 3 risque fort (agent N.R.B.C.
contaminant confirmé et identifié) - Tenue
isolante étanche de type T.L.D. (identique à
celles utilisées par le service de désinfection
hospitalière) - A.N.P.avec cartouche filtrante
A2B2E2K2P3. - Gants Butyle - Bottes de
protection
39Protection niveau 3 TLD
- Tenue de niveau le plus haut TLD
- Permet de faire de la décontamination avec douche
40La cartouche A2B2E2K2P3
Le chiffre
La lettre
Occupational Exposure Limit , indice identique
à une concentration maximale acceptable sans
risque. Les masques sont donc classés en groupes
de capacité de protection croissante, par exemple
pour les demi-masques simples sans protection
oculaire FFP1 (4 x O.E.L.), FFP2 (12 x O.E.L.)
et FFP3 (50 x O.E.L.). La cartouche A2B2E2K2P3 ne
protège pas du monoxyde de carbone CO et sans
doute pas de liode radioactif.
41Protection des personnels
- Tenues de travail avec niveau de protection
gradué en fonction du risque - Dispositifs de contrôle de la radioactivité
individuel et de contrôle de la contamination des
victimes - Protection du SAS des urgences
42Etablir une liste des personnes ressources
- Infectiologues, CLIN
- Médecine nucléaire
- Référents NRBC zonaux et départementaux
- SAMU 13 régional pour la coordination
inter-département de la zone de défense SUD - Centre Anti-Poison
- Pharmacien
- Biologiste
- Médecin Inspecteur DDASS
43Coopération inter-établissements
- HIA Ste Anne (CTBRC) risque radiologique
- Plan blanc départemental coopération inter
-hôpitaux et cliniques du Var - Module de décontamination mobile du SAMU ?
44Régulation SAMU NRBC
- Vigilance des PARM et Régulateurs
- Protocoles de régulation NRBC
- Savoir être vigilant
- Poser les bonnes questions à lappelant
- Conseiller par téléphone sur les symptômes et
les traitements - Procédure en cas de risque NBC suspecté
- Exemple de la variole
- Protection des équipes SMUR dintervention
- Procédure en cas de suspicion dagent NBC
- Détecteurs de toxiques
- Tenues dintervention
- Bases de données sur les CAT en fonction des
toxiques et des agents infectieux (Fiches AFSSAPS
par ex)
45Rôle de la pharmacie hospitalière
- Stock dantidotes prêts à lemploi
- Comprimés diode
- Atropine, valium, contrathion
- Logistique des médicaments et drogues
nécessaires à la salle de tri - Solutés de perfusion
- Solutions décontaminantes
- Oxygène (recenser les bouteilles et prises
murales) - Antibiotiques
- Listes des scopes, respirateurs portables
- (Sce biomédical)
46Particularité du risque biologique
- Cinétique lente et étalée dans le temps
- Cinétique exponentielle
- Principe disolement des malades
- Service hospitalier (ou hôpital) de quarantaine
- Problème de la vaccination de masse avec la
variole
47Système de vaccination de masse
- Vaccination en cercles dampleur croissante
selon le niveau de risque - Décision du 1er ministre seulement
- Deux zone de stockage des 70 millions de doses
- (Variole) Nord et Sud
- 100 Unités Vaccination de Base dans le Var
(Ecoles, hôpitaux) - Vaccination nationale totale en 14 jours
- Une équipe nationale dintervention est vaccinée
à ce jour
48La communication en cas de crise NBC
- Indispensable pour calmer la panique
- Rôle de spécialistes en relation avec les
médecins - Permet déviter les fausses rumeurs
49La gestion des files dattente
- Gardiennage policier des files
- Distribution de tracts expliquant ce qui vas se
passer - Distribution de doses de poudres absorbantes et
de sacs pour mettre les vêtements les plus
contaminés des valides qui attendent - Partie la plus difficile à gérer
50Organisation d un service pour l accueil de
victimes contagieuses
- Sources
- Fiches AFSSAPS (ministère de la Santé)
- Fiches techniques Cellule Epidémiologique Inter
hospitalière de l Aire Toulonnaise - Dr Brousse1 M, Dr Carenco2 Ph, Dr Chadapaud3,
Dr Marenco4 P - 1. CLIN Hôpital Font Pré, 2. CLIN Hôpital Hyères,
3. Infectiologie Hôpital Chalucet, 3. SAMU 83
Hôpital Font Pré
51Règles généralesApplicables à toutes pathologies
infectieuses à haut potentiel de virulence
- Confinement d une zone (service)
- Isolement des patients et des soignants contacts
non vaccinés. - Arrêt des ventilations et climatisations avec
obturation des bouches d aération - Fenêtres condamnées avec affiches
- NE PAS OUVRIR
- Pas de visites, téléphone seulement.
52Règles généralesApplicables à toutes pathologies
infectieuses à haut potentiel de virulence
- Désinfection
- Tout matériel (médical,personnel,) sortant de
la zone est doublement emballé (sacs marqués
risque infectieux ) et brûlé. - Désinfection des locaux et excréta
- Eau de Javel à 2 (9 Chlorométrique)
- Désinfection du linge (idem mesures habituelles
linge infecté)
53Procédure de confinement des victimes contagieuses
- Les premières victimes se présentent
spontanément aux urgences de l hôpital - Toutes les personnes présentes dans le local et
ayant touché la ou les victimes infectées (ou des
objets contaminés pour la variole, ebola, peste
pulmonaire, sras, grippe maligne ) ou les ayant
approché dans un périmètre de 2 mètres maximum
(variole, méningocoque, peste pulmonaire, sras,
grippe maligne). - Alerte du SAMU Départemental, de la direction de
l hôpital, de la DDASS. - Toutes les personnes isolées (malades et
soignants) portent des tenues papier, masques
chirurgicaux, calots, surblouses, surbottes,
gants non stériles. Tous les vêtements sont mis
dans des sacs pour déchets infectés (double
épaisseur) et stockés dans un local fermé à clef. - Prélèvements par écouvillonnage nasal non
traumatique de tous les sujets confinés. - Délimitation physique de la zone de confinement
avec pose d affiches A4 NE PAS ENTRER ,
ZONE CONFINEE . Verrouiller les fenêtres et
les portes non indispensables. - Utiliser les locaux pour faire un SAS d entrée
(2 portes ) et un SAS de sortie type bloc
opératoire ou réanimation, ou secteur stérile
oncologique.
54Mesures de protection
- Face aux agents infectieux
- Source CEIAT, Dr Carenco Ph., Dr Brousse M, Dr
Chadapaud
55(No Transcript)
56Matériels pour Lot Biologique
- Matériel
- Stocks de tenues papier (patients et soignants)
- Masques type tuberculose (FFP3), calots,
charlottes, sur-blouses, sur-bottes, gants
non-stériles - Sac poubelle et sacs pour déchets hospitaliers
- Savon doux Anios
- Surfanios
- Stocks antibiotiques (voir avec pharmacie)
- Ecouvillons pour prélèvements naso-pharyngés
- bouteilles eau 1,5l et gobelets plastiques
- couverts plastiques
- Papier adhésif, ruban adhésif large, feutres
couleurs pour marquages des lieux et balisage.
57Tri et accueil des victimes
- Prévoir accueil administratif en SAS Entrée
- Distribution des consignes de sécurité aux
patients - déshabillage et confinement des vêtements (Sacs
identifiés) - Douche Savon doux
- Habillage tenues usage unique
- Consultation médicale (Exposés indemnes /
Exposés symptomatiques) - Exposé indemnes Traitement préventif et
convocation à J3 si besoin - Exposés symptomatiques hospitalisation en
secteur confiné
58Circuit des déchets
- Déchets de soins
- Tenues à usage unique utilisées
- Linge
- reliefs de repas et vaisselle usage unique
- Double ensachage (sacs déchets infectés)
- Stockage temporaire en containers métalliques
fermés - Plateaux nettoyés par du personnel confiné, dans
l office du service, avec du surfanios et
réutilisés dans la zone de confinement. - Trempage Eau de javel 9cl pendant 20 min
- Rinçage
- Séchage
59Prélèvements de laboratoires
- Circulation vers le laboratoire hospitalier
- En triple emballage étanche
- Emballage de transport rigide avec logo
biologique - Bon de commande avec mention PLAN BIOTOX
Décontamination des locaux
- Après évacuation des zones confinées
- Ménage avec détergent désinfectant sur toutes
les surfaces - Eau de Javel dans les siphons
- Immobilisation des zones traitées 8 heures
minimum - Sacs de vêtements des indemnes stockés jusqu à
la visite de J3